1 mars 2008
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Ce matin sur rance-info (voir aussi dépêche Ap), le valet du système et socialiste Jack Lang, empli de son arrogance hypocrite et de sa fatuité habituelle, sentant bien dans l'opinion publique le rejet grandissant de cette société d'Argent-Roi, consumériste, athée et matérialiste qu'on nous présente comme horizon indépassable (et donc le danger pour lui de voir le peuple se soulever et le chasser lui et la caste politicienne), organise la propagande républicaine sur le dos de la vérité historique.
Afin de sauver ce qui le fait vivre, l'hypocrite Jack Lang feint de critiquer cette société d'argent qui l'enrichit et dont il ramasse les dividendes en milliers d'euros chaque mois, ose dire cette contre-vérité historique (seconde phrase), après une première phrase juste selon laquelle, "c'est une illustration d'une société dans laquelle le pouvoir de l'argent domine ce pays, l'écrase et veut lui imposer sa loi". "On est dans un système d'ancien régime" (Ap, "Gautier-Sauvagnac: Jack Lang juge cette affaire "inacceptable").
Jack Lang, pour mieux faire passer son mensonge et manipuler l'opinion publique, use d'un procédé rhétorique connu qui consiste à mêler une vérité au mensonge : la première phrase est vraie, la seconde est fausse, de la propagande mensongère.
On sait en effet par exemples :
qu'au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime (monarchie capétienne), existait une tradition de défense du menu peuple de l'exploitation des riches.
Ainsi, à la mort de la reine-mère Blanche, mère de Saint Louis et régente du Royaume durant la Croisade de son fils, aussi célèbre par sa beauté que par sa sagesse, la célèbre médiéviste Régine Pernoud nous dit qu'elle fut en 1252 "universellement pleurée par le peuple, car, disent les Grandes Chroniques de France : 'Elle avait garde que le menu peuple fût défoulé (exploité) par les riches et gardait bien justice'" (Régine Pernoud, La femme au temps des Croisades, Editions Stock, Le Livre de Poche, Paris 1990, p. 238).
On sait aussi qu'outre cette tradition de défense du menu peuple, la noblesse n'avait pas le droit de s'enrichir : "[l]a noblesse peut se perdre par déchéance à la suite d'une condamnation infamante. ... Elle se perd encore par dérogeance, lorsqu'un noble est convaincu d'avoir exercé métier roturier ou un trafic quelconque [faire du commerce, faire de l'argent était interdit aux nobles] : il lui est interdit de sortir du rôle qui lui est dévolu, et il ne doit pas non plus chercher à s'enrichir..." (Régine Pernoud, Lumière du Moyen Âge, Grasset, Paris 1981, p. 39-40).
"Pour comprendre le Moyen Âge, il faut se représenter une société vivant sur un mode totalement différent, d'où la notion de travail salarié, et même en partie celle d'argent, sont absentes ou très secondaires. Le fondement des rapports d'homme à homme, c'est la double notion de fidélité, d'une part, protection, de l'autre. On assure quelqu'un de son dévouement, et en échange on attend de lui la sécurité. On engage, non son activité en vue d'un travail précis, à rémunération fixe, mais sa personne, ou plutôt sa foi, et en revanche on requiert subsistance et protection, dans les sens du mot. Tel est l'essence du lien féodal" (Régine Pernoud, Lumière du Moyen Âge, Grasset, Paris 1981, p. 29).
"Auncune époque n'a été plus prompte à écarter les abstractions, les principes, pour s'en remettre uniquement aux conventions d'homme à homme; aucune non plus n'a fait appel à de plus hauts sentiments comme base des conventions. C'était rendre un magnifique hommage à la personne humaine. Concevoir une société fondée sur une fidélité réciproque était à coup sûr audacieux" (ibid., p. 35).
