Mehmet II "avait fait dresser son pavillon face aux murailles le 5 avril."
"Les gros tirs d'artillerie commencèrent dès le 12 et, jour après jour, n'ont pas cessé jusqu'à la chute de la ville. ... obligeant les habitants, femmes et enfants surtout, à travailler jour et nuit à des réparations de fortune." (Jacques Heers, Chute et mort de Constantinople, Perrin, Collection Tempus, Paris 2007, p. 248).
Sans cesse la garnison est attaquée, sans cesse elle est bombardée, et sans cesse elle repousse les assauts, sans cesse elle relève ses murs. Le sultan fait appel à toutes les ressources de l'artillerie.
"Pour amener une terrible bombarde qu'ils appelaient la 'Basilique', il fallut vingt paires de boeufs pour tirer le char et deux cents hommes pour le soutenir dans les mauvais passages. Cet effroyable cortège, escorté par dix mille cavaliers, tambours et trompettes, parfaitement réglé pour, tout au long du chemin, impressionner les populations, mit plus de deux mois pour atteindre Constantinople. ... Au total, les Turcs mirent en place quatorze batteries d'artillerie et un grand nombre de balistes. Plus quatre tours montées sur roues et une machine de siège que les Grecs appelaient epopolin (qui prend la ville) [cette machine, qui venait de renverser pendant la nuit la tour de Saint-Romain, fut cependant réduite en cendres par le feu grégeois des Grecs]" (Jacques Heers, ibid., p. 243).