Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Christ Roi

  • : Christ Roi
  • : Blog d'informations royaliste, légitimiste, pour une France libre, indépendante et souveraine
  • Contact

Horloge

1 mai 2022 7 01 /05 /mai /2022 11:39

"Vous ne pouvez pas changer de sexe. C'est un mensonge", a déclaré la représentante Mary Miller.

L'image sélectionnée

Source: LifeSiteNews

WASHINGTON, DC ( LifeSiteNews ) – La représentante républicaine Mary Miller a dénoncé le programme transgenre de la gauche comme une "rébellion contre Dieu" et a fustigé l'administration Biden pour l'avoir projeté sur les jeunes enfants, qu'elle a qualifié de "maltraitance des enfants".

 

"Vous ne pouvez pas changer de sexe. C'est un mensonge", a déclaré Miller à  Breitbart News samedi dans une interview avec Matthew Boyle . "Et les gens qui ont des problèmes d'identité de genre, je sympathise avec eux, mais pourquoi allons-nous accepter 'The Emperor's New Clothes' (les nouveaux habits de l'Empereur. Ndlr.) et jouer avec cette mascarade ? Je ne vais pas le faire . Je veux dire, ils empêchent délibérément le développement physique de l'enfant, et j'appelle cela de la maltraitance.

 

Miller a déclaré qu'elle pensait que le mouvement transgenre avait pris racine aux États-Unis parce que "nous avons rejeté Dieu" et " nageons dans un abîme de confusion". Soulignant sa foi chrétienne, elle a déclaré : "Je n'ai pas honte de notre héritage judéo-chrétien et des valeurs auxquelles la plupart des Américains tiennent . Dieu nous a créés homme et femme - ce n'est rien d'autre qu'une rébellion contre Dieu."

 

Plus tôt en avril, Miller a critiqué l'administration Biden pour sa politique "réveillée". Elle a accusé la Maison Blanche de "mentir aux enfants" en promouvant les chirurgies de "changement de sexe" et les bloqueurs de puberté tout en qualifiant les médicaments de "réversibles".

 

"L'administration Biden se livre à une politique extrême de 'réveil' en encourageant les enfants à prendre des médicaments chimiques de castration et à subir des interventions chirurgicales, et ils mentent aux enfants en leur disant que les bloqueurs de la puberté sont "réversibles". Nous devons protéger nos enfants !", a tweeté Miller le 8 avril.

 

Le tweet est venu  en réponse à un clip vidéo de l'attachée de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki , dans lequel celle-ci avait déclaré : "Les soins de santé affirmant le genre pour les enfants transgenres sont la meilleure pratique et peuvent potentiellement sauver des vies." Ces soi-disant "soins de santé" comprenaient des bloqueurs de la puberté, des médicaments hormonaux et des chirurgies de "changement de sexe ".

 

PolitFact a ensuite qualifié le tweet de Miller de "faux" lors d' une "vérification des faits" le 17 avril, malgré le fait que de nombreux professionnels de la santé ont contesté l'affirmation selon laquelle ces traitements sont "réversibles". "Certains médecins ont qualifié cette affirmation de 'mensonge éhonté', selon un rapport de Breitbart News. En réponse à la vérification des faits, Miller a fourni à PolitiFact des informations de la Mayo Clinic, qui "cite les effets potentiels à long terme des bloqueurs de la puberté - y compris la croissance et la densité osseuses, la fertilité future et les poussées de croissance".

 

Miller a déclaré samedi à Boyle que si les Américains veulent vraiment s'opposer à l'imposition de l'agenda transgenre à leurs enfants, ils doivent se rendre compte que "les élections ont des conséquences. Vous devez voter pour les combattants."

 

Soulignant le zèle "religieux" de la gauche, elle a appelé à une défense solidaire de "l'héritage judéo-chrétien" américain. "Nous devons arrêter de nous précipiter dans le coin", a-t-elle déclaré. "Ces gens – leur programme est religieux pour eux. Pourquoi avons-nous honte de notre héritage judéo-chrétien et de nos valeurs ? Nous devons être forts et fiers d'elles. Ce sont les valeurs qui apportent liberté et productivité à un pays, à ses communautés, et qui font prospérer nos familles.

 

Soulignant l'importance du rôle des parents dans l'éducation des enfants, Miller a réitéré : "Les Américains ne veulent pas que leur rôle de parent soit diminué. Elle a déclaré qu'en ce qui concerne la question de l'éducation et de l'affirmation dont les enfants ont vraiment besoin, à la place du message des militants transgenres, "nos enfants doivent apprendre qu'ils ont été créés par Dieu avec un don et une finalité".

Partager cet article
Repost0
1 mai 2022 7 01 /05 /mai /2022 08:49

La plupart de ceux qui ont fait l’éloge du cardinal ont constamment et ostensiblement ignoré à quel point la vision du monde du cardinal se heurte à celle de l’establishment catholique conservateur américain.

Featured Image

Source: LifeSiteNews

 

Par Jerry D. Salyer

Pourquoi l'Occident veut-il anéantir ce qu'il a construit en premier lieu ? Le véritable ennemi de l'Occident est l'Occident lui-même, son imperméabilité à Dieu et aux valeurs spirituelles, qui ressemble à un processus d'autodestruction mortelle.

Robert Cardinal Sarah, The Day Is Now Far Spent (La Journée est maintenant bien entamée)

À ce stade, les contours du débat Viganò sont assez clairs. Alors que l'archevêque Viganò blâme une OTAN expansionniste et un Occident post-chrétien pour la guerre en Ukraine, les critiques de Son Excellence pensent qu'il ne fait pas que blanchir les dures réalités du régime de Vladimir Poutine, mais qu'il ignore également les points clés de la doctrine de la guerre juste. Comme l'archevêque utilise souvent un langage apocalyptique pour décrire les machinations alambiquées des mondialistes, on craint également qu'il ne devienne un théoricien du complot excentrique. Plutôt que d'ajouter au volume déjà considérable de commentaires pour ou contre Mgr Viganò, il me semble plus intéressant de noter qu'en un sens, il n'est pas seul. C'est-à-dire qu'il n'est pas le seul homme d'église - ni même le plus haut gradé - qui a, à l'occasion, "regardé vers l'Est" pour remédier "aux erreurs de l'Occident".

 

A ce stade, les contours du débat Viganò sont assez clairs. Là où Mgr Viganò reproche la guerre en Ukraine à l’OTAN expansionniste et à l’Occident post-chrétien, les critiques de Son Excellence croient qu’il ne fait pas que blanchir les dures réalités du régime de Vladimir Poutine, mais qu’il ignore aussi les points clés de la doctrine de la guerre juste. Comme l’archevêque emploie souvent un langage apocalyptique pour décrire les machinations alambiquées des mondialistes, on craint également qu'il ne devienne un théoricien excentrique du complot. Plutôt que d'ajouter au volume déjà considérable de commentaires pour ou contre Mgr Viganò, il me semble plus intéressant de noter qu'en un sens, il n'est pas seul. C'est-à-dire qu'il n'est pas le seul homme d'Église - ni même le plus haut gradé - qui à l'occasion a "regardé vers l'Est" pour remédier "aux erreurs de l'Occident".

 

En effet, parmi les catholiques pratiquants, il serait difficile de trouver un homme d'Église vivant aussi universellement estimé que le cardinal Robert Sarah. Originaire de Guinée francophone, le cardinal Sarah a été caractérisé par pas moins une sommité que George Weigel comme "une lumière brillante et brillante", dont "la foi illumine le chemin vers une réforme catholique authentique". Pour la plupart, d'autres commentateurs catholiques semblent partager ce point de vue. Pourtant, la plupart de ceux qui ont fait l'éloge du cardinal ont constamment et visiblement ignoré à quel point la vision du monde du cardinal se heurte à celle de l'establishment catholique conservateur américain. Ce n'est même pas comme si les vues incommodes du cardinal étaient sèchement écartées ; non, elles n'ont même pas été reconnues.

 

Par exemple, en 2019, lorsque le livre du cardinal Sarah The Day Is Now Far Spent (La Journée est maintenant bien entamée) est sorti, cet écrivain a été frappé non seulement par la condamnation catégorique et répétée du capitalisme financier et de la mondialisation, mais aussi par le manque total d’intérêt manifesté par les critiques pour cette partie du livre. Des déclarations pointues telles que "L’humanité mondialisée, sans frontières, est un enfer" étaient sans ambiguïté et certainement pertinentes pour les controverses enflammées qui continuaient à gronder dans le sillage du Brexit et de l’élection de Donald Trump. Peu de journalistes catholiques ont autant fait allusion à de telles remarques.

 

À ma connaissance, personne n'a jugé bon de remarquer les réflexions du cardinal Sarah sur les relations américano-russes, même si ces relations suscitent depuis un certain temps un vif intérêt dans les milieux catholiques conservateurs. C'était presque comme si la plupart des journalistes catholiques ignoraient simplement des déclarations comme celles-ci, qui ne pouvaient en aucun cas être transformées en passe-partout sûr et conservateur :

 

En Russie, l'Église orthodoxe a largement repris son rôle d'avant 1917 en tant que fondement moral de la société. Cela suscite une opposition politique, mais aussi une haine profonde de la part des élites post-chrétiennes de l'Occident, non seulement vis-à-vis de la Russie, mais aussi contre l'Église orthodoxe russe et, par extension, contre le christianisme orthodoxe lui-même. L'attaque ouvertement politique qui vise à opposer l'Ukraine à l'Église orthodoxe russe sous l'autorité du patriarche Cyrille de Moscou est une provocation dangereuse et stupide.

 

Il convient de concéder ici un certain nombre de positions implicites de la part de Son Éminence, positions avec lesquelles nous pouvons être d'accord ou non. Tout d'abord, contrairement à la plupart des Américains, le cardinal Sarah n'accepte pas l'idée d'un "mur de séparation" entre l'Église et l'État. En outre, il ne rejette pas l'Église orthodoxe russe comme une façade du KGB ou une clique de schismatiques maudits.

 

Qu'il ait raison ou tort sur ces questions, il semble avoir été conscient de quelque chose de longtemps oublié par de nombreux catholiques américains qui arborent maintenant des drapeaux ukrainiens : le coup d'État de 2014, soutenu par l'administration Obama, qui a renversé le gouvernement pro-russe de l'Ukraine. (À défaut d'autre chose, ceux qui critiquent la réaction hystérique de Washington au 6 janvier pourraient trouver intéressant de contempler le soutien du département d'État américain au changement de régime ukrainien via des milices organisées, des combats de rue et des cocktails Molotov ; la vérité est que l'élite américaine hypocrite n'a aucun problème avec l'insurrection violente, à condition que la dite catastrophe arrive à quelqu'un d'autre).

 

Nous pourrions également reconnaître que, si le soutien du cardinal à la Russie contre un Occident post-chrétien n'était pas aussi flamboyant et extravagant que celui de Viganò,  il dépassait largement les limites du politiquement correct, même en 2019 : 

 

Jean-Paul II était convaincu que les deux poumons de l'Europe devaient travailler ensemble. Aujourd'hui, l'Europe occidentale emploie des moyens extraordinaires pour isoler la Russie. Pourquoi persister à ridiculiser ce grand pays ? L'Occident fait preuve d'une arrogance sans précédent. L'héritage spirituel et culturel de l'Église orthodoxe russe est sans égal. Le réveil de la foi qui a suivi la chute du communisme est un immense espoir.

 

 À ce stade, le soutien que le gouvernement russe apporte à l'orthodoxie russe est traité comme une marque contre elle, comme un signe de manipulation. Pour sa part, Sarah considère comme acquis que la préservation de l'héritage chrétien d'une nation est une bonne chose, quelles que soient les motivations superficielles des politiciens. "L'Occident semble heureux de voir ses églises transformées en gymnases, ses chapelles romanes tomber en ruine, son patrimoine religieux menacé par une désacralisation totale. La Russie, au contraire, dépense des sommes considérables pour restaurer les trésors de l'orthodoxie."

Et comme pour enfoncer le clou de sa comparaison, le cardinal Sarah a opposé l'engagement américain et russe au Moyen-Orient, encore une fois en faveur des Russes :

 

L'administration Obama a essayé d'apporter la liberté aux Syriens. Aujourd'hui, le pays ressemble à un champ de ruines. Sans l'intervention de la Russie, un régime islamiste aurait fini par l'emporter. Les chrétiens de ce pays doivent leur survie à Moscou. La Russie a joué son rôle de protecteur des minorités chrétiennes, pour la plupart orthodoxes. Le gouvernement russe entendait défendre une religion, mais aussi une culture.

 

Again, all of these remarks were published several years ago, so none of this is meant to put words in His Eminence’s mouth regarding the current situation. His current Twitter account indicates—unsurprisingly—that he laments the war, and the death and destruction, and would like to see a peaceful resolution. It hardly seems plausible that he would condone the invasion of one country by another, whatever the backstory. Yet given his previous critiques, it seems likewise doubtful that he would blame the war entirely on Russia, much less that he would rally around the Western banner.

 

Encore une fois, toutes ces remarques ont été publiées il y a plusieurs années, donc rien de tout cela n'est destiné à mettre des mots dans la bouche de Son Éminence concernant la situation actuelle. Son compte Twitter actuel indique - sans surprise - qu'il déplore la guerre, la mort et la destruction, et qu'il aimerait voir une résolution pacifique. Il ne semble guère plausible qu'il approuve l'invasion d'un pays par un autre, quelle qu'en soit l'origine. Pourtant, compte tenu de ses critiques précédentes, il semble également douteux qu'il impute entièrement la guerre à la Russie, et encore moins qu'il se rallie à la bannière occidentale.

 

Pour comprendre pourquoi, nous devons nous rappeler que le point de vue du Cardinal Sarah est informé par des expériences radicalement différentes de celles par exemple d'un catholique américain de banlieue. En tant qu'Africain d'origine, Sarah conserve une appréciation des liens organiques et tribaux que les Américains ont largement abandonnés. En tant que post-colonial qui est tout à fait à l'aise avec la culture et les idées catholiques françaises, il représente une vision du monde radicalement contre-révolutionnaire, une vision qui ne regarde pas simplement le socialisme, mais le projet libéral de Locke lui-même :

 

Les Occidentaux sont convaincus que recevoir est contraire à la dignité de la personne humaine. Mais l'homme civilisé est fondamentalement un héritier, il reçoit une histoire, une culture, une langue, un nom, une famille. C'est ce qui le distingue du barbare. Refuser de s'inscrire dans un réseau de dépendance, d'héritage, de filiation, c'est se condamner à retourner nu dans la jungle d'une économie concurrentielle livrée à elle-même. Parce qu'il refuse de se reconnaître héritier, l'homme est condamné à l'enfer de la mondialisation libérale où les intérêts individuels s'affrontent sans qu'aucune loi ne les régisse, sinon le profit à tout prix.

 

Au cas où le lecteur ne l'aurait pas remarqué, ces sentiments sont presque diamétralement opposés à ceux que l'on trouve dans les pages de National Review, qui voit dans la "mondialisation libérale" non pas un enfer mais un paradis.

 

Pour être clair, mon propos n'est pas de défendre un point de vue particulier sur la guerre, ni de considérer le cardinal Sarah comme un prophète infaillible, ni d'insister sur le fait qu'il avait raison sur l'état de la Russie, sur le mondialisme ou sur toute autre chose en particulier. Non, le fait est qu'un ecclésiastique de premier plan pense que le plus grand ennemi de l'Occident n'a jamais été Al-Qaida, ISIS ou la Chine, et encore moins la Russie, mais plutôt l'Occident lui-même - et aucun de ceux qui prétendent l'admirer n'a jugé bon de le remarquer.

 

Les conservateurs catholiques éludent systématiquement la question chaque fois qu'une personnalité honorée - vivante ou morte - s'écarte de leur propre programme étroit de "capitalisme démocratique". Peut-être cette pratique est-elle due à la malhonnêteté, ou peut-être s'agit-il d'une simple dissonance cognitive. Quoi qu'il en soit, le mal qu'elle perpétue va bien au-delà de la politique étrangère. Si nous prenons l'habitude de filtrer négligemment tout ce qui pourrait nous interpeller, il est alors inutile de discuter des pensées du Cardinal Sarah - ou de n'importe qui d'autre.

 

Jerry D. Salyer est titulaire d'une licence en aéronautique de l'université de Miami et d'une maîtrise en lettres du programme des grands livres du St. John's College, à Annapolis. Vétéran de la marine américaine, M. Salyer travaille aujourd'hui comme éducateur et écrivain indépendant.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 22:21

L'Italie, un pays encore plus totalitaire que le nôtre quant à la liberté de culte réduite à presque rien depuis deux ans d'escroquerie covid :

https://lanuovabq.it/it/comunione-proposte-per-il-ritorno-alla-normalita

https://lanuovabq.it/it/comunione-proposte-per-il-ritorno-alla-normalita

ÉGLISE 30-03-2022

 

Enfin, la CEI (Conférence des Evêques d'Italie) s'ouvre à une reprise prudente également dans l'Église et à la communion sur la langue, mais Milan a déjà déclaré qu'elle continuerait à l'interdire. Mais la note des évêques signifie que les droits des fidèles doivent être respectés. Et pour ceux qui n'ont pas confiance ? Deux propositions : une file d'attente ad hoc pour ceux qui communient dans la bouche ou créer deux moments distincts (de distribution de la communion). Mais d'un point de vue médical, il n'y a jamais eu de risque.

 

 

Nous sommes enfin arrivés avec le 31 mars à la fin de l'état d'urgence pour l'épidémie de Covid-19. En conséquence, la Conférence épiscopale italienne a également décidé de s'adapter et, après un échange, le gouvernement italien a formellement communiqué "l'abrogation du Protocole du 7 mai 2020 pour les célébrations avec le peuple".

 

C'est ce que nous lisons dans une lettre de la Présidence de la CEI dans laquelle il est souligné que la situation "offre la possibilité d'une reprise prudente", après presque deux ans de mesures qui ont marqué la vie liturgique de l'Église italienne, à chaque niveau. Par "reprise prudente", on entend que l'Église italienne a décidé, indépendamment des indications du gouvernement, de maintenir certaines règles pour les fonctions liturgiques, sous la définition de "conseils et suggestions".

 

Seront-ils contraignants ? Les "services de sécurité" les feront-ils respecter avec une rigueur fanatique ? Cela reste à voir. La CEI souligne que le décret-loi 24/2022 prolonge l'obligation de porter des masques à l'intérieur jusqu'au 30 avril. Par conséquent, dans les lieux de culte intérieurs, vous devrez toujours accéder avec un masque pendant au moins un mois. On verra. La distance interpersonnelle d'un mètre n'est plus obligatoire. On devrait donc voir des bancs ne plus couverts pour éviter de s'asseoir les uns à côté des autres. Les bénitiers doivent continuer à être maintenus vides, contre toute preuve scientifique. Et enfin, la CEI touche au point sensible : la distribution de l'Eucharistie, qui doit avoir lieu "de préférence dans la main". Mais Milan a déjà mis carte sur table : un décret émis par le vicaire reconnaît la note de la CEI, mais maintient la communion strictement dans la main, signe qu'il y a un risque réel que chaque diocèse suive sa propre voie.

 

Le terme utilisé par la CEI, cependant, "de préférence", ouvre une lueur d'espoir pour les nombreux fidèles contraints au cours des deux dernières années à subir l'obligation de communion sur la main, que Paul VI lui-même a condamnée depuis les années 1960 comme non appropriée. La situation sanitaire épidémique avait offert une occasion incontournable aux innovateurs qui veulent se débarrasser définitivement de la Communion sur la langue, qui est d'ailleurs canoniquement un droit des fidèles, reconnu par le Redemptionis Sacramentum qui dit clairement : "Tout fidèle toujours a le droit de recevoir, selon son choix, la Sainte Communion dans la bouche". Ce "selon son choix" coïncide parfaitement avec l'expression désormais utilisée par la CEI : "de préférence" Ne signifie pas "exclusivement", et donc le croyant qui a l'intention de recevoir la communion sur la langue en a pleinement le droit.

 

Il n'est cependant pas difficile d'imaginer les scénarios qui pourraient survenir dans les églises au moment de la Communion : les fidèles qui, au cours de ces deux années, ont été lourdement endoctrinés par les médias, peuvent craindre que leurs frères qui ont l'intention de recevoir la Communion dans la bouche pourraient devenir des "facilitateurs" de virus pour toute l'assemblée liturgique. De ce point de vue, il serait important pour la CEI d'informer et d'éduquer à la santé en soulignant qu'au vu des connaissances scientifiques il n'y a pas de risque.

 

Au contraire : la modalité d'offrir la communion sur les mains n'a aucune valeur en termes de prévention et de protection de la santé des fidèles. Au contraire, les mains représentent l'un des véhicules les plus courants de transmission du virus. Le professeur Filippo Maria Boscia, président national des médecins catholiques, a déjà déclaré il y a deux ans que la communion sur la main présente un plus grand risque de contagion que celle sur la langue. L'OMS elle-même a souligné à plusieurs reprises le rôle des mains dans la transmission de l'infection.

 

Après deux ans d'études sur le Covid, il n'y a aucune preuve scientifique qui documente que recevoir la Communion sur la langue puisse être un moyen de transmettre le virus. Il faut désormais le considérer comme un véritable fake, et l'on sait à quel point l'Église se soucie d'une information scientifique correcte et d'une distanciation claire vis-à-vis de la diffusion de fausses nouvelles pseudoscientifiques.

 

Il sera donc opportun de faire savoir aux fidèles , même par des communications publiques appropriées, qu'il n'y a aucun risque de contagion par la Communion distribuée selon les normes canoniques de l'Église.

 

Cependant, des solutions pratiques pourraient également être recherchées pour éviter les polémiques et les "frictions" entre les fidèles eux-mêmes. Par exemple, la Communion pourrait se faire en deux temps : d'abord pour les fidèles qui veulent la recevoir sur la main, puis pour ceux qui la reçoivent sur la langue, afin de rassurer les plus craintifs qu'il n'y aura pas de "contamination". [Ce qui se pratique déjà en France dans les paroisses où les prêtres n'ont pas le cerveau lavé par les médias et les annonces publicitaires gouvernementales Covid. Ndlr.]

 

Ou les fidèles pourraient  recevoir l'Eucharistie en suivant deux files : une pour ceux qui la reçoivent sur la main, et une pour ceux qui la reçoivent dans la bouche. Une solution de compromis, nous en sommes parfaitement conscients, mais qui en ce moment est nécessaire pour garantir avant tout les droits de ceux qui demandent l'Eucharistie sur leurs lèvres, et qui risquent de se voir refuser, et d'être discriminés au sein même de la Communauté .Ecclésial.

 

De plus, cette solution serait également intéressante d'un point de vue médical, car les effets de ces comportements pourraient être détectés sur deux groupes différents. Et cela donnerait une confirmation scientifique supplémentaire de l'innocuité absolue de la Communion traditionnelle.

 

 

SourceLa Nuova Bussola Quotidiana 

Partager cet article
Repost0
30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 17:24
Source : https://www.lifesitenews.com/news/vatican-inst/

Source : https://www.lifesitenews.com/news/vatican-inst/

(Traduction)

 

Le Père Massimo Pampaloni, SJ a été transféré au Brésil pour avoir refusé les injections de COVID entachées d'avortement, selon Church Militant.

 

mar 29 mars 2022 - 22 h 46 

ROME ( LifeSiteNews ) – L'Institut pontifical oriental (POI) aurait pénalisé un doyen et éminent érudit jésuite pour avoir refusé les injections de COVID-19.

 

Church Militant a rapporté que le doyen de la faculté des sciences ecclésiastiques orientales de la POI, le P. Massimo Pampaloni, SJ, a récemment été envoyé au Brésil en raison de ses objections de conscience aux injections.

 

Le Père Pampaloni, un consulteur de la Congrégation pour les Eglises Orientales et un éminent spécialiste de la christologie syriaque, a rejeté les injections obligatoires malgré la pression des autorités et de ses supérieurs, a déclaré à Church Militant un spécialiste des études orientales basé à Rome.

 

Plus tôt cette année, l'Italie a rendu les injections COVID obligatoires pour les résidents de plus de 50 ans. Le mandat expire le 15 juin. Le Vatican a également émis un mandat direct pour tous les employés en décembre. Le Vatican a également émis une obligation d'injection  pour tous les employés en décembre.

 

"Qu'un doyen et un érudit de premier plan de la plus prestigieuse école pontificale d'études orientales au monde soit démis de ses fonctions et renvoyé vers un autre continent par sa propre communauté jésuite alors que le Vatican déclare que la vaccination est volontaire est sans précédent", a déclaré une source de Church Militant. Pr. Pampaloni a précédemment occupé le poste de vice-recteur au POI entre 2010 et 2016.

 

Pratiquement tous les autres jésuites de Rome ont pris les injections entachées d'avortement, a ajouté la source.

 

"Pour des raisons de protection de la vie privée, nous ne donnons aucune information à ce sujet ", a déclaré à Church Militant le bureau du recteur de la POI, le Père David Nazar, S.J., à propos du cas du Père Pampaloni.

 

Pr. Pampaloni est maintenant professeur invité à l'École jésuite de philosophie et de théologie, un collège jésuite de Belo Horizonte, au Brésil. Le site Web du POI l'inclut toujours sur sa page de faculté.

 

''L'Institut pontifical oriental ne peut pas se permettre de perdre trop longtemps un universitaire aussi remarquable. Actuellement, ils ne peuvent tout simplement pas lui trouver un remplaçant – c'est pourquoi ils jouent le jeu en le bannissant et lui permettront ensuite de revenir d'exil après avoir fait de lui un exemple'', a déclaré le spécialiste des études orientales.

 

À un certain stade du développement, tous les vaccins COVID-19 disponibles reposaient sur des lignées cellulaires dérivées de bébés avortés qui étaient très probablement encore en vie lorsque leurs tissus ont été extraits. Les injections ont également été associées à des effets secondaires graves, notamment la maladie immunitaire, le syndrome de Guillain Barré et des problèmes cardiaques potentiellement mortels, comme la myocardite.

 

La Congrégation pour la doctrine de la foi du Vatican a souligné l'année dernière dans une note que "la vaccination n'est pas, en règle générale, une obligation morale et que, par conséquent, elle doit être volontaire".

 

L'ordre jésuite a néanmoins poursuivi de sévères obligations vaccinales COVID pour les prêtres, ainsi que pour les étudiants et les employés des écoles dirigées par des jésuites à travers les États-Unis.

 

La Boston College High School (BCHS), un établissement jésuite de préparation aux études supérieures, a essuyé une vague de critiques pour avoir séparé les élèves non vaccinés derrière des cloisons en plexiglas lors du déjeuner. Un autre lycée géré par des jésuites, le Brophy College Preparatory de Phoenix, a exigé l'an dernier que les élèves fassent les injections pour les activités extrascolaires.

 

Plusieurs collèges et universités jésuites, dont l'Université de Georgetown, l'Université Fordham et le Boston College, ont rendu obligatoires les injections de COVID pour les étudiants, les professeurs et le personnel. La province jésuite de l'Ouest aux États-Unis a également ordonné aux prêtres jésuites de se faire piquer, a rapporté Church Militant .

 

L'action de la POI contre le père Pampaloni survient après que le pape François a renvoyé ce mois-ci l'évêque Daniel Fernández Torres du diocèse d'Arecibo, à Porto Rico, après que l'évêque ait publiquement défendu les objections de conscience aux injections de COVID-19 et refusé de séparer les paroissiens en fonction de leur statut d'injection.

 

La mère générale Marilla, mère supérieure du couvent Tyburn de Londres, a également été récemment dénoncée au Vatican pour son opposition aux injections. Et la semaine dernière, la Mère Supérieure d'un monastère bénédictin à Pérouse, en Italie, a déclaré que son couvent risquait d'être fermé par la Congrégation du Vatican pour les Instituts de Vie Consacrée parce que les religieuses restent sans injection.

 

Source

Partager cet article
Repost0
29 mars 2022 2 29 /03 /mars /2022 08:47
Rembrandt : Les Trois Arbres (Rijksmuseum, Amsterdam)

Rembrandt : Les Trois Arbres (Rijksmuseum, Amsterdam)

Il était une fois sur une montagne, trois petits arbres qui discutaient de ce qu’ils feraient lorsqu’ils seraient grands.

 

Le premier petit arbre, émerveillé par les étoiles brillant au firmament des nuits, disait :

« Moi, quand je serai grand, je voudrais qu’on me transforme en un coffre à trésor splendidement orné, et qu’on me remplisse de pièces d’or et de toutes les plus belles pierreries du monde ».

Le deuxième petit arbre qui aimait à regarder scintiller sous la lune les eaux claires de la rivière dévalant les pentes, et dont on lui avait rapporté qu’elle allait au loin se jeter dans les vagues d’écume de la mer, déclarait :

« Je voudrais qu’on me transforme en un magnifique vaisseau ! Alors, commandé par un vaillant capitaine, je serai invincible pour affronter tous les océans du monde ».

Le troisième petit arbre, qui se plaisait à regarder les sommets aux alentours qui semblaient toucher le ciel, et les villages qu’on apercevait dans les vallées et desquels montaient jusqu’à eux les échos de la vie des hommes avec ses inquiétudes et ses joies, ses peines et ses espérances, ses bonheurs et ses deuils… , rêvait :

« Moi, quand je serai grand, je voudrais être encore plus grand que grand, et tellement grand que, chaque fois que l’on me regardera, on soit obligé de lever très haut les yeux et, de la sorte, obligé de penser à Dieu ».

 

Le temps s’écoula longtemps au grand sablier de la montagne, au murmure des sources, au clapotis des ruisseaux.

Les printemps succédèrent aux hivers, puis laissèrent la place aux étés.

Les trois petits arbres avaient changé, pris de la force, de la stature, des troncs vigoureux, des branches et des branchages.

 

Un matin d’automne des voix résonnèrent sur le sentier. Les oiseaux firent silence.

Les arbres se mirent à trembler de toutes leurs feuilles.

Trois bûcherons s’approchèrent des arbres.

Le premier bûcheron, regardant le premier arbre, le déclara parfait et, à grands coups de hache, le fit tomber sur le sentier.

Le deuxième bûcheron, voyant le deuxième arbre, le trouva vigoureux et, à grands coups de hache, le coucha sur le sol boueux.

Le troisième bûcheron se chargea du troisième arbre et, à grands coups de hache, il le fit culbuter dans la clairière dévastée.

 

Les trois arbres abattus furent ensuite trainés sur le flanc de la montagne.

Chacun sous son écorce imaginait la suite de son destin.

 

Le premier arbre allait enfin pouvoir vivre le rêve de sa vie : il se retrouverait bientôt dans la bonne odeur de colle et de copeaux de bois de l’atelier d’un ébéniste de renom…

Mais il fut emmené à l’humble menuiserie d’un village où personne ne commandait de coffre orné auquel confier de riche trésor, mais seulement des mangeoires pour les animaux.

 

Après deux jours et deux nuits de voyage, le deuxième arbre pensa qu’allait enfin se retrouver sur les galets gris du chantier naval. Les cris aigus des mouettes lui tournaient déjà la tête.

Il ne pouvait pas encore se douter de la mauvaise surprise qui l’attendait : pas un seul armateur n’avait passé commande pour un grand vaisseau ; seul un pêcheur avait commandé une modeste barque de pêche.

 

Quand au troisième arbre qui n’était plus que désespoir, on le débita en grosses poutres mal équarries qu’on mit à sécher le long d’un mur chez un charpentier.

 

Beaucoup de mois, beaucoup d’années passèrent sur les rêves détruits des trois arbres.

Beaucoup d’insectes dans leur bois, beaucoup d’araignées, beaucoup de poussières, beaucoup de désespérance…

Les arbres avaient fini par oublier leurs rêves.

Ils avaient cicatrisé.

Ils s’étaient installés dans les torpeurs de l’habitude.

Ils n’attendaient plus rien…

 

Le premier arbre devenu mangeoire ne sentait même plus la caresse des animaux tirant sur le foin.

Mais une nuit d’hiver la douce lumière d’une étoile plus éclatante que les autres se posa sur lui.

Un homme jeune au maintien doux et modeste et une toute jeune femme vinrent s’abriter dans l’étable.

Au milieu de la nuit, la jeune femme mit au monde un bébé que l’homme emmaillota et coucha dans la mangeoire.

Alors le premier arbre comprit que son rêve se réalisait.

 

Encore bien des coups de vent, des jours de pluie, des hivers glacés passèrent sur les rives du lac où le deuxième arbre, devenu petite barque de pêcheur, vieillissait lentement dans une mauvaise odeur de poisson.

Jusqu’à ce soir d’été où un groupe d’hommes voulut traverser le lac : ils embarquèrent.

Soudain, alors qu’ils se trouvaient au milieu du lac, une tempête se leva telle qu’on n’en avait jamais vu.

L’homme qui dormait à l’avant et vers lequel tous les autres crièrent affolés, se leva dans la barque, étendit les bras et calma la tempête.

Ainsi le second arbre comprit que son rêve se réalisait.

 

Peu de temps après cet événement, la ville se mit à résonner d’une étrange rumeur : les gens étaient énervés, on entendait des cris étouffés de femmes inquiètes et des cris de haine, des martèlements de chaussures de soldats…

L’air était rempli de violence, de mauvaise vengeance, d’injustice.

Des hommes vinrent près du hangar pour y tirer de sa torpeur le troisième arbre transformé en poutres.

Ils assemblèrent ces poutres en forme de croix, et, sur cette croix, ils clouèrent le Fils de l’Homme.

Le troisième arbre sut alors que son rêve se réalisait, puisque désormais chaque fois qu’on le regarderait, on penserait à Dieu.

Conte traditionnel russe : les trois arbres

Source : http://leblogdumesnil.unblog.fr/2022/03/28/2022-42-conte-traditionnel-russe-les-trois-arbres/

Partager cet article
Repost0
27 mars 2022 7 27 /03 /mars /2022 17:54

Le 20 juillet 1926, Lucie fut envoyée au noviciat de Tuy, non loin de la frontière portugaise, pour compléter son postulat. Le 2 octobre 1926, elle y reçut le voile, y passa ses deux années de Noviciat et fit profession le 3 octobre 1928. Le 13 juin 1929, dans ce même couvent, Notre Dame vint lui demander la Consécration de la Russie à son Cœur Immaculé. Laissons Sœur Lucie nous décrire cette nouvelle et splendide vision [1]:

 

« J’avais demandé et obtenu la permission de mes Supérieures et de mon confesseur de faire une Heure Sainte, de onze heures à minuit, dans la nuit du jeudi au vendredi. Me trouvant ainsi seule, une nuit… la seule lumière était celle de la lampe (du Très Saint Sacrement). Soudain, toute la chapelle s’illumina d’une lumière surnaturelle et, sur l’autel, apparut une croix de lumière, qui s’élevait jusqu’au plafond. Dans une lumière plus claire, on voyait, sur la partie supérieure de la croix, la figure d’un homme, dont on voyait le corps jusqu’à la ceinture, sur sa poitrine une colombe, également lumineuse et, cloué à la croix, le corps d’un autre homme. Un peu au-dessous de la ceinture (de celui-ci), suspendus en l’air, on voyait un calice et une grande hostie, sur laquelle tombaient quelques gouttes de sang, qui coulaient sur les joues du crucifié et d’une blessure à la poitrine. Coulant sur l’hostie, ces gouttes tombaient dans le calice.

De grandes grâces sont attachées à cette consécration, a révélé Notre-Dame à sœur Lucie. A-t-elle été réalisée jusqu’ici ?

Sous le bras droit de la croix, se trouvait Notre Dame ; c’était Notre Dame de Fatima, avec son Cœur Immaculé dans la main gauche, sans épée, ni roses, mais avec une couronne d’épines et des flammes.

Sous le bras gauche de la croix, de grandes lettres, comme d’une eau cristalline qui aurait coulé au-dessus de l’autel, formaient ces mots : “Grâce et Miséricorde”. Je compris que m’était montré le mystère de la Très Sainte Trinité, et je reçus sur ce mystère des lumières qu’il ne m’est pas permis de révéler.

 

Ensuite, Notre Dame me dit : “Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé. Il promet de la sauver par ce moyen.

 

Il y a tant d’âmes que la justice de Dieu condamne pour des péchés commis contre moi, que je viens demander réparation. Sacrifie-toi à cette intention et prie. »

 

Les conditions de cette Consécration de la Russie sont claires : que le pape consacre la Russie en particulier et non le monde en général et en union, au moins morale, avec les évêques du monde entier.

 

A plusieurs reprises [2], Sœur Lucie rappellera ces conditions sine qua non.

 

Lors d’un entretien avec le P. Jongen, à Tuy, le 3 février 1946 : « La Sainte Vierge demande la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, par le pape, en union avec tous les évêques du monde ». « N’a-t-elle pas parlé de la consécration du monde ? » « Non ».

Le P. Mac Glynn, en février 1947, entendit Sœur Lucie répéter avec force cette demande précise : « Non ! Non ! Pas le monde ! La Russie, la Russie » !

Après l’acte d’offrande effectué le 13 mai 1982 par Jean-Paul II, la voyante fit remarquer que la Russie n’avait pas été l’objet de la consécration. Or, Dieu voulait « la consécration de la Russie et de la seule Russie, sans aucune adjonction ».

Dans une lettre adressée au P. Umberto Pasquale, datée du 13 avril 1980, elle écrit : « Notre Dame à Fatima, dans sa demande, se réfère seulement à la consécration de la Russie » : « só se referece a consagração da Russia », comme nous pouvons le lire ci-dessous :

Dans les deux lettres qu’elle écrivit au P. Gonçalves, en mai 1930, Sœur Lucie précise : « Le Bon Dieu promet de mettre fin à la persécution en Russie, si le Saint-Père daigne faire, et ordonne [3] aux évêques du monde catholique de faire également, un acte solennel et public de réparation et de consécration de la Russie ».

 

J’entends encore le cher et infatigable [4] abbé Caillon me dire avec émotion dans les années 1980 : « Non, non la Russie n’est toujours pas consacrée au Cœur Immaculé de Marie » ! Reconnaissons tout de même que la réalisation de ces deux conditions : consécration de la seule Russie et l’union morale du Pape avec les évêques, ne dépasse pas les forces humaines ! Pourtant, la demande de Notre Dame n’est toujours pas accomplie, comme en témoigne ce petit tableau :

Pape Année Consécration Russie Solennellement Avec les
évêques
Pie XI
Pie XII 1942 Oui Monde Oui Non
Pie XII 1952 Oui Oui Non Non
Jean XXIII
Paul VI 1964 Oui  Monde Oui Non
Jean-Paul Ier
Jean-Paul II 1982 Offrande Monde Oui Non
Jean-Paul II 1984 Oui Monde… Oui Non
Benoît XVI 2010 Oui Les prêtres Oui Non
François 2013 Oui Monde Oui Non

 

Il faut admettre, avec le Frère François de Marie des Anges [5], que la consécration faite par Pie XII en 1942 n’a pas été sans fruits : « Il est remarquable que les mois qui suivirent cet acte solennel marquèrent le véritable tournant de la guerre qui s’achemina vers sa fin ». Mais en même temps, le communisme de Staline gagnait en puissance et en 1945 plusieurs nations en seront les victimes.

 

En août 1931, à Rianjo, Notre-Seigneur adressera à Sœur Lucie ces paroles terribles : « Fais savoir à mes ministres, étant donné qu’ils suivent l’exemple du roi de France [6] en retardant l’exécution de ma demande, qu’ils le suivront dans le malheur. Le Saint-Père consacrera la Russie, mais ce sera tard ».

 

Une objection vous vient peut-être à l’esprit, cher lecteur : la Russie n’est-elle pas désormais sauvée du communisme ? Le mur de Berlin n’a-t-il pas été détruit ? La pratique religieuse russe n’est-elle pas sortie de la clandestinité ? Le président Poutine, dit-on, suit une retraite annuelle dans un monastère orthodoxe ! Nous ne sommes plus au temps de Lénine ou de Staline !

 

Certes, mais la Russie est-elle catholique ? L’effondrement du mur de Berlin n’a-t-il pas aussi permis à la décadence occidentale et aux sectes protestantes de pénétrer en Russie ?

 

Une espérance est néanmoins de mise, car est apparu de nos jours en Russie un pouvoir fort, cohérent et respecté, sinon craint des autres nations, ce qui ne pourra que favoriser les merveilleux fruits de la consécration de la Russie au Cœur Immaculé telle que Notre Dame de Fatima l’a demandé ! La Russie se convertira alors officiellement à la religion catholique et deviendra un modèle de nation chrétienne.

 

Lorsque le P. Alonso questionna sœur Lucie sur la parole de Notre-Seigneur le Pape consacrera la Russie mais ce sera tard, la voyante lui indiqua que « la consécration de la Russie et aussi le triomphe final du Cœur Immaculé de Marie qui lui fera suite sont absolument certains et se réaliseront en dépit de tous les obstacles ».

Source : Fatima, le message pour notre temps, éditions de Chiré. | La Porte Latine

 

Notes de bas de page

 

(1) Mémoires, Appendice n° 2.

(2) Frère François de Marie des Anges : Fatima, joie intime, événement mondial – Edition CRC, 2e édition revue et corrigée en décembre 1993. Cité par l’abbé Fabrice Delestre sur le site de La Porte Latine.

(3) Ce qui peut signifier que le Ciel accueillerait favorablement cette consécration même si l’autorité papale était très amoindrie.

(4) Le lecteur consultera avec profit l’ouvrage du Frère François de Marie des Anges, op. cit., qui rapporte avec quelle persévérance l’abbé Caillon a œuvré pour cette consécration, jusqu’à entrer plusieurs fois en contact avec le pape.

(5) Op. cit. p. 250.

(6) Le 17 juin 1689, Louis XIV refusa de consacrer son royaume au Sacré-Cœur de Jésus comme le lui avait demandé sainte Marguerite-Marie de la part de Notre-Seigneur. Comme le fait observer le Frère François de Marie des Anges (op. cit. p. 217), le 17 juin 1789, exactement un siècle après, le tiers état insurgé se proclamait Assemblée constituante, renversant ainsi la Monarchie. Ce fut le début de la Révolution française avec sa doctrine des Droits de l’homme sans Dieu et ses atrocités contre l’Église …

 

Abbé Bertrand Labouche

FSSPX

Partager cet article
Repost0
23 mars 2022 3 23 /03 /mars /2022 20:53

François a annoncé consacrer publiquement la Russie au Cœur immaculé de Marie lors d'une célébration pénitentielle publique, vendredi 25 mars, avec tous les évêques du monde en communion avec le Saint Père à 17h, dans un acte de réparation, selon le vœu de la Vierge Marie à Fatima en 1917.

 

Dans la video ci-dessus l'abbé Frédéric Martin précise que "l'actuel conflit à l'Est de l'Europe  va certainement, aux yeux du grand public, être la raison principale de cette consécration de la Russie au Cœur immaculé de Marie; mais attention, le conteste de l'apparition du 13 juillet 1917 est bien celui d'une vision de l'enfer, donc des péchés qui conduisent dans cette voie de perdition. Et il vous aura peut-être échapper que quelques jours avant le conflit à l'Est de l'Europe, en France, le délai d'avortement a été prolongé de deux semaines, passant de douze à quatorze semaines. 

 

Le site Aleteia donne le texte de l’acte de consécration que tous les prêtres et évêques du monde sont appelés à réciter en union avec lui.

 

Ô Marie, Mère de Dieu et notre Mère, en cette heure de tribulation nous avons recours à toi. Tu es Mère, tu nous aimes et tu nous connais : rien de tout ce à quoi nous tenons ne t’est caché. Mère de miséricorde, nous avons tant de fois fait l’expérience de ta tendresse providentielle, de ta présence qui ramène la paix, car tu nous guides toujours vers Jésus, Prince de la paix.

 

Mais nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales. Nous avons enfreint les engagements pris en tant que Communauté des Nations et nous sommes en train de trahir les rêves de paix des peuples, et les espérances des jeunes. Nous sommes tombés malades d’avidité, nous nous sommes enfermés dans des intérêts nationalistes, nous nous sommes laissés dessécher par l’indifférence et paralyser par l’égoïsme. Nous avons préféré ignorer Dieu, vivre avec nos faussetés, nourrir l’agressivité, supprimer des vies et accumuler des armes, en oubliant que nous sommes les gardiens de notre prochain et de la maison commune. Nous avons mutilé par la guerre le jardin de la Terre, nous avons blessé par le péché le cœur de notre Père qui nous veut frères et sœurs. Nous sommes devenus indifférents à tous et à tout, sauf à nous-mêmes. Et avec honte nous disons : pardonne-nous, Seigneur !

 

Dans la misère du péché, dans nos fatigues et nos fragilités, dans le mystère d’iniquité du mal et de la guerre, toi, Mère sainte, tu nous rappelles que Dieu ne nous abandonne pas et qu’il continue à nous regarder avec amour, désireux de nous pardonner et de nous relever. C’est Lui qui t’a donnée à nous et qui a fait de ton Cœur immaculé un refuge pour l’Église et pour l’humanité. Par bonté divine, tu es avec nous, et tu nous conduis avec tendresse, même dans les tournants les plus resserrés de l’histoire.

 

Nous recourons donc à toi, nous frappons à la porte de ton Cœur, nous, tes chers enfants qu’en tout temps tu ne te lasses pas de visiter et d’inviter à la conversion. En cette heure sombre, viens nous secourir et nous consoler. Répète à chacun d’entre nous : “Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta Mère?” Tu sais comment défaire les nœuds de notre cœur et de notre temps. Nous mettons notre confiance en toi. Nous sommes certains que tu ne méprises pas nos supplications et que tu viens à notre aide, en particulier au moment de l’épreuve.

 

C’est ce que tu as fait à Cana de Galilée, quand tu as hâté l’heure de l’intervention de Jésus et as introduit son premier signe dans le monde. Quand la fête était devenue triste, tu lui as dit : « Ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3). Répète-le encore à Dieu, ô Mère, car aujourd’hui nous avons épuisé le vin de l’espérance, la joie s’est dissipée, la fraternité s’est édulcorée. Nous avons perdu l’humanité, nous avons gâché la paix. Nous sommes devenus capables de toute violence et de toute destruction. Nous avons un besoin urgent de ton intervention maternelle.

 

Reçois donc, ô Mère, notre supplique.

 

Toi, étoile de la mer, ne nous laisse pas sombrer dans la tempête de la guerre.

 

Toi, arche de la nouvelle alliance, inspire des projets et des voies de réconciliation.

 

Toi, “terre du Ciel”, ramène la concorde de Dieu dans le monde.

 

Éteins la haine, apaise la vengeance, enseigne-nous le pardon.

 

Libère-nous de la guerre, préserve le monde de la menace nucléaire.

 

Reine du Rosaire, réveille en nous le besoin de prier et d’aimer.

 

Reine de la famille humaine, montre aux peuples la voie de la fraternité.

 

Reine de la paix, obtiens la paix pour le monde.

 

Que tes pleurs, ô Mère, émeuvent nos cœurs endurcis. Que les larmes que tu as versées pour nous fassent refleurir cette vallée que notre haine a asséchée. Et, alors que ne se tait le bruit des armes, que ta prière nous dispose à la paix. Que tes mains maternelles caressent ceux qui souffrent et qui fuient sous le poids des bombes. Que ton étreinte maternelle console ceux qui sont contraints de quitter leurs maisons et leur pays. Que ton Coeur affligé nous entraîne à la compassion et nous pousse à ouvrir les portes et à prendre soin de l’humanité blessée et rejetée.

 

Sainte Mère de Dieu, lorsque tu étais sous la croix, Jésus, en voyant le disciple à tes côtés, t’a dit : « Voici ton fils » (Jn 19, 26). Il t’a ainsi confié chacun d’entre nous. Puis au disciple, à chacun de nous, il a dit : « Voici ta mère » (v. 27). Mère, nous désirons t’accueillir maintenant dans notre vie et dans notre histoire. En cette heure, l’humanité, épuisée et bouleversée, est sous la croix avec toi. Et elle a besoin de se confier à toi, de se consacrer au Christ à travers toi. Le peuple ukrainien et le peuple russe, qui te vénèrent avec amour, recourent à toi, tandis que ton Cœur bat pour eux et pour tous les peuples fauchés par la guerre, la faim, l’injustice et la misère.

 

Mère de Dieu et notre Mère, nous confions et consacrons solennellement à ton Cœur immaculé nous-mêmes, l’Église et l’humanité tout entière, en particulier la Russie et l’Ukraine. Accueille cet acte que nous accomplissons avec confiance et amour, fais que cesse la guerre, assure au monde la paix. Le “oui” qui a jailli de ton Cœur a ouvert les portes de l’histoire au Prince de la paix ; nous espérons que la paix viendra encore par ton Cœur. Nous te consacrons l’avenir de toute la famille humaine, les nécessités et les attentes des peuples, les angoisses et les espérances du monde.

 

Qu’à travers toi, la Miséricorde divine se déverse sur la terre et que la douce palpitation de la paix recommence à rythmer nos journées. Femme du “oui”, sur qui l’Esprit Saint est descendu, ramène parmi nous l’harmonie de Dieu. Désaltère l’aridité de nos cœurs, toi qui es “source vive d’espérance”. Tu as tissé l’humanité de Jésus, fais de nous des artisans de communion. Tu as marché sur nos routes, guide-nous sur les chemins de la paix. Amen.

 

Source : https://fr.aleteia.org/2022/03/23/document-le-texte-de-consecration-de-lukraine-et-de-la-russie-au-coeur-immacule-de-marie/

Des commentateurs n'ont pas manqué de noter que François a annoncé consacrer la Russie et l'Ukraine. Or dans le vœu de la Vierge Marie à Fatima en 1917, il n'est pas question de l'"Ukraine", mais uniquement de la Russie.

 

En fait, en 1917, l'Ukraine faisait encore partie de la Russie.

 

Ce sont les socialistes d'Ukraine qui en avril 1917 ont déclaré l'autonomie territoriale nationale de l’Ukraine dans le cadre d’une république russe fédérative et qui ont proclamé l'indépendance de la république populaire ukrainienne, le 9 janvier 1918, avant que les Bolchéviques ne formassent en 1922 la "république soviétique socialiste ukrainienne"

Consécration de la Russie au Coeur Immaculé de Marie 25-03-2022

Le fait que le pape François consacre la Russie et l'Ukraine ne fait donc que confirmer que ce territoire ou sa plus grande partie (Est), était un territoire russe en 1917.

