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« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
"Les quarante ans de Mai 68. Pour la gauche passéiste, la France ne serait pas ce qu’elle est sans cette "révolution". En effet: d’autres pays voisins, qui l’ont évitée, sont plus avancés qu’elle…" (Blog.lefigaro.fr)
"La philosophe Chantal Delsol fait cette remarque, dans le numéro d’avril de la Revue des deux mondes (qui consacre un dossier sur le thème : "Où va la droite ?"): "Dans les années soixante, soixante-dix, quatre-vingt, l’élite française, grisée par une volonté d’émancipation généralisée, croyait que nous pouvions impunément faire éclater les cadres de la famille, déstructurer l’école, conférer aux enfants une liberté de s’inventer sans critères ni modèles. Aujourd’hui, les "valeurs familiales" s’affichent au palmarès, la nécessité de l’autorité est réaffirmée à l’école et l’idée même de limite est devenue l’enjeu de débats. (…) L’envie est grande de soupirer : si on nous avait écoutés plus tôt, quels dégâts aurions-nous évités !". Les réalités, y compris économiques, sont en train d’avoir raison des dogmes hérités de ce mai 68, qui ne mérite pas tant d'honneur." (Blog.lefigaro.fr)
Inimaginable il y a seulement dix ans, Vladimir Poutine a décidé de décorer des descendants de Russes blancs prestigieux. Entre nostalgie, culpabilité et volonté de retrouver ses racines, la Russie renoue avec son passé après des années d'oubli volontaire.
Le Figaro, 11.04.2008
... Un acte totalement inconcevable il y a encore quelques années. Et pourtant, l'ex-URSS ne cesse de regarder derrière elle et multiplie les tentatives pour retrouver son histoire. Une révolution qui, pour être comprise, nécessite une plongée dans l'histoire complexe de l'émigration russe.
... Aujourd'hui, la mémoire n'est plus à sens unique. De nombreux Russes de l'ex-URSS viennent souvent se recueillir dans l'étonnante nécropole de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), où reposent la plupart de ceux qui ont fait la Russie impériale. Avec ferveur et parfois à coup de milliers d'euros, certains de ces « nouveaux Russes » écument les salles des ventes à la recherche d'objets « d'avant ».
A l'image d'Andrei Schmemann, d'autres descendants de familles « blanches » font le voyage vers la Russie, tandis que le nouveau régime, qui a accueilli les cendres du général Denikine, se pose désormais la question de savoir s'il faut réhabiliter le tsar Nicolas II et sa famille, exécutés en 1918. Entre réconciliation et espoir, d'un bout à l'autre de l'Europe, un peuple lentement se retrouve.
Alexandre Jevakhoff, Les Russes blancs, éditions Tallandier.
Thème : LA DÉMOCRATIE TOTALITAIRE
Dates : du 11 au 14 juillet
Lieu : Avenay-Val-d’Or (51), 8 kms d’Epernay
Bientôt, la suite du programme...
Cet article inséré dans la rubrique "résistance, communauté de la pérennité française" est un article de réflexions qui ne prétend pas être exhaustif. Il est amené à recevoir des modifications et des améliorations au fur et à mesure de nos réflexions et des solutions à apporter à la disparition du peuple français et de la France. Toute contribution est la bienvenue.
Tout d'abord le constat.
La France du pays légal (à ne pas confondre avec le pays réel) est devenue le lieu d'essai à grande échelle de la belle "civilisation", des idéologies modernes du "contrat social", des "philosophies" cosmopolites-marchandes du XVIIIe s., des balivernes de la "citoyenneté", du "vivre ensemble" de nos actuels socio-libéraux, bref, la "France d'après", celle "des valeurs républicaines"… La foire au grand marché mondialisé et "libéré". Est-ce là ce "progrès" et ce pas en avant de l'humanité que les "philosophes" nous avaient promis? Le "libre marché" comme horizon indépassable et fin dernière de l'homme et de la société "modernes" ?
Les structures étatiques (institutions fondées sur l'élection et le vote) sont toutes entières au service de ce programme aliénant, et "la nation" elle-même, est instrumentalisée au nom des idéologies, socialiste, communiste, nationaliste, libérale, etc.
La "nation" mise au service de ce qui nous opprime, n'est-ce pas un comble! Sous couvert de "démocratie", de développement économique, ou simplement de résistance…, toujours au final, le régime appelle le peuple à aller voter… C'est curieux, vous ne trouvez pas ? A la fin, nous nous retrouvons avec le même type de société, consumériste, matérialiste et "laïc".
