Communiqué de Mgr Aillet, évêque de Bayonne Lescar et Oloron à l’occasion des Etats Généraux de la Bioéthique.
... [N]’avons-nous pas tous été des embryons ?
Si la dignité d’une personne se réduit à sa taille ou à son état de développement, les personnes qui ne correspondraient pas aux modèles en vogue auraient des raisons de s’inquiéter. Et celles qui ont échappé au « tri sélectif » devraient-elles s’excuser d’exister ?
Nous savons tous, et les scientifiques en premier lieu, que les cellules issues du cordon ombilical comportent d’immenses potentialité thérapeutiques, comparables à celles de l’embryon. Les cellules souches adultes sont aussi très prometteuses. Dans ces deux cas, la recherche ne soulève aucun problème éthique. En revanche, la recherche sur les cellules souches embryonnaires, dont les perspectives sont très hypothétiques, s’avère quant à elle gravement immorale car elle nécessite la destruction d’embryons.
Comment ne pas distinguer derrière cet acharnement sur l’embryon une violence faite contre tout être humain et en définitive contre Dieu.
La tentation pour l’homme de s’ériger en maître de la vie de ses semblables, conduit le monde sur les voies d’une barbarie sans nom dont l’Histoire contemporaine porte encore les stigmates.
... La promotion du « principe de dignité » est le seul moyen de garantir l’égalité au sein de la société en protégeant d’abord les plus faibles et les plus vulnérables.
L’objectif premier de la loi n’est-il pas de favoriser l’amitié sociale entre tous, sans discrimination entre vie et vie ?
Une loi qui ne favoriserait pas cette amitié est plus une violence qu’une loi.
Nous avons tous été des embryons, aussi, « tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux. (Mt 7, 12) »