Face à l’impuissance des autorités publiques à assurer la sécurité des citoyens, les habitants de plusieurs quartiers de Naples se sont insurgés, rasant les camps roms à proximité. Ces fortes représailles populaires font suite à la tentative manquée d’une gitane (aujourd’hui en prison) d’enlever un nouveau-né du quartier Ponticelli samedi dernier.
Plusieurs rapts avortés (ou pas…) s’étant déjà produits, la rumeur des gitans voleurs d’enfants n’est hélas plus une légende urbaine à Naples.
Au-delà de l’information pure, ce qui heurtera notre esprit français malade, c’est cette réponse du peuple, la capacité de la communauté à réagir pour assurer sa propre sécurité.
Comme à Rome, Ascoli ou Milan l’an dernier, à l’annonce de l’incident les Napolitains se sont armés de battes, de pierres et de cocktails molotovs et ont incendié les campements roms de la ville, obligeant leurs occupants à évacuer les lieux. Les mères de famille enragées expliquent clairement et sans crainte d’être taxées de racisme par les médias : « Nous avons averti les roms qu’ils devaient s’en aller, les forces de l’ordre n’ont pas détruit les baraques, nous les avons donc brûlées pour qu’ils ne reviennent pas dans quinze jours ». Les incendies ont maintenant été maitrisés mais les habitants menacent : « Eteignez les feux, nous les rallumerons. »
Gianni Alemanno, maire de Rome, justifie les faits en expliquant que quand l’Etat ne donne pas au citoyen la sensation de protection, « il est contraint à se défendre tout seul. » Suite Novopress