Carte tirée de Christian GRATALOUP, Introduction de Patrick BOUCHERON, Atlas Historique mondial, Les Arènes - L'Histoire, Paris 2019, p. 471

Carte tirée de Christian GRATALOUP, Introduction de Patrick BOUCHERON, Atlas Historique mondial, Les Arènes - L'Histoire, Paris 2019, p. 471

Partager cet article
Repost0
20 mars 2022 7 20 /03 /mars /2022 12:00

Alors qu'il est sur le point de mourir dans une cellule à -20°C Josyp Terelya va ressentir une chaleur qui lui permettra de survivre à cette terrible épreuve.

Cet homme a survécu à 22 ans d’emprisonnement et de tortures dans des prisons soviétiques pour avoir refusé de renoncer à sa foi.

 

Dans son livre « Witness, To Apparitions and Persecution in the USSR », publié en 1991,il parle de ses visions.

« J'ai vu la terre trembler, j'avais peur, Ce n'était pas seulement la frayeur mais quelque chose de pire ».

La Vierge a dit :« N'ayez pas peur, vous voyez l'antéchrist en 3 personnes mais il ne peut rien contre vous. Il vous laissera en paix. »

« Vous avez vu l'est et l'Ouest sans Dieu. La différence c'est qu'a l'ouest le rejet de Dieu n'est pas officiellement reconnu. Mais les buts de l'impiété sont les mêmes tant à l'Est qu'a l'ouest. Pour sauver la Russie et le monde entier de l'enfer impie, vous devez convertir la Russie au Christ le Roi. La conversion de la Russie va sauver la culture chrétienne de l'Ouest et fera progresser la chrétienté à travers le monde. Mais le Royaume du Christ, le Roi va s'établir par le règne de la Mère du Christ. »

 

Josyp Terelya (Josip Terelja)

27/10/1943 - 16/03/2009

Partager cet article
Repost0
15 mars 2022 2 15 /03 /mars /2022 21:03
Macron est un châtiment de Dieu. Il sera lui aussi châtié

Source : GloriaTv

 

Macron, vous qui parlez de faute morale à l'égard des non-injectés, c'est sans doute le plus bel hommage que pouvait rendre le vice à la vertu.

Vous qui depuis le début de votre quinquennat détruisez méthodiquement le pays en le dépeçant pour le livrer aux vautours de la haute-finance; vous qui nous dépouillez de notre histoire quand ce n'est pas pour lui faire injure; vous qui nous avez privé de nos plus beaux fleurons industriels, comme Alstom.

 

... Vous qui avez fait bloquer les nombreux traitements efficaces et peu chers comme l'ivermectine ou l'hydroxychloroquine pour nous imposer à marche forcée et en dépit du bon sens cette injection hasardeuse; cette soupe chimique concoctée à la va-vite dans les chaudrons de Big-Pharma avec des effets secondaires potentiellement dévastateurs et qui a déjà causé un nombre de morts inédit dans toute l'histoire vaccinale

 

Lire : 

Le Royaume-Uni a enregistré 5 fois plus de décès en 12 mois dus à la vaccination Covid-19 qu'il n'a enregistré de décès dus à tous les autres vaccins combinés en 21 ans

Dr. Peter McCullough: les vaccins COVID-19 causent beaucoup plus de décès en seulement 10 mois que tout autre vaccin combiné au cours des 30 dernières années

 

Vous qui en pleine pandémie avez consciencieusement continué à détruire l'hôpital public en supprimant des milliers de lits, tout en promettant avec aplomb le contraire, et en virant comme des malpropres des soignants en prenant bien soin de les laisser sans la moindre ressource, histoire de leur faire payer à la hauteur de votre orgueil, votre effronterie et leur insoumission. Ces mêmes soignants que vous avez dans un premier temps fait applaudir tous les soirs de manière bien hypocrite pour mieux servir les intérêts de votre agenda. Avec le cynisme effroyable qui vous caractérise, vous avez désactivé ces malheureux dans la plus parfaite indifférence, comme on appuierait sur la touche DELETE d'un ordinateur pour effacer une variable d'ajustement. Désormais, c'est clair, c'est votre modèle de société pour votre start-up nation, la désactivation ou la soumission, le en marche ou crève; le seul crime de ces soignants réfractaires se résumant à ne pas vouloir se prêter au jeu du cobaye pour Big Pharma en jouant à la roulette russe avec leur santé.

 

Pourtant, en toute logique, quand on ne crée pas délibérément des malades en interdisant formellement aux généralistes de prescrire, quand on ferme des lits d'hôpitaux et que l'on se débarrasse de bon nombre de personnels soignants, on ne peut alors plus décemment se plaindre de la saturation des services de soin et encore moins en reporter la faute sur une victime expiatoire, se défausser de son écrasante responsabilité, avec un bouc émissaire tout trouvé. Mais associer décence et cohérence avec Macron cela relève de l'oxymore. 

 

Votre vision politique évoque celle de l'empereur Néron incendiant Rome au son de sa lyre et faisant en véritable pompier pyromane une grande fournaise et un feu de joie de la cité.

 

... Cela fait sans doute partie de l'incroyable guerre psychologique qui nous est livrée.

 

Lire : Général : "La pandémie de COVID entre exactement dans le champs des CIMIC ou PSYOPS. Nous sommes de fait dans une forme de guerre psychologique qui est menée contre la population civile française

 

Interdiction formelle de manger des chips ou de boire dans un train, interdiction de boire debout dans un bar [mais interdiction de consommer assis dans un cinéma. Ndlr.], interdiction de danser en boîtes de nuit mais possibilité de contacts intimes en clubs échangistes, personnels soignant vaccinés positifs autorisés à travailler mais personnels soignants non-vaccinés et négatifs virés sans ménagement et sans la moindre ressource; faire contrôler des pass vaccinaux par des policiers eux-mêmes non-vaccinés, pass obligatoires pour tous sauf pour notre personnel politique,

 

Lire : Le pass sanitaire ne sera définitivement pas imposé aux députés

 

   

J'en passe et des meilleures. Toute cette folie maquillée en science, plus de doute, nous avons plongé en Absurdistan, dans le royaume d'Ubu, dans un asile psychiatrique à ciel ouvert, dont on aurait confié les clés au plus fou d'entre tous !

 

Lire : "Il est interdit de..." Quelle décision du Conseil sanitaire es-tu ?

 

Macron, votre France, c'est celle de l'injustice sociale, celle du deux poids deux mesures permanent, celle où les forces de répression sanitaires alignent des clochards dans la rue avec des amendes de 135 euros pour des absences de port de masques, tandis que les élites qui sont bien au-dessus de tout cela bénéficient de passe-droits et s'en donnent à cœur-joie, festoient comme des beaux diables dans des restaurants clandestins, dans de bonnes adresses de privilégiés où le virus social n'a plus court.

 

C'est une société de caste, avec d'un côté les grands seigneurs de l'immunité tant physiologique et politique et de l'autre côté les impurs, ces intouchables gueux, ces super-contaminateurs, ces véritables bombes virales ambulantes qui s'ignorent.

 

Non, décidément, il est heureux de ne pas partager les mêmes standards moraux que ceux d'un boucher sanguinaire, d'un éborgneur et d'un arracheur de mains, qui a fait massacrer les Gilets jaunes, tout en faisant mine dans un vulgaire simulacre de démocratie de prêter l'oreille à leurs doléances.

 

Lire : Grand débat national : «Les doléances sont dites dans la rue»

 

Vous avez fracassé leurs légitimes revendications en étouffant dans l'œuf toutes leurs aspirations à une meilleure vie, plus décente et plus digne, à coups de gaz lacrymogène, de matraques et de LBD; en bon démon-crate, l'usage disproportionné et asymétrique de la force est votre seule approche du dialogue social.

 

En réalité, ne rien avoir en commun de votre conception morale, c'est une distinction et un suprême honneur. C'est notre légion d'honneur à nous et elle ne saurait se réduire à une insignifiante breloque bling-bling vermoulue et dispensée aux plus corrompues de votre caste, adressée en forme de crachat et d'affront ultime au front du petit peuple.

 

Tel un enfant immature et capricieux emporté par son délire puéril de toute-puissance et ne supportant pas la moindre contradiction

 

Voilà maintenant que dernière infamie en date, vous vous proposez avec la vulgarité crasse qui vous caractérise d''emmerder jusqu'au bout ces irresponsables non-vaccinés'.

 

Lire : Nous avons malheureusement au sommet de l'État le premier délinquant

 

Jusqu'où ira votre jusqu'auboutisme ? Jusqu'aux camps de redressement sanitaire pour ces irresponsables qui ne seraient, si l'on s'en fie à votre boussole morale déglinguée et défaillante, même plus dignes d'accéder à la citoyenneté, se voyant ainsi traités avec plus de sévérité et moins de largesses qu'un criminel terroriste sanguinaire ou qu'un misérable violeur d'enfant. En tous les cas, voilà un prétexte tout trouvé pour bâillonner ses potentiels opposants politiques lors des prochaines élections en privant fort opportunément ces nouveaux métèques, ces sous-citoyens de leurs droits de vote.

 

Vous faites injure à plus de cinq millions de Français en affirmant qu'ils ne seraient plus dignes de leurs citoyenneté, eux qui ont certainement un amour bien plus profond et légitime pour ce pays, que vous n'en aurez jamais, eux qui comme on dit, ont bien mérité de la France, contrairement à vous qui en méprisez souverainement jusqu'à sa culture et qui n'avez de cesse que de la détruire.

 

Votre responsabilité engagée sera donc pleinement écrasante. Elle n'est pas seulement une faute politique indélébile qui bien avant d'insulter les Français que vous stigmatisez si injustement de la sorte salit à tout jamais la dignité de votre fonction, c'est aussi et avant tout une faute d'humanité et elle est impardonnable. Car comment une infime poignée de non-vaccinés que vous avez largement marginalisés et qui ne peuvent presque plus faute de passe valide mettre les pieds nulle part dans l'espace public pourraient-ils à eux seuls contaminer plus de 50 millions de vaccinés qui, contrairement à eux, ont accès à tout, même en étant positifs et capables de transmettre le virus ?

 

Là où en garant de la cohésion nationale, il vous faudrait en période de crise rassembler et unir, d'une manière parfaitement irresponsable vous ne faites toujours plus que cliver, alimenter les divisions, vous attisez les haines et les tensions, vous fracturez la nation comme jamais auparavant, seulement avec votre venin tel un sournois serpent semant les graines de la discorde et de la zizanie jusqu'au cœur même de nos familles, en s'insinuant jusque dans nos foyer à l'occasion d'un repas de Noël sous haute tension.  

 

Lire : Macron s'explique sur ses propos polémiques sur "emmerder" les non-vaccinés: "Je conserve ma mentalité de paysan (sic), il faut planter en hiver pour récolter au printemps"

 

Après deux ans d'une politique sanitaire, qui aurait dû durer deux semaines d'effort national le temps -je vous cite - aplanir la courbe dont chacun pourra à sa juste mesure estimer son cuisant échec, un seul constat s'impose désormais, vous êtes le virus le plus destructeur qui soit jamais rentré dans nos vies, une véritable plaie, une malédiction, un châtiment divin.

 

Par vos odieuses méthodes de harcèlement et de maître chanteur qui aurait pris en otages nos vies, vous ne valez pas mieux à mes yeux qu'un chef mafieux qui tour à tour terrorise avant de promettre protection à ses victimes tout en extorquant leur consentement afin de mieux les asservir  et les retenir dans son cercle vicieux de chantage sans bornes.

 

Lire : "La dernière fois que Emmanuel Macron a mis les mots protection et guerre dans la même phrase, cela s'est terminé en confinements et en discrimination des personnes non vaccinées ! ... Et on y est encore deux ans après" (Fabrice Divizio)

 

Avons-nous le droit de coopérer à la tyrannie "sanitaire" en recevant un vaccin ?Ainsi de doses en doses, vous soumettez et violez toujours plus nos corps et notre liberté de conscience en faisant peser sur nos têtes l'épée de Damoclès d'une mort sociale sans autre forme de procès.

 

Après avoir privé notre pays de toute forme de souveraineté c'est donc maintenant directement à la souveraineté de nos corps que vous vous attaquez.

 

Vous vous pensez sans doute comme étant l'égal d'un prince, mais vous n'êtes que l'émanation d'un pouvoir harceleur et transgresseur de bas étage qui entend mettre au pas les populations; Vous n'êtes que l'insignifiant jouet de vos sbires qui vous remplaceront et vous sacrifieront par une autre marionnette en temps voulu. Vous vous comportez comme le ferez un minable petit caïd de banlieue qui intimiderait ses habitants en multipliant les menaces, les zones de non droit, les brimades, les rackets et les extorsions, et qui enverrait ses petites milices de quartier pour faire régner l'ordre par la peur, après avoir généré au préalable le chaos. La seule chose qui vous différencie c'est que vous avez les moyens de votre ambition perverse, en disposant comme bon vous semble de la force publique et du monopole d'une violence devenue illégitime. Vous avez fait du consentement dit libre et éclairé, fondement même de la médecine, une obligation de fait, un consentement extorqué par la duperie et la duplicité : en un seul mot, un viol.

 

Pourquoi, dans toutes vos actions vous êtes-vous entouré d'un tel impénétrable secret, secret défense pour des dizaines d'années pour vos prises de décision sur la crise sanitaire et secret sur les contrats signés avec les firmes pharmaceutique dont tant de clauses restent inaccessibles ? La santé mérite pourtant la plus totale transparence, car elle est notre bien le plus précieux à tous. Pourtant vous agissez à l'ombre tel un conspirateur tout en exigeant en retour notre confiance aveugle.

 

Et depuis quand un Etat se mêle-t-il d'orienter totalement la médecine ?

 

Lire : Des scientifiques allemands tirent la sonnette d'alarme: le politiquement correct entrave la recherche

Lire : Le prix Nobel Luc Montagnier affirme qu'il y a déjà 10 000 morts de la vaccination en Europe 

Lire : Après un an de vaccination contrainte, on a 3 des 4 vaccins qui sont désormais déconseillés voire interdits et le 4e qui a été mis en circulation sur la base d'études falsifiées, les effets secondaires sont cachés (surtout Pfizer), les traitements sont interdits, les médecins qui soignent vont en prison ou sont suspendus

 

On sait bien où l'hygiénisme d'Etat et la toute-puissance d'une science instrumentalisée à des fins politiques a pu conduire de par le passé.

 

Ce faisant, vous déshonorez notre pays, en piétinant allègrement toutes ses valeurs fondamentales de liberté, égalité, fraternité qui bien que ne relevant déjà que d'une illusion ne sont désormais, sous votre action délétère, plus qu'un lointain souvenir.

 

Lire : Les libertés et l'égalité : des principes monarchiques millénaires dévoyés ou le bilan effroyable de la République "française"

 

Elles peuvent désormais aisément être remplacées par soumission, ségrégation et délation...

 

Lire : "C'est une erreur de parler de 'théorie du complot' car, sur tous les points importants, on a affaire à une PRATIQUE DU COMPLOT" (Etienne Chouard)

 

Il faudra d'ailleurs songer à faire réécrire tous les frontons des mairies pour les remettre au goût fasciste du jour en cohérence avec les valeurs de ce nouveau régime d'exception illimitée dans le temps et d'état d'urgence permanent. Vous êtes le fossoyeur de cette démocratie en phase terminale.

 

Vous avez réduit notre citoyenneté à des doses d'injections de produits pharmaceutiques à trois mois, c'est dire le degré d'estime que vous portez en réalité à la démocratie et à ses citoyens, ainsi qu'aux fameuses valeurs de la république dont vous vous gargarisez tant sur le papier tout en feignant d'en être le garant.

 

Une chose est sûre. Si vous faites mine de tant vous préoccuper de la santé et de la vie de vos concitoyens, toutes vos prises de décision et vos actions démontrent sans l'ombre d'un doute qu'en réalité vous méprisez la vie humaine au dernier degré et que le moteur de votre action est politique et non sanitaire. Vous parlez comme un ange, mais vous agissez comme un assassin.

 

Enfin. Sachez que si je suis déchue de ma citoyenneté parce que je réprouve au plus profond de mon âme et de mes tripes ces politiques criminelles, c'est parce que je refuse de me soumettre à toute cette folie ambiante, à cette contagion délirante hystérique savamment entretenue et orchestrée par vos médis de propagande aux ordres, ce n'est pas grave. Car après tout, je n'ai plus rien en commun avec ce à quoi vous avez finalement réduit ce beau pays qui jadis faisait encore ma fierté, à savoir une tyrannie hygiéniste à visage sanitaire et profondément inhumaine.

 

Lire : "En 2020 seulement 2% des hospitalisations étaient liées au Covid, 5% en Réa" (ATIH - C-News - LCP) - "La peur a été instrumentalisée"

 

Je me sens déjà totalement étranger à cette nouvelle réalité totalement monstrueuse, cette anomalie de la raison, cette nef des fous en perdition, qui prend l'eau de toute part et dont vous êtes l'un des infernal maître d'orchestre et maître d'œuvre. Vous avez rendu ce pays invivable, irrespirable et suffocant. Mais je n'en doute pas, tôt ou tard, vous aurez rendez-vous avec l'histoire pour rendre compte de tout le mal que vous aurez infligé à tant de familles, de toutes ces victimes collatérales que vous aurez engendrées par vos prises de décisions irresponsables, de toute cette souffrance et de ces drames humains générés. Et si, d'aventure, la justice humaine particulièrement défaillante en ces temps de corruption généralisée ne remplit pas son office, vous aurez à en répondre devant l'Eternel. Car sachez qu'avec votre morale d'ordre supérieur, vous ne l'emporterez certainement pas au paradis. Dieu voit tout et chacun sera jugé selon ses œuvres (Rm 2,6).

 

Au moins dans ce chaos à venir, il me restera encore ma dignité. Une notion qui manifestement vous échappe totalement, et elle n'a pas de prix.

 

Avec mon plus profond mépris signé.

 

Un emmerdeur et fier de l'être."   

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
13 mars 2022 7 13 /03 /mars /2022 13:30
https://bigleaguepolitics.com/archbishop-carlo-vigano-russia-ukraine-war-is-a-globalist-plot-to-establishment-the-tyranny-of-the-new-world-order/

https://bigleaguepolitics.com/archbishop-carlo-vigano-russia-ukraine-war-is-a-globalist-plot-to-establishment-the-tyranny-of-the-new-world-order/

L'archevêque Carlo Maria Viganò a publié un long éditorial pour LifeSiteNews dans lequel il explique son opinion selon laquelle le conflit Russie/Ukraine est un complot mondialiste visant à "établir la tyrannie du nouvel ordre mondial".

 

"Si nous regardons ce qui se passe en Ukraine, sans être induits en erreur par les grossières falsifications des grands médias, nous réalisons que le respect des droits de chacun a été complètement ignoré ; en effet, on a l'impression que l'administration Biden, l'OTAN et l'Union européenne veulent délibérément entretenir une situation de déséquilibre manifeste, précisément pour rendre impossible toute tentative de résolution pacifique de la crise ukrainienne, provoquant la Fédération de Russie à déclencher un conflit. C'est là que réside la gravité du problème. C'est le piège tendu à la fois à la Russie et à l'Ukraine, qui les utilise toutes les deux pour permettre à l'élite mondialiste de mener à bien son plan criminel", a écrit Vigano.

 

Il a appelé les tentacules de l'oligarchie, qui comprennent "l'ONU, l'OTAN, le Forum économique mondial, l'Union européenne", ainsi que des organisations "philanthropiques" comme "George Soros' Open Society et la Fondation Bill & Melinda Gates". Vigano a déclaré que la représentation de l'Ukraine par les faux médias comme héroïque, et de la Russie comme barbare, est une fausse représentation des faits.

 

"Il est consternant de voir avec quelle hypocrisie l'Union européenne et les États-Unis – Bruxelles et Washington – apportent leur soutien inconditionnel au président Zelensky, dont le gouvernement depuis huit ans continue de persécuter en toute impunité les Ukrainiens russophones, pour lesquels il est même interdit de s'exprimer dans sa propre langue, dans une nation qui comprend de nombreuses ethnies, dont celles qui parlent russe représentent 17,2 %. Et il est scandaleux qu'ils se taisent sur l'utilisation de civils comme boucliers humains par l'armée ukrainienne, qui place des positions anti-aériennes dans les centres de population, les hôpitaux, les écoles et les jardins d'enfants précisément pour que leur destruction puisse causer des morts parmi la population", a déclaré Vigano. a écrit.

 

Il a également évoqué le coup d'État de la révolution des couleurs qui a été exécuté en 2014 pour préparer le terrain pour ce conflit alors que les mondialistes lancent leur dialectique problème-réaction-solution.

 

"La révolution de couleur d'Euromaidan, ainsi que la mise en place d'un gouvernement pro-OTAN composé d'homines novi formés par le Forum économique mondial et George Soros, visaient à créer les conditions de la subordination de l'Ukraine au bloc de l'OTAN, en la soustrayant de l'influence de la Fédération de Russie. À cette fin, l'action subversive des ONG du philanthrope hongrois, soutenue par la propagande médiatique, a gardé le silence sur les crimes des organisations paramilitaires néonazies, financées par les mêmes personnes qui parrainent Zelensky", a écrit Vigano.

 

"Mais si le lavage de cerveau pratiqué par les médias grand public dans les pays occidentaux a réussi à véhiculer un récit complètement déformé de la réalité, on ne peut pas en dire autant de l'Ukraine, où la population est également bien consciente de la corruption de la classe politique au pouvoir, de son éloignement des vrais problèmes de la nation ukrainienne. Nous, Occidentaux, croyons que les 'oligarques' ne sont qu'en Russie, alors que la réalité est qu'ils sont surtout présents dans toute la galaxie des nations qui composaient autrefois l'Union soviétique, où ils peuvent accumuler richesse et pouvoir simplement en se plaçant à la disposition des 'philanthropes' étrangers et des multinationales", a-t-il poursuivi.

 

"Le peuple ukrainien, quel que soit le groupe ethnique auquel il appartient, n'est que les derniers otages involontaires du régime totalitaire supranational qui a mis à genoux les économies nationales du monde entier à travers la tromperie du COVID, après avoir publiquement théorisé la nécessité de décimer la population mondiale et transformer les survivants en malades chroniques qui ont irrémédiablement compromis leur système immunitaire", a ajouté Vigano.

 

Vigano est clairement très cultivé et connaît bien les idéologies de l'élite dirigeante mondiale. Il est un héros pour chaque croyant catholique ainsi que pour chaque chrétien qui a l'intention de résister au gouvernement mondial satanique qui se forme en ce moment. L'intégralité de son éditorial peut être consultée ici.

 

Source

Partager cet article
Repost0
11 mars 2022 5 11 /03 /mars /2022 08:23

En 2013, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré au forum de Valdai que "la plupart des pays Euro-Atlantistes sont en train de renier leurs principes moraux". Échangeant en direct des opinions sur les aspects clés de la politique intérieure et internationale avec les experts mondiaux en vue, il opposait "la foi en Dieu ou en Satan".

Comme l'explique Kirill, Patriarche de l’Église orthodoxe russe, aujourd'hui dans le conflit en Ukraine, d'un point de vue métaphysique, on peut voir une opposition directe entre la loi de Dieu et le péché :

Patriarche Kirill de Moscou : la guerre en Ukraine est l’affrontement entre la "loi de Dieu" et le "péché"

Extraits de son discours :

 

"Depuis huit ans, on tente de détruire ce qui existe dans le Donbass. Et dans le Donbass, il y a un rejet, un rejet fondamental des soi-disant valeurs qui sont proposées aujourd’hui par ceux qui prétendent au pouvoir mondial. Aujourd’hui, il existe un test de loyauté envers ce pouvoir, une sorte de laissez-passer vers ce monde « heureux », un monde de consommation excessive, un monde de « liberté » apparente. Savez-vous ce qu’est ce test ? Le test est très simple et en même temps terrifiant : il s’agit d’une parade de la gay pride. La demande de nombreux pays d’organiser une gay pride est un test de loyauté envers ce monde très puissant ; et nous savons que si des personnes ou des pays rejettent ces demandes, ils ne font pas partie de ce monde, ils en deviennent des étrangers.

