ROME, Mercredi 3 juin 2009 (ZENIT.org) - Les jeunes ne connaissent aujourd’hui « plus rien ou presque de la doctrine catholique », a déploré le Secrétaire de la Congrégation pour l’éducation catholique et Président de la Commission doctrinale des évêques de France Mgr Jean-Louis Bruguès, de en évoquant l’impact de la sécularisation qui a « profondément transformé nos Eglises ».
Lors d’une rencontre avec les recteurs des séminaires pontificaux, le secrétaire de la Congrégation pour l’éducation catholique a souligné l’importance de revoir les « programmes de formation » de ces jeunes qui n’ont plus aucun « background culturel ». Son intervention a été publiée le 3 juin dans L’Osservatore Romano.
« Je suis convaincu depuis longtemps que la sécularisation est devenue un terme-clé pour penser dans notre société, aujourd’hui, mais aussi dans notre Eglise », a affirmé Mgr Bruguès.
« Quelle que soit la forme qu’elle a prise, la sécularisation a provoqué dans nos pays un écroulement de la culture chrétienne », a-t-il expliqué. « Les jeunes qui se présentent dans nos maisons de formation ne connaissent plus rien ou presque de la doctrine catholique, de l’histoire de l’Eglise et de ses coutumes ». « Cette inculture généralisée nous oblige à effectuer des révisions importantes dans la pratique suivie jusqu’à aujourd’hui ».
Pour le haut prélat français, cette « confrontation avec la sécularisation dans nos sociétés a profondément transformé nos Eglises ». « Nous sommes passés d’une Eglise ‘d’appartenance’, dans laquelle la foi était donnée à la naissance, à une Eglise de ‘conviction’, où la foi se définit comme un choix personnel et courageux, souvent en opposition avec son groupe d’origine ».
... Pour Mgr Bruguès, « l’environnement social d’appartenance ne les soutient plus : ils ont choisi d’être prêtres par conviction et ont renoncé, pour cette raison, à toute ambition sociale ».
Pour ces jeunes à qui il manque « le background culturel nécessaire », Mgr Bruguès a prescrit « une période - d’une année ou plus - de formation initiale, de ‘rattrapage’, d’un genre en même temps catéchétique et culturel ». « Les programmes peuvent être conçus de manière différente, en fonction des besoins spécifiques du pays ». « Personnellement, je pense volontiers à une année complète pour l’assimilation du Catéchisme de l’Eglise catholique, qui se présente comme un compendium très complet », a-t-il ajouté.