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Christ Roi

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  • : Blog d'informations royaliste, légitimiste, pour une France libre, indépendante et souveraine
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Horloge

31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 11:33

 

À quoi reconnaît-on qu’on est dans une paroisse plus libérale que catholique ? Aux indices suivants :

 

 

- en entrant dans l’église on ne voit pas tout de suite le tabernacle ;

- le chœur de l’église est encombré de chaises ;

- le curé porte un polo à rayures style « amateur de pastis au camping des Flots Bleus » et se présente en disant : « Appelez-moi Robert » ;

- un groupe d’adolescent sans grande culture musicale est chargé d’animer les messes ;

- sur le stand de presse qui se trouve au fond de l’église traînent des vieux numéros de « Témoignage Chrétien » ou de « La Vie » ;

- dans les homélies dominicales, on entend plus souvent parler du « respect de la nature » que du « respect de la vie » ;

- sur l’autel se trouve une grosse bougie d’un côté et un bouquet de fleurs de l’autre ;

- dans ses propos « Robert » (voir plus haut) se réfère plus souvent aux publications du responsable diocésain de la pastorale d’ensemble qu’aux enseignements du Pape ;

- à la messe, le « geste de la paix » dure plus d’une minute et inclut des bisous à ses voisins et voisines ;

- avant que ne commence la messe du dimanche, une nuée de « mamies bigoudis » se dispute le droit de pouvