L’annonce chrétienne, qui fut révolutionnaire dans le contexte historique et culturel de Paul, eut la force d’abattre le « mur de séparation » qui existait entre juifs et païens (cf. Ep 2, 14 ; Rm 10, 12). Elle conserve une force de nouveauté toujours actuelle, en mesure d’abattre d’autres murs qui recommencent à s’élever dans tous les contextes et à toutes les époques. ... Et quel était le cœur de son annonce ? Il s’agissait de la nouveauté du salut apporté par le Christ à l’humanité : dans sa mort et sa résurrection, le salut est offert à tous les hommes sans distinction.
Offert, pas imposé. Le salut est un don qui demande toujours à être accueilli personnellement.
Etre « baptisés dans le Christ » signifie être plongés spirituellement dans la mort qui est l’acte d’amour infini et universel de Dieu, capable de racheter chaque personne et chaque créature de l’esclavage du péché et de la mort. Saint Paul, en effet, poursuit ainsi : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle » (Rm 6, 4).