Régine Pernoud explique encore qu'"en réalité, jamais les contacts ne furent plus étroits entre les classes dites dirigeantes - ici les nobles - et le peuple. ... Cérémonies locales, fêtes religieuses et autres, rencontres du seigneur et du tenancier" (Régine Pernoud, ibid, p. 51). "Il n'y a peu de différence... dans l'éducation donnée aux enfants de diverses conditions; les fils des moindres vassaux sont élevés au manoir seigneurial avec ceux du suzerain, ceux des riches bourgeois sont soumis au même apprentissage que le dernier des artisans s'ils veulent tenir à leur tour la boutique paternelle. C'est sans doute pourquoi l'on a tant d'exemples de grands personnages issus de familles d'humble condition : Suger, qui gouverne la France pendant la Croisade de Louis VII, est fils de serfs; Maurice de Sully, l'évêque de Paris qui fit bâtir Notre-Dame, est né mendiant; saint Pierre Damien, dans son enfance, garde des pourceaux, et l'une des plus vives lumières de la science médiévale, Gerbert d'Aurillac, est également berger; le pape Urbain VI est le fils d'un petit cordonnier de Troyes, et Grégoire VII, le grand pape du Moyen Âge, d'un pauvre chevrier" (ibid., p. 120).
Sur ces liens étroits entre la noblesse et le peuple, lire également "Le Roi proche du peuple".
"Je ne suis pas certain que les inégalités aient été plus criantes sous Louis XVI que sous notre république. Précisément parce que l'institution de la noblesse, cet ordre prestigieux auquel toute famille désireuse de se hisser dans la société rêvait d'accéder, empêchait par là même qu'elles continuent à s'enrichir interminablement. Un Bill Gates était inimaginable à l'époque, ces fortunes qui dépassent la richesse de nombreuses nations n'existaient pas. ..." (Yves-Marie Adeline, Le Royalisme en question, L'Âge d'Homme - Editions de Paris, Libres Mobiles, 2e édition, Paris 2006, p. 96).
"La famille anoblie... renonçait, comme les anciennes, à toute profession lucrative. Je ne sais si cela est très libéral, mais c'était très philosophique, très moral, et surtout très politique. Rien de plus moral assurément qu'une institution qui, sans contrainte, et par les motifs les plus honorables, offre un exemple, on peut dire légal et public, de désintéressement, à des hommes dévorés de la soif de l'argent... Rien de plus politique que d'arrêter, par un moyen aussi puissant que volontaire, par le motif de l'honneur, l'accroissement immodéré des richesses dans les mêmes mains"
(Bonald, La Vraie révolution, 1818, cité in Yves-Marie Adeline, ibid., p. 96-97).
On voit donc que si le Moyen Âge et l'Ancien Régime vivaient sur un mode d'organisation sociale totalement différent du nôtre, "d'où la notion de travail salarié, et même en partie celle d'argent, sont absentes ou très secondaires..." (Régine Pernoud), ce n'est plus du tout le cas depuis la Révolution française et la "république"...
Afin de sauver ce qui le fait vivre, l'hypocrite Jack Lang feint de critiquer cette société d'argent qui l'enrichit et dont il ramasse les dividendes en milliers d'euros chaque mois, ose dire cette contre-vérité historique (seconde phrase), après une première phrase juste selon laquelle, "c'est une illustration d'une société dans laquelle le pouvoir de l'argent domine ce pays, l'écrase et veut lui imposer sa loi". "On est dans un système d'ancien régime" (Ap, "Gautier-Sauvagnac: Jack Lang juge cette affaire "inacceptable").
Jack Lang, pour mieux faire passer son mensonge et manipuler l'opinion publique, use d'un procédé rhétorique connu qui consiste à mêler une vérité au mensonge : la première phrase est vraie, la seconde est fausse, de la propagande mensongère.
On sait en effet par exemples :
qu'au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime (monarchie capétienne), existait une tradition de défense du menu peuple de l'exploitation des riches.
Ainsi, à la mort de la reine-mère Blanche, mère de Saint Louis et régente du Royaume durant la Croisade de son fils, aussi célèbre par sa beauté que par sa sagesse, la célèbre médiéviste Régine Pernoud nous dit qu'elle fut en 1252 "universellement pleurée par le peuple, car, disent les Grandes Chroniques de France : 'Elle avait garde que le menu peuple fût défoulé (exploité) par les riches et gardait bien justice'" (Régine Pernoud, La femme au temps des Croisades, Editions Stock, Le Livre de Poche, Paris 1990, p. 238).
