26 février 2008
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"Il est patent que les médias ont un impact majeur sur les élections, la majorité de la population vivant sous perfusion de la télévision et des grands quotidiens. Il est non moins patent que les dits médias relayent et vulgarisent servilement les orientations prises par les sociétés de pensée. Mgr de Ségur pouvait, déjà, affirmer que “La presse est le grand levier de la Révolution”(Mgr de Ségur in La Révolution expliquée aux jeunes gens - Editions du Trident, Paris, 2003, page 1). [voir la video où Michel Drucker avoue que le pouvoir "est au service public.. entre les mains de ceux qui détiennent l'information"...]
Quelle misère de voir tant de catholiques antimodernistes, antilibéraux, antirévolutionnaires, antirépublicains même, s’approvisionner aux arsenaux de la révolution pour tout ce qui concerne l’action pratique !
Outre les médias, la quasi-totalité des structures de la société - telles que les écoles, les collectivités locales, les associations, les syndicats - se chargent, aujourd’hui, de soumettre le peuple au joug du “politiquement correct”.
Les organisations religieuses, elles-mêmes, se sont mises de la partie. Et les individus, ainsi éduqués, constituent “l’électorat”, base énervée, abêtie mais disciplinée, du système électoral.
Les clivages et les oppositions qui, au plan social, s’exacerbent chaque jour davantage, révèlent, à notre avis, l’asservissement total des esprits. L’évocation de sujets, tels que la Révolution, le gouvernement de Vichy, la colonisation, fait instantanément naître des inimitiés plus profondes que celles qui existaient entre Français et Allemands en 1914 !
La manipulation ne constitue pas seulement “un pouvoir”, mais “le pouvoir”
…Ce qui existe avant l’élection est bien plus qu’un truquage, c’est un pouvoir politique bien établi ! Les structures, qui manipulent, orientent, décident, constituent le pouvoir bien avant et bien au-dessus de l’élection qu’elles contrôlent totalement.
L’élection n’influe pas sur ce pouvoir, c’est ce pouvoir qui génère l’élection qui n’est, en fait, qu’un élément, une étape de la manipulation.
L’histoire nous enseigne que l’élection n’est aucunement la partie la plus importante de la manipulation. La plus bruyante, sans doute ! La plus importante, certainement pas !
Ne peuvent gagner une élection que ceux qui gouvernent déjà !
Les preuves historiques de ce que nous avançons
… Contrairement à une idée reçue, après 1830, ce sont les légitimistes qui ont milité pour le suffrage universel et les révolutionnaires pour le suffrage censitaire" (Stéphane Rials in Révolution et Contre-Révolution au XIXème siècle - Editions D.U.C./Albatros, Paris, 1987.)
Pourquoi les révolutionnaires ont-ils, à ces époques, préféré certaines formes de monarchie à la république ? le suffrage censitaire au suffrage universel ? Parce que les conditions n’étaient pas, alors, réunies pour que la manipulation puisse fonctionner. Parce qu’ils n’étaient pas encore en mesure de maîtriser et contrôler un système qui, en fait, aurait pu leur faire perdre le pouvoir. Ils ne disposaient pas de la presse. Le peuple n’était pas encore ouvert au débat d’opinion...
En 1871, il leur a bien fallu s'accommoder de ce suffrage. C’est Bismarck qui l’exigeait ! Résultat : une chambre composée de plus de 400 députés royalistes ! L’alerte avait été chaude ! Ils déployèrent, alors, tout leur savoir faire pour, par séduction, mensonge, tromperie, imposer leur tyrannie à 35 millions de catholiques, eux qui n’étaient que quelques milliers !
La vertu essentielle du suffrage universel, qui l’a fait tant chérir par les révolutionnaires, est d’entretenir l’obscurité autour de leur manipulation et de tromper profondément les gens sur leur véritable action :
- tromper le révolutionnaire de base, souvent “honnête” et bien intentionné ;
- tromper ceux qui réagissent, pour une raison ou pour une autre, les catholiques bien sûr, mais aussi les simples mécontents, en leur faisant adopter un mode d’action qui n’est qu’une voie de garage.
Un des aspects fondamentaux de la subversion de nos adversaires consiste à prévoir et à noyauter les réactions qui se forment toujours à chaque étape de leur action subversive. Bien souvent, cette anticipation intervient même avant que ladite étape ne soit entamée.
Dans cette optique, l’élection est un chef-d’oeuvre. Avec elle, le noyautage, le contrôle des réactions sont automatiques, instantanés, institutionnalisés.
Et il faut reconnaître que le système a bien marché et continue de le faire !
Quelle misère de voir tant de catholiques antimodernistes, antilibéraux, antirévolutionnaires, antirépublicains même, s’approvisionner aux arsenaux de la révolution pour tout ce qui concerne l’action pratique !
Ces catholiques condamnent avec vigueur, courage et persévérance bien des erreurs modernes, mais, dès qu’il s’agit de poursuivre l’effort dans la pratique, ils adoptent et utilisent l’arme que leur tendent leurs adversaires : ce suffrage universel qui, en fait, est le produit des erreurs qu’ils ont farouchement combattues en théorie. Ils épuisent leurs forces et progressivement leurs idées en prenant comme réalité politique incontournable ce qui n’est qu’une illusion masquant le vrai pouvoir auquel ils n’ont évidemment pas accès.
C’est un système monstrueux, dira-t-on ! Eh bien oui, c’est un système monstrueux, tout autant que celui qui en a la paternité et que nous désigne Don Félix Sarda y Salvany : “Mais de toutes les raisons qui doivent tenir le catholique de notre temps en garde contre les gouvernements de forme populaire, la plus forte doit être l’empressement que la francmaçonnerie a mis toujours et partout à les établir. Avec une intuition merveilleuse, l’enfer a reconnu que ces systèmes de gouvernement étaient les meilleurs conducteurs de son électricité, et qu’aucun autre ne pouvait mieux le servir à souhait” (Don Felix Sarda y Salvany in Le libéralisme est un péché - Editions Nouvelle Aurore, Paris, 1975, page 56).
Est-il possible que des “réalités” quotidiennes soient, en fait, aussi fausses ? Eh bien oui, aussi fausses que le père du mensonge ! Pie X ne disait-il pas que “le suffrage universel est un mensonge universel”?
Il faut poursuivre en politique pratique l’effort contre-révolutionnaire fait dans les domaines théorique et religieux, et il faut le faire, dès à présent, en retrouvant les vrais principes concernant l’action politique, l’autorité...
(Source: La Gazette Royale, janvier – février – mars 2007, n° 110, p. 4-5).
Nietzsche contre l'instinct démocratique ***
Sur le même thème de l'imposture des élections :
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