Liberté et égalité disent-ils, vous aurez l'esclavage et la guerre économique mondialisés, le matérialisme, la productivité, la rentabilité comme seuls horizons et la marchandisation à tous les étages ! Pendant que derrière, dans les coulisses, une toute petite minorité inféodée au dieu mondialiste s'engraissera avec cet insupportable marché et l'entretiendra, les peuples "libres" et "libérés" seront appelés à aller voter…
Qui ne voit donc pas l'imposture de cette société de mensonges !
Les solutions.
D'où mon appel à rejeter la "nation" et le "nationalisme" comme instruments de l'exploitation, comme j'appelle aussi à rejeter le "socialisme", ou le "libéralisme", autant de fausses doctrines conduisant les sociétés à l'anéantissement et les peuples à l'exploitation matérialiste. Qui ne voit pas qu'en ce moment est enjeu deux types de société différents, avec deux soubassements différents, l'un fondé sur les valeurs chrétiennes (culture de vie), l'autre, purement matérialiste et relativiste, qui consiste en la satisfaction immédiate de son ego (culture de mort, consommation, avortements et euthanasie).
Il faut non pas s'emparer du pouvoir, mais le remplacer. Via le communautarisme français et l'abstention, les structures de l'exploitation étatique devraient tomber d'elles-mêmes, sans violence, sans qu'il soit besoin de recourir aux armes de nos adversaires (violences, bains de sang, révolutions). Même s'il se peut qu'il arrive un moment où le régime décide d'employer lui-même la force contre nous (comme avec les Tibétains) pour nous circonvenir. Il faut le savoir.
Via fdesouche, le commentaire d'Aquinus est éclairant : "le schéma mental nationaliste nous tue et nous paralyse. A vouloir sauver la France nous allons disparaître. Ce qu’il faut c’est s’organiser au sein de la France et contre son Etat et ses principes, pour nous sauver nous-mêmes. Pour redessiner de nouvelles frontières intérieures (et je ne parle pas nécessairement de frontières physiques, mais culturelles, éducatives, syndicales, sociales). Il nous faut organiser, et défendre, notre différence."
Ce qui est enjeu c'est la survie de la nation française en dehors des structures étatiques nationales-républicaines qui tuent notre nation, vassalisent la France et font des Français des serfs au service de la super-classe mondiale. Dans cette féodalisation des relations trans-nationales et l'asservissement des nations, devant le morcellement même de la justice dans nos pays (justice à double vitesse, "discrimination positive", etc.), il ne faut pas prendre de retard pour organiser nos duchés.
Il faut s’organiser au sein de "la France" en jouant exactement comme le font les autres minorités, la carte du "droit à la différence", la carte du "droit à la diversité" (pour nous aussi !)..., tout en rejetant systématiquement toute participation à la farce des "élections" dites "républicaines"-nationales, en mettant en avant notre droit le plus haut à défendre notre identité de peuple libre, souverain et indépendant.
Pourquoi ne pas élire des ducs au niveau régional ? Pourquoi même ne pas élire au niveau national un gouvernement libre ? Pourquoi ne pas rappeler le roi comme garant et protecteur de ces institutions libres retrouvées et de ce gouvernement libre ? Plusieurs solutions sont envisageables, on le voit, elles devraient trouver un aboutissement dans une réflexion de fond sur l'origine de la France. Les Tibétains reçoivent un avis favorable dans la tête des faiseurs d'opinion, pourquoi les Français qui suivraient cet exemple devraient-ils être eux, ostracisés ? La nation et le peuple français vaudraient-ils moins que la nation et le peuple tibétain ? On verrait aussitôt l'imposture des slogans médiatiques.
De Maistre avait dit que la Contre-révolution ne serait point une révolution contraire, mais "le contraire de la Révolution", c'est-à-dire qu'elle nous ferait entrer dans des voies opposées à celles qui nous ont conduit où nous sommes.
Réfléchissons deux minutes, autant la Révolution, par le bain de sang (génocide vendéen) et les massacres révolutionnaires qui l'ont fondée, nous a fait entrés dans une ère de violences, de mensonges et d'impostures (culture de mort), autant la Contre-révolution devra nous faire entrer dans des voies opposées, de paix chrétienne, de vérité et d'amour (culture de vie). Au triptyque révolutionnaire "liberté, égalité et fraternité"…, opposons l'adage chrétien, "foi, espérance et charité". Et nous rebâtirons la France sur ses authentiques fondements.
