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Christ Roi

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 13:40



Le premier personnage à droite sur la photo, à côté du pape, du patriarche de Constantinople Bartholomée Ier et du rabbin David Rosen, est le professeur nigérian Wande Abimbola.

À Assise, lors du "pèlerinage" qui a eu lieu à l’initiative de Benoît XVI le 27 octobre dernier, Abimbola a pris la parole "au nom des dirigeants et des adeptes des religions indigènes d'Afrique". Lui-même est prêtre et représentant mondial de la religion Ifa et Yoruba, qui est répandue dans une grande partie de l'Afrique subsaharienne et qui est arrivée jusqu’aux Amériques dans le sillage des émigrations.

Dans son discours d’Assise, Abimbola a demandé que "les religions indigènes africaines se voient accorder le même respect et la même considération que les autres religions".

Et Benoît XVI – qui, lorsqu’il rédige personnellement ses discours, comme dans ce cas, n’est jamais politiquement correct – l'a pris au mot.

Deux jours après la rencontre d’Assise, recevant au Vatican les évêques d’Angola en visite "ad limina", Benoît XVI a critiqué une violence qui, au nom des traditions religieuses africaines, en arrive à tuer des enfants et des personnes âgées :

"Un écueil auquel se heurte votre œuvre d’évangélisation est le cœur des baptisés, qui est encore partagé entre le christianisme et les religions traditionnelles africaines. En proie aux difficultés de la vie, ils n’hésitent pas à recourir à des pratiques qui sont incompatibles avec le fait de suivre le Christ. Cela a pour effet abominable la marginalisation et même le meurtre d’enfants et de personnes âgées, qui y sont condamnés par de faux impératifs de sorcellerie. Pour rappeler que la vie humaine est sacrée à toutes ses phases et dans toutes les situations, continuez, chers évêques, à élever la voix en faveur de ces victimes. Mais, puisqu’il s’agit d’un problème régional, il convient que les communautés ecclésiales éprouvées par ces calamités fassent un effort commun et qu’elles cherchent à comprendre la signification profonde de telles pratiques, à identifier les risques pastoraux et sociaux qu’elles comportent et à trouver une méthode qui conduise à leur éradication définitive, avec la collaboration des gouvernements et de la société civile".

Déjà il y a deux ans, en 2009, lors de son voyage en Angola, Benoît XVI avait soulevé la question :

"Ils sont si nombreux à vivre dans la peur des esprits, des pouvoirs néfastes dont ils se croient menacés ; désorientés, ils en arrivent à condamner les enfants des rues et aussi les anciens, parce que – disent-ils – ce sont des sorciers".

Et il avait également repoussé une objection fréquemment entendue au sein même de l’Église :

"On objectera : 'Pourquoi ne les laissons-nous pas en paix ? Ils ont leur vérité et nous, la nôtre. Cherchons à vivre pacifiquement, en laissant chacun comme il est, afin qu’il réalise le plus parfaitement possible sa propre identité'. Mais si nous sommes convaincus et si nous avons fait l’expérience que, sans le Christ, la vie est inachevée, qu’une réalité – la réalité fondamentale – lui fait défaut, nous devons être également convaincus du fait que nous ne faisons de tort à personne si nous lui présentons le Christ et si nous lui donnons la possibilité de trouver, de cette façon, non seulement sa véritable authenticité, mais aussi la joie d’avoir trouvé la vie. Bien plus, nous avons le devoir de le faire".

Anna Bono, experte en traditions africaines, a donné le commentaire suivant dans le journal catholique en ligne "La Bussola Quotidiana" :

"Ce que le pape a dénoncé n’existe pas seulement en Angola. En Afrique la sorcellerie est l’une des institutions tribales les plus enracinées et les plus persistantes. On en parle peu, peut-être aussi parce que son existence contredit la représentation dominante des communautés traditionnelles africaines, celle de modèles de coexistence pacifique, de tolérance, d’équité et d’harmonie sociale, dépositaires de valeurs humaines que l’Occident aurait au contraire sacrifiées au pouvoir et à l’argent".

Dans ce même commentaire, Anna Bono cite des cas récents de meurtres d’enfants pour des raisons de sorcellerie dans différents pays d’Afrique, ou de mutilations qu’ils ont subies "à cause des propriétés spéciales attribuées à leurs organes", comme c’est le cas pour les albinos.

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