"... Par conséquent, ce qu’il se passe aujourd’hui dans la sphère des relations internationales ne relève pas uniquement de la politique. Il s’agit de quelque chose d’autre et de bien plus important que la politique. Il s’agit du Salut de l’homme, de la place qu’il occupera à droite ou à gauche de Dieu le Sauveur, qui vient dans le monde en tant que Juge et Créateur de la Création. Beaucoup aujourd’hui, par faiblesse, par bêtise, par ignorance, et le plus souvent parce qu’ils ne veulent pas résister, vont là, du côté gauche. Et tout ce qui a trait à la justification du péché condamné dans la Bible est aujourd’hui le test de notre fidélité au Seigneur, de notre capacité à confesser la foi en notre Sauveur. Tout ce que je dis a plus qu’une simple signification théorique et plus qu’une simple signification spirituelle. Il y a une véritable guerre autour de ce sujet aujourd’hui. Qui s’attaque aujourd’hui à l’Ukraine, où huit années de répression et d’extermination de la population du Donbass, huit années de souffrance, et le monde entier se tait – qu’est-ce que cela signifie ? Mais nous savons que nos frères et sœurs souffrent réellement ; de plus, ils peuvent souffrir pour leur loyauté envers l’Église. Et donc, aujourd’hui, en ce dimanche du pardon, moi, d’une part, en tant que votre berger, j’appelle tout le monde à pardonner les péchés et les offenses, y compris là où il est très difficile de le faire, là où les gens se battent entre eux. Mais le pardon sans la justice est une capitulation et une faiblesse. Le pardon doit donc s’accompagner du droit indispensable de se placer du côté de la lumière, du côté de la vérité de Dieu, du côté des commandements divins, du côté de ce qui nous révèle la lumière du Christ, sa Parole, son Évangile, ses plus grandes alliances données au genre humain. Tout cela dit, nous sommes engagés dans une lutte qui n’a pas une signification physique mais métaphysique. Je sais comment, malheureusement, les orthodoxes, les croyants, choisissant dans cette guerre la voie de la moindre résistance, ne réfléchissent pas à tout ce sur quoi nous réfléchissons aujourd’hui, mais suivent docilement la voie qui leur est indiquée par les pouvoirs en place. Nous ne condamnons personne, nous n’invitons personne à monter sur la croix, nous nous disons simplement : nous serons fidèles à la parole de Dieu, nous serons fidèles à sa loi, nous serons fidèles à la loi de l’amour et de la justice, et si nous voyons des violations de cette loi, nous ne supporterons jamais ceux qui détruisent cette loi, en effaçant la ligne de démarcation entre la sainteté et le péché, et surtout ceux qui promeuvent le péché comme modèle ou comme modèle de comportement humain."

 

(Fin de citation)

 

Source

Partager cet article
Repost0
8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 18:19

Dans une video postée sur son site YouTube France Liberté, Arnaud Upinsky revient sur deux déclarations du candidat Eric Zemmour qu'il considère être de la "magie noire" :

Mik e' El

La première déclaration est celle qu'a faite Eric Zemmour au Mont Saint Michel le 19 février 2022. 

 

"Ce qu'a dit Eric Zemmour, c'est qu'au fond l'archange St Michel nous invite au devoir de puissance. Parce que c'est un chef de guerre. Mais ce n'est pas cela le message de Saint Michel. Pas du tout. Ce qu'il (Eric Zemmour) a oublié c'est que le me message de l'archange on le trouve dans la prière du bouclier de Saint Michel. Ce n'est pas la puissance, c'est la vérité d'abord.

 

"Saint Michel est l'ennemi de l'Ennemi lorsqu'il renvoie l'Adversaire, le diviseur, il le terrasse au cri de Quis ut Deus, qui est comme Dieu ? [Le nom même de S. Michel en hébreu, Mik e' El, signifie Qui est semblable à Dieu. Ndlr.]

 

La Bible nous indique l'archange S. Michel comme le défenseur de la vérité sur Dieu (Daniel 10,21 ; 12,1 et Zacharie 3,1-2); le défenseur d'Israël et donc l'Eglise, peuple de Dieu. Saint Michel mène à la Révélation du Christ, sujet central de la vision des prophètes.

 

"Zemmour a donc fait oeuvre de magie noire en utilisant des symboles auxquels il ne croit pas et qu'il fait parler pour dire l'inverse de ce qu'ils disent.

 

"Voilà pourquoi nous sommes dans une situation catastrophique. C'est parce que tout le monde joue au jeu de la magie noire, c'est-à-dire aux mots auxquels on ne croit pas, aux symboles que l'on manipule, en parlant de la France pour la trahir, en parlant de santé pour assassiner.

 

"On ne pourra pas retrouver le pouvoir si l'on ne fait pas exploser le plafond de verre, ce plafond de verre de la magie noire qui fait que nous sommes traités en esclaves, tout en nous disant que nous sommes citoyens, nous sommes souverains, etc. C'est le grand jeu d'Orwell, de l'inversion du langage.

 

Lire : Subversion du langage : Un poème d'Armand Robin qui explique le programme des deux derniers siècles

 

"Et voici encore une déclaration de "Reconquête" passée totalement inaperçue. Le samedi 15 septembre 2018, dans l'émission de France Inter, Le Grand face à face, où il était opposé à Raphaël Glücksman. (Ce dernier) a rappelé à Éric Zemmour : "dans votre dernier ouvrage (Destin français. Sic.), vous dites : 'Je suis pour l'Eglise, contre le Christ, contre le Christ." Ce à quoi Éric Zemmour a répondu : 'Oui, oui, je le dis clairement.'

 

"Le commentaire est le suivant : comment être pour l'Église et contre le Christ ? Dans l'épitre de Saint Paul aux Colossiens (1,18), il y a la citation suivante : 'le Christ est la tête de l'Église. Il est le commencement, le premier-né d'entre les morts afin d'être le tout premiÉgliseer." Donc, sans le Christ il n'y a pas d'Église. Car l'Église qui est sur terre est le 'corps de l'Église' (Col 1,24)

 

"Donc voilà les réflexions qu'apporte la théologie pour dénoncer ces imposteurs et qui conduisent au néant, parce que c'est de la magie noire qui détourne le sens des mots pour se faire élire."

 

 

Partager cet article
Repost0
3 mars 2022 4 03 /03 /mars /2022 17:44

"Pourquoi est-ce que c'est intéressant de voir ce qu'il s'est passé avant Vatican II ?

Parce que sinon, on ne peut pas comprendre Vatican II. Et spécialement, deux décrets : le décret de Vatican II, "Unitatis redentegratio" (texte) et le décret "Nostra Ætate" (texte). Deux décrets révolutionnaires. 

Avant Vatican II, l'Eglise pratiquait un bon œcuménisme, un œcuménisme de retour. Le mot œcuménisme signifie : Œcos, c'est la maison; et meno, demeurer, rester, persévérer. Je reste. Le mot évoque l'universalité, toute la terre. C'est pour cela que l'on parlait des conciles "œcuméniques", c'est-à-dire un concile qui concernait toute la terre, toute l'Église. Et en même temps, nous avons l'unité, la maison, la famille.

 

Quand vous dites avant le concile que vous avez un désir œcuménique, c'est un bon désir, c'est un désir d'unité. C'est-à-dire que tous les hommes soient dans la maison, dans l'Église. Tandis que maintenant quand on parle d'œcuménisme, on considère plutôt que l'unité de l'Église est à faire. C'est pour plus tard. Nous on dit que l'unité existe et on veut que les âmes qui sont séparées de l'Église reviennent à l'unité, tandis que pour les modernistes, les conciliaires, l'unité c'est pour plus tard. C'est à faire. L'unité n'existe pas. L'Église est imparfaite, elle est en devenir. Elle est à 'construire'.

 

L'unité, pourtant, elle existe. C'est ce que l'on dit dans le Symbole. On dit Je crois en l'Église 'UNE' (sainte, catholique et apostolique). L'unité est un dogme de foi. On ne dit pas 'je crois que l'Église SERA une'. Mais on dit : je crois que l'Église est une. Cela est déjà l'argument d'autorité.

 

Et cette unité (avant Vatican II) est tellement parfaite que vous ne pouvez pas être un peu dans l'unité et un peu ailleurs. Vous êtes soit dans l'unité, soit vous ne l'êtes pas. Il n'y a pas d'entre-deux. C'est tout ou rien. On est ou dans l'Église ou on ne l'est pas.

 

À partir de 4:10, l'Abbé Salenave fait un très bon schéma de la vraie orthodoxie et unité de l'Eglise.

 

Pour l'Eglise post Vatican II : représentez-vous l'unité et la foi comme un cercle au centre (l'Eglise) et d'autres cercles autour qui ne sont pas dans l'Eglise catholique (les hérésies, les erreurs, puis les autres religions) font "œcuménisme" en vue de l'"unité". Mais ceci n'a jamais été le vrai schéma de l'orthodoxie ni de l'unité. Au contraire, on a toujours eu d'un côté l'orthodoxie et de l'autre les hérésies, et les fausses religions qui ne peuvent pas faire unité avec l'orthodoxie.

 

 

"On est ou sous l'autorité du Christ et de Son Église, ou on n'est pas sous l'autorité du Christ et de Son Eglise. On est avec Notre Seigneur ou contre Notre Seigneur, poursuit l'abbé Salenave.

 

"Cela est très important aujourd'hui où l'on a une mentalité maçonnique, relativiste, où l'on fait croire aux gens que les autres religions font partie de l'Eglise du Christ."

 

Qu'est-ce qui fait l'unité de l'Église ? C'est la foi

 

"Quand vous êtes baptisé, le prêtre pose la question aux parrains, marraines, et leur dit : 'Que demandez-vous à l'Église de Dieu?' Les parrains, marraines ne répondent pas : Je demande à être sous votre autorité, sous l'autorité du Pape. Mais ils répondent : 'La foi'.

 

"Puis de cette unité de foi découle l'unité de culte.

 

"La manière dont on prie va déterminer la foi : lex orandi, lex credendi. Si vous changez la lex orandi, la manière de prier, vous changez la foi."

"Donc, ce qui est fondamental, à 8:17, "l'unité repose sur la foi, qui va déterminer l'unité de culte et l'unité de gouvernement. Ce n'est pas l'inverse.

 

"Ce n'est pas l'unité de gouvernement qui va déterminer la foi, c'est l'unité de foi qui va déterminer l'unité de gouvernement... Il faut qu'il y ait une unité de gouvernement extérieure pour qu'il y ait une unité de foi.

 

"Le gouvernement de l'Église n'est pas fait pour assurer l'unité du genre humain dans la diversité, il doit assurer l'unité de gouvernement pour l'unité de la foi.

 

"Et le gouvernement, le Magistère ne doit pas se contenter de rappeler les vérités de la foi, il doit aussi, pour maintenir l'unité, condamner l'erreur. Le magistère rappelle ce qui est vrai et il condamne ce qui est faux.

 

"Donc, ce serait une erreur que de chercher à rassembler dans l'Église tous les chrétiens séparés sans fonder cette unité sur l'unité de doctrine et de Magistère. On dit, bon aller, d'accord, vous vous croyez à trois quarts des vérités, nous on croit toutes les vérités, on va essayer de faire un tronc commun.

 

"Et les œcuménistes vont très loin dans l''œcuménisme'. Dans les dernières réunions 'œcuméniques', ils ont invité les athées ! C'était à Assise en 2007 ou 2008, où il y avait un athée. Les œcuméniques dirent alors qu'on peut trouver des valeurs communes de spiritualité, des choses comme cela !... Et là c'est impossible. C'est comme mélanger l'eau et le feu."

 

"[...] Du désir d'unité, de la vraie unité, qui est de maintenir les gens dans la foi, va découler le désir d'apostolat, la prédication, la mission... Et on voit qu'aujourd'hui, ce n'est plus le cas : il n'y a pas plus de mission; il n'y a plus d'apostolat, il n'y a plus de désir de conversion, il n'y a plus de confession. Il n'y a plus rien, parce qu'il n'y a plus le désir des gens de ramener à l'unité.

 

"[...] Le diable est malin. Il n'a pas supprimé le gouvernement, il n'a pas supprimé le culte; il n'a pas supprimé l'enseignement. Il a même renforcé tout cela. Mais tout cela ce n'est plus pour la foi, c'est pour une autre finalité. L'autre finalité du gouvernement actuel de l'Eglise conciliaire, c'est pour l'unité du genre humain. Ce n'est plus tout pareil. Ce n'est plus l'unité de la foi, c'est l'unité du genre humain. C'est (horizontalisé. Ndlr.), un humanisme.

 

"Pie XI en 1928 a évrit cette encylique Mortalium animos (texte) qui est l'anti-thèse de Vatican II, parce qu'il commençait à voir que des prélats, des prêtres, commençaient à avoir une fausse notion d'œcuménisme.

 

"Cette fausse notion d'œcuménisme a commencé chez les protestants, divisés en quantité de sectes. Et en Allemagne et en Belgique, les protestants vont essayer de s'unir un peu, et mettre en commun leurs idées. Le but était de retrouver une certaine unité entre eux. Ils furent appelés les unionistes. Et c'est à partir de là, en 1948 qu'ils vont fonder le COE, le conseil œcuménique des Églises, qui va chercher à faire simplement un consensus autour de Jésus-Christ, la base commune, ce en quoi on croit. Et cette assemblée va se réunir tous les cinq, six ans. En 1954, l'évêque de Chicago, va s'opposer formellement à cela. En 1961, les 'orthodoxes' vont entrer dans ce conseil œcuménique. Au début de ces réunions, c'était que des chrétiens, il n'y avait pas de juifs ni de musulmans, d'hindous, etc. Et puis progressivement, certains catholiques se sont intéressés à cet esprit unioniste. Le Père Teilhard de Chardin, un jésuite, essaye de concevoir une unité du genre humain autour du Christ; l'humanité converge historiquement vers le Christ, qui est le centre de l'humanité. Mais, celui qui va être le vrai promoteur est le cardinal Mercier, archevêque de Bruxelles-Malines. Il va organiser à partir de 1921 les Discussions de Malines; l'idée était de réunir les anglicans et les catholiques pour faire des colloques, des discussions. L'intention initiale n'était pas forcément mauvaise, mais elle était dangereuse. C'est pour cela qu'en 1928 le pape Pie XI est intervenu. Le cardinal Mercier avait un conseiller qui s'appelait Dom Lambert Beauduin. C'est lui, qui va être l'âme de ce faux esprit œcuménique; il va être le promoteur de l'unité entre les anglicans et les orthodoxes. Il va être protégé par le cardinal Roncalli, le futur Jean XXIII. Dom Lambert Beaudouin ne voulait pas que les orthodoxes changent, il voulait que les catholiques apprennent à connaître, et à reconnaître leurs erreurs, vis-à-vis des orthodoxes, qui auraient pu faire quelque chose de mieux. Quand Pie XII est mort, Dom Lambert Beauduin était dans l'euphorie, et surtout quand il a appris l'élection de Jean XXIII. L'abbé Paul Couturier, un lazariste, va soumettre tous ces projets au cardinal Gerlier à Lyon, et il va se dépenser sans compter auprès des 'orthodoxes', des anglicans, et des réformés; c'est lui qui va être à l'origine de la fameuse Semaine de l'Unité, "fondement de l'œcuménsime" : l'idée c'est on discute, on discute, pour faire un. Il y a aussi le "groupe des Dombes", qui réunit des théologiens de différentes confessions, qui vont chercher à faire l'unité par la prière : on prie ensemble, avec l'idée de faire une séparation entre les dogmes importants et les dogmes moins importants... Et enfin, le grand maître de l'œcuménisme, qui va vraiment déterminer Vatican II, c'est le Père Congar, un dominicain. C'est lui la cheville ouvrière qui va orienter le concile Vatican II dans ses deux décrets "Unitatis redentegratio" (texte) et "Nostra Ætate" (texte), dans l'ouvrage Chrétiens désunis, où il considère philosophiquement que 'l'Église est en puissance' et pas en acte; c'est-à-dire que l'Église n'est pas encore parfaite, elle va le devenir; la perfection va se faire, alors qu'(avant Vatican II), on dit que l'Église est parfaite, elle est achevée, elle est une. Pour le Père Congar, non, l'Église n'est pas une, elle est à faire, elle est en construction permanente. Ce qui est faux, vous pourriez être les seuls catholiques dans le monde, et le monde entier pourrait ne plus être catholique, l'Église existe, elle est, elle est parfaite. Pour être parfaite, il faut quand même à l'Église un minimum d'autorité et c'est pour cela qu'il y aura toujours au moins un évêque dans le monde pour enseigner la vérité catholique. De même, chez le Père Congar, on trouve un humanisme de la religion, il faut incorporer ce qu'il y a d'humain, les valeurs humaines, pour rendre la religion plus humaine, plus sympathique : l'humanisme. Et c'est cet esprit que l'on retrouve dans Vatican II qui dit que oui, le monde moderne a beaucoup de choses, il faut quand même discerner dans ce qui se passe actuellement les choses intéressantes, etc."

 

Note du Blog Christ Roi.

 

Simon Claude MIMOUNI, spécialiste de renommée internationale de l'histoire de la formation du mouvement des disciples de Jésus dans le judaïsme, l'écrit également :

 

"C'est l'orthodoxie qui crée l'hétérodoxie. Et non l'inverse. Au commencement de l'Église, c'est en se considérant orthodoxes que ceux qui ne le sont pas sont rejetés comme hétérodoxes. Les orthodoxes établissent ainsi une filiation qui leur permet d'avoir une généalogie légitime face aux autres qui sont alors des opposants, qualifiés d'hérétiques." (Simon Claude MIMOUNI, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, Bayard, Italie 2018, p. 295.)

 

CONCLUSION BLOG CHRIST ROI

 

Ce n'est donc pas les erreurs ni les hérésies qui définissent la foi orthodoxe. Aucun assemblage avec des hérésies, c'est-à-dire des mensonges, ne peut produire une once de vérité ni d'unité. Il serait temps que les oecuméniques post Vatican II en reviennent à ce que prônaient les premiers chrétiens, dont saint Irénée de Lyon, pourtant déclaré docteur de l'Eglise par François le 21 janvier 2021, avec le titre de "Doctor unitatis", Docteur de l'unité (!), lui qui a écrit le fameux Contre les hérésies..., toujours et plus que jamais d'actualité !

Quel accord du Christ avec Satan ? ou quel partage pour un croyant avec un non-croyant ? quelle entente y a-t-il entre le sanctuaire de Dieu et les idoles ? Nous, en effet, nous sommes le sanctuaire du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit lui-même : J’habiterai et je marcherai parmi eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Sortez donc du milieu de ces gens-là et séparez-vous, – dit le Seigneur ; ne touchez à rien d’impur, et moi je vous accueillerai : je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, – dit le Seigneur souverain de l’univers.

2 Co 6, 15-18

Saint Polycarpe combat de nombreuses sectes qu'il juge hérétiques, en particulier certains gnostiques et notamment Marcion qui rejette l'Ancien Testament, ne garde qu’une sélection des nouveaux écrits et ne croit pas que Jésus est le Messie attendu des Juifs. Exclu de l’église de Rome en 144, Marcion se lance dans des campagnes missionnaires, fonde de nombreuses églises où l’on pratique une morale très austère, comportant la renonciation à la sexualité et à la vie de famille, tout en se préparant au martyre. Marcion, ayant été à la rencontre de saint Polycarpe lui dit : "Reconnais-nous." Polycarpe a-t-il réalisé des réunions "oecuméniques" avec Marcion ? Non, il lui a répondu : "— Je te reconnais pour le premier-né de Satan. Si grande était la circonspection des apôtres et de leurs disciples, qu'ils allaient jusqu'à refuser de communier, même en paroles, avec l'un de ces hommes qui falsifiaient la vérité. Comme le dit également Paul : 'L'hérétique, après un premier et un deuxième avertissement, rejette-le, sachant qu'un tel homme est perverti et qu'en péchant il est lui-même l'auteur de sa condamnation.' (Tite 3, 10-11). (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, III, 3,4.) [...] L'Église, [...] c'est elle, [...] qui est la voie d'accès à la vie; 'tous' les autres 'sont des voleurs et des brigands' (Jn 10,8). C'est pourquoi il faut les rejeter (Tite 3,10), mais aimer par contre avec un zèle extrême ce qui est de l'Église et saisir la Tradition de la vérité." (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, III, 4,1.)

Le saint martyr Cyprien (200-258), parlant du pseudo-évêque schismatique Novatien, lui refusa même l'appellation de chrétien, puisqu'il était détaché et séparé de l'Église du Christ :

 

"Qui qu'il soit , dit-il, et de quelque espèce que ce soit, ce n'est pas un chrétien qui n'est pas dans l'Église du Christ. Il peut aussi se vanter et avec de superbes paroles prêcher sa philosophie et son éloquence ; celui qui n'a pas été fidèle à la charité fraternelle et à l'unité ecclésiastique a aussi perdu ce qui était avant. Puisqu'une seule Église dérive du Christ pour le monde entier, divisée en plusieurs membres, un seul épiscopat est également répandu dans le pluralisme concordant de plusieurs évêques; après le mandat de Dieu, et après l'unité de l'Église partout proche et unie, elle s'efforce de faire l'Église des personnes humaines. Donc, quiconque n'observe ni l'unité d'esprit, ni l'unité commune de la paix, et se sépare du lien de l'Église et du Collège des Prêtres, ne peut avoir le pouvoir ou l'honneur d'un Évêque, n'ayant pas voulu maintenir ou l'unité, ni la paix de l'épiscopat" [Cyprien., Contra Novatien, Ep. 52 à Antonien, in encyclique Etsi Multa du Pape Pie IX, 1873.]

Partager cet article
Repost0
27 février 2022 7 27 /02 /février /2022 09:54

[Douter], c’est croire implicitement à l’existence de la vérité et en désirer la connaissance.

Saint Augustin

Saint Augustin, complotiste ?

Partager cet article
Repost0
26 février 2022 6 26 /02 /février /2022 22:18

Comme sainte Jeanne d'Arc nous l'enseigne, ainsi que le prophète Samuel, c'est Dieu qui désigne le roi. Sa volonté est au-dessus de tout, y compris des lois humaines les plus sacrés. Mais un roi se mérite, par la prière, les sacrifices et les œuvres. Pas de roi sans peuple.

Partager cet article
Repost0
22 février 2022 2 22 /02 /février /2022 11:13

Les autorités ecclésiastiques catholiques se tiennent le plus souvent à l’écart des soubresauts électoraux. Mais la situation en France a récemment attiré leur attention sur le cas d’un candidat, en particulier : Eric Zemmour. Au Vatican, une décision sans précédent pourrait être prise : menacer d’excommunication les électeurs tentés par le candidat d’extrême droite.

Un candidat « anti chrétien »

C’est une rumeur qui circule depuis quelques jours au sein de l’épiscopat français : le Cardinal Ladaria Ferrer, préfet de la puissante Congrégation pour la doctrine de la Foi, serait sur le point de menacer d’excommunication les fidèles catholiques qui voteraient pour Eric Zemmour. 

Source : https://24heuresactu.com/2022/02/21/le-vatican-menacerait-dexcommunier-les-electeurs-de-zemmour/

Note du blog Christ Roi. Le problème est qu'un candidat à l'élection présidentielle en France, fille aînée de l'Eglise, puisse déclarer qu'il est CONTRE le Christ. 

Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai aussi pour lui devant mon Père qui est aux Cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père.

Matthieu 10,32-33

Partager cet article
Repost0
21 février 2022 1 21 /02 /février /2022 21:24

Le 19 février, des Canadiens des Convois de la liberté se sont mis à genoux et ont prié ensemble à 8:37 PM sur Vigilant Fox Twitter.

À Ottawa, les manifestants s'agenouillent en prière et demandent de la force face à une police brutale et à un régime autoritaire.

 

Quinze minutes plus tard, une croix est apparue dans le ciel d'Ottawa, à 8:52 PM  : 

Sources

https://twitter.com/pandapetit5/status/1495123761997266945?t=xYIEtz0G_T_qcIg1zPYk1w&s=19

https://twitter.com/NathalieS008/status/1495124233663520770?t=wncdM8OOgP_1zRkKjfDlyQ&s=19

https://twitter.com/lille_sonia/status/1495667532157657088?t=oIdTPtynOKF3dD6PEnJS6A&s=19

https://nouveau-monde.ca/malgre-la-police-trudeau-et-les-medias-desinformateurs-le-mouvement-de-la-liberte-se-poursuit-au-quebec-et-ailleurs-au-canada/

Partager cet article
Repost0
20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 08:39

Mis à jour le 27/12/2022 

Crucifix de Saint-Damien, XIIe siècle

Crucifix de Saint-Damien, XIIe siècle

(Le christianisme) leva sur le monde, avec l’étendard du Calvaire, le vrai drapeau de la réforme. Il attaqua l’orgueil par l’humilité, il attaqua la cupidité par la pauvreté, il attaqua le sensualisme par la mortification, il opposa à la concupiscence qui précipitait toutes les décadences la sainteté qui allait susciter tous les Progrès

… Et … le monde se trouva replacé sur cette route royale où depuis deux mille ans il remonte avec Jésus-Christ.

Joseph FELIX, Le Progrès par le christianisme 1857, Conférences de Notre-Dame de Paris, Forgotten Books, p. 87-88.

Les œuvres du Christ ne reculent pas, mais elles progressent.

Saint Bonaventure

La croix est victorieuse : couronne, devant le tombeau vide, c’est le signe de la résurrection. La croix prend sa signification de "Salus Mundi", Salut du monde.

 

Les premiers chrétiens faisaient le signe de la croix

 

"On se marque souvent avec peu de respect du signe de la croix, sans songer que c'est le signe des humiliations que Jésus-Christ a endurées pour nous. Dès votre réveil, faites le signe de la croix, et souvenez-vous qu'il vous indique tout d'abord que la journée qui commence doit être un pas courageux à la suite de Jésus-Christ. Au commencement des actions de quelque importance, faites le signe de la croix. Nous ne saurions trop nous rappeler qu'il faut les imprimer de l'esprit chrétien. Marquez-vous de ce signe auguste dans les moments où votre cœur est attristé... quand vous avez quelque souffrance physique ou morale ou à essuyer quelque assaut de la tentation. Ce signe sacré est l'effroi du démon, tandis qu'il rapproche de vous votre ange gardien." (Source: Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes (LXXIV), Seconde édition, Nancy, 1863.)

