Mis à jour le 27/02/2016
Il existe deux systèmes de représentation démocratique : le type corporatif organique et le type (actuel) dit "démocratique".
Premier type démocratique, l'organique corporatif
Dans le premier, le peuple, c'est une hiérarchie de familles, de professions, de communes, d'associations territoriales, intellectuelles, spirituelles, articulées et fédérées pour former une PATRIE. C'est de ces réalités vivantes qu'émanent naturellement les organes représentatifs; la société conserve son état réel, ses hiérarchies, ses décisions et ses droits acquis (coutumes, traditions), l'ensemble de ses leaders, la diversité de ses valeurs; elle ne se modifie pas structurellement pour devenir un corps politique, un interlocuteur du pouvoir; elle reste telle qu'elle a été constituée par ses intérêts, son histoire. Elle n'a donc pas besoin de créer un personnel spécialisé dans la "politique".
Ces association naturelles fournissent une représentation authentique des Français, fondées sur des assises, des intérêts réels stables, permanents et légitimes; leurs membres expriment des volontés véritablement éclairées pour le coup et intelligentes, dignes d'obtenir l'audience de l'Etat et les satisfactions compatibles avec le Bien commun…
Cette représentation redevient un MANDAT IMPERATIF, véritable, limité, précis, comme celui que recevaient les députés aux Etats provinciaux et généraux de l'Ancienne France. C'est par l'intermédiaire des (véritables) corps sociaux (et non des partis…) que les citoyens sont véritablement représentés auprès de l'Etat...
C'est le régime corporatif organique de l'ancienne France où les Français étaient appelés par de nombreux suffrages (y compris et surtout au Moyen Âge) à choisir leurs représentants, leurs dirigeants pour telle ou telle fonction.
Second type, dit "démocratique moderne"
Dans le second type, la société pour accéder à la politique doit changer de costume; elle se constitue en société ABSTRAITE d'individus égaux : un peuple d'électeurs. Le pouvoir s'adresse à chaque électeur, abstraction faite de son milieu, de son activité, de ses valeurs…, puisque c'est seulement le vote qui constitue cet individu abstrait, dépossédé de son rapport réel au monde social, privé à la fois d'intérêts particuliers et de compétence sur des questions débattues; l'acte qui le constitue, le vote, est préparé et déterminé en dehors de lui: ce qu'on lui demande, c'est un assentiment: il faut que les politiciens de métier lui présentent des formules.., des hommes… ou des femmes…
Ce système de "représentation", dit pourtant "démocratique" est plus proche des démocraties "populaires" de l'ex union Soviétique; elle ne respecte aucunement la réalité du peuple dans son organisation naturelle, mais crée au contraire des divisions en créant un Parti unique (l'UMPS en France, le PC en URSS) et à côté du Parti unique (Pensée unique), elle crée des partis pour donner le change, donner l'illusion du choix aux électeurs, des partis censés représentés leurs volontés...
Posons la question, qui se sent représenté par ses députés ? Qui ? Personnellement, je ne me sens aucunement représenté. Et ce semble l'avis d'une majorité des Français lassés des institutions politiques de la République (l'augmentation régulière de l'abstention aux élections en est un indice et un argument de poids dans notre contribution à la vie publique: l'abstention est systématiquement analysée, décortiquée, elle est lisible politiquement).
Conclusion
Une représentation organique et corporative peut seule satisfaire les aspirations de représentation légitimes des Français.