On sait aussi qu'outre cette tradition de défense du menu peuple, la noblesse n'avait pas le droit de s'enrichir : "[l]a noblesse peut se perdre par déchéance à la suite d'une condamnation infamante. ... Elle se perd encore par dérogeance, lorsqu'un noble est convaincu d'avoir exercé métier roturier ou un trafic quelconque [faire du commerce, faire de l'argent était interdit aux nobles] : il lui est interdit de sortir du rôle qui lui est dévolu, et il ne doit pas non plus chercher à s'enrichir..." (Régine Pernoud, Lumière du Moyen Âge, Grasset, Paris 1981, p. 39-40).
"Pour comprendre le Moyen Âge, il faut se représenter une société vivant sur un mode totalement différent, d'où la notion de travail salarié, et même en partie celle d'argent, sont absentes ou très secondaires. Le fondement des rapports d'homme à homme, c'est la double notion de fidélité, d'une part, protection, de l'autre. On assure quelqu'un de son dévouement, et en échange on attend de lui la sécurité. On engage, non son activité en vue d'un travail précis, à rémunération fixe, mais sa personne, ou plutôt sa foi, et en revanche on requiert subsistance et protection, dans les sens du mot. Tel est l'essence du lien féodal" (Régine Pernoud, Lumière du Moyen Âge, Grasset, Paris 1981, p. 29).
"Auncune époque n'a été plus prompte à écarter les abstractions, les principes, pour s'en remettre uniquement aux conventions d'homme à homme; aucune non plus n'a fait appel à de plus hauts sentiments comme base des conventions. C'était rendre un magnifique hommage à la personne humaine. Concevoir une société fondée sur une fidélité réciproque était à coup sûr audacieux" (ibid., p. 35).
Régine Pernoud explique encore qu'"en réalité, jamais les contacts ne furent plus étroits entre les classes dites dirigeantes - ici les nobles - et le peuple. ... Cérémonies locales, fêtes religieuses et autres, rencontres du seigneur et du tenancier" (Régine Pernoud, ibid, p. 51). "Il n'y a peu de différence... dans l'éducation donnée aux enfants de diverses conditions; les fils des moindres vassaux sont élevés au manoir seigneurial avec ceux du suzerain, ceux des riches bourgeois sont soumis au même apprentissage que le dernier des artisans s'ils veulent tenir à leur tour la boutique paternelle. C'est sans doute pourquoi l'on a tant d'exemples de grands personnages issus de familles d'humble condition : Suger, qui gouverne la France pendant la Croisade de Louis VII, est fils de serfs; Maurice de Sully, l'évêque de Paris qui fit bâtir Notre-Dame, est né mendiant; saint Pierre Damien, dans son enfance, garde des pourceaux, et l'une des plus vives lumières de la science médiévale, Gerbert d'Aurillac, est également berger; le pape Urbain VI est le fils d'un petit cordonnier de Troyes, et Grégoire VII, le grand pape du Moyen Âge, d'un pauvre chevrier" (ibid., p. 120).
Sur ces liens étroits entre la noblesse et le peuple, lire également "Le Roi proche du peuple".
"Je ne suis pas certain que les inégalités aient été plus criantes sous Louis XVI que sous notre république. Précisément parce que l'institution de la noblesse, cet ordre prestigieux auquel toute famille désireuse de se hisser dans la société rêvait d'accéder, empêchait par là même qu'elles continuent à s'enrichir interminablement. Un Bill Gates était inimaginable à l'époque, ces fortunes qui dépassent la richesse de nombreuses nations n'existaient pas. ..." (Yves-Marie Adeline, Le Royalisme en question, L'Âge d'Homme - Editions de Paris, Libres Mobiles, 2e édition, Paris 2006, p. 96).
"La famille anoblie... renonçait, comme les anciennes, à toute profession lucrative. Je ne sais si cela est très libéral, mais c'était très philosophique, très moral, et surtout très politique. Rien de plus moral assurément qu'une institution qui, sans contrainte, et par les motifs les plus honorables, offre un exemple, on peut dire légal et public, de désintéressement, à des hommes dévorés de la soif de l'argent... Rien de plus politique que d'arrêter, par un moyen aussi puissant que volontaire, par le motif de l'honneur, l'accroissement immodéré des richesses dans les mêmes mains"
(Bonald, La Vraie révolution, 1818, cité in Yves-Marie Adeline, ibid., p. 96-97).