S'il y a un vote qui pourrait remettre en question le régime, n'est-ce pas le vote Alliance Royale ?
Parti politique certes, l'Alliance Royale est néanmoins un parti qui entend changer de régime pour revenir à la monarchie française, dont le soubassement est chrétien (la monarchie en France est catholique).
Une réforme des institutions est à la clé, et une modification de la représentation des Français (aujourd'hui inexistante), via la "représentation sincère" est au programme. Cette réforme en reléguant notamment le "débat idéologique" au Sénat, devrait permettre d'annihiler la puissance de nuisance des partis politiques.
A côté de cette solution politique (tous les moyens doivent être envisagés), il reste comme expliqué plus haut, la défense de la "Communauté de la pérennité française" (Jean Raspail in "la patrie trahie par la république"), communautarisme à opposer à tous ceux que le régime dresse contre nous en jouant les minorités contre la majorité pour asseoir son pouvoir sous couvert de "démocratie"... Jouons le jeu !
Pour le reste, votons Alliance Royale, défendons le communautarisme français et en dehors de ces deux voies, abstenons-nous !
"Hier, en début de soirée, on nous annonçait, pour les municipales, une participation comprise entre 68 et 70%, donc en hausse par rapport à 2001. Il ne s’agissait pas de sondages, mais d’estimations réalisées alors que la grande majorité des bureaux de vote étaient déjà fermés. C’est pourquoi aux informations de 20 h on continuait à nous dire que la participation était en hausse.
Or elle était en baisse. Elle s’est finalement établie à 61%. En 2001, elle avait été de 67%. Et c’était le plus faible taux depuis 30 ans. Le taux de 61% est donc un taux historiquement bas, et c’est de très loin le premier enseignement du scrutin."
Michel Janva, Le Salon Beige
Enseignement à tirer : l'abstention, premier parti de France en termes de population, continue d'augmenter régulièrement malgré les appels au vote... et la désinformation.
Sur le thème de l'abstention, lire :
Le taux d'abstention s'établirait entre 37% et 40%, plus fort niveau pour un premier tour de législatives sous la Vème République
2e tour, l'abstention un geste tactiquement plus fécond pour l'avenir
"La démocratie moderne est la forme historique de la décadence de l'Etat" (Friedrich Nietzsche, Humain, trop humain, I, § 472).
[L]es phénomènes de massacre de masse liés à la concentration de tous les pouvoirs dans les mains d'une seule caste proclamant l'égalité par principe, sont exactement contemporains du triomphe des lumineuses idées des "Lumières" et de l'avènement de l'instinct démocratique dont les destinées sont, Nietzsche l'a bien montré, soit le nivellement esclavagiste de l'abrutissement maximal, soit le totalitarisme socialiste (ibid., § 473).
Hormis ce double destin catastrophique de la victoire démocratique en Europe (le totalitarisme d'un côté, l'avachissement général de l'autre), destin que Nietzsche prédit en des termes très clairs, la mise au pinacle de l'égalité moderne n'a pas pour seule conséquence de provoquer l'importante injustice qui met la grandeur hors la loi et impose le nivellement en faisant de la médiocrité une règle... et de la beauté une agression..., elle fait également perdre le sens de ce qui pour Nietzsche demeure le fondement de toute pensée, de tout art, de toute culture : le rang. "Il est un mot qui résonne désagréablement dans une époque de 'droits égaux pour tous' : c'est la hiérarchie" (La Volonté de puissance, III, § 701).
L'instinct démocratique déclare la guerre au rang, à la hiérarchie, les faibles veulent détruire ce qu'ils ne peuvent saisir, ce qui les humilie. ... Terrible conséquence de l''égalité' : finalement chacun se croit le droit de toucher à tous les problèmes. Tout sens du rang a disparu" (ibid., § 238). ... [A] la fin de cet instinct, est la médiocrité. ... Et précisément, la médiocrité, c'est la ruine. ... L'instinct démocratique produit un ordre où la ruine règne soit à l'état de grégarisation générale, dans l'attentat permanent qui est commis contre la grandeur, soit à l'état de totalitarisme, car la démocratie établit une relativisme théorique, dont l'ampleur devient telle que ce qu'elle disait tenter de fuir, la loi du plus fort, s'instaure en elle : ... un désordre au sein duquel le besoin d'autorité se fait sentir, et c'est alors que le plus fort parmi les faibles grégarisés, c'est-à-dire par définition le plus infâme, devient susceptible de l'emporter sur les autres et d'établir son propre règne. ... C'est pourquoi selon Nietzsche, les enjeux sont clairs : "Il faut que les hommes supérieurs déclarent la guerre à la masse. Partout les médiocres se rassemblent pour devenir les maîtres. Tout ce qui amollit, tout ce qui adoucit, tout ce qui favorise le 'peuple' ou les valeurs 'féminines' agit en faveur du suffrage universel, c'est-à-dire de la domination de l'homme vil" (ibid., § 693).
