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Christ Roi

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Horloge

20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 14:38

"Du blasphème d'Avignon : le ton juste" est un texte publié sur Le Salon Beige. (1) Ce texte parle de l'art en général et soulève une question : le "piss christ", choquant des dizaines de milliers de croyants, ce public chrétien "qui pétitionne, proteste, défile..." mais n'est pas pris au sérieux, est-il légal ? 

 

Selon les pisschristophiles, oui il est légal. Il faudrait réagir ni violemment (ce serait tomber dans le piège de l'image largement surfaite du catho intégriste) ni tomber dans le piège d'apprécier l'"art duchampien".

 

L'auteur de l'analyse, explique que "l’art contemporain cherche non pas la beauté mais le scandale et Piss Christ est emblématique à ce sujet : la photo diffuse une chaude lumière orangée,  qu’on pourrait qualifier de belle tant qu’on ignore la teneur de ce bain lumineux : urine agrémentée de sperme. Voilà une beauté scandaleuse, l’équivalent du baiser de Judas, signe d’amitié au premier abord, trahison en réalité. La tension entre esthétisation et intention déviée, fait partie de la construction de l’œuvre comme piège, selon les principes de l’art dit duchampien."

 

Que faudrait-il donc faire ? Faudrait-il, pour contester le "piss christ", rester sur le terrain de la discrimination faite aux catholiques et se contenter de "protester" ?

  

Nous pensons sur Christroi que rester sur le terrain de la discrimination est une posture de pauvre victime et de vaincu qui a accepté sa défaite comme définitive, précisément l'attitude dans laquelle le système souhaite enfermer le croyant. Il est vrai que lorsqu'un symbole des religions juives ou musulmanes est attaqué, tout le système crie soit à l'antisémitisme soit à l'islamophobie et qu'en revanche quand il s'agit d'un symbole chrétien, cela devient de l'"art", et de l'"art" financé par des suventions publiques, c'est-à-dire par de nombreux citoyens catholiques. Pour autant il ne faut pas se drapper définitivement dans cette posture du discriminé. Au contraire, il faut secouer le joug de cette tyrannie ! Plus qu'un droit, cela est même un devoir.

 

Si on pleure pour discrimination, cela donne l'impression que l'on proteste parce que l'art ne se moque pas aussi des autres; on proteste contre le "deux poids deux mesures", et on tolérerait "piss christ" s'il y avait aussi des "oeuvres d'art" contre le coran ou le talmud... Du coup, grâce aux chrétiens, ici des idiots-utiles, les francs-maçons" et les "artistes" pourraient humilier dans l'art, en toute légalité, et le Christ et les autres religions. La désacralisation, la sécularisation et la marchandisation du monde qui va toujours de paire, feraient un grand pas.

 

Le Christ Notre Seigneur ne nous a-t-il pas prévenu : "vous serez haïs de tous à cause de mon nom" (Matthieu X, 22) ?

Il faudrait donc être fier de cette discrimination comme indice de véracité de notre sainte religion (qui reste dans le monde la religion la plus persécutée par tous les régimes, y compris "démocratiques") et cesser de pleurnicher si dans le même temps c'est pour critiquer ceux qui répondent à l'outrage par une défense légitime

  

On n'imagine pas saint Louis, ni les Croisés, ni sainte Jeanne d'Arc, pleurer pour "discrimination". A notre place, ils se seraient ou tu, stoïquement, ou défendu avec honneur, comme l'on fait les soit-disant "barbares" d'Avignon, que Christroi félicite vivement.

 

Jusqu'ici, il faut bien le reconnaître, aucune organisation chrétienne n'a manifesté sa solidarité à part le Renouveau français. Au contraire, petit à petit, insidieusement, d'analyses en analyses, on est en train de les désavouer. De jeunes catholiques ont fait preuve de virilité ? Les cathos queues plattes, effrayés, le leur reprochent !

 

De toutes façons, en raison du principe constitutionnel, qui mentionne clairement que toute discrimination en raison de la race ou de la religion est interdite, les pisschristophiles ne sont finalement rien d'autre que des hors-la-loi constitutionnels, pénaux et internationaux

 

Mais, les "bien-pensants", depuis deux siècles, n'ont que faire des principes qu'ils ont pourtant prononcé, des principes qui ne sont là que comme faire-valoir et instrument de leur "politique". Au fond, finalement, c'est le peuple en entier qui est méprisé.