On voit donc que si le Moyen Âge et l'Ancien Régime vivaient sur un mode d'organisation sociale totalement différent du nôtre, "d'où la notion de travail salarié, et même en partie celle d'argent, sont absentes ou très secondaires..." (Régine Pernoud), ce n'est plus du tout le cas depuis la Révolution française et la "république"...
"La Révolution française fut, avant tout, une Révolution économique"... L'aboutissement "d'une lutte entre deux formes du capital, le capital immobilier et le capital mobilier, le capital foncier et le capital industriel et agioteur. Avec la suprématie de la noblesse disparut la suprématie du capital foncier, et la suprématie de la bourgeoisie amena la suprématie du capital industriel et agioteur" (Bernard Lazare, L'antisémitisme, son histoire et ses causes, 1894, rééd. Documents et Témoignages, Vienne 1969, p. 115).
"Étrange conclusion: la Révolution, faite au nom de l'égalité, a enrichi les riches et appauvri les pauvres... C'est un résultat qu'on retrouvera sur d'autres terrains... (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 173-174).
"Il ne s'agit pas d'un avènement du capitalisme : celui-ci coexistait avec l'ancienne société, dans le cadre d'une économie de marché. Mais les capitalistes n'avaient pas le premier rang. Même un Samuel Bernard, même un John Law ne pouvaient prétendre aux honneurs que dans la mesure où ils se pliaient aux règles établies, en s'anoblissant et en entrant dans le système. Le roi, de toute façon, était au-dessus de la mêlée. Il s'agit d'une explosion du capitalisme. Du second rôle, il passe au premier. Aucune autorité, désormais, ne sera en mesure de lui servir de contrepoids. Les droits de la naissance ne pourront rien contre ceux de la finance. … Avant la révolution, les banquiers privés étaient nombreux, parfois influents, mais sauf Necker en 1789, ils ne tenaient jamais le haut du pavé. … La révolution assure d'emblée la promotion des bourgeois fortunés, qui ne tardent pas à prendre le contrôle des municipalités à Marseille, Lyon, Bordeaux ou Nantes. "Ce sont les hommes riches qui vont gouverner Bordeaux" (Jean Jaurès, Histoire socialiste de la Révolution française), Bordeaux qui choisit pour maire Saige, "dix fois millionnaire". A Nantes, le Comité de salut public est entre les mains des plus riches négociants, - la plupart affiliés aux loges maçonniques – dont Buteiller père, le plus opulent..." (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 242-243).
1789 : "C'est "l'explosion du capitalisme", de l'affairisme et de la maçonnerie..."
"Le règne de l'argent n'implique pas seulement la promotion des banquiers et des spéculateurs. Il se traduit par une montée de la corruption..." (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 247).
"La vertu fait cruellement défaut dans l'histoire de la révolution. Les corrupteurs ont le champ libre, pour acheter les consciences, les concours, les suffrages. Les corruptibles sont légion, et ils ne résistent pas toujours à la tentation" (René Sédillot, ibid., p. 248).
"La puissance de l'argent dans nos démocraties est immense, ... L'argent règne... Les groupes financiers ou du moins certains groupes financiers font les élections et ils font les partis: mais ensuite les partis gouvernent comme ils peuvent et ils ne font pas toujours, ils ne peuvent pas toujours faire la politique pour laquelle ils ont été payés. Les barons financiers autorisent et soutiennent telle idéologie et tolèrent ou combattent telle autre. ... On découvre alors que les gouvernements ne peuvent se mouvoir que dans des limites très étroites. ... (Maurice Bardèche, Les Temps modernes, Editions Les Sept Couleurs, Montargis 1956, p. 85-86).
"A l'ancienne aristocratie se substitue l'aristocratie des riches. C'est une chose qui n'a pas été assez vue. On a dit : la Révolution de 1789 a donné le pouvoir à la bourgeoisie. C'est vrai, mais dans la bourgeoisie elle l'a donné à l'Argent" (Jacques Ploncard d'Assac, Les jeunes ont droit à la vérité, Société de philosophie politique, Lisbonne 1970, p. 105).