Nietzsche refuse cette attitude de déni qui est celle de l'esprit de la Révolution pour lequel il faut faire immédiatement table rase au passé. "Nous n'avons pas le droit d'anéantir [le passé] par décret ni d'en supprimer un seul morceau" (ibid., § 278). Ainsi Nietzsche n'hésite-t-il pas, à l'encontre des images que ses lecteurs superficiels transmettent de sa pensée, à réhabiliter l'individualité jésuite contre celle de l'homme des Lumières : "On parle de la malice de l'art infâme des Jésuites, sans considérer quelle violence contre soi-même s'impose individuellement chaque jésuite..., instruments aussi admirables de victoire sur soi-même, d'infatigabilité, de dévouement" (ibid., § 55. Contrairement à l'instinct démocratique, le christianisme, en proclamant l'égalité des hommes devant Dieu, ne nie pas leur singularité et chaque homme est voulu en cette singularité et ce qu'il a de meilleur, par Dieu même. ... En cela le christianisme fait naître chaque homme au sens de la hiérarchie et des supériorités, il engage à aller quérir l'égalité véritable par-delà toute forme de nivellement, en se dépassant soi-même vers une forme infiniment supérieure. Le christianisme apparaît ainsi comme une forme de vie ascendante).
Le penseur déplore qu'advienne avec le règne démocratique la fin des forces contenues dans le sentiment religieux et dans l'exercice de l'intelligence. La théorie nietzschéenne est transparente : dans la perspective révolutionnaire qui est celle de 1789... pratiquant la politique de la table rase..., le retour au passé est inévitable, mais ce retour au passé l'est à la faveur de zone sombre de l'être humain, ... à la faveur de ce qui gît au coeur de l'humanité livrée à sa bassesse et que tentent de masquer les déclarations de droits qui mettent en avant la prétendue bonté de la race humaine - à la faveur de la sauvagerie et de la barbarie des époques primitives. ... [O]n finit comme les révolutionnaires de 1789 par retrouver dans leur cas le passé le plus noir et le plus opaque, celui qui, de viols d'innocentes (Ex: la princesse de Lamballes) en cannibalisme (Georges-François de Montmollin dont le coeur fut dévoré par des fédérés), d'ambulantes expositions de bustes sanguinolents en brandissements de gonades, exprime au nom des "droits de l'homme" les instincts les plus immondes.
L'esprit de la table rase après avoir créé le totalitarisme en répandant terreur et barbarie, se perd dans un autre totalitarisme, cette médiocrité insatiable et infatuée en quoi s'adule, se déroule et se consume l'instinct démocratique qui ne produit plus rien de grand ni de mémorable.
L'athée grégaire se situe aux antipodes de la pensée nietzschéenne : l'athée grégaire, c'est celui qui périt, démocratique et laïc, de ne pas avoir de Dieu, celui qui par faiblesse ne peut avoir de Dieu, celui qui ne sait pas avoir la force de déposer sa propre bassesse et d'obéir à ce qui est supérieur, celui qui ne sait plus vénérer. Cet homme, Nietzsche l'appelle "l'être humain le plus laid", celui qui prétend punir Dieu d'être le suprême témoin de sa faiblesse, cette faiblesse dont il est entendu que cet homme ne veut en aucun cas se débarrasser, lui qui établit le règne démocratique et laïc, ennemi de la religion, pour conserver précisément toutes ses laideurs. ... L'existence de Dieu est insupportable et intolérable au médiocre qui invente l'athéisme et la laïcité, soit l'indifférence individuelle et l'athéisme d'Etat, pour s'épargner comme il peut la confrontation, pourtant inévitable, avec la grandeur qui le dépasse.