 

Le signe de croix lui-même était rapidement esquissé sur le front, les lèvres et la poitrine.

Ce fut ainsi que les premiers chrétiens tracèrent d'abord le signe de la croix. Plusieurs textes font allusion à cette triple marque sur le front, les lèvres et la poitrine, les trois parties supérieures de l'homme - intelligence, amour, force - se trouvant ainsi placées sous la protection de la croix.

 

Saint Justin, martyr en 165, nous apprend comment il faisait le signe de la croix : dextra manu in nomine Christe quos crucis signo obsignandi sunt obsignamus. (Quæst, 118.)

 

"Nous faisons le signe de la croix de la main droite sur les catéchumènes, parce que la main droite est censée plus noble que la gauche, bien qu'elle n'en diffère que par sa position, et non par nature; ainsi, nous prions vers l'Orient, comme étant la partie la plus noble de la création. De qui l'Eglise a-t-elle reçu cette manière de prier ? De ceux-là même qui lui ont appris à prier : les Apôtres." (Quæst, 18.)

 

Tertullien, né à Carthage entre 150 et 160 ( † et mort en 220) écrit début IIIe siècle dans "De la couronne du soldat" (écrit vers 211-212) :

 

"À chaque moment et à chaque pas, en entrant et en sortant, en nous habillant, en nous chaussant, en nous baignant, en nous mettant à table, en allumant les flambeaux, en dormant [les mains croisées sur la poitrine], en nous asseyant, quoi que nous fassions, où que nous allions, nous marquons notre front du signe de la croix. Ad omnem progressum atque promotum, ad omnem aditum et exitum, ad vestibum et calceatum, ad lavacra, ad menas, ad lumina, ad cubilia, ad sedilia, quacumque nos conversatio exercet, frontem crucis signaculo terimus." (De Coron. milit. C. III.)

 

Selon Saint Ephrem, né vers 306 à Nisibe dans l'actuelle Turquie et mort en 373, dit qu'à chaque instants, nos aïeux faisaient le signe de la croix. Ils le faisaient non seulement sur leur front, mais encore sur leurs yeux, sur leur bouche, sur leur poitrine : "in frontibus, et in oculis, et in ore, et in pectore et in omnibus membris nostris" (S. Ephrem, Serm. in pret. et vivif. crucem)

 

C'est au IVe siècle, à la fin de la persécution, que notre signe de croix actuel prévaudra. L'antique forme (sur le front, les lèvres et la poitrine) est cependant restée dans certains usages : par exemple, on le fait encore à la lecture de l'Évangile. (DANIEL-ROPS, Histoire de l'Eglise du Christ, tome II Les Apôtres et les Martyrs, Librairie Arthème Fayard, Paris 1965, p. 177.)

 

 

 

In hoc signo vinces. Par ce signe tu vaincras

 

Florence CHAVE-MAHIR, historienne, auteur en 2004 de la première thèse de doctorat sur l'histoire des exorcismes médiévaux, cite et référence dans sa thèse de doctorat d'histoire, plusieurs exorcismes par le signum crucis dans l'hagiographie du XIIe siècle, comme dans la vie de saint Bernard. Au XVIe siècle, Thérèse d'Avila chasse le démon par le signe de la croix et sa puissance exorciste est bien connue. (F. CHAVE-MAHIR, L'Exorcisme des possédés dans l'Église d'Occident, Xe - XIVe siècle, coll. Bibliothèque d'Histoire culturelle du Moyen-Âge, 10, Turnhout, Brepols 2011, p. 152-154.)

 

Saint Thomas d'Aquin parle des significations des signes de la croix de la messe, mais sans préciser explicitement leur puissance exorciste (ST, III, q. 83, a. 5.) (in Jean-Baptiste Golfier, Tactiques du diable et délivrances, Artège-Lethielleux, 2018, p. 596, 573, 584, 913, 962.)

 

Par ce signe, dit saint Bernard, nous faisons retomber sur ces esprits de malice les coups qu'ils voudraient nous porter. C'est pour nous servir de protection et de défense contre eux que ce signe a été institué ; et l'Eglise l'a toujours regardé comme l'un de ses plus puissants exorcismes. (aut. quiv. at. tr. de pass. Dom. c. 12 n. 65 vol. 2).

Dans sa vie de S. Bernard, Mabillon compte plus de trente aveugles de tout âge et de toute condition, en France, en Allemagne, en Italie, guéris en présence des rois et des grands seigneurs, au moyen du signe de la croix fait sur eux par le thaumaturge de Clairvaux. Par le même signe, l'abbé de Clairvaux a guéri une foule de sourds et de muets. (T. II)

Selon le grand Athanase, témoin oculaire, "par le signe de la croix, tous les artifices de la magie sont impuissants, tous les enchantements inefficaces, toutes les idoles abandonnées. Par lui sont modérées, apaisées, arrêtées les fougues de la volupté la plus brutale, et l'âme courbée vers la terre se relève vers le ciel." (Lib. de Incarnat. Verb.

 

L’Église reprend à son compte celle que Constantin a eue en vision lors de la bataille du pont Milvius. C’est cette croix triomphale qui sera reproduite, embellie, ornée de pierres précieuses dans tous les monuments chrétiens de l’époque byzantine pour signifier la victoire glorieuse du Christ sur le mal. (Cf. Basilique St Apollinaire in classe, Ravenne).

Témoignages d'auteurs chrétiens

 

Le signe de la croix est l'arme de précision contre le démon. Instruits immédiatement par les apôtres, les premiers chrétiens le savaient. En lutte permanente avec Satan, dans toute la puissance de son règne et la cruauté de sa rage, régulateur des mœurs, des idées, des arts, des théâtres, des fêtes et des lois, maître des autels et des trônes, souillant tout et faisant de tout un instrument de corruption, ils avaient sans cesse recours à l'infaillible moyen de dissiper le charme fascinateur, et de parer les traits enflammés de l'ennemi. De là l'usage continuel du signe de la croix devenu pour eux un exorcisme de tous les instants : quacumque nos conversatio exercet, frontem crucis signaculo terimus (quoi que nous fassions, où que nous allions, nous marquons notre front du signe de la croix). Tous les Pères de l'Église, témoins oculaires, en font foi, tous les historiens le constatent.

 

Les princes des apôtres Pierre et Paul font religieusement le signe de la croix et l'enseignent de l'Orient à l'Occident, à Jérusalem, à Antioche, à Athènes, à Rome, aux Grecs et aux barbares. "Paul, dit saint Augustin, porte partout l'étendard royal de la croix. Il  pêche les hommes, et Pierre marque les nations du signe de la croix. Circumfert Paulus Dominicum in cruce vexillum. Et iste piscator hominum, et ille titulat signo crucis gentiles. (Serm, XXVIII.) 

 

"Va, dit le Seigneur à Ananie, et marque-le (Conversion de S. Paul. Ac 9) de mon signe. Vade ad eum, et signa cum charactere meo. (S. Augustin, Serm. II et XXV, de Sanctis)

 

Non seulement ils le font sur les hommes, ils le font encore sur les créatures inanimées et ils le font faire. "Toute créature de Dieu est bonne, écrit le grand Apôtre, et rien n’est à rejeter si on le prend avec actions de grâces, car alors cela est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière. (I Thim IV, 4-5) Paul établit ici deux choses : la première, que nulle créature n'est immonde. La seconde, qu'en la supposant telle, le moyen de la purifier est sous la main. Faites-lui le signe de la croix, rendez grâces et gloire à Dieu, et à l'instant toute souillure disparaît. (Saint Jean ChrysostomeIn Tim., Homil., XII.)

 

"Va, dit le Seigneur à Ananie, et marque-le (Saul de Tarse, futur S. Paul) de mon signe. Vade ad eum, et signa cum charactere meo. (S. Augustin, Serm. II et XXV, de Sanctis)

 

Le signe de la croix a été pratiqué partout et toujours dans des circonstance solennelles, avec la conscience plus ou moins claire de sa signification. (Source générale : Mgr Jean-Joseph GAUME, Le Signe de la Croix au XIXe siècle, 1869, rééd. Éditions Saint-Sébastien 2016)

 

Le signe de la croix était fait par les Hébreux et par les païens, eux-mêmes.

 

S'agissant des Hébreux, Mgr Gaume donne ces exemples : 

 

Lorsque Jacob, sur le point de mourir, bénit les enfants de Joseph, inspiré de Dieu, que fait le saint Patriarche ? Il croise les bras et pose "sa main droite sur la tête d’Éphraïm qui est le cadet, et sa main gauche sur la tête de Manassé" : "il avait croisé ses mains ; or Manassé était l’aîné." (Gn 48,14).

 

De même, "pourquoi Moïse au moment où Josué va combattre Amalech fait-il ce qu'il n'a jamais fait, priant les mains étendues ? ... Parce que le combat du Seigneur qui se livrait contre Amalech préfigurait les batailles du Verbe incarné contre Satan, et le signe de la croix par lequel il devait remplacer la victoire." (Tertullien, Contre Marcion, n° 111.)

 

 

Dans le livre de l'Exode, on peut lire une préfiguration du Précieux Sang du Christ

 

Le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron : "Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l’année. Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël : le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année. Vous prendrez un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. ... Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ; je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail. Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements : Je suis le Seigneur. Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Égypte. Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. ... Moïse convoqua tous les anciens d’Israël et leur dit : « Prenez un agneau par clan et immolez-le pour la Pâque. Puis vous prendrez un bouquet d’hysope, vous le tremperez dans le sang que vous aurez recueilli dans un récipient, et vous étendrez le sang sur le linteau et les deux montants de la porte. Que nul d’entre vous ne sorte de sa maison avant le matin. Ainsi, lorsque le Seigneur traversera l’Égypte pour la frapper, et qu’il verra le sang sur le linteau et les deux montants, il passera cette maison sans permettre à l’Exterminateur d’y entrer pour la frapper." (Ex 12, 21-23)

"Le Seigneur dit à Moïse : 'Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront !' Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie !" (Nb 21, 8-9)

"Le Seigneur dit à Moïse : 'Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront !' Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie !" (Nb 21, 8-9)

Lorsque les Hébreux murmurèrent  contre Moïse et contre Dieu, des serpents leurs furent envoyés qui les déchirèrent de leurs morsures. La prière de Moïse toucha Dieu. Pour mettre en fuite les serpents et guérir les innombrables malades, quel moyen va-t-il indiquer ? Des prières ? Non. Des jeûnes ? non. Un autel, une colonne expiatoire ? Rien de tout cela. Il ordonne de faire un serpent au-dessus d'un mât, signe de croix permanent et visible à tous ; signe de croix que chaque malade fera de cœur, seulement en le regardant. Tel sera la puissance de ce signe, qu'un seul regard suffira pour rendre la santé. (Nb 21, 8-9)

Bâton de Moïse, Nehushtan (ou Nohestan en hébreu), serpent de bronze sur un poteau (Nb 21, 8-9). Sculpture du Serpent d'airain de Moïse (en forme de caducée) sur le Mont Nébo. SOURCE : https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A2ton_de_Mo%C3%AFse

Bâton de Moïse, Nehushtan (ou Nohestan en hébreu), serpent de bronze sur un poteau (Nb 21, 8-9). Sculpture du Serpent d'airain de Moïse (en forme de caducée) sur le Mont Nébo. SOURCE : https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A2ton_de_Mo%C3%AFse

Les Philistins ont réduit les Israélites à la plus humiliante servitude. Samson, doté à la naissance d'une force extraordinaire, a commencé leur délivrance. Malheureusement, il s'est laissé surprendre. Ils l'ont enchaînés, après lui avoir crevé les yeux. Dans cet état, ils s'en font un jouet pour amuser leurs fêtes. Cependant, "placé entre deux colonnes qui soutiennent tout l'édifice, dit saint Augustin, le fort d'Israël étend ses bras en forme de croix. Dans cette attitude toute-puissante, il secoue les colonnes, les ébranle, écrase ses ennemis (Juges 16,29-30) : et comme le grand Crucifié, dont il était la figure, il meurt lui-même enseveli dans son triomphe." (Saint AugustinSerm. 107, de Temp.)

Lorsque David, accablé de chagrin, est réduit à la plus grande extrémité dans laquelle se puisse trouver un roi, un fils parricide, des sujets révoltés, un trône chancelant, la vieillesse qui arrive à grands pas, que fera le monarque inspiré ? Il priera. Mais comment ? En faisant le signe de la croix. Expandi manus meas ad te. J'ai étendu mes mains vers vous. (Ps 142).

 

Lorsque encore Salomon, fils de David, achève le temple de Jérusalem, il faut attirer les bénédictions du ciel sur la nouvelle demeure du Dieu d'Israël, et obtenir ses faveurs pour ceux qui y viendront prier. Que fait Salomon ? Il prie en faisant le signe de la croix. Or Salomon se tint debout devant l'autel du Seigneur, en présence de toute l'assemblée d'Israël, et il étendit ses mains vers le ciel. (I Rois 8,22)

 

Au temps du prophète Ézechiel au VIe s. av. J.-C., les abominations de Jérusalem étaient au comble. Un personnage mystérieux, l'homme vêtu de lin, portant à la ceinture une écritoire de scribe, dit le prophète, reçoit ordre de traverser la ville et de marquer du signe T ("Mark", hébreu : תו tāw  ou tau, dernière lettre de l’alphabet hébraïque) le front de tous ceux qui gémissaient des iniquités de cette coupable capitale. Cette lettre pouvait s’écrire de différentes manières, selon Jeff A. benner, et notamment sous la forme d’une graphie en T (deux mille ans avant J.-C.) ou en X (100 ans av. J.-C.). À ses côtés marchaient six autres personnages, portant chacun une arme de mort, avec ordre de tuer indistinctement tous ceux qui ne seraient pas marqués du signe salutaire. (Ezech. 9,4, etc.)

 

"Le signe Tau, marqué sur le front des habitants de Jérusalem les protégeaient contre les anges exterminateurs. Ainsi, le signe de la croix, dont l'homme marque son front est une assurance qu'il ne sera pas la victime du démon et des autres ennemis du salut, s'il gémit sincèrement des abominations que ce signe interdit." (Tertullien, Adv. Marcion, lib. III, c. XXII).

 

 

Dans les sacrifices juifs, le prêtre élevait d'abord l'hostie, selon qu'il était prescrit par la loi. Il la portait ensuite de l'Orient à l'Occident, comme nous l'apprennent les Juifs eux-mêmes : ce qui formait la figure de la croix. C'est en faisant le même mouvement que le grand prêtre et même les simples prêtres bénissaient le peuple après les sacrifices. (Abbé Jacques Joseph Duguet, Traité de la Croix de notre seigneur Jésus-Christ ; ou Explication du mystère de la passion de N. S. Jésus-Christ selon la Concorde, 1733, c. VIII.)

 

Croire que les patriarches, les juges, les prophètes, les rois, les voyants d'Israël fussent les seuls à connaître le signe de la croix et à le pratiquer serait une erreur. Tout le peuple le connaissait, et dans les dangers publics en faisait religieusement usage.

 

Sennachérib a marché de victoire en victoire. La plus grande partie de la Palestine est envahie : Jérusalem est menacée. Vois-tu ce que fait ce peuple, hommes, femmes, enfants, pour repousser l'ennemi ? Comme Moïse, il fait le signe de la croix ; "Et ils invoquèrent le Seigneur des miséricordes, et, étendant les mains, ils les élevèrent vers le ciel. Et le Seigneur les exauça." (Siracide 48,22)

 

Un autre danger les menace. Voici Héliodore qui vient, accompagné d'une troupe de soldats, pour piller les trésors du temple. Déjà il est entré dans le parvis extérieur : encore un peu et le sacrilège sera consommé. Les prêtres sont prosternés au pied de l'autel : mais rien n'arrête le spoliateur. Que fait le peuple ? il recourt à son arme traditionnelle : il prie en faisait le signe de la croix. (II Macchab 3,20)

 

S'il est incontestable que prier les bras étendus est une forme du signe de la croix, tu vois que de toute antiquité les Juifs ont connu le signe de la croix et qu'ils l'ont pratiqué, avec l'instinct plus ou moins mystérieux de sa toute-puissance.

 

Les païens, aussi, faisaient le signe de la croix 

 

Ils l'ont fait en priant et l'ont cru, avec raison, doué d'une force mystérieuse de grande importance. Ils le faisaient en passant le pouce de la main droite sous l'index et le reposant sur le doigt du milieu, de manière à former une croix. Apulée (125-170), philosophe platonicien, en fait foi : "Une multitude de citoyens et d'étrangers, dit-il, étaient accourus au bruit retentissant du spectacle. ... Ils portaient la main droite à leur bouche, l'index reposant sur le pouce; et, par de religieuses prières, l'honoraient comme la divinité elle-même." (Apulée, Asin, Aur, lib. IV.) Quant au murmure d'accompagnements, on connaît les vers d'Ovide (-43 - 18 ap. J.-C.), VI, Métamorph. :

Restitit, et pravido, faveas mihi, murmure Dixit (Il s'est arrêté et m'a dit à voix haute)

Dux mens : simul, faveas mihi, murmure dixi. (Esprit de chef : en même temps, favorisez-moi, murmurai-je.)

 

Cette manière de faire le signe de la croix est tellement expressive qu'elle est demeurée même de nos jours, familière à un grand nombre de chrétiens dans tous les pays. Elle n'était pas la seule connue des païens. Comme les âmes les plus pieuses, ils faisaient le signe de la croix en joignant les mains sur la poitrine, dans les circonstances les plus solennelles, et les plus mystérieuses en même temps, de leur vie publique.

 

Lorsqu'une armée romaine venait mettre le siège devant une ville, la première opération du général, quel que fût son nom, Camille, Fabius, Métellus, César ou Scipion, était non de creuse des fossés ou d'élever des lignes de circonvallation, mais d'évoquer les dieux défenseurs de la ville et de les appeler dans son camp. La formule d'évocation est trop longue pour une lettre. Tu la trouveras dans Macrobe. Or, en la prononçant, le général faisait deux fois le signe de la croix. D'abord, comme Moïse, comme les premiers chrétiens, comme, aujourd'hui encore le prêtre à l'autel, les mains étendues vers le ciel, il prononçait en suppliant le nom de Jupiter. Puis, rempli de confiance dans l'efficacité de sa prière, il croisait dévotement les mains sur sa poitrine. (Satur., lib. III, c. II). Voilà bien le signe de la croix sous deux formes incontestables, universelles et parfaitement régulières.

 

Si ce fait remarquable est généralement ignoré, en voici un autre qui l'est un peu moins. L'usage de prier les bras en croix était familier aux païens de l'Orient et de l'Occident.

 

Tite-Live dira : "À genoux, elles élevaient leurs mains suppliantes vers le ciel et vers les dieux." (Lib. XXXIV.)

 

Denys d'Alicarnasse : "Brutus, apprenant le malheur et la mort de Lucrèce, éleva les mains au ciel et appela Jupiter avec tous les dieux. (Antiquit., lib. IV)

 

Et Virgile : "Le père Anchise, sur le rivage, les mains étendues, invoque les grands dieux." (Æneid., lib . III) 

 

Et Athénée : "Darius, ayant appris avec quels égards Alexandre traitait ses filles captives, étendit les mains vers le soleil, et demanda, si lui-même ne devait pas régner, que l'empire fût donné à Alexandre." (Lib. XIII, c. XVII.) 

 

Apulée déclare formellement que cette manière de prier n'était pas une exception, une excentricité, mais une coutume permanente : "L'attitude de ceux qui prient, est d'élever les mains au ciel." (Lib. de Mundo)

Les Égyptiens plaçaient la croix dans leurs temples, priaient devant ce signe et le regardaient comme l'annonce d'un bonheur futur

 

L'Égypte pharaonique a utilisé des symboles qui plus tard s'avéreront chrétiens. 

 

Hiéroglyphes pyramides de Téti (IIIe millénaire av. J.-C.)

 

Les historiens grecs Socrate de Constantinople (380-450) et Sozomène (400-448) rapportent qu'au temps de l'empereur Théodose (379-395), lorsqu'on détruisait les temples des faux dieux, celui de Sérapis en Égypte, se trouva rempli de pierres, marquées de caractère hiéroglyphiques en forme de croix. Les néophytes égyptiens affirmaient que ces caractères signifiant la croix, signe de la vie future, suivant les interprètes. (Sozom. , 1. V, c. XVII; - Id., lib. VII, c. XV.)

 

La Croix ankh (Pyramide de Téti, VIe dynastie, IIIe millénaire av. J.-C.).

 

Le monogramme du Christ écrit de façon cursive se trouve être identique à la croix ankh écrite, elle aussi, de façon cursive. la croix ankh, hiéroglyphe signifiant la vie éternelle, était une signe extrêmement répandu qui occupait la première place parmi les hiéroglyphes dans les temples égyptiens et les tombes. Et notre croix signifie aussi la vie éternelle, et c'est pourquoi nous la mettons sur nos tombes. La croix ankh était la clé de vie et la croix latine signifie la rédemption qui nous rouvre le Ciel qui nous est fermé depuis le Péché originel.

 

Après la démolition du Sérapéum (391), on détruisit partout dans la cité les bustes de Sérapis qui était sculpté à l'entrée des maisons ou au-dessus des fenêtres. On traça à leur place le signe de la croix. C'est alors que des gens qui restaient encore païens furent de ce que cette apparition du signe de la croix chrétienne s'accordait avec une vieille prophétie reçue de leurs ancêtres. Celle-ci annonçait que les cultes égyptiens s'effaceraient le jour où serait subitement exalté le signe hiéroglyphique désignant la vie. Or, ces égyptiens possédaient effectivement parmi leurs hiéroglyphes un signe figurant la vie future, et presque identique de forme. Ce qui donnait tout son sens à la prédiction, à la croix du Seigneur. Pour cette raison, cet événement fortuit provoqua de nombreuses conversions au christianisme, plus encore chez les prêtres et autres officiants des cultes égyptiens que parmi les masses des laïques qui saisissaient moins bien de pareils symboles. Depuis ce jour, les coptes alors encore tous catholiques, adoptèrent cette croix dans leurs églises comme signifiant la croix du Christ. (Voir dans le Musée copte du Caire)

 

Croix coptes, Musée du Caire

 

Sur la valeur interprétatoire et latreutique du signe de la croix, le haut Orient était d'accord avec l'Occident, le Chinois et le Romain.

 

L'idée de Dieu et de l'âme a été connue et admise dès l'antiquité en Chine et avant l'arrivée des missionnaires chrétiens. (Père Joseph-Henri de Prémaré, Lettre inénite du Père Prémaré sur le monothéisme des chinois, 1728, G. Pauthier, Extrait des Cahiers de février et mai du tome III des Annales de Philosophie chrétienne (5e série) – Paris, rééd. Scholar Select, 2018, p. 1.) Le Père Prémaré soutient que le monothéisme chinois avait une vision de la Trinité de Dieu.

 

Croirais-tu qu'un empereur de Chine, si ancien qu'il est presque mythologique, Hien-Yuen (Hoang-ti ou Huang-Di, l'"empereur jaune"), avait, comme Platon, pressenti le mystère de la croix ? "Pour honorer le Très-Haut, cet ancien empereur joignait ensemble deux morceaux de bois, l'un droit, l'autre de travers." (Discours prélim. du Chou-King, par le P. Prémare, ch. IX, p. XCII.)

 

''Suivant M. de Paravey, la croix comme symbole de salut, existait, avant Jésus-Christ, en Chine. Voyez sa Dissertation abrégée sur le Ta-Tsin, ou sur le nom antique et hiéroglyphique de la Judée, ou Traditions conservées en Chine, sur l'ancien pays de Tsin, pays qui fut celui des céréales et de la croix", (Annales de Philosophie chrétienne, tome XII, 1836, p. 256, in Dictionnaire historique, archéologique, philologique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, par le Révérend Père Dom Augustin Calmet, Abbé Migne éditeur, Paris 1845, T. 1, p. 1210.)

 

Sous la dynastie des Soung (ou Song) (qui régna de 960 à 1260 de notre ère), Tchéou Lien-Ki, le docteur aux nénuphars) mourut à l'âge de 57 ans, l'an 1073 de notre ère. Il fit un Système de Physique; tous les lettrés de son temps le suivirent et l'ont regardé comme leur maître; Tous ces philosophes vivaient dans le 11e et 12e siècle de notre ère.

 

Voici les principes généraux de ce système :

 

(1) il y a dans l'univers un être qu'on appelle Khi; il n'est point figuré, mais il peut le devenir. C'est comme un vase dans lequel est un autre être qu'on nomme Li, et qui est tellement au-dessus de toute figure, qu'il est impossible qu'il en prenne jamais aucune. Tchou-hi, le plus fameux disciple de Lien-Ki, définit ainsi ces deux êtres :

'Dans l'univers, il y a Li et il y a Ki. Ce qu'on entend par Li, c'est la Raison qui est au-dessus de toute figure et qui est comme la racine d'où sortent tous les êtres. Ce qu'on entend par Ki, c'est le vase sujet à la figure et l'instrument dont tout est fait.'