 

En France, en effet, la constitution du 4 octobre 1958, dans son article deux, déplacé à l'article un par la révision constitutionnelle du 5 août 1995, stipule: "« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »

 

L'article 225-1 du Code pénal définit une liste de critères qui entrent dans la constitution d'une discrimination : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée»

 

Au plan du droit international, nos adeptes du "piss christ" sont des hors-la-loi comme le relève Denis Merlin sur son blog (1). Le "piss christ" est en infraction avec la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. "La liberté religieuse, écrit-il est pour tous. Elle oblige tout le monde et profite à tout le monde. L'art n'est pas au-dessus de la raison et par conséquent pas au-dessus des droits universels de l'homme. C'est pourquoi l'action des jeunes (jeunes selon la presse) qui ont détruit l'objet du délit n'ont fait qu'user de la légitime défense de soi et d'autrui."

"Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint en dernier recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression."
(Deuxième considérant de la "Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948)

 

 

Rappelons que cette désacralisation érigée en système est un des moyens de la franc-maçonnerie pour habituer le monde à la profanation du sacré et à la détestation du spirituel. Ce qui explique leur dédain (et leur mépris) pour leurs propres principes constitutionnels. Leur but étant de créer une société qui perde finalement tous ses repères et éléments transcendants et spirituels pour ne laisser place qu'à l'expression de la "majorité" (absolutisme "démocratique", "pas de loi morale au-dessus de la loi civile", etc.), une "société" déshumanisée qui ne serait plus qu'entièrement laïque et matérialiste, où tout serait monnayable y compris le sacré et l'art sacré.

 

Je vis une étoile précipitée du ciel sur la terre (Esaïe XIV, 12; Apocalypse IX, 1). Telle l'étoile de Satan qui tombe du ciel, l'art qui cesse de s'originer dans la verticalité et la transcendance, déchoit et tombe dans la banalité et la vulgarité.

 

Si on n'agit pas d'une manière musclée quand se produit cette chute, le sacré, la verticalité, sont ridiculisés, profanés, c'est tout le fondement moral de la société qui est en danger (y compris les grands principes à la base des dites sociétés "démocratiques"), on cesse d'être humain et tout devient possible, même le pire... Le XXe siècle est là en témoignage.

 

Notes:

(1) http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/04/du-blasph%C3%A8me-davignon-le-ton-juste.html

(2) http://denismerlin.blogspot.com/2011/04/piss-christ-provocation-maconnique.html

 

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Add. 20.04.2011. 18:00. Le webmestre du Forum catholique informe que l'"oeuvre" de Serrano a déjà été découpée... "à la hache" par des nationaux-socialistes, révoltés par l’incontinence civique, à Lund, en Suède (en 2007). Parmi les "oeuvres d'art" exposées, le "piss christ" et d'autres clichés à caractère pornographique. L'exposition de Lund invitait à amener les enfants âgés de six ans et plus afin de leur y faire découvrir les “manifestations alternatives de l’amour” ! Les archives du FC sont précieuses.

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Add. 23.04.2011. 14:10. Denis Merlin, sur son blog "Juridique et culturel", explique pourquoi la destruction du "piss christ" n'est pas une atteinte à la liberté d'expression.

 

"Je lis que l'auteur du Piss-Christ aurait usé de sa liberté d'expression et que les destructeur de la photographie auraient eux, fait montre de la volonté d'empêcher la liberté d'expression.

[M]onsieur Serano a usé d'un symbole chrétien. Cela n'aurait eu aucune conséquence qu'il prenne une pièce de moteur d'avion, ou de n'importe quel objet dépourvu de sens religieux, et le trempe dans l'urine pour le photographier. Ce qui fait la signification de sa mise en scène est l'utilisation d'un crucifix, symbole qu'il n'a pas inventé, mais a trouvé dans la religion catholique.
Ainsi il s'est approprié un symbole pour certains êtres humains, un symbole, une image qu'ils révèrent, il a parasité leur croyance. Il n'a pas inventé ce symbole, il l'a utilisé pour piétiner leur liberté.
Or il n'y a pas de liberté contre la liberté des autres. C'est pourquoi, il ne s'agit nullement de liberté d'expression, car il n'y a pas de liberté d'expression contre la liberté d'expression ou la liberté religieuse (voir l'article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme)."
 
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