Le but principal de l'art de la politique devrait être la durée, qui l'emporte sur tout autre qualité. Ce n'est que dans une grande durée sûrement fondée et assurée qu'une constante évolution et une inoculation ennoblissante sont en somme possibles" (Humain, trop humain, I, § 224). ... Et à la question : "Quel est le meilleur gouvernement?", Nietzsche répondait avec Goethe : "celui qui nous apprend à nous gouverner nous-mêmes" (Goethe, Maximes et réflexions, 99). Malheureusement, l'instinct démocratique propre à la Révolution française pervertit intégralement cette vérité dictée par la raison et la sagesse.
Nietzsche réclame avec ironie, au nom du droit idiosyncrasique qui s'installe, un droit à la liberté pour le grand homme : s'il est vrai en effet que chacun a le droit à la liberté, alors, que certains, les individus authentiques, les individus de force belle et de noble puissance, aient logiquement droit de conserver et de vivre en la vraie liberté des aristocrates de l'esprit, de l'art et de la pensée. L'homme supérieur a le droit de s'extraire du tissu démocratique. Le droit d'extraction est même désormais pour Nietzsche un devoir en toutes circonstances.
Si le droit d'extraction est malaisément reconnu à l'homme supérieur, comme lorsqu'on culpabilise un homme de pas aller voter et que le système devient à ce point tyrannique qu'il montre bien qu'il n'y a pas démocratie mais plus fondamentalement démocratisme idéologique, ... les idéaux prétendument désintéressés proclamés par les républicains et démocrates lorsqu'ils prononcent leurs éloges convenus sur la "liberté", le "droit", l'"égalité", etc., sont en réalité le masque d'un instinct caché qui, depuis le départ, tente de triompher d'un ennemi dont le surgissement l'irrite.
L'instinct démocratique qui impose le démocratisme n'est pas un idéal désintéressé, bien au contraire; il est commandé par le bas intérêt que les médiocres ont au nivellement. L'instinct démocratique étant depuis toujours celui du grégaire dirigé contre la grandeur et la noblesse de l'esprit libre à la créativité conquérante, ne supporte pas le spectacle de ce qui lui résiste.
Le solitaire nietzschéen vit la liberté hors du règne démocratique. Il y a exigence à ne pas se commettre avec ce règne pour que le mot "liberté" garde encore un sens. Si l'aristocrate, l'esprit libre, se commet avec le monde, c'est pour en extraire les moyens de sa subsistance et mieux s'extraire ainsi de toute dépendance à son égard... "Les hommes d'esprit libre par exemple se déclareront volontiers satisfaits d'un petit emploi ou d'une fortune qui suffit juste à leur existence, car ils s'arrangeront pour vivre de manière qu'un grand changement dans la fortune publique, et même une révolution de l'ordre politique, ne soit pas en même temps la ruine de leur vie" (Humain, trop humain, § 291).
D'obéir aussi à soi-même, c'est-à-dire à la supériorité d'un noble et puissant instinct directeur autour duquel s'ordonne le chaos que l'on porte en soi, cette capacité d'obéir est la marque d'une esprit supérieur qu'on ne trouve guère, pour Nietzsche, dans la populace, à qui "il manque la noble attitude dans l'obéissance qui est un legs des conditions féodales et qui dans le climat de notre civilisation ne veut plus s'accroître" (Humain, trop humain, § 440).
A cette obéissance, signe de la force, la démocratie moderne substitue l'abrutissement, l'hypnose, celle du "dernier homme". ... Le but de l'Etat démocratique moderne est de réaliser ce que veut l'instinct démocratique ... et ce que veut l'instinct démocratique, c'est le triomphe de la faiblesse contre la force créatrice, c'est-à-dire l'établissement d'un règne d'avachissement sur les pulsions les plus basses à partir de la base théorique et pratique constituée par le nivellement égalitaire.
La description nietzschéenne de la psychologie de l'homme d'Etat est saisissante : là où le souverain d'Ancien Régime était contraint par la hauteur du but spirituel supérieur en qui la volonté de puissance et celle de son peuple entier s'accroissaient, le potentat contemporain est esclave de ses instincts populaciers en qui une force de faiblesse est à l'oeuvre, et sans l'intensité pathologique desquels il ne serait pas parvenu aux fins de ses ambitions; il impose ainsi la tyrannie de son propre esclavage à un peuple d'esclaves livrés à la servilité d'une volonté décadente en qui la vie créatrice et la volonté de se dépasser vers les hauteurs sont éteintes. La revendication démocratique coupe l'humanité de sa vocation à l'accroissement et au dépassement de soi, c'est-à-dire, pour Nietzsche, de sa liberté [liberté-effort, liberté-conquête, NdCR.].