(2) Ce Khi ou matière, si on peut l'appeler ainsi, se trouve tour à tour en mouvement et puis en repos, en repos et puis en mouvement.

 

Avant les Soung, on entendait par Thaï-Khi la matière dans l'état de chaos. C'est pour cela que Tchouang-tseu a dit que 'la Raison était avant Thaï-khi.'

Tchéou Lien-Ki, le père de la philosophie des Soung, a dit la même chose. C'est ce qu'il appelle l'être illimité et infini.

C'est une tradition constante que Thaï-Khi renferme trois qui ne sont qu'un. (Père Joseph-Henri de Prémaré, Lettre inénite du Père Prémaré sur le monothéisme des chinois, 1728, G. Pauthier, Extrait des Cahiers de février et mai du tome III des Annales de Philosophie chrétienne (5e série) – Paris, rééd. Scholar Select, 2018, p. 10-21)

 

Dans l'Ancien Testament aussi, la création du monde est rattachée à la Parole de Dieu (Gn 1,3 Dieu dit : "Que la lumière soit." Et la lumière fut; Ps 33 (32), 6-9 Le Seigneur a fait les cieux par sa parole, l'univers, par le souffle de sa bouche; 147, 15-18 Il envoie sa parole sur la terre : rapide, son verbe la parcourt. … Il envoie sa parole : survient le dégel ; il répand son souffle : les eaux coulent; Is 40,26 Levez les yeux et regardez : qui a créé tout cela ? Celui qui déploie toute l’armée des étoiles, et les appelle chacune par son nom; Is 48,3 Les événements passés, je les avais annoncés d’avance ; ils étaient sortis de ma bouche, et je les avais fait entendre ; soudain j’ai agi, et ils sont arrivés; Sg 9, 1-9 "Dieu de mes pères et Seigneur de miséricorde, par ta parole tu fis l’univers.")

 

Ainsi, des sept manières de faire le signe de la croix, les païens en connaissaient trois. À leurs yeux, il avait une signification réelle, une valeur considérable, quoique plus ou moins mystérieuse, suivant les lieux, les temps et les personnes.

 

"Il est infiniment remarquable, dit Gretzer (1562-1625), que dès l'origine du monde Dieu a voulu tenir constamment la figure de la croix sous les yeux du genre humain, et organisé les choses de manière que l'homme ne pût presque rien faire sans l'intervention du signe de la croix. (De Cruce, lib. I, c. III.)

 

"Pour tenter la fortune et aller chercher des richesses aux extrémités du monde, le navigateur a besoin d'un navire. Le navire ne peut voguer sans mât, et le mât avec ses vergues forme la croix. (S. Hier., in c. XI Marc.) Sans elle nulle direction possible, nulle fortune à espérer. (Orig. Homil. VIII, in divers.)

 

"Le laboureur demande à la terre sa nourriture, la nourriture des riches et des rois. Pour l'obtenir, il lui faut une charrue. La charrue ne peut ouvrir le sein de la terre si elle n'est armée de son couteau; et la charrue armée du couteau forme la croix." (S. Maxim. Taur., ap. S. Ambr., t. III, ser. 56, etc.) 

 

Chez les Romains, "[q]ue nous montrent ... les cantabra et le siparia des étendards, sinon la croix ? Les uns et les autres sont des lances dorées surmontées d'un bois, placé horizontalement, d'où pend un voile d'or et de pourpre.

On peut voir les reproductions de ces étendards romains sur le site boutique-epees.fr

 

Les aigles aux ailes déployées placées au haut des lances et les autres insignes militaires, toujours terminés par deux ailes étendues, rappellent invariablement le signe de la croix.

 

"Monuments des victoires remportées, les trophées forment la croix. La religion des Romains est toute guerrière; elle adore les étendards; elle jure par les étendards; elle les préfère à tous les dieux : et tous ses étendards sont des croix : omnes illi imaginum suggestus insignes monilia crucium sunt." (Tertull. Apolog. XVI.) Aussi, lorsqu'il voulut perpétuer le souvenir de la croix par laquelle il avait été vaincu, Constantin n'eut point à changer l'étendard impérial, il se contenta d'y faire graver le chiffre du Christ, comme s'il lui importait seulement de nommer Celui de qui il avait eu la vision et non l'objet de cette vision." (Euseb. lib. IX Histor., 9.)

 

"Le ciel lui-même est disposé en forme de croix. Que représente les quatre points cardinaux, sinon les quatre bras de la croix et l'universalité de sa vertu salutaire ? La création tout entière porte l'empreinte de la croix. Platon lui-même n'a-t-il pas écrit que la Puissance la plus voisine du premier Dieu s'est étendue sur le mine en forme de croix." (S. Maxim. Taur., apud S. Ambr., t. III, serm. 56 ; - S. Hier., in Marc, XI ; - Tertull., Apol., XVI; - Orig., Homil. VIII in divers.)

 

De là cette réponse péremptoire de Minucius Félix († en 250 à Rome) aux païens qui reprochaient aux chrétiens de faire le signe de la croix : "Est-ce que la croix n'est pas partout ? leur disait-il. Vos enseignes, vos drapeaux, les étendards de vos camps, vos trophées, que sont-ils, sinon des croix ornées et dorées ? Ne priez-vous pas comme nous, les bras étendus ? Dans cette attitude solennelle, n'employez-vous pas alors aux chrétiens adorateurs d'un Dieu unique, et qui ont le courage de confesser leur foi au milieu des tortures, en étendant leurs bras en croix ? Entre nous et votre peuple, quelle différence y a-t-il, lorsque les bras en croix, il dit : Grand Dieu, vrai Dieu, si Dieu le veut ? Est-ce le langage naturel du païen, ou la prière du chrétien ? Ainsi, ou le signe de la croix est le fondement de la raison naturelle, ou il sert de base à votre religion." (Octav.)

 

De l'Église judaïque, ce signe est passé dans l'Église chrétienne.

 

Les premiers fidèles, frappés de l'ancienne manière de bénir avec la figure de la croix, ont été facilement instruits par les apôtres de la signification mystérieuse de ce signe, et naturellement portés à le continuer, en y ajoutant les divines paroles qui en donnent l'explication.

 

Dans son ouvrage "La vérité sur les Manuscrits de la Mer morte" (dont les conclusions à propos de l'identité entre esséniens et premiers chrétiens rejoignent celles d'EISENMAN et de WISE dans "Les Manuscrits de la Mer morte révélés", 1995), Étienne COUVERT évoque le sujet de l'"ascia", hachette stylisée "au cours du IIe siècle après Jésus-Christ" à "'usage des stèle funéraires en grande abondance à Lyon, et ailleurs en Gaule, à Rome. 

 

"À propos de ce symbole chrétien, M. Carcopino cite deux textes : Saint Luc dans son Évangile, cite ces propos de Saint Jean Baptiste, apostrophant avec vigueur les Juifs qui le suivaient : 'Voici que la hache est placée à la racine des arbres.' (Mt 3,10) Ainsi donc celui qui doit venir va couper l'arbre qui ne porte pas de bons fruits. Vous, Juifs, vous croyiez que vous étiez sauvés par la filiation d'Abraham. Dorénavant, il faudra faire pénitence, recevoir le baptême. Vous ne pourrez plus vous prévaloir de votre naissance. Cette hache, c'est Jésus, le Messie qui doit venir. [...] Saint Irénée dans son 'Adversus haereses' explique en citant le texte de Saint Luc que le Verbe de Dieu ressemble à l'ascia, que l'ascia ressemble plus à la croix que la charrue, et que du reste, telle la charrue, l'ascia montrait le fer uni au bois du verbe, en sorte que, semblable à elle, le Verbe de Dieu 'a émondé la terre broussailleuse.' 

 

"L'ascia est attestée comme symbole du Christ. [...] Les tombes à ascia [...] se sont multipliées dans la région lyonnaise en pleine période de persécutions. On en trouve à Rome sur des tombes juives ou judéochrétiennes. On n'en trouve pas en Asie mineure, ni en Orient; mais seulement en Occident où les défunts portent des noms en général orientaux, grecs ou sémites. [...] Le symbole de la Hache [...] existait également en Palestine, où il représentait bien le Christ [...] (d'après le livre de Bellarmino Bagatti sur l'Eglise de la Circoncision) C'est donc un symbole du Christ, auquel sont restées attachées des communautés chrétiennes d'Orient transplantées, au hasard des circonstances, en Occident. [...] L'ascia a été trouvé en plusieurs exemplaires dans la plus ancienne catacombe chrétienne, celle de Saint-Sébastien où l'on pense que furent inhumés au moins provisoirement les corps de Saint Pierre et Saint Paul. On a trouvé dans cette catacombe une hypogée des Innocentii dans laquelle plusieurs tombes judéo-chrétiennes portent le signe de l'ascia.

 

Stèle à ascia gallo-romaine du IIe siècle de l'ère chrétienne, à la forme d'un tau grec. Extrait de Jérôme CARCOPINO, Le Mystère d'un symbole chrétien, l'Ascia dans Etienne COUVERT, La Vérité sur les Manuscrits de la Mer morte, 2e éd., Ed. de Chiré, Poitiers 2003, p. 33

 

"[...] Le symbolisme de la hache dont son origine au Miracle de la hache, [...] au livre des Rois [...] lorsqu'Élie fut enlevé au Ciel et qu'il eut rejeté son manteau sur Élisée, les fils des prophètes demandèrent à ce dernier de faire construire un bâtiment à l'emplacement même de son enlèvement. Ils partirent avec des haches pour couper du bois sur les bords du Jourdain; L'un d'eux laissa échapper sa hache qui fut emportée par le courant. Élisée lança son bâton qui, à la façon d'un aimant, ramena l'outil sur le rivage. Ainsi, un disciple a perdu l'instrument de son salut et il lui fut rendu par le bois de la Croix, ici le bâton du prophète. [...] Cette scène a été reproduite sur un panneau de la porte en bois de Sainte-Sabine à Rome. L'un des jeunes gens qui a perdu sa hache, se jette à terre épouvanté, en se voilant la face, près d'Élie enlevé sur son char de feu. Ainsi, le symbole de la hache était chrétien et permettait d'associer la mémoire d'Élie à celle de Saint Jean-Baptiste.

 

"Enfin, il est dit dans le 'document de Damas' trouvé au Caire, d''imprimer une marque sur le front de ceux qui soupirent et gémissent'. Ce passage est tiré d'Ézéchiel où l'on précise que cette marque à la forme du tau grec. Or, sur les tombes à ascia, l'on imprimait au frontispice cette marque : l'ascia ayant la forme d'un tau minuscule." (Étienne COUVERT, La Vérité sur les Manuscrits de la Mer morte, 2e éd., Ed. de Chiré, Poitiers 2003, p. 32-38)

 

Les Chrétiens opposaient ce signe vénérable à toutes les superstitions des païens. (Origène, Select. in Ezech, c. IX.)

Les Pères de l'Eglise attestent qu'il se faisaient des miracles par le signe de la croix.

Saint Basile dit que c'est une tradition apostolique. (L. de Sipit. Sancto., c. 27, n° 66).

Les Pères nous enseignent que l'onction du baptême et celle de la confirmation se faisaient en forme de croix sur le front du baptisé, et que ce signe puissant suffisait pour mettre en fuite le démon et pour déconcerter tous leurs prestiges dans les cérémonies magiques des païens. (Lactance I, IV, Divin. Institut., c. 27; de Morte persec., c. 10, etc., in Encyclopédie théologique, Dictionnaire de théologie dogmatique, Série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse, tome premier, J.-P. Migne éditeur, 1850, p. 1187.)

 

Au Ier siècle Sainte Thècle, saisie par les bourreaux, fut conduite au bûcher, elle y monta d'un pas assuré, fit le signe de la croix et demeura tranquille au milieu des flammes. Un torrent d'eau éteignit le feu, et comme les enfants de Babylone, la jeune héroïne sortit du bûcher sans avoir perdu un seul cheveu. (Ado. in Martyrol., 23 sept.)  

Sainte Glycérie détruit la statue de marbre de Jupiter par le signe de la croix. Source Image : Mgr Jean-Joseph GAUME, Le Signe de la Croix au XIXe siècle, 1869, rééd. Éditions Saint-Sébastien 2016

Sainte Glycérie détruit la statue de marbre de Jupiter par le signe de la croix. Source Image : Mgr Jean-Joseph GAUME, Le Signe de la Croix au XIXe siècle, 1869, rééd. Éditions Saint-Sébastien 2016

Sainte Glycérie, était la fille de Macarius, un important officier romain; elle fut arrêtée en 177 sous Marc-Aurèle. Lorsque les habitants de la ville de Trajanopolis en Macédoine orientale durent aller adorer Zeus, Glycérie refusa et brisa la statue dans le temple. Emmenée dans l'amphithéâtre, elle se tourna vers les chrétiens mêlés dans la foule, elle leur dit : "Frères, soeurs, enfants, pères, et vous qui me tenez lieu de mère, voyez, veillez sur vous; et considérez bien quel est l'Empereur dont nous portons le caractère et quel est le signe gravé sur nos fronts." (Apud Sur., et Baron. t. II.)

En 226, l'empereur Alexandre régnait et persécutait les chrétiens. Des gens occupés à rechercher les serviteurs de Jésus-Christ trouvèrent sainte Martine de Rome en prières dans une église et l'arrêtèrent. Comme elle ne fit aucune difficulté de les suivre, ils crurent avoir fait une conquête ; mais, conduite à l'empereur, elle refusa de sacrifier aux idoles ; celui-ci ne l'en fit pas moins conduire au temple d'Apollon. En y entrant, Martine, s'armant du signe de la Croix, pria Jésus-Christ, et à l'instant il se fit un effroyable tremblement de terre qui renversa une partie du temple et brisa l'idole. 

 

Lors de la persécution de Dioclétien en Phénicie, on vit un jour entrer dans l'amphithéâtre un grand nombre de chrétiens, condamnés aux bêtes. Les spectateurs ne purent se défendre d'une profonde émotion à la vue de cette multitude d'enfants, de jeunes gens et de vieillards, dépouillés de leurs vêtements, les yeux levés au ciel, les bras levés en croix, immobiles, sans étonnement et sans frayeur, au milieu des tigres et des lions affamés. (Eusebe, Hist. Eccl. Liv. VIII, c. V.)

 

Sainte Agnès de Rome, noble vierge martyre de treize ans en 304, parce qu'elle avait refusé d'offrir un sacrifice aux dieux et à l'empereur : sa main ne se levait que pour faire le signe de la croix.

"La voyez-vous, dit S. Ambroise, tendre ses mains vers le Christ, et jusqu'au milieu des flammes arborer l'étendard victorieux du Seigneur ? Les mains étendues à travers les flammes, elle fait à Dieu cette prière : "Ô vous qu'il faut adorer, honorer et craindre, Père Tout-Puissant de Notre-Seigneur-Jésus-Christ, je vous bénis, parce que, grâce à votre fils unique, j'ai échappé aux mains des hommes impies et traversé sans souillure les impuretés du démon. Et voici de plus que sous la rosée du Saint-Esprit s'éteint le feu qui m'environne; la flamme se divise et les ardeurs de mon bûcher menacent ceux qui l'ont allumé." (Lib I. de Virgin.)

 

Lorsque en 305, sainte Euphémie, fille de sénateur, fut étendue sur la roue du supplice, elle fit le signe de la croix, s'avança elle-même vers l'affreuse machine hérissée de pointes de fer, la fixa sans pâlir et d'un regard la fit voler en éclats. (Apud Sur., t. V et Baron., Martyrol., 16 sept.)

 

Lorsque en 320, les 40 Martyrs de Sébaste, soldats chrétiens vétérans de l'armée de Licinius, furent traînés au milieu du lac, condamnés à y passer la nuit au milieu des neiges, une force surhumaine de résistance leur fut d'autant plus nécessaire que sur le rivage étaient des bains chauds, préparés pour les déserteurs. Ils firent le signe de la croix, et une mort héroïque vint couronner leur courage. (S. Ephrem, Encom. in 40 SS. Martyr)

 

Si l'on voulait continuer cette nomenclature, il faudrait faire défiler devant nous toute l'immense armée des martyrs. Pas un des valeureux soldats du Crucifié qui n'ait, en allant au combat, arboré l'étendard de son Roi. Qu'il suffise d'en nommer quelques-uns : saint Julien, saint Pontien, saint Constant et saint Crescent, saint Isidore († 250), martyr à Alexandrie, brûlé vif dans une fournaise avec les saints Héron et Arsène, saint Nazaire, saint Celse, exécuté sous Néron, saints Caïus et Alexandresainte Sophie et ses trois filles, saint Paul et sainte Julienne, saint Cyprien et sainte Justine. (Voir leurs actes.) 

 

Tertullien, Cyprien, Athanase, Grégoire, Basile, Augustin, Chrysostome, Jérôme, Ambroise, et tant d'autres... faisaient très assidûment le signe de la croix et recommandaient avec instance à tous les chrétiens de le faire dans chaque occasion." (Mgr Jean-Joseph GAUME, Le Signe de la Croix au XIXe siècle, ibid., p. 13, 32, 37.)

 

Origène, né à Alexandrie en 185 et mort en 253 écrit que le signe de la croix est une enseigne redoutable qui épouvante les puissances des ténèbres (in Exod. hom. 6 n. 8)

 

"Le signe de la croix déconcerte les puissances des ténèbres, les éloigne, les chasse, les met en fuite, les disperse.

- Il est leur terreur, dit saint Cyrille (Hier. Cat. 13 n. 36) ;

- une arme invincible à toutes leurs attaques, dit saint Ephrem (in pret. et vivif. crucem) ;

- un bouclier qui nous met à couvert de leurs traits, dit saint Jérôme (Hier Ep. 18 ad Eust) ;

- il fait disparaître, dit saint Athanase, tous leurs charmes, dissipe tous leurs enchantements, anéantit tous leurs prestiges (orat. contra gentes. n. 1).

 

"Sans le signe de la croix, disent nos pères dans les catacombes, rien parmi nous ne se fait légitimement, rien n'est parfait, rien n'est saint." (S. Cyprien de Carthage, de Bapt. chr.)

 

(Toutes ces citations et références sont tirées du merveilleux livre de Mgr Jean-Joseph GAUME, "Le Signe de la Croix au XIXe siècle" (1869), ibid.)

 

Saint Ignace d'Antioche, disciple de saint Jean l'Évangéliste, mort martyr dévoré par les lions v. 110 ap.J.-C., dans sa Lettre aux Ephésiens (IX, 1.) écrit : 

 

"J’ai appris que certains venant de là-bas sont passés , porteurs d’une mauvaise doctrine, mais vous ne les avez pas laissés semer chez vous, vous bouchant les oreilles, pour ne pas recevoir ce qu’ils sèment, que vous êtes les pierres du temple du Père, préparés pour la construction de Dieu le Père, élevés jusqu’en haut par la machine de Jésus-Christ, qui est la croix, vous servant comme câble de l’Esprit-Saint ; votre foi vous tire en haut, et la charité est le chemin qui vous élève vers Dieu." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 160-161)

 

Dans sa Lettre aux Tralliens (XI, 1), Ignace écrit :

 

"Fuyez donc ces mauvaises plantes parasites : elles portent un fruit qui donne la mort, et si quelqu’un en goûte, il meurt sur le champ. Ceux-là ne sont pas la plantation du Père (cf. Mt 15, 13 ; Jn 15, 1 ; 1 Co 3, 9). 2. S’ils l’étaient, ils apparaîtraient comme des rameaux de la croix, et leur fruit serait incorruptible. Par sa croix, le Christ en sa passion vous appelle, vous qui êtes ses membres ; c’est Dieu qui nous promet cette union, qu’il est lui-même." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 182.)

 

Dans sa Lettre aux Romains, Ignace écrit (V,3) :

 

"3. Pardonnez-moi ; ce qu’il me faut, je le sais, moi. C’est maintenant que je commence à être un disciple. Que rien, des êtres visibles et invisibles, ne m’empêche par jalousie, de trouver le Christ. Feu et croix, troupeaux de bêtes, lacérations, écartèlements, dislocation des os, mutilation des membres, mouture de tout le corps, que les pires fléaux du diable tombent sur moi, pourvu seulement que je trouve Jésus-Christ." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 190.)

 

Au début de sa Lettre aux Romains, Ignace évoque l'Église "qui préside dans la région des Romains, digne de Dieu, digne d'honneur, digne d'être appelée bienheureuse, digne de louange, digne de succès, digne de pureté, qui préside à la charité, qui porte la loi du Christ, qui porte le nom du Père." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 185-186.)

 

Dans sa Lettre aux Smyrniotes (I, 1), Ignace écrit :

 

"Je rends grâces à Jésus-Christ Dieu, qui vous a rendus si sages. Je me suis aperçu, en effet, que vous êtes achevés dans une foi inébranlable, comme si vous étiez doués de chair et d’esprit à la croix de Jésus-Christ, et solidement établis dans la charité par le sang du Christ, fermement convaincus au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race 'de David selon la chair' (cf. Rm 1, 3), Fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu, véritablement né d’une vierge, baptisé par Jean pour que, par lui, 'fût accomplie toute justice'." (Mt 3, 15). Il a véritablement été cloué pour nous dans sa chair sous Ponce Pilate et Hérode le Tétrarque. C'est grâce au fruit de sa croix, et à sa passion divinement bienheureuse que nous, nous existons, pour 'lever son étendard' (Is 5,26) dans les siècles par sa résurrection, et pour <rassembler> ses saints et ses fidèles, <venus> soit des Juifs soit des gentils, dans l'unique corps de son Église." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 203-204.)

 

Et dans son admirable Lettre aux chrétiens de Philippes, Ignace dit :

 

"Le prince de ce monde se réjouit lorsqu'il voit quelqu'un renier la croix. Il sait que c'est la croix qui lui donne la mort; car elle est l'arme destructive de sa puissance. Sa vue lui fait horreur, son nom l'épouvante. Avant qu'elle fût faite, il ne négligea rien pour la faire fabriquer. À cette œuvre il poussa les fils d'incrédulité, Judas, les Pharisiens, les Saducéens, les vieillards, les jeunes gens, les prêtres. Mais lorsqu'il la voit sur le point d'être achevée, il se trouble. Il jette le remords dans l'âme du traître; il lui présente la corde et le pousse à se pendre. Il épouvante par un songe pénible la femme de Pilate, et fait tous ses efforts pour empêcher la confection de la croix. Ce n'est pas qu'il eût des remords; s'il en avait, il ne serait pas complètement mauvais; mais il pressentait sa défaire. Il ne se trompait pas. La croix est le principe de sa condamnation, le principe de sa mort, le principe de sa ruine."

 

Converti vers 130, Justin de Néapolis ou Justin de Naplouse possédait aussi la passion de communiquer la vérité. Simple laïc, il vint à Rome à l'époque d'Antonin, y ouvrir une école à la façon des philosophes païens. Cherchant à justifier les chrétiens, il montra que leur croyance était "conforme à la raison et à la vérité". Il se lança "dans une vaste entreprise de récupération des textes anciens judéens et grecs. Pour les premiers, il estime que si Moïse prie 'les bras en croix', c'est qu'il annonce la crucifixion, allant même à avancer que l'ange qui parle à Abraham pourrait être Jésus lui-même et à voir dans le nom de Josué celui de Jésus. Pour les seconds, il se demande si Platon n'aurait pas vu dans l' "X" du Timée une croix, celle de Jésus de Nazareth. Dans de telles interprétations à la fois typologiques et allégoriques, la philosophie grecque est récupérée, prenant une nouvelle dimension et un nouveau visage: le Logos grec, par exemple, exprime chez Justin à la fois la visibilité du Père, la parution de la connaissance et l'identité de la 'deuxième divinité', Jésus-Christ." (Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, Nouvelle Clio, l'Histoire et ses problèmes, PUF, Clamecy 2018, p. 226.)

Saint Justin se demande si Platon n'aurait pas vu une croix dans l' "X" du Timée; pas un poteau, comme le prétendent les "Témoins de Jéhovah".

 

C'est dans son Dialogue avec Tryphon (cote 40 et 90) que Saint Justin explique que le sens salvateur du Christ en Croix était déjà contenu dans la prière de Moïse combattant Amalek, en priant Dieu les mains étendues de chaque côté :

 

"De même la prescription de faire rôtir l’agneau tout entier : c’était un symbole de la souffrance de la Croix dont le Christ devait souffrir. L’agneau, lorsqu’il est rôti, est disposé de manière à figurer la croix : l’une des broches dressées le transperce depuis les membres inférieurs jusqu’à la tête, l’autre au travers du dos, et on y attache les pattes de l’agneau.

[...] Lorsque le peuple combattait Amalek, Moïse lui-même priait Dieu les mains étendues de chaque coté ; celui qui l’emportait, l’emportait par la croix. Ce n’est pas parce que Moïse priait ainsi que le peuple gagnait l’avantage, mais parce qu’en tête de combat était le nom de Jésus (= Josué) et que Moïse représentait la croix."

