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Christ Roi

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11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 09:15

Zenit.org

Explications de Mgr Angelo Amato

 

ROME, Mardi 10 juillet 2007 (ZENIT.org) –« Eviter les interprétations erronées et réductrices » de l’enseignement de Vatican II sur la nature de l’Eglise, c’est, explique le secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, Mgr Angelo Amato, à Radio Vatican, le but de ce nouveau document intitulé « Réponses à des questions concernant certains aspects de la doctrine sur l’Eglise », accompagné d’un commentaire officiel (cf. ci-dessous in « Documents » pour les deux textes dans leur traduction officielle en français).

Le document est particulièrement important pour le dialogue œcuménique et s'attache à préciser le sens théologique du verbe « subsister » dans l’expression de Lumen Gentium: « Elle est l'unique Eglise du Christ que, dans le Symbole, nous reconnaissons comme une, sainte, catholique et apostolique, que notre Sauveur, après sa résurrection remit à Pierre pour qu'il la paisse (Jn 21, 17). C'est elle que le même Pierre et les autres Apôtres furent chargés par lui de répandre et de guider (cf. MI 28, 18 ss), elle enfin qu'il établit pour toujours 'colonne et soutien de la vérité' (I Tim. 3, 15). Cette Eglise, constituée et organisée en ce monde comme une communauté, subsiste dans ('subsistit in') l'Eglise catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques en communion avec lui, encore que, hors de cet ensemble, on trouve plusieurs éléments de sanctification et de vérité qui, en tant que dons propres à l'Eglise du Christ, invitent à l'unité catholique » (n. 8).

« Face à des interprétations erronées ou réductrices de la doctrine conciliaire, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi entend rappeler la signification authentique de l’expression 'subsistit in' qui se trouve dans la constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium ».

Pour ce qui est du terme « réponses » dans le titre du document, Mgr Amato précise: « C’est un genre qui n’implique pas des argumentations très articulées, propres par exemple, aux Instructions et aux Notes doctrinales. Dans notre cas, au contraire, il s’agit de quelques réponses brèves aux doutes relatifs à la correcte interprétation du concile. Concrètement, ce sont 5 questions et 5 réponses synthétiques qui se limitent à rappeler le magistère pour offrir une parole sûre en la matière ».

« La première question, résume Mgr Amato est de savoir si le concile œcuménique Vatican II a changé la doctrine antérieure sur l’Eglise. La congrégation répond en affirmant que le concile œcuménique Vatican II n’a pas voulu changer et n’a pas, de fait, changé cette doctrine, mais il a seulement voulu la développer, l’approfondir et l’exposer plus amplement, comme l’affirme avec clarté Jean XXIII au début du concile: 'Le concile (…) veut transmettre la doctrine catholique de façon pure et intègre, sans atténuation ni déformation' ».

Pour ce qui est de l’expression « subsiste », Mgr Amato explique: « La réponse de la congrégation cite le concile, et dit que le Christ a constitué sur la terre une seule Eglise : 'Cette Eglise (…) subsiste dans l’Eglise catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques en communion avec lui'. La subsistance indique la continuité pérenne, historique, et la permanence de tous les éléments institués par le Christ dans l’Eglise catholique, dans laquelle concrètement se trouve l’Eglise du Christ sur cette terre ».

« D’aucuns, poursuit Mgr Amato, ont vu là un changement radical de l’enseignement sur l’Eglise. En réalité l’expression 'subsiste dans' réaffirme la pleine identité de l’Eglise du Christ avec l’Eglise catholique, et ne change pas la doctrine catholique sur l’Eglise. Mais elle exprime plus clairement comment, en dehors de l’Eglise, il n’y a pas de vide ecclésial, mais que l’on trouve de 'nombreux éléments de sanctification et de vérité', 'qui, en tant que dons propres de l’Eglise du Christ, poussent à l’unité catholique ».

... Pour ce qui concerne les communautés chrétiennes issues de la Réforme du XVIème siècle, Mgr Amato reconnaît une « blessure beaucoup plus profonde »: « Surgies après un millénaire et demi de tradition catholique, ces communautés n’ont pas conservé la succession apostolique dans le sacrement de l’Ordre, se privant ainsi d’un élément constitutif essentiel de l’Eglise. A cause du manque de sacerdoce ministériel, ces communautés n’ont pas conservé la substance authentique et intégrale du mystère eucharistique. C’est pourquoi, selon la doctrine catholique, elles ne peuvent pas être appelées 'Eglises' au sens propre ».

... En conclusion, en éliminant les interprétations erronées sur l’Eglise, les 'responsa' contribuent à renforcer le dialogue œcuménique, qui, en plus de l’ouverture aux interlocuteurs, doit encore sauvegarder l’identité de la foi catholique. Ce n’est qu'ainsi que l’on pourra arriver à l’unité de tous les chrétiens en un 'seul troupeau et un seul pasteur' (Jn 10, 16) et guérir les blessures qui empêchent encore à l’Eglise catholique la réalisation plénière de son universalité dans l’histoire ».

 

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