L'Etat démocratie mène à la désagrégation de la société, une désagrégation par extinction des individualités et par effondrement de ces dernières en des figures de personnalité tellement appauvries que le désir n'habite plus en elles et que le nihilisme passif, une sorte de bouddhisme anhistorique à l'occidentale, se charge de les domestiquer sans qu'aucune intervention ait à avoir lieu parmi cette planétaire tribu d'esclaves sans relief, sans révoltes, sans créativité, sans ressources et sans âme que sont les "derniers hommes".
On appelle cela le règne de la "liberté". Mais comme le rappelle Goethe, "personne n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être" (Goethe, Maximes et Réflexions, 1116), et elle n'est certes pas libre cette humanité incapable de se dépasser elle-même et à si peu de frais satisfaite d'être ainsi mécaniquement livrée à ses propres tares.
On fait croire à la possibilité d'un choix individuel quand il n'y a que concours obligatoire à un ordre qui s'établit avec ou sans vous, et que l'instinct démocratique a désormais dressé. Nietzsche prédit déjà : "Les hommes et les partis varieront trop vite, se précipiteront trop férocement les uns les autres jusqu'au bas de la montagne, à peine parvenus à son sommet. À toutes les mesures qui seront prises par un tel gouvernement fera défaut toute garantie de durée; on reculera devant les entreprises qui devraient avoir, durant des dizaines, des centaines d'années, une croissance paisible pour avoir le temps de mûrir leurs fruits. Personne ne ressentira plus à l'égard d'une loi d'autre devoir que de s'incliner momentanément devant la force qui a porté cette loi : mais aussitôt on entreprendra de la saper par une force nouvelle, une nouvelle majorité à former" (Humain, trop humain, § 472). De ce jeu stérile et ridicule où rien ne naît que vides et luttes à courte haleine, il ne peut rien sortir de grand, puisque c'est précisément la petitesse qui est à la source de cet ordre niveleur autocentré...
L'aristocrate véritable dérange au sens suprême, et non par de faciles provocations; il dérange par essence : son détachement intégral et sa marginalité authentique, ... lorsqu'elle laisse deviner son invisibilité et l'exercice plénier de la liberté de son esprit politique et de sa caste, sont intolérables à l'instinct démocratico-niveleur qui s'en obsède: "Ils pensent beaucoup à toi en leur âme étroite - tu leur es toujours un motif de suspiscion" (Ainsi parlait Zarathoustra, p. 69).
Malgré l'indifférence aristocratique et la mansuétude de l'esprit libre, ce dernier demeure un ennemi pour l'instinct démocratique. ... leur âme étroite pense : "Tout ce qui existe de grand est coupable. Même si tu leur es indulgent, ils se sentent encore méprisés par toi; et ils te rendent les bienfaits par des méfaits cachés. Ta fierté muette n'est jamais à leur goût" (ibid., p. 70-71). En quoi apparaissent de manière toujours plus crue la crispation dogmatique de l'instinct démocratique et son origine autocratique fondamentale.
Mais que la volonté de puissance soit appauvrie chez certains au point de produire des formes aussi dégénérées de civilisation que celles que nous ont léguées les médiocres idéologues de la Révolution française auxquels il est urgent d'opposer l'aristocratisme d'un esprit vraiment libre, que l'instinct du troupeau l'emporte sur la grandeur, c'est en cela pour Nietzsche que la situation mondiale devient dramatique, à tel point qu'il parvient à se demander si "la décadence prochaine de la civilisation terrestre dans son ensemble pourrait amener un enlaidissement bien plus grand et enfin un abêtissement de l'homme jusqu'à la nature simiesque" (Humain, trop humain, I, § 247).
(Paul-Augustin d'Orcan in Le Livre noir de la Révolution française, Cerf, Paris 2008, p. 631-656).
Marine Le Pen a tenu une conférence de presse sur le thème :"SARKOZY – ATTALI : une déclaration de guerre à la France".
Lire "La relance de la croissance par l'immigration" (Commission Attila...)
