LEMONDE.FR | 26.12.08 | 15h53
Dans une allusion à son possible voyage en Israël et dans les territoires palestiniens occupés en mai 2009, le pape Benoît XVI a déploré, jeudi 25 décembre, lors de son message de Noël, que "l'horizon semble redevenir sombre pour les Israéliens et les Palestiniens". Il a dénoncé "la logique perverse de l'affrontement et de la violence" qui prévaut au Proche-Orient, citant le Liban et l'Irak, où il appelle à privilégier la "voie du dialogue".
... Face à la crise économique et financière, la "solidarité" doit primer sur "les égoïsmes", a insisté le chef de l'Eglise catholique. "Si chacun pense uniquement à ses propres intérêts, notre monde ne peut que s'écrouler", a-t-il prédit. Les maux qui, selon Benoît XVI, affligent l'humanité, "exploitation de l'homme par l'homme, terrorisme, misère"… avaient déjà été évoqués le 8 décembre, dans un long message papal publié pour la Journée de la paix, célébrée par les catholiques le 1erjanvier.
Développant des éléments de la doctrine sociale de l'Eglise, le pape s'y montrait convaincu que la pauvreté alimente les conflits. Mais il récusait l'idée selon laquelle la croissance démographique aggrave la misère. "La population est une richesse", plaidait-il, dénonçant "toute campagne de réduction des naissances" et "l'élimination de millions d'enfants non nés au nom de la lutte contre la pauvreté".
Pour contrer les effets négatifs de la mondialisation, il proposait un "code éthique commun" et dénonçait "une finance limitée au court terme"; il jugeait préférable "la création de valeurs et de revenus" "à une politique de pure redistribution de richesses". Ce texte pourrait préfigurer l'encyclique sociale du pape, attendue depuis plusieurs mois et désormais annoncée "pour début 2009".
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