24 décembre 2008
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Les cloches de l'église de la Nativité carillonnent à nouveau. Elles unissent leur voix à celle des anges qui chantent l'hymne éternelle : “Gloire à Dieu au plus haut des cieux! Paix sur la terre aux hommes qu'Il aime!” (Lc 2, 14)De l'humble cité de Bethléem, nous adressons ce message à tous les habitants de Terre Sainte qui sont en Jordanie, en Palestine, en Israël et à Chypre, chrétiens résidant ici ou en pèlerinage, juifs, musulmans et druzes, et à tous ceux qui aiment la Terre Sainte! Nous les supplions de prier le Bon Dieu de faire de cette terre son Royaume, “Royaume de vérité et de vie, Royaume de sainteté et de grâce, Royaume de justice, d'amour et de paix” (Préface de la Messe en la Solennité du Christ Roi de l'univers).
Nous prions pour que cette fête de Noël apporte la paix désirée par tous, une paix fondée sur la justice et la vérité.
... En cette occasion, nous n'oublions pas Jérusalem, le plus précieux dépôt qui nous ait été confié, et sur lequel nous devons veiller. Nous sommes profondément inquiet au sujet de la Ville Sainte! Nous portons la responsabilité de défendre la sainteté et la vocation qui font de Jérusalem une ville unique au monde. C'est le sanctuaire où se retrouvent les fidèles des trois religions monothéistes : juifs, chrétiens et musulmans. Ils s'y retrouvent dans leur commune foi en un seul Dieu et dans leur commune affiliation à Abraham, leur père dans la foi. Nous n'oublions pas tout ce qui divise la Ville Sainte : la cupidité, l'injustice et la violence, sans parler de la construction des colonies qui l'étranglent. Pour toutes ces raisons, les Eglises de Jérusalem continuent de se vider de leurs chrétiens qui, découragés par le manque de paix et la détérioration de la situation politique, émigrent. Tout cela suscite notre inquiétude quant à l'avenir de nos Eglises et des chrétiens vivant sur la terre natale du Christ.
... Il est une seconde tragédie que nous n'avons pas le droit d'ignorer ou de passer sous silence : il s'agit de la tragédie irakienne. La population, la culture, l'héritage et l'histoire de l'Irak ont été sapés à cause de l'occupation de son territoire par des forces étrangères, occupation qui a détruit ses structures fondamentales et transformé le pays en une jungle où règnent le chaos, la violence et le terrorisme. Nous voulons attirer l'attention sur les explosions qui démolissent églises et mosquées, sur l'enlèvement et l'assassinat de plusieurs prêtres et évêques, sur la destruction des maisons de nombreux chrétiens, qui sont constamment menacés et contraints à l'exil. Nous souhaitons que les citoyens irakiens, musulmans et chrétiens, puissent rester sur le sol de leur patrie. Suite(Message de Noël 2008 de S.B. Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem)
* Mur de Jérusalem. A Bethléem, cette barrière prend la forme d'un mur de béton de quatre mètres de haut, avec des tours de guet
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