Au moment où un homme de gauche, Alan Soral, rejoint le Front National en mettant en avant l'importance de la nation, dernier rempart contre l'ultra-libéralisme euromondialiste, il est intéressant de noter que son discours mentionnant la collusion de la gauche et de la droite pour empêcher les nationalistes d'arriver au pouvoir renvoie à celui d'un des ancêtres du "nationalisme", Maurice Barrès.
Ploncard d'Assac fournit un élément indiquant quelle fut déjà l'erreur qu'il ne faudrait pas reproduire.
"Maurice Barrès, ne semble pas avoir été sensible à la forme de l'Etat. Il restera pour sa part, républicain et démocrate. Il a compté sur le réveil des puissances de sentiment : la Terre et les Morts pour donner à la République une majorité nationaliste. Il a échoué, et Charles Maurras qui a été le témoin de cet échec - qui l'avait annoncé - viendra avec son politique d'abord, affirmer qu'il faut d'abord changer les institutions avant de songer à changer les moeurs, parce que les institutions ont plus de part dans la formation des moeurs que celles-ci dans la formation des institutions." (Jacques Ploncard d'Assac, Doctrines du nationalisme, Edition du Fuseau, Meaux 1965, p. 28.)
Le problème avec Alain Soral, c'est qu'il emploie un langage ambigü. Tournez une page et vous lisez une page nationaliste, tournez-en une autre et vous trouvez une page marxiste. Cette résurgence du marxisme au sein du Front national est inquiétante, en tous les cas, contradictoire car le marxisme est internationaliste et foncièrement diviseur, il menace l'unité nationale. Il faudrait que Le Pen dise ce qu'il pense du marxisme et ne plus laisser planer le doute.