 

Saint Justin encore, dit que la croix du Sauveur est le signe le plus éclatant de son pouvoir, et de l'empire qu'il exerce sur le monde entier; il rappelle les paroles d'Isaïe, où le prophète parlant du Messie dit qu'il portera la marque de son empire sur son épaule (Is 9, 5); c'est la croix, dit S. Justin, que Jésus-Christ a portée avant d'y être attaché. (Apolog 1, n° 55 et 35)

Il observe aussi bien que Minutius Félix et Tertullien que cet objet prétendu de malédiction se voit néanmoins partout sur les mâts des vaisseaux, sur les instruments du labourage, sur les enseignes militaires. (Encyclopédie théologique, Dictionnaire de théologie dogmatique, Série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse, tome premier, J.-P. Migne éditeur, 1850p. 1185.)

 

Saint Polycarpe, établi évêque de Smyrne par saint Jean l'Évangéliste, martyr livré au flammes v. 155 ap.J.-C. sur un poteau parce qu'il refusa d'être cloué, dans sa Lettre de Smyrne aux Philippiens (Lettre aux Philippiens VII, 1), écrit :

 

"Quiconque, en effet, ne confesse pas que Jésus-Christ est venu dans la chair, est un antéchrist (cf. 1 Jn 4, 2-3), et celui qui ne confesse pas le témoignage de la croix est du diable, et celui qui détourne les dits du Seigneur selon ses propres désirs, et qui nie la résurrection et le jugement, est le premier-né de Satan." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 232-2

Le signe de la Croix, Salut du monde

"Celui qui me donne la force d’affronter le feu me donnera aussi celle de rester immobile sur le bûcher sans qu’il soit besoin de vos clous" (Polycarpe, Lettre de Smyrne dite "Le Martyre de Polycarpe", XIII, 3). Martyrologe: "Polycarpe fut livré aux flammes; mais le feu ne lui ayant porté aucune atteinte, on le frappa du glaive et il reçut ainsi la couronne du martyre. Avec lui et dans la même ville de Smyrne, subirent aussi le martyre douze autres chrétiens venus de Philadelphie."

 

Polycarpe fut le premier à parler d'Église "catholique" pour définir l'Église "universelle" de Jésus-Christ :

 

"Partout où est le Christ Jésus, là est l’Église catholique" (Smyrn. 8, 2).

 

Saint Irénée, évêque de Lyon et Martyr (120-202 ap.J.-C.) dans Contre les hérésiescote II, 24,4, daté d'entre 175 et 189 ap. J.-C., explique que la croix a cinq extrémités ; sur la cinquième se repose le crucifié :

 

"La structure de la croix présente cinq extrémités, deux en longueur, deux en largeur, une cinquième sur laquelle s’appuie le crucifié." (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, Dénonciation et réfutation de la gnose au nom menteur, Sagesses chrétiennes, Cerf, Paris 2007, p. 225.)

 

La croix à "cinq extrémités" décrite par Irénée de Lyon vers 180 ap. J.-C. ne peut donc pas être un poteau à deux extrémités.

 

 

Tertullien, en 197 ap.J.-C., dans Ad Nationes (Aux nations), écrit :

 

"Le morceau de bois qui est fixé dans la terre en position droite est une partie de la croix, et la partie la plus grande de sa masse. Mais une croix entière nous est attribuée, avec sa poutre transversale, naturellement."

 

Le signe de la croix est très vite devenu le signe emblématique des chrétiens.

 

L'Épître de Barnabé, d'environ 130 ap.J.-C., cote 9.8 :

 

"La croix en forme de T (tau) apporte la grâce." (Cité dans Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 288.)

Au IVe siècle, l'empereur Constantin (272-337) se convertit la veille de la bataille du Pont Milvius en voyant dans le ciel le chrisme, correspondant aux lettres grecques X Chi et P Rho (XP), les deux premières lettres du mot Christ. 

Chrisme surplombant une chapelle de l'Eglise Saint-François-Xavier, Paris

Chrisme surplombant une chapelle de l'Eglise Saint-François-Xavier, Paris

Maxence défait et noyé, Constantin entre dans Rome. Une statue le représente tenant la croix à la main, avec cette inscription qu'il dicte lui-même : "C'est par ce signe salutaire, vrai symbole de force, que j'ai délivré votre ville du joug de la tyrannie, et que, rendant la liberté au sénat et au peuple romain, je les ai rétablis dans leur ancienne majesté et leur ancienne splendeur." (Euseb., Vit. Constant., lib. C., c. XXXIII.)

Devant le Christ en croix, la prière qui protège de tous les malheurs

 

Selon une vieille tradition de l’Église, quiconque récite la prière d’invocation à la "sainte Croix de Jésus-Christ", la lit, l’entend ou la porte sur lui, sera protégée de tout ennemi visible ou invisible. On dit aussi que les anges Gardiens seront en tout temps les défenseurs de leurs petits protégés et leurs protecteurs, soucieux de leur donner des conseils et de les prévenir de tout danger. Il est conseillé d’afficher cette prière à la porte des maisons pour assurer leur protection contre les voleurs, les criminels, et les démons, et de la réciter avec foi et amour autant de fois qu’on en éprouve le besoin. Même conseil pour protéger son véhicule de tout accident.

 

La "Prière d’invocation à la sainte Croix de Jésus-Christ" a été trouvée en l’an 802 dans le tombeau de Jésus-Christ, écrite sur un parchemin en lettres d’or, et envoyée par le saint pape Léon III (795-816) à l’empereur Charlemagne quand il est parti avec son armée pour combattre les ennemis de saint Michel — son saint protecteur et celui de l’Église — en France, avant d’être conservée précisément à l’abbaye de Saint-Michel de France. Cette prière a protégé les soldats qui la portaient sur eux, et la récitaient, pendant les deux dernières guerres :

 

"Dieu tout-puissant, qui avez souffert la mort à l’arbre patibulaire pour tous nos péchés, soyez avec moi ;

Sainte Croix de Jésus-Christ, ayez pitié de moi ;

Sainte Croix de Jésus-Christ, soyez mon espoir ;

Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute arme tranchante ;

Sainte Croix de Jésus-Christ, versez en moi tout bien ;

Sainte Croix de Jésus-Christ, détournez de moi tout mal ;

Sainte Croix de Jésus-Christ, faites que je parvienne au chemin du salut ;

Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute atteinte de mort ;

Sainte Croix de Jésus-Christ, préservez moi des accidents corporels et temporels, que j’adore la Sainte Croix de Jésus-Christ à jamais.

Jésus de Nazareth crucifié, ayez pitié de moi, faites que l’esprit malin et nuisible fuie de moi, dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il !

En l’honneur du Sang Précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ, en l’honneur de Son Incarnation, par où Il peut nous conduire à la vie éternelle, aussi vrai que Notre Seigneur Jésus-Christ est né le jour de Noël et qu’Il a été crucifié le Vendredi Saint.

Amen."

 

Source: Aleteia | GloriaTv

Le signe de la Croix, Salut du monde

Les sept manières du signe de la Croix, salut du monde sont donc :



(1) Le pouce de la main droite sous l'index et le reposant sur le doigt du milieu, de manière à former une croix.

(2) Les mains jointes sur la poitrine.

(3) Les bras étendus en croix, les mains étendues vers le Ciel.

(4) La main droite portée sur la tête, puis sur la poitrine, l'épaule gauche et l'épaule droite.

(5) Le signe de croix déposé sur le front des baptisés et des confirmés.

(6) Le triple signe de croix sur le front, les lèvres, et la poitrine.

(7) Le signe de croix visible extérieur.

Partager cet article
Repost0
6 février 2022 7 06 /02 /février /2022 21:49

Avons-nous un devoir (pouvoir) de résistance dans la crise actuelle et si oui, comment devrions-nous, en tant que Chrétien, le manifester ? Une question brûlante d'actualité à laquelle les intervenants de l'émission "En Dieu Seul", Fabrice DI VIZIO et le Pasteur Daniel VINDIGNI, répondent dans cette vidéo. 

 

Nous disions sur ce blog en 2012 : "Au lieu d'être toujours dans le contre ... soyons dans le pour !" "La contre-révolution ne sera point une révolution contraire, mais le contraire de la révolution" (Joseph de Maistre, Considérations sur la France, fin du chapitre X, in J. de Maistre, Oeuvres, Edition établie par Pierre Glaudes, Bouquins Robert Laffont, p. 276.) Et en 2014 nous écrivions : ''Comment lutter efficacement contre l'engrenage révolutionnaire ? Ce n'est pas le fond qui importe, c'est la forme qu'on va lui donner. La révolution ne demande pas autre chose de ses opposants que de 'lui faire la politesse, la gentillesse, voire la charité, de venir contester contre elle'. C'est que l'opposition à l'intérieur de son terrain est vivifiante pour la révolution. Je vous invite chez moi : rite vital, obligatoire de la révolution. L'absence est-elle donc un devoir du contre-révolutionnaire ? L'absence n'est pas tout le devoir - mais elle est le premier devoir."

 

C'est ce que dit Maître Di Vizio dans cette émission : "si je me définis par une résistance je me définis par une opposition. On ne se définit pas par une négation. Je ne me définis pas par rapport à. Je ne me définis pas par rapport à l'adversaire. Tout l'enjeu est de passer de résistant à existant."

Extrait

 

"Je n'aime pas ce mot de résistance. Je ne me définis pas comme un résistant, je me définis comme un existant. Ce qui m'intéresse, c'est moins la résistance que l'existence. Le chrétien n'est pas un résistant, il est un existant [Le chrétien est un vivant, il vit de la vie du Christ. Ndlr.].

 

Ce qui est en train de se passer sous nos yeux, ce n'est pas que l'on casse une résistance, on casse une existence. Et donc tout l'enjeu est de revenir des existants. Tout l'enjeu au fond n'est pas de se dire comment je résiste, mais comment j'existe. ... Exister alors que l'on veut me censurer, ce n'est pas résister : je ne me définis pas en opposition. Je n'ai pas besoin de l'autre pour exister. J'existe. C'est une utopie de croire que l'État peut me supprimer de mon existence ! C'est une utopie finalement de croire qu'un gouvernement, une communauté, un tyran, peut me priver de mon existence. Évidemment qu'ils me privent de libertés, mais pour autant, je ne me définis pas par une résistance, parce que si je me définis par une résistance je me définis par une opposition. On ne se définit pas par une négation. Je ne me définis pas par rapport à. Je ne me définis pas rapport à l'adversaire. Tout l'enjeu est de passer de résistant à existant.

 

"La liberté est consubstantielle à la vérité. Tant que je suis dans la vérité, je demeure libre. Et ma liberté, personne ne peut m'en priver.

 

"Regardez la Passion du Christ. Dans la formule liturgique catholique, vous avez quelque chose de saisissant. 'Au moment d'entrer librement dans Sa Passion, le Christ prit du pain et du vin.' Et c'est Jésus qui dira : 'Ma vie, personne ne la prend. C'est moi qui la donne.' Il y a donc une liberté de l'être jusqu'au bout du bout. Toute l'histoire nous enseigne cela : les gens qui ont été emprisonnés [comme Saint Paul ou Saint Pierre, emprisonnés. Ndlr.], les martyrs sont des gens qui ni plus ni moins ont été des existants. Jusqu'au bout du bout ils ont existé en tant qu'homme, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Si je suis créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, personne ne peut me ravir mon existence, parce que je tire mon existence même de Dieu, parce que par le baptême je suis configuré au Christ.

 

"Exister c'est être libre. Être libre c'est vouloir ce que l'on fait. Bossuet l'exprime. Et donc j'assume les conséquences de ce que je fais.

 

"Pourquoi je parle de l'existence plus que de la résistance ? Vous prenez le malade cloué sur son lit d'hôpital, il est un résistant à la maladie, mais il est un résistant en existant. Or, notre société a cette tentation de vouloir le faire disparaître, comme elle fait disparaître les inutiles ou ce qu'elle qualifie d'inutiles[Par ex les professions non-essentielles qu'il fallait confiner]. On est résistant si on est existant. En tant que chrétien je ne m'oppose à personne. Je n'ai pas d'animosité à l'égard du gouvernement, ou presque pas.

 

"Martin Luther King, apôtre de la non-violence, écrit (dans "A testament of hope", un témoignage d'espoir, édité par James M. Washington rassemblant Les écrits et les prédications essentielles de Martin Luther King : 'La lutte doit être dirigée contre les forces du mal plutôt que contre les personnes qui font le mal. Il ne s'agit pas de lutter contre des individus. Le problème qu'il faut gérer n'est pas un problème entre Noirs et Blancs, mais entre la justice et l'injustice, entre les forces des ténèbres et les forces de la lumière."

 

Le Pasteur Vindigni remarque : "On a toujours le choix face à ce qui nous est proposé ou imposé." [Nous sommes toujours seuls maîtres de notre âme. Ndlr.]

 

Fabrice Di Vizio ajoute : "Le chrétien doit être un existant. Il ne peut pas résister s'il n'est pas un existant. Si je n'existe pas en tant que chrétien, je ne résiste pas en tant que chrétien. Donc cela interroge de savoir si je suis chrétien.

 

"[...] C'est prier comme si l'action était inutile et agir comme si la prière était inefficace.

 

"Aujourd'hui, être témoin dans cette crise que nous traversons, c'est extrêmement exigeant. Être résistant c'est un mot qui me dérange. Car c'est facile de se définir comme résistant, être témoin c'est beaucoup plus compliqué. Je m'interroge sur le point de savoir si dans cette crise je suis témoin de la vérité, témoin de l'amour, témoin de l'espérance. Si c'est oui, cela va. Si c'est non, alors je suis embêté, alors il faut que je me replonge dans la prière, il faut que j'arrête de bouger, que j'arrête de parler. Il faut que je me taise pour me laisser aimer, me laisser enseigner. Vous parliez de leader tout à l'heure. Je ne peux leader, je ne peux diriger que si je suis moi même dirigé. Je ne peux aimer que si je suis moi même aimé. Je ne peux faire exister l'autre que si j'existe aux yeux de quelqu'un. C'est cela tout l'enjeu de la résistance que je qualifierai volontiers de spirituel." Aujourd'hui nous arrivons dans l'ère de l'amour, jamais plus qu'aujourd'hui.

 

"Aimer. Est-ce que nous sommes capables d'aimer ce qui sont persécutés ? Mais est-ce que nous sommes capables d'aimer ceux qui les persécutent ? Et résister en étant capable d'aimer l'autre, vouloir sur lui le Bien fondamental, c'est déjà une résistance."

 

Le Pasteur Vindigni ajoute : "Nous ne sommes pas des résistants par nature. Nous ne sommes pas des révolutionnaires. Notre nature et notre façon de fonctionner n'est pas une nature de résistants qui nous opposons toujours à tout et qui voulons des révolutions. Pas du tout. Nous résistons simplement à un moment à quelque chose qui veut nous être imposé et qui veut nous voler nos libertés. Nous résistons mais nous ne sommes pas des résistants dans l'âme."

 

"La résistance non violente ne vise pas à vaincre ou à humilier l'adversaire mais à gagner son amitié et sa compréhension", conclut Maître Di Vizio en citant le Pasteur Martin Luther King. Celui qui résiste par la non violence peut très bien participer à des boycotts ou à des grèves. Il y a des services civiques qui nous sont possibles. Il y a des résistances factuelles, matérielles, qui passent par des actes. Mais 'j'ai conscience que ces grèves et ces boycotts, poursuit Maître Di Vizio en citant Martin Luther King, ne sont pas des fins en soi, mais elles visent à susciter de la honte chez l'adversaire par son comportement. Le but recherché n'est pas l'humiliation de l'autre qui génèrent violences et amertumes mais c'est toujours la réconciliation, la création d'une communauté bien-aimée, une communauté régie par l'amour divin.

 

"Voilà une résistance basée sur la foi, une résistance basée sur le signe. Une résistance discrète qui accepte de prendre l'homme à contre-pieds, de renverser ses certitudes, une résistance qui ne s'oppose plus au monde avec ses armes, mais qui lui oppose une autre vérité, une autre Espérance. ... Nous avons le monopole de la joie. La mort est vaincue. Le Christ est ressuscité !" 

 

(Fin de citation)

 

Note du blog Christ Roi. Si on n'a pas la foi, on ne pourra pas défendre la liberté jusqu'au bout, on ne pourra pas résister jusqu'au bout, on ne tiendra pas.

Demandons donc chaque jour à Dieu d'avoir la foi.

_____________________

Lire aussi :

 

Contre le Nouvel Ordre mondial : en finir avec la "révolution" (Ière partie)

 

Partager cet article
Repost0
6 février 2022 7 06 /02 /février /2022 09:43

Dans la sainte Bible, la crainte du Seigneur est un des moyens divins qui nous permettent d'accéder au bonheur qui est l'union de l'être avec son Créateur. 

 

Voici une explication de ce thème biblique.

La crainte de Dieu et l'échelle mystérieuse qui nous conduit au ciel

Mon fils, accueille mes paroles, conserve précieusement mes préceptes,

l’oreille attentive à la sagesse, le cœur incliné vers la raison.

Oui, si tu fais appel à l’intelligence, si tu invoques la raison,

si tu la recherches comme l’argent, si tu creuses comme un chercheur de trésor,

alors tu comprendras la crainte du Seigneur, tu découvriras la connaissance de Dieu.

Livre des Proverbes 2, 1-5

Lorsqu'il fait connaître à la terre les dons du Saint-Esprit, Isaïe ne les appelle pas Dons, mais Esprits. Saint Thomas montre que les dons du Saint-Esprit sont comme le souffle permanent de l'Esprit septiforme, qui met en mouvement toutes les vertus et toutes les puissances de l'âme.

 

Suivant la révélation du Verbe lui-même, le mauvais Esprit, Satan, le singe de Dieu, marche accompagné de sept autres esprits. Ces esprits nous sont connus par leurs noms et par leurs œuvres (orgueil, avarice, luxure, gourmandise, envie, colère, paresse). Par leurs œuvres, ils sont les inspirateurs et les fauteurs de tous les péchés, de tous les désordres privés et publics, la cause incessante de tous les maux du monde. Cruels, rusés, infatigables, nuit et jour ils nous assiègent et nous harcèlent.

 

Aussi un des dogmes les plus consolants de la religion est celui qui nous montre l'Esprit du bien venant au secours de l'homme avec sept esprits, ou sept puissances opposées aux sept forces de l'Esprit du mal. Ces sept esprits auxiliaires nous sont également connus par leurs noms et par leurs œuvres. Par leurs œuvres, ils sont les inspirateurs de toutes les vertus publiques et privées,... la cause incessante de tous les biens du monde. (S. Basile, De Spirit. sanct.,p. 66.)

 

Un des derniers représentants de la grande théologie du moyen âge, saint Antonin († 1459) conserve la même dénomination. 'Les sept dons du Saint-Esprit, dit cet illustre docteur, sont les sept Esprits envoyés par toute la terre contre les Sept Esprits mauvais dont parle l'Évangile.

L'esprit de crainte chasse l'esprit d'orgueil.

L'esprit de piété chasse l'esprit d'envie.

L'esprit de science chasse l'esprit de colère.

L'esprit de conseil chasse l'esprit d'avarice.

L'esprit de force chasse l'esprit de paresse.

L'esprit d'intelligence chasse l'esprit de gourmandise.

L'esprit de sagesse chasse l'esprit de luxure. (Summ. theolog. IV, p., tit. X, c. I, § 4) 

 

L'homme déchu est tellement enfoncé dans les sens, qu'il passe à côté des plus hautes vérités de l'ordre moral sans les voir, ou, s'il les entrevoit, il en est à peine touché. Mais lorsque l'Esprit de crainte de Dieu descend en lui, il se passe dans son âme quelque chose qui ressemble à un coup de tonnerre dans une nuit obscure. Ainsi en est-il dans le cœur de l'homme, lorsque l'Esprit de crainte de Dieu, une Lumière soudaine,  dissipe les ténèbres et montre dans leur clarté la grandeur de Dieu et la laideur du péché.

"Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force" (Marc 12, 29). Peinture : Christ-à-Gethsémani, Heinrich-Hofmann

"Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force" (Marc 12, 29). Peinture : Christ-à-Gethsémani, Heinrich-Hofmann

Quels sont les effets du don de crainte de Dieu ? 

 

Le don de crainte de Dieu produit deux effets : le respect pour Dieu (l'horreur du péché), le respect des créatures qui toutes viennent de Dieu, qui appartiennent à Dieu et doivent retourner à Dieu, car tout est bienfait, même l'air que nous respirons.

 

La crainte de Dieu est la première condition de la sagesse (Ps 110).

 

La Bible nous encourage souvent à "craindre le Seigneur" (Dt 4,10; Jb 1,1 ; Ps 22 (21),24 ; 25 (24),12, etc.) Marie n'est pas la seule à exalter les "craignant-Dieu". Car viendra le jour où le Seigneur jugera tous les hommes et rendra à chacun selon ses œuvres.

 

La crainte servile est celle qui fait respecter Dieu par peur et fuir le péché à cause des châtiments. (Timere Deum propter malum poena est timor servilisin Viguier, c. XIII, p. 414.)

 

La crainte servile disparaît devant la crainte filiale. Celui qui la possède craint Dieu comme un fils craint son père. Toujours sa crainte est accompagnée de confiance et d'amour. (1)

Dans son commentaire de la première lettre de saint Jean, saint Augustin suggère qu'il y a une certaine forme de crainte de Dieu qui est une première étape dans la vie spirituelle. Elle aide le pécheur à se convertir. Par peur d'être entraîné par le diable en enfer, le pécheur se détourne du mal et commence à mener une vie plus conforme à l'Évangile. Le pasteur africain ne prétend nullement que cette attitude soit mauvaise. Bien au contaire !

 

Cette première forme de crainte de Dieu, écrit-il, "donne accès à la charité."

En ce sens, elle est comme le dit l'Écriture, le "commencement de la sagesse" (Ps 111,10) et "mène à la vie", vie comblée, lieu de repos inaccessible au malheur. (Pr 19,23)

 

Elle pousse le pécheur à se convertir et à éviter la mort éternelle. Mais continue saint Augustin, il est souhaitable que notre pratique du bien soit motivée par cet amour fervent du Seigneur dont parle l'apôtre Jean et "qui bannit la crainte." La piété filiale nous donne d'avoir vis-à-vis de notre Père du ciel une confiance éperdue, toute filiale. Ce qui nous permet de dire avec Tertullien : "Nemo tam pater, personne n'est aussi père que Dieu." (2)

Echelle de Jacob. Gn 28, 11-13

Echelle de Jacob. Gn 28, 11-13

Il eut un songe : voici qu’une échelle était dressée sur la terre, son sommet touchait le ciel, et des anges de Dieu montaient et descendaient. Le Seigneur se tenait près de lui. Il dit : "Je suis le Seigneur, le Dieu d’Abraham ton père, le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne, à toi et à tes descendants."

Génèse 28, 12-13

alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.

Jean 8,32

La crainte n'est autre chose que l'amour en tant qu'il nous fait fuir et éviter ce qui est désagréable à la divine Majesté. (3)

 

La crainte est le premier degré de l'échelle mystérieuse que nous devons parcourir pour retourner à Dieu : le don de piété est le second.

 

La crainte qui vient du Saint-Esprit, ayant quelque chose de filial contient en germe le don de piété; il en sort comme sa première fleur et son premier fruit. La piété est un don du Saint-Esprit qui nous remplit d'affection filiale envers Dieu, et nous le fait honorer comme un père. (Viguier, c. XII, p. 413.)

 

L'esprit de piété est l'excitateur de la charité (soin des pauvres et des malades, avertissements charitables, œuvres de miséricorde), comme le vent est l'impulseur du navire; le don de piété nous fait aimer tous les hommes comme des frères.

 

 

Les sept œuvres de miséricorde corporelle sont :

Donner à manger à celui qui a faim, à boire à celui qui a soif.

Héberger le pèlerin.

Vêtir celui qui est nu.

Visiter le malade.

Consoler le prisonnier.

Racheter le captif.

Ensevelir les morts

 

Avec non moins d'abondance, le cœur du chrétien fondu par le Saint-Esprit, comme la cire par le feu, se répand sur sept genres de besoins spirituels, sept dévouements ou sept œuvres de miséricorde spirituelle:

Instruire les ignorants.

Reprendre ceux qui font mal.

Donner conseil à ceux qui en ont besoin.

Consoler les affligés.

Souffrir patiemment les injures et les défauts d'autrui.

Pardonner de bon cœur les offenses.

Prier pour tous et pour ceux qui nous persécutent

 

De même, le chrétien peut et doit pratiquer certains actes d'une perfection surnaturelle, qui l'acheminent à sa fin dernière.

 

Ces actes sont appelés béatitudes, c'est-à-dire béatifiants. Ils différent des vertus et des dons comme l'effet diffère de la cause. Comme les dons, les béatitudes s'enchaînent les unes aux autres, dans un ordre hiérarchique, dont les degrés élèvent le chrétien jusqu'à la perfection de l'être divin, par conséquent jusqu'au comble du bonheur. 

 

La récompense. Sans doute, le ciel ou le bonheur parfait est la récompense commune de toutes les béatitudes. Mais cette récompense est en harmonie avec le genre de mérite obtenu par chaque béatitude. Si le pécheur est puni par là où il pèche, il est également vrai que le juste est récompensé par où il mérite. Quoi de plus propre que cette divine équation à exciter notre zèle et à soutenir notre courage, dans les routes différentes qui conduisent au bonheur ? À cette harmonie s'en joint une autre : la gradation dans la récompense, est d'avoir le ciel. C'est le bonheur commun à tous les saints, mais non égal pour tous; car il y a plusieurs degrés dans la béatitude, comme il y a plusieurs demeures dans la maison du père céleste.

 

Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.

Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.

Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.

Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.

Réjouissez-vous, ... car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

Mt 5, 3-12

Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.

Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.

Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme.

Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.

Luc 6, 20-23

Ainsi pour ceux qui se font petits et pauvres, le ciel, c'est le pouvoir, l'opulence, la gloire : Regnum cælorum. La première récompense est d'avoir le ciel.

 

Pour ceux qui sont doux, le ciel, c'est l'empire des cœurs dans la terre des vivants : Possidebunt terram. La deuxième récompense c'est de posséder le ciel. Or, posséder le ciel dit plus que de l'avoir. Il y a beaucoup de choses qu'on peut avoir, sans les posséder d'une manière tranquille et permanente.

 

Pour ceux qui pleurent, le ciel, c'est la consolation et la joie sans mélange et sans fin : Consolabuntur. Être heureux dans la possession du ciel est plus que l'avoir et le posséder. Combien de choses agréables que nous ne possédons pas sans douleurs !

 

Pour ceux qui ont faim de la justice, le ciel, c'est le rassasiement parfait : Saturabuntur. Rassasié est plus que d'être consolé. Le rassasiement implique l'abondance de la consolation et le repos dans la joie.

 

Pour les miséricordieux, le ciel, c'est la miséricorde avec ses ineffables tendresses : Misericordiam consequentur. Le bonheur des miséricordieux ne sera mesuré ni sur leurs mérites ni même sur leurs désirs, mais sur les richesses infinies de l'infinie miséricorde.

 

Pour les purs de cœur, le ciel, c'est la claire vue de Dieu dans l'éclat de sa beauté et dans les magnificences de ses œuvres : Deum videbunt. Voir Dieu surpasse les précédentes félicités. Voir Dieu est plus que tout le reste et annonce une dignité plus grande.. Voir le roi quand on veut est plus qu'habiter son palais et jouir de ses bienfaits.

 

Pour les pacifiques, le ciel, c'est le nom glorieux et le privilège incomparable d'enfants de Dieu : Filii Dei vocabuntur. Il n'y a rien au-delà. À la cour des rois, la suprême élévation est celle de leur fils, héritiers de leur trône. Ainsi, de degré en degré, conduire l'homme jusqu'à la dignité suprême d'enfant de Dieu, de frère et de cohéritier du Verbe incarné, est le dernier mot de toutes les béatitudes et de toutes les opérations du Saint-Esprit. (S. Th., 1a 2ae, q. 69, art. 4, corp., et ad. 3.)

 

Tels sont les degrés de l'échelle par lesquels, du fond de la vallée de larmes, nous montons jusqu'au sommet de la montagne de la félicité.

La crainte de Dieu et l'échelle mystérieuse qui nous conduit au ciel

Au sens physique l'échelle est une échelle, au sens mystique c'est la Croix qui rétablit les relations entre les hommes et le Ciel. Ces relations qui avaient été gâchées depuis le Péché originel, la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ rétablit ces relations. 

Sources :

 

(1) Mgr Jean-Joseph GAUME, Les Dons du Saint-Esprit, Éditions Saint Rémi 2021 

(2) Pierre DESCOUVEMONT, Gagner le combat spirituel, Éditions de l'Emmanuel, Paris 2006

(3) Jacques PHILIPPE, À l'école de l'Esprit-Saint, Éditions des Béatitudes, 11è édition, 1995, p. 105

Partager cet article
Repost0
5 février 2022 6 05 /02 /février /2022 11:15

L'histoire vraie de la petite Américaine Annabel Beam. Diagnostiquée à 5 ans comme souffrant d'une maladie incurable, elle a été miraculeusement guérie après une expérience de mort imminente suite à une chute d'arbre en 2011. Jésus lui apparait et lui envoie un ange afin de la protéger de la prison de bois dans laquelle elle est enfermée. En effet c'est en jouant avec ses sœurs (Abigail et  Adelynn) qu'Annabel est tombée dans un trou à l'intérieur du tronc du peuplier. Celui-ci lui permettra de vivre un événement incroyable. Voici le récit de cette expérience.

Partager cet article
Repost0
3 février 2022 4 03 /02 /février /2022 12:27

Les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers.

Mt 20,16

Les œuvres du Christ ne reculent pas, mais elles progressent.

S. Bonaventure

Notre monde a besoin de vérité pour être libre. Dans sa dernière vidéo Véronique Lévy explique les raisons pour lesquelles son "programme" est le Christ Roi. 

Extrait :

 

"J'ai parlé de Jean-Luc Melenchon en disant que certains points de son programme étaient intéressants.

"Je suis évidemment pour le Christ Roi. C'est cela mon programme. C'est cela mon choix. Et quand je parle de Christ Roi, ce n'est pas quelque chose de passéiste ni de rétrograde. Et je n'ai jamais compris pourquoi les gens qui sont pour le Christ Roi étaient placés dans la catégorie droite, extrême droite, conservateurs, etc. 

"Pour moi il n'y a pas de plus nouveau, de plus radicalement nouveau que d'être pour le Christ Roi. Pourquoi ? Parce que le Christ Roi roi, c'est la garantie pour les plus fragiles, pour les plus petits dans notre société d'être protégés, d'être aidés, d'être respectés (Nous disions "Nos Seigneurs les pauvres" au Moyen-Âge. Ndlr.). C'est la garantie que règne non pas la loi du plus fort mais la loi du plus faible. C'est la phrase : "Les premiers seront les derniers." 

"Qui d'autre pourrait dire cette phrase à part Jésus Christ, qui d'autre pourrait oser la dire ? 

"Entre autres phrases extraordinaires, 'La vérité vous rendra libres'. 

" Dans un monde corrompu par le mensonge, par les conflits d'intérêt, la vérité vous rendra libres. C'est la garantie d'un monde plus transparent. Un monde où là encore la quête de la vérité vous garantit une certaine liberté. Car il n'y a pas de liberté dans le mensonge. Il n'y a pas de liberté conditionnelle comme on l'a vu depuis deux ans, pas de liberté à condition de, à condition d'être de plus en plus soumis, à condition que tu passes par là où je veux que tu passes. Avec le Christ c'est la liberté dans la vérité. Un monde où le Christ serait roi, c'est le monde où le fragile, le petit, le pauvre serait au premier rang, où la vérité garantirait la liberté. Ce serait enfin où le lépreux, le malade, ne serait pas un proscrit, ne serait pas à rejeter mais serait mis à l'honneur. Donc cette fameuses société inclusive dont on nous parle tant, n'est possible, n'est envisageable que parce que à un moment l'Europe fut chrétienne. Et cela reste des reliquats de ce christianisme qui aujourd'hui malheureusement a été sacrifié aux enjeux économiques du mondialisme et de cette société transhumaniste et numérique. 

"Le Christ Roi c'est la garantie de l'enfant aussi. L'enfant roi, non pas celui que l'on ne peut pas gâter mais l'enfant qui ne peut pas parler, celui qui n'a pas la parole. C'est le sans voix dont parlait l'abbé Pierre. Parce qu'aujourd'hui on voit des hommes politiques qui s'apitoient sur le broiement des poussins, dont Jean-Luc Mélenchon, mais qui ne s'apitoient pas sur l'enfant broyé dans le sein de sa mère. Puisque aujourd'hui le délai d'avortement a été allongé à quatorze semaines : le crâne de l'enfant est déjà formé. 

"Le Christ Roi c'est la garantie où les femmes seront reines, où les femmes seront le couronnement de l'homme. Mais si une femme a été violentée c'est parce que le Christ n'est pas roi. C'est parce que c'est l'argent, c'est le pouvoir (la force Ndlr.), c'est la violence qui sont rois. 

"Le Christ Roi, c'est la garantie d'un monde plus juste, plus équitable, plus vrai, où l'homme a un droit, celui d'adorer Dieu. Et adorer Dieu c'est la garantie de la liberté. (La garantie d'un monde dualiste où les deux pouvoirs temporel et spirituel, autonomes et non sur la même tête, s'équilibrent l'un l'autre, offrant un espace au développement de la personne et au développement de la science. Ndlr.)

"Une société où le Christ est Roi, c'est cette société où tout homme a droit au respect, à l'amour, au soin, à la dignité, à la liberté. Et non pas une apparence de liberté et de dignité comme dans l'humanisme sans Dieu, où l'on voit que tout cela finalement est sacrifié au profit. 

"... Donc je m'adresse aux Insoumis dont j'ai trouvé que certains dans cette crise ont tenu des propos vraiment magnifiques. Et ils s'étaient opposés à ces discriminations légalisées.

"L'anticléricalisme ne me choque pas parce que il y a, il y a eu certains clercs qui ont démérité. Mais pas tous. Il y a des curés résistants, des évêques résistants qui dénoncent la dictature économique et le totalitarisme eugeniste. Et donc ce que l'on appelle l'extrême gauche aujourd'hui a beaucoup de points de proximités avec le peuple. Mais il lui manque une chose qui est... de comprendre que la défense du plus petit, défendre l'homme c'est aussi défendre l'homme en son germe, en ce qu'il a de plus démuni comme le disait Pier Paolo Pasolini. Éliminer ainsi des milliers de vie c'est éliminer l'être humain mais c'est aussi éliminer l'humanité, car toucher à l'embryon c'est toucher à la source de cette humanité... Et s'ils (l'extrême gauche) pouvaient comprendre que le plus grand humaniste c'est le Christ qui s'est fait chair pour nous aimer (pour prendre notre nature, parce qu'Il aimait notre nature et qu'Il nous avait fait à Son image. Ndlr). Voilà. Vive la France libre en Jésus-Christ ! Oui je suis insoumise à toutes ces dictatures totalitaires."  (Fin de citation) 

 

Merci à Véronique Lévy pour ce texte admirable. 

Partager cet article
Repost0
2 février 2022 3 02 /02 /février /2022 14:20

Rien par force, tout par amour.

Saint François de Sales († 1622), Docteur de l'Eglise

Maître Fabrice Di Vizio et le Pasteur débattent de cette question : "où est l'Église dans cette crise" (sanitaire)? Dans la crise sans précédent qui touche de façon dramatique l'histoire de notre humanité, cette émission filmée sur le site YouTube "En Dieu seul", se propose d'"apporter des solutions concrètes pour faire face à la crise." 

Extrait de l'émission :

 

Maître Fabrice Di Vizio :

 

"Il y a deux questions : quelle devrait être la place de l'Église ? Et quelle a été et quelle est réellement la place de l'Église? A la question quelle a été la place de l'Église, je dirais aucune : l'Église n'a pris aucune place, en tous les cas pour l'Église catholique à laquelle j'appartiens. Je suis consterné et frappé de constater qu'elle n'a rien apporté et quand elle a pris la parole, ce fut à peu près pour raconter n'importe quoi."

 

[Note de Christ Roi. C'était précisément notre propos il y a un an dans cet article :

Covid-19 : l’Église a clairement manqué son rendez-vous avec l'histoire ]

 

"Nous avions et avons une Église dont on attendait beaucoup, une Église dont on espérait beaucoup, et qui ou elle s'est tu, ou lorsqu'elle a pris la parole, ce fut littéralement pour raconter n'importe quoi.

 

"À la question quelle devrait être la place de l'Église, j'ai envie de répondre, j'aurais envie de répondre par la formule consacrée que l'Église est mère et enseignante. L'Église doit être mère, c'est-à-dire qu'elle doit accompagner le peuple de Dieu dans la souffrance. On a traversé une souffrance : la souffrance du confinement, la souffrance du deuil, la souffrance de l'inconnu, la souffrance des familles qui se sont séparées, la souffrance que ce Pass a généré. Et son rôle c'était d'aimer. C'est la première réalité, c'est d'aimer. La deuxième réalité c'est d'enseigner, en disant voilà ce qu'il y a lieu de tirer de cette crise et voilà comment on vit une crise, voilà ce que le Christ nous enseigne, voilà ce que la Parole nous enseigne, voilà comment on nourrit l'Espérance. Et donc, je suis particulièrement surpris de voir qu'elle (l'Église) n'a ni aimé ni enseigné. De sorte que l'on pourrait se poser une question : l'Église existe-t-elle encore ? Est-ce que, dans cette affaire, l'Église qui est l'épouse du Christ existe encore ? L''Église en tant qu'institution, elle sait faire, il n'y a pas de doute, elle sait très bien être institutionnelle, mais quand il s'agit d'être Église épouse (du Christ), c'est plus compliqué.

 

"(Dans cette crise sanitaire) les catholiques, à l'exception de quelques communautés, se sont complètement laissés happer par l'esprit du monde. Mais ce n'est pas nouveau. Le pape François en instaurant un Pass sanitaire, en appelant à la vaccination, en venant dire qu'on manquait de générosité et que (la vaccination) c'était un acte de charité [alors qu'un acte d'amour contraint et non consenti n'est pas un acte d'amour..., c'est un viol. Note de Christ Roi.]

 

"Le problème de l'Église c'est d'annoncer l'Évangile, son premier devoir c'est de remplir les églises. L'Église ne se soucie plus du témoignage. Et c'est cela le problème. Nous avions une occasion en or de venir témoigner de l'Espérance qui nous habite. Nous ne l'avons pas fait parce que, peut-être, nous n'avons pas d'Espérance qui nous habite et alors cela, c'est beaucoup plus grave.

 

Pasteur Daniel Vindigni :

 

"C'est peut-être cela aujourd'hui le rôle de l'Église. La Bible dit que c'est la vérité qui affranchit. Et on ne peut pas faire avancer l'humanité, faire avancer les hommes, on ne peut pas faire avancer l'Église si on n'a pas l'humilité de reconnaître nos problèmes et nos faiblesses. Et effectivement ce n'est pas le rôle d'un serviteur de Dieu, d'un homme de Dieu, de pouvoir influencer les chrétiens dans une direction (la vaccination) qui serait la direction officielle, sachant que cette direction officielle peut être largement remise en question."

 

Maître Fabrice Di Vizio :

 

" Et puis il y a un autre problème. L'Église est là pour accueillir tout le monde. On peut par exemple avoir les positions qu'on veut sur l'immigration, mais quand l'Église dit, moi je ne fais pas de politique, et j'accueille chacun de mes enfants sans regarder d'où ils viennent, il y a une dimension d'accueil inconditionnel.

 

Pasteur Daniel Vindigni :

 

"Le grand problème que l'on a dans cette crise c'est que les politiques font de la religion et les religieux font de la politique !"

 

Maître Fabrice Di Vizio :

 

" Depuis un an et demi, on essaye de nous vendre une espèce de dogme, une vérité (qui serait une vérité absolue), alors que la vérité scientifique on voit bien qu'elle est mouvante, qu'elle n'est pas évidente; ce que l'on savait il y a six mois n'est pas ce que l'on sait maintenant. Le problème est que vous avez fait du 'vaccin', du confinement, du masque, un dogme. Or nous ne savons pas assez de choses pour pouvoir affirmer des vérités. 

 

"Et (inversement), l'Église s'est introduite dans une sorte de relativité, en disant la relativité, cela n'existe plus, il faut s'adapter à l'esprit du temps...

 

"Quand vous pensez qu'aux Etats-Unis, au Texas, certains évêques ont interdit à leurs prêtres d'aller donner le sacrement des malades aux mourants dans les hôpitaux pour cause de Covid, sauf à faire un Pass sanitaire.

 

Pasteur Daniel Vindigni :

 

"C'est très juste que vous êtes en train de dire, c'est pour cela qu'il faudrait peut-être dire que le rôle de l'Église aujourd'hui, évidemment, c'est de prêcher la Bonne parole,, de donner l'Espérance du salut et de la vie éternelle, rassurer les gens, et surtout peut-être de résenseigner les Chrétiens, et réenseigner les représentants du culte pour leur dire ATTENTION, il est temps que vous ayez la foi, vous avez perdu la foi. Et vous n'avez plus un discours qui se tient dans l'Espérance de la foi. Mais de plus en plus, nous voyons un discours basculer dans la crainte, la peur, parce que l'on accepte que ce qui nous est servit sur un plateau comme solution par les gouvernements et le Nouvel Ordre Mondial doit être pris pour argent comptant. On ne peut plus discuter et on ne peut plus remettre cela en question. Et on ne laisse plus le libre choix à chacun.

 

"Et le problème est que dans l'Église on commence progressivement à retirer le libre choix à chaque individu dans l'expression de sa foi.

 

L'Eglise ayant manqué ces derniers mois à sa mission, comment pourrait-elle venir en aide à ces gens qui sont désespérés, qui ont peur de l'avenir ?

 

Pasteur Daniel Vindigni :

 

"En réactivant un dialogue de foi. Il faut croire que Dieu existe. Il faut croire que Dieu est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. Il faut croire que Jésus-Christ a donné Sa Vie à la Croix, qu'il a versé Son Sang, et que par Ses meurtrissures nous trouvons la guérison. Il y a donc une part de miraculeux que nous devons saisir aujourd'hui à travers le message de Jésus, dans cette crise, en portant ce message aux malades et en leur disant qu'il y a les solutions humaines, médicales, que nous ne renions pas, mais nous voulons aussi apporter le message spirituel, le message de la foi. Et redire : priez le Seigneur, croyez que Dieu peut vous protéger et que Dieu peut encore vous guérir aujourd'hui. La Parole le dit : Jésus n'a pas changé, il est le même hier, aujourd'hui et éternellement.

 

"Donc le pouvoir que nous pouvons trouver dans le coeur de Jésus et dans la Communion du Seigneur est un pouvoir qui d'abord va tuer nos craintes, détruire nos manques d'Espérance, et qui va ouvrir un chemin très large à la foi et à l'Espérance. Parce que la foi sans les oeuvres n'est rien, il faut pratiquer, il faut que les représentants du culte prient pour les malades, qu'ils puissent aussi leur apporter un soutien spirituel dans leurs discours, un discours rempli de Foi et d'Espérance. Parce que c'est prouvé, un malade qui a le moral va guérir beaucoup plus vite qu'un malade qui n'a pas le moral et qui est désespéré.

 

"La place aujourd'hui des représentants du culte est de ranimer ce message d'Espérance et de Foi. Et de dire que oui, Dieu guérit encore aujourd'hui. Et que oui, il faut espérer dans la Seigneur et mettre sa confiance dans la foi en Jésus-Christ, parce qu'il est mort pour nos péchés, parce qu'il aussi souffert sur le Chemin de la Croix (la Via dolorosa), il a souffert sous le coup du fouet des soldats romains et Ses meurtrissures sont pour nous une guérison." 

Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ.

1P 2,5

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2022 1 31 /01 /janvier /2022 11:51

Quelle grande chose que de posséder la Croix ! Celui qui la possède, possède un trésor.

Saint André de Crète, Homélie X pour l'Exaltation de la Croix, PG 97, 1020 in Pascal-Raphaël Ambrogi, Dictionnaire culturel du christianisme, Le sens chrétien des mots, Honoré Champion Editeur 2021, p. 267.

Source : https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/souffrir-pour-etre-heureux-la-theorie-sensee-dun-professeur-de-yale-260122-210511

Source : https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/souffrir-pour-etre-heureux-la-theorie-sensee-dun-professeur-de-yale-260122-210511

Si on ne sait pas exactement ce qu'est le bonheur, on croit savoir ce qu'il n'est pas : du stress, de la souffrance ou encore de la peur. Un professeur de l'université de Yale souligne pourtant que ces douleurs intimes sont indispensables pour se sentir heureux.

 

Qu'est-ce que le bonheur ? Comment faire pour être heureux ? La question vous revient parfois depuis vos derniers cours de philosophie au lycée, sans jamais que ne se dessine un mode d’emploi officiel. On a cependant tous une petite idée de ce qu'il faudrait pour atteindre la plénitude absolue. Moins de contrainte, de souffrance, de stress, plus de joie et de plaisirs en tout genre. Et c'est peut-être ici que l'on fait fausse route. Dans un article publié le 23 janvier sur le site du quotidien britannique The Guardian, Paul Bloom, professeur de psychologie et de sciences cognitives à l’université de Yale aux États-Unis, démantèle l’héritage hédoniste selon lequel pour être heureux, l’être humain se doit de rechercher les plaisirs à tout prix en esquivant les souffrances.

 

Une vie qui a du sens

Selon le professeur, ce sont pourtant bien les souffrances qui participent à notre bonheur. Pour appuyer ses propos, Paul Bloom pointe du doigt notre représentation utopique et béate de l'existence heureuse. En réalité, constate-t-il, «nous ne recherchons pas seulement du plaisir, mais nous voulons surtout vivre une vie qui a un sens».

 

Pour ce faire, on se fixe des objectifs, on s'aventure hors de sa zone de confort, on mène à bien des projets. Et tout ceci a un coût, nécessite des efforts, implique parfois de se battre contre les difficultés du quotidien. «Se construire une vie significative implique d'expérimenter la souffrance, l’anxiété et la lutte», précise le professeur.

 

Si nous subissons certaines souffrances, comme celles liées au deuil par exemple, nous choisissons d'en vivre d'autres, sciemment, convaincus qu'elles ajouteront de la valeur à notre vie. Paul Bloom précise son propos en donnant l'exemple de la parentalité. «Si nous savons pertinemment de quoi il en retourne, à quel point cela va être difficile, nous choisissons malgré tout de concevoir. Et nous regrettons rarement nos choix», avance-t-il.

 

Ce lien étroit entre bonheur et souffrance a été étudié par le professeur dans son ouvrage The Sweet Spot (1). Il y cite plusieurs études scientifiques. «Généralement, les personnes affirmant avoir trouver un sens à leur vie témoignent également d’un niveau d’inquiétude plus élevé que les autres», résume Paul Bloom. Et de constater que «les professions les plus valorisantes sont celles qui nécessitent de s’exposer à la douleur d’autrui. Et lorsqu'on nous demande de décrire les expériences qui ont marqué nos vies, nous avons tendance à penser à celles qui ont été intenses, très agréables – mais aussi très douloureuses», illustre le professeur.

 

Le professeur cite également la théorie du philosophe britannique Alan Watts. Selon ce dernier, une vie où tout serait simple et facile, dans laquelle on aurait le pouvoir d’exaucer tous ses souhaits, de décider du déroulement de chaque événement, tournerait très vite à l'ennui. «Nous voudrions lui ajouter du risque, des incertitudes, du manque et quelques obstacles, parfois même insurmontables, si bien que nous finirions par rêver de vivre cette vie que nous avons aujourd’hui.»

 

(1) Paul Bloom est l'auteur de The Sweet Spot : Suffering, Pleasure, and the Key to a Good Life (Le Point sensible ; souffrance, plaisir et la clé d'une bonne vie, en français), Éd. Bodley Head, 304 pages.

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2022 6 29 /01 /janvier /2022 08:20

La conscience n'est pas seulement une sorte d'autorité, c'est l'autorité suprême

a déclaré le père Pierre Williams.

Un prêtre courageux qui a résisté à la demande de son évêque de recevoir le vaccin COVID contaminé par l'avortement.

 

Source

 

Le père Peter Williams du diocèse de Burlington (Vermont) a déclaré que Mgr Christopher Coyne avait précédemment envoyé un e-mail à tous les prêtres du diocèse pour leur demander de se faire vacciner, de peur qu'ils ne soient soumis à des tests réguliers et au port de masques. Mais le P. Peter a répondu que se faire vacciner contre le COVID violerait sa conscience. Il a également déclaré que les tests et le masquage ressemblaient à une "punition" injuste pour avoir refusé le vaccin. 

 

Cela a déclenché une dispute avec Mgr Coyne et le vicaire général diocésain, qui ont tous deux menacé le P. Peter de suspension ou démission forcée en raison de son prétendu refus d'accomplir son vœu d'obéissance. [Un prêtre ou un religieux ne doit obéir qu'en ce qui concerne la foi ou les bonnes moeurs. Pour le reste il reste libre. Ndlr.]

 

"Je pense que récemment, en particulier les curés, [ils sont] comme des chiens en cage, et l'évêque vient les battre avec un bâton de temps en temps pour les amener à se conformer à tout ce qu'il veut qu'ils fassent, puis les gens font la même chose", a-t-il dit.

 

En plus de ce conflit en cours, le P. La position de Peter a bouleversé certains membres de sa propre famille au point de l'hostilité. Il a dit qu'il ne parlait pas seulement pour lui-même, mais pour le bien de l'Église.

 

"La conscience [bien éclairée. Ndlr.] n'est pas seulement une sorte d'autorité, c'est l'autorité suprême", a-t-il déclaré. "Et c'est ce que l'Église enseigne. Et bien sûr, elle doit être bien informée, et nous comptons sur l'Église, les sacrements, les Écritures, l'enseignement de l'Église et toutes ces choses pour nous informer et être bien informés. Mais c'est primordial.

 

"Ni mon évêque ni mon pape ne se tiendront avec moi le jour du jugement. C'est juste moi devant Jésus", a-t-il ajouté. "Il n'y aura aucune excuse quand Il me dira : 'Tu savais mieux.'"

Partager cet article
Repost0