Catastrophe ferroviaire de Brétigny : un acte de malveillance doublé d'une dissimulation politique ?
Une éclisse défaillante est à l'origine du déraillement du train Paris-Limoges à Brétigny le 12 juillet. Une pièce d'acier de dix kilo reliant deux rails s'est détachée et est venue se loger au centre de l'aiguillage empêchant le passage normal des roues du train et provoquant le déraillement.
Des jeunes sont venus dépouiller les morts et les blessés : (video) http://www.youtube.com/watch?v=avUCGWuGREw&list=TL-K2UwiiCbX4
Les policiers qui sont intervenus sur place se sont fait agresser, caillasser, même chose pour les pompiers et les tous premiers secours. Selon Nathalie Michel, délégué du syndicat Alliance dans l'Essonne :
- "À 17h30 à l'heure du drame, alors que nos collègues interviennent, ils voient un attroupement de jeunes qui s'approchent et qui semblent porter secours aux victimes, mais très rapidement nos collègues se rendent compte que ces individus sont présents pour dépouiller les victimes et notamment les premiers cadavres. De là nos collègues chassent les individus et derrière, les individus ripostent en caillassant nos collègues et les collègues pompiers".
Le bilan des victimes suite au déraillement du train à Brétigny-sur-Orge vendredi 12 juillet s'établit à six morts.
Le 12 juillet, le jour même de la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, un acte de sabotage selon la même méthode sur une éclisse a provoqué un déraillement d'une locomotive sur un site du groupe nucléaire Areva en Haute-Vienne. Le sabotage a été revendiqué par courriel le 13 juillet auprès du Populaire du Centre par un "un militant antinucléaire", selon ce journal. La même pièce que pour l'accident de Brétigny est cause.
Source: http://www.bfmtv.com/societe/catastrophe-bretigny-sont-enquetes-565904.html
L'avocat de la Fenvac (fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs), Me Georges Holleaux, accuse le parquet d'Evry d'"amateurisme", critique les expertises, et accuse la lenteur de l'ouverture d'une information judiciaire. Il a mis ainsi en cause la partialité des enquêtes, confiées à des experts de la SNCF.
Contacté par Le Figaro, il a déclaré être «stupéfait que plus de huit jours après l'accident, aucun juge d'instruction n'ait encore été désigné. Pire que cela, le Parquet se devait au moins de demander l'intervention d'un expert judiciaire placé sous son autorité en application de l'article 77-1 du code de procédure pénale». Cet article prévoit en effet que «s'il y a lieu de procéder à des constatations ou à des examens scientifiques qui ne peuvent être différés, le procureur de la République (...) a recours à toutes personnes qualifiées». Nul besoin donc d'attendre l'ouverture d'une information judiciaire pour mandater des experts judiciaires indépendants.
Le fait que les expertises ne soient confiées qu'aux experts de la SNCF et du ministère des transports, parties prenantes dans l'affaire, ne fait que générer des suspicions puisqu'elles ne sont pas réalisées sous contrôle de juges, explique-t-il.
«En d'autres termes, si la justice avait voulu ne surtout pas mettre son nez dans le dossier de Brétigny, elle ne s'y serait pas prise autrement», a-t-il indiqué dans le quotidien le 20 juillet dernier.