"Le 23 mai, Mehmet II, hésitant, désabusé, ne songeait qu'à obtenir la reddition de la ville sans plus combattre. Mais ses conditions n'offraient que de pauvres garanties et furent jugées inacceptables. Le 27 mai, il réunit un Grand Conseil où le grand vizir Khalil Pacha parla de voix ferme pour que l'on abandonne le siège. Plusieurs chefs d'armées, notamment Zagan Pacha, l'Albanais, acharné à voir la cité périr, criaient à l'inverse et eurent gain de cause. Le sultan ordonna aussitôt de tout mettre en oeuvre pour lancer ses forces en un terrible assaut qui, s'il échouait, serait sans doute le dernier.
Déjà, dans la nuit du 26 au 27, les officiers ottomans avaient fait allumer, tout au long de l'enceinte, de grands feux qui brûlaient ou rougeoyaient pendant des heures, semant l'épouvante chez les Grecs. Le 28, Mehmet fit défiler les troupes pour les haranguer, leur parler de courage et du service de leur Dieu. Dans Constantinople, tous savaient devoir mourir.
... Les bombardements et les attaques des janissaires avaient porté des coups terribles aux remparts. Des murs extérieurs il ne restait presque plus rien; sur les amoncellements des pierres tombées à terre, brisées, l'on avait en hâte, très mal forcément, dressé des palissades faites de poutres, de fascines, de sacs pleins de terre, de matériaux de toutes sortes. Les défenseurs devaient maintenant faire rempart de leurs corps." (Jacques Heers, Chute et mort de Constantinople, Perrin, Collection Tempus, Paris 2007, p. 251).
* Attaque en force des Turcs le 12 mai
* 20 avril 1453 Constantinople reçoit le renfort de quatre navires génois
* 18 avril 1453
* 12 avril 1453 Constantinople : Les gros tirs d'artillerie commencent
* 5 avril 1453 Mehmet II (Mohammed II) fait dresser son pavillon face aux murailles de Constantinople