Par Mike Whitney, le 5 décembre 2006
Dimanche, Russie Unie, le parti de Poutine à remporté la victoire des élections législatives du pays avec 63 pour cent des voix. Russie Unie contrôle maintenant 306 des 450 sièges de la Douma, une majorité écrasante. Le scrutin était un référendum sur le leadership de Poutine et il s'est transformé en raz-de-marée. Maintenant, il est certain que, même si Poutine démissionne de la présidence l'année prochaine, comme prévu, il sera l'acteur dominant de la politique russe dans un avenir prévisible.
On peut dire que Vladimir Poutine est le plus populaire leader de l'histoire russe, même si vous ne le saurez jamais en lisant les médias occidentaux. Selon une récente enquête réalisée par le Wall Street Journal, en novembre 2007 la cote de popularité personnelle de Poutine atteignait 85 pour cent, ce qui faisait de lui le plus populaire chef d'État du monde aujourd'hui. La popularité de Poutine découle de nombreux facteurs. Il est personnellement habile et charismatique. Il est farouchement nationaliste et a travaillé sans relâche à améliorer la vie des Russes et à rétablir l'ancienne grandeur du pays. Il a tiré de la misère plus de 20 millions de Russes, amélioré l'éducation, les soins de santé et le système de pension (partiellement), nationalisé les industries, abaissé le chômage, augmenté la fabrication et les exportations, revigoré les marchés russes, renforcé le rouble, élevé le niveau de vie, réduit la corruption gouvernementale, emprisonnés ou exilés les oligarques vénaux, et accumulé 450 milliards de dollars de réserves.
La Russie n'est plus à prendre comme après la chute de l'Union Soviétique. Poutine a mis fin à tout cela. Il a reconsidéré le contrôle sur les vastes ressources du pays, et il les a utiliser pour améliorer la vie de son propre peuple. C'est un vrai changement depuis les années 90, quand l'alcoolique Eltsine dirigeait la Russie dans le désastre économique en suivant les édits néolibéraux de Washington et en vendant les bijoux de la couronne de Russie au oligarques rapaces. Poutine a remis la maison de Russie en ordre ; stabilisé le rouble, renforcé les alliances économique et militaires dans la région, et a éliminé la corporation des gangsters qui ont volé les biens nationaux de Russie pour quelques sous. Les oligarques sont tous maintenant soit en prison soit enfuis du pays. La Russie n'est plus à vendre.
La Russie est, une fois encore, une grande puissance mondiale et une source vitale d'hydrocarbures. C'est une étoile qui monte régulièrement tout comme les États-Unis ont commencé à décliner. Cela peut expliquer pourquoi Poutine est détesté par l'Occident. Freud pourrait appeler ça l'envie du pétrole, mais c'est plus profond. Poutine a dessiné un plan de changement social en conflit avec les principes fondamentaux du néolibéralisme, principes qui régissent la politique étrangère des États-Unis. Il n'est pas membre de la fraternité de la corporation bancaires, qui croit que les richesses du monde devraient être divisées entre eux sans se soucier de la souffrance ni de la destruction qu'ils peuvent provoquer. Poutine est focalisé sur la primauté de la Russie ; le bien-être de la Russie, la souveraineté de la Russie et la place de la Russie dans le monde. Il n'est pas mondialiste.
C'est pourquoi l'administration Bush a encerclé la Russie avec des bases militaires, renversé les régimes voisins avec ses révolutions de couleurs codées (organisées par des ONG et des services de renseignement des États-Unis), est intervenue dans les élections de Russie et a menacé de déployer un système d'armes nucléaires (prétendument défensif) en Europe de l'Est. La Russie est perçue comme un rival potentiel aux ambitions impériales des États-Unis et elle doit être contenue ou renversée.
Dans les premières années de sa présidence, on pensait que Poutine se conformerait aux demandes de l'Occident et accepterait un rôle subalterne dans le système central US-UE-Israël. Mais ce n'est pas arrivé. Poutine a obstinément défendu l'indépendance de la Russie et résisté à l'intégration dans le système dominant.
Le triomphalisme qui a déferlé sur Washington après la chute du Mur de Berlin a été remplacé par la crainte palpable du pouvoir grandissant de la Russie avec le prix du pétrole qui continuera à monter. La tectonique des plaques du pouvoir géopolitiques se déplace progressivement vers l'est. C'est pourquoi les États-Unis prennent part au Grand Jeu et tente de s'enraciner en Eurasie. Pourtant, il est facile d'imaginer un scénario dans lequel l'accès des États-Unis aux dernières grandes réserves de pétrole et de gaz naturel de la planète, les trois billions de barils de pétrole et de gaz naturel localisés dans le Bassin Caspien, soit complètement bloqué par la résurgence de la superpuissance russe.
Le plus puissant des groupes de réflexion de Washington, le Council on Foreign Relations (conseil sur les relations étrangères ou CFR), a reconnu ce problème et décidé dès le début l'entier remaniement de la politique étasunienne vis-à-vis de la Russie.
* * * * * *
John Edwards et Jack Kemp ont été nommés pour diriger un groupe de travail du CFR qui concocte des prétextes d'attaques tout azimut contre Poutine. C'est là qu'a été inaugurée l'idée d'un Poutine faisant « reculer la démocratie. » Dans leur article Russia's Wrong Direction (Mauvaise direction de la Russie), Edwards et Kemp déclarent que le « partenariat stratégique » avec la Russie n'est plus possible. Ils affirment que le gouvernement est devenu de plus en plus autoritaire et que la société est de moins en moins « ouverte et pluraliste. »
Kemp et Edwards ont fourni les fondements idéologiques sur lesquels a été entièrement construite campagne de relations publiques contre Poutine. Et c'est vraiment une campagne impressionnante. La recherche sur Google News montre environ 1.400 articles de divers services d'information sur Poutine. Pratiquement tous contiennent exactement la même rhétorique, les mêmes slogans, les mêmes fausses affirmations, les mêmes calomnies. Sur 1.400 articles, il est même impossible d'en trouver un qui diverge un tant soit peu des thèmes originaires du Conseil sur les Relations Étrangères.
Il est intéressant de voir jusqu'à quel point les médias sont devenus le porte-voix de la propagande de la sécurité nationale. La cote de popularité personnelle de Poutine confirme son énorme renommée, et pourtant les médias continuent à le traiter comme si c'était un tyran. C'est absolument incongru.
Dans la plupart des articles, Poutine est traité d'« anti-démocrate, » une accusation qui n'est jamais dirigée contre la famille royale saoudienne, même si les femmes n'ont pas le droit de conduire, doivent être entièrement couvertes tout le temps, et peuvent être lapidées à mort si elles sont jugées infidèles. De même, en Arabie Saoudite, la décapitation est toujours la peine privilégiée pour les crimes capitaux.
Quand Abdullah le Roi saoudien visites les États-Unis, il n'est pas accablé de mépris pour les traitement répressifs de son régime sur son peuple. Il est plutôt récompensé par des photos flatteuses de lui et George Bush, flânant bras dessus bras dessous à travers la sauge de Crawford.
Pourquoi calomnie-t-on Poutine en disant qu'il fait « reculer la démocratie » quand le client étasunien, Mikhail Saakashvili, déclare arbitrairement la loi martiale et déploie ses Robot-cops brandissant leur matraque pour battre les manifestants avant de les traîner inanimés dans le goulag de Géorgie ? Les images de la sanglante répression de Saakashvili sont parues dans la presse étrangère, mais pas aux États-Unis. Les médias ont plutôt tous focalisé leurs caméras sur Garry Kasparov (auteur contribuant au Wall Street Journal et de la droite timbrée), alors qu'il était emmené menotté en taule à Moscou pour avoir manifesté sans autorisation.
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Le vrai crime de Poutine c'est qu'il sert les intérêts nationaux de la Russie plutôt que les intérêts du Capitaux mondial. Il rejette aussi le modèle mondial « unipolaire » de Washington. Comme il l'a dit à Munich :
Le monde unipolaire se réfère à un monde dans lequel il y a un maître, un souverain, un centre d'autorité, un centre de force, un centre de prise de décision. Au bout du compte c'est pernicieux non seulement pour tous ceux qui sont dans le système, mais aussi pour le souverain lui-même parce que ça se détruit de l'intérieur.
Ce qui est même encore plus important, c'est que le modèle lui-même est défectueux parce que par principe il n'y a et il ne peut y avoir de base morale pour la civilisation moderne.
Il a ajouté :
Nous constatons de plus en plus de mépris pour les principes fondamentaux du droit international... Nous assistons à un presque incontrôlable usage excessif de la force, de la force militaire, dans les relations internationales, force qui plonge le monde dans un abîme de conflits permanents. Je suis convaincu que nous avons atteint le moment décisif où il faut sérieusement réfléchir à l'architecture de la sécurité mondiale.
Bien dit, Vladimir.
Poutine n'est pas un saint, mais il ne mérite pas la raclée qu'il obtient des médias occidentaux.
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