Un président de la république qui pour la première fois a été hué et sifflé un 14 juillet..., a lancé aujourd'hui les commémorations de la Ière guerre mondiale, par un discours où il a évoqué les "valeurs de la Nation". L'occasion pour lui de livrer un message subliminal de vénération de l'"idole républicaine" (J. de Viguerie) qui en 14-18 fit mourir 1 million 300000 Français, dans ce qui fut la première guerre totale de nations à nations, où des peuples entiers furent envoyés à la boucherie (et pas seulement les nobles...) Ils appellent cela "le progrès".
Dans ce discours, F. Hollande a célébré non pas les valeurs de la nation française réelle qui remonte au baptême de Clovis et à "nos ancêtres les Gaulois", mais les valeurs de la nation soit-disant née en 1789... d'un Manuel Valls qui a déclaré « historiquement, c'est la gauche qui a inventé la nation, en 1789 »... Ce qui n'est riend 'autre qu'un crachat sur nos ancêtres d'avant leur Révolution.
François Hollande a appelé aujourd'hui à célébrer ce centenaire comme un "temps de mémoire au moment où la France s'interroge sur elle-même, sur sa place, son avenir" :
"Commémorer, c'est savoir d'où l'on vient pour mieux appréhender ce qui nous relie et nous fédérer dans une nation, la nôtre.
Commémorer, c'est renouveler le patriotisme, celui qui unit, celui qui rassemble, qui n'écarte personne au-delà des parcours, des croyances, des origines et des couleurs de peau
Commémorer, c'est porter un message de confiance dans notre pays.
Je souhaite au nom de la République qu'aucun des Français qui participèrent à cette mêlée furieuse ne soit oublié", a-t-il dit.
Il a demandé qu'une place soit réservée aux fusillés durant la Première Guerre mondiale au musée de l'Armée aux Invalides à Paris.
Source: http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/11/07/97001-20131107FILWWW00530-guerre-14-18hollande-celebre-le-centenaire.php
Une trouvaille de génie : "L'Union dite sacrée"
« La trouvaille de génie a été "L'union sacrée". ... Au nom de l'Union sacrée, il fut ordonné de consentir. Sous peine d'être un "mauvais Français". Ce fut une trouvaille ingénieuse et bien plus efficace que la "Patrie en danger " ("Union sacrée" de 1914, "patrie en danger" de 1792, et aujourd'hui république "athée, illettrée, Lgbt" en danger ? NdCR.). Ainsi le patriotisme révolutionnaire triomphait. ...
Patrie en danger, 1792
Les orphelins de guerre - on les compte par millions - protestent dans leurs coeurs: "C'est cela votre France, disent-ils, cette idole inhumaine, avide du sang de nos pères, et pouvons-nous l'aimer?" Ils se trompent : la déesse cruelle qu'ils accusent est la patrie révolutionnaire, non la France. Mais comment le sauraient-ils? Nul ne pourrait leur expliquer ? La manipulation est parfaite. » (1)
Publiée le 24 mai 2012
Le Livre noir de la Révolution française (troisième partie). Un jour dans l'Histoire sur Canal Académie de Christophe Dickès avec Renaud Escande (prêtre dominicain) et Jean de Viguerie (historien). 20.04.2008
La Liberté ET la mort
Sur ce thème de la devise révolutionnaire "la Liberté ou la mort", Jean de Viguerie a pu ironiser et dire (à partir de 4:30 dans la video ci-dessus) :
« Certains révolutionnaires (en 1789) ont même dit : "La liberté ET la mort"...Il faut être libre, mais il faut aussi faire mourir les "ennemis de la Révolution". Et la grande inquiétude de la Révolution c'est d'être menacée, c'est d'être interrompue, c'est de ne pas pouvoir aboutir et de ne pas pouvoir durer. La Révolution vit dans la crainte perpétuelle de ses ennemis. Si on lit les débats des assemblées successives (l'assemblée Constituante, l'assemblée Législative, la Convention) on voit que cette crainte est permanente. La "Patrie", d'ailleurs est représentée toujours, une pique à la main, elle est en alerte permanente contre les "ennemis de la Révolution". Pourquoi cette crainte des ennemis ? Justement parce que nous sommes dans une utopie qui peut s'évanouir d'un moment à l'autre. Or, les révolutionnaires craignent la dissolution définitive de leur mouvement révolutionnaire. Ils sont en alerte contre les "ennemis de la Révolution", une alerte permanente. Ennemis intérieurs et ennemis extérieurs. Mais surtout ennemis intérieurs, parce que l'ennemi intérieur on ne le voit pas, on ne le connait pas bien. Alors que l'ennemi extérieur est aux frontières pour aller le combattre, le repousser. L'ennemi intérieur est caché, on ne le voit pas, ou on le voit mal. Et c'est donc lui qu'il faut atteindre, et c'est la raison, principalement, des massacres de septembre (1792) ».
La mort à ceux qui n'ont pas la même vision de la liberté qu'eux...
La guerre étant un de leurs moyens pour parvenir à établir leur "République universelle" en France et en Europe :
Brissot, qui avait des biens à Ouarville dans l'Eure-et-Loir, et qui en bon anglomane, se disait Brissot de Warville, était le stipendié des banquiers et des hommes d'affaires (2) , en plus d'être le secrétaire général et trésorier de chancellerie du duc d'Orléans, Grand Maitre du Grand Orient de France. (3)
Brissot appelait à la guerre "révolutionnaire" "pour libérer les peuples". Jusque-là, Brissot s'était illustré comme "philanthrope", "ami de l'humanité", un grand créateur (et financeur) de sociétés dites "philosophiques", en réalité véritables postes centraux maçonniques dispersés sur l'ensemble du territoire.
"La guerre de la liberté, (dit Brissot, Ndlr. ce 16 décembre 1791) est une guerre sacrée, une guerre commandée par le ciel; et comme le ciel elle purifie les âmes. ... Au sortir des combats, c'est une nation régénérée, neuve, morale; tels vous avez vu les Américains: sept ans de guerre ont valu pour eux un siècle de moralité. ... La guerre seule peut égaliser les têtes et régénérer les âmes". (4)
La guerre avait également chez Brissot une visée économique : "Enfin, n'y a-t-il pas un commerce au milieu des guerres ?"... Il faut cependant signaler que les 'brissotins' ne furent pas les seuls initiateurs de la guerre; comme l'ont signalé F. Furet et D. Rocher (La Révolution française), c'est tout le courant d'esprit démocratique en France qui s'enflamma pour elle." (5)
Les Brissotins (ou "Girondins") avaient voulu, en déclarant la guerre à l'Autriche (20 avril 1792), porter un coup fatal à la monarchie, en se réjouissant par avance de la défaite militaire de la France, qui établirait enfin la preuve de la "trahison du roi"... (6).
L'abbé Barruel écrit, qu' « après la "conspiration du 10 août" 1792, dite "insurrection du 10 août" [journée au cours de laquelle fut envahie l'Assemblée ainsi que le Palais des Tuileries, siège du pouvoir Exécutif, pris d'assaut. Lucien Jaume dans Le Discours jacobin et la démocratie, parle d"insurrection" qui "n'est pas spontanée", d'"une collusion supposée entre Lafayette et les amis de Brissot", d'un "Directoire secret" dont les "manifestants" "ont été préparés politiquement et militairement , "une synthèse a été fournie par G. Maintenant" : Les Jacobins, coll. Que sais-je? PUF, Paris 1984, p. 52-58. L'abbé Barruel parle d'une "conspiration" "ourdie par Brissot"]:
... dès lors, on les entend dire dans leur club, ce que Brissot écrivait ensuite aux généraux de sa Révolution: 'Il faut incendier les quatre coins de l'Europe, notre salut est là' (Voyez Considér. sur la nature de la Révol. par M. Mallett du Pan, p. 37.)
... L'historien pourra trouver toute l'histoire de cette atroce révolution du 10 août, dans les discours du député Louvet (journaliste, conventionnel régicide, député aux Cinq-Cents): "nous la voulions (la guerre), nous autres jacobins, parce qu'à coup sûr la paix tuait la république..." » (7)
Sources :
(1) Jean de Viguerie, Les Deux Patries, Essai historique sur l'idée de patrie, Dominique Martin, Mayenne 2004, p. 185-212.
(2) René Sédillot, Le Coût de la Terreur, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 1990, p. 213, 214.
(3) Bernard Faÿ, La Grande révolution 1715-1815, Le Livre contemporain, Paris 1959; p. 183, 345 et suivantes, 367, 369, 407.
(4) Jacques-Pierre Brissot de Warville, discours du 16 décembre 1791, cité in Lucien Jaume, Le Discours jacobin et la démocratie , Fayard, Saint-Amand-Montrond 1989, p. 71.
(5) L. Jaume, ibid., p. 73.
(6) P. Gueniffey, Histoire de la Révolution et de l'Empire , Perrin, Collection Tempus, Paris 2011, pages 176, 227 et 670
(7) Jean-Baptiste Louvet, dit Louvet de Couvray, cité in Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, Editions de Chiré, Chiré-en-Montreuil 2005, tome 2, p. 473.
. 14 juillet pour tous : bide historique, Hollande sifflé sous les huées
. François Hollande a mal vécu son 14 juillet, bide de l'audience télé
. Il y a 96 ans, l'enfer du Chemin des Dames, 1917
. La "patrie" de l'"Union sacrée": on peut parler de chef d'oeuvre (J. de Viguerie)
. Jean de Viguerie alerte les parents et les professeurs sur les programmes du Bac pour 2014
. L’école : "irréformable" (Jean de Viguerie)
. La Grèce, Rome, la chevalerie, la France et sa gloire (citation de J. de Viguerie d'un poème du XIIe siècle de Chrétien de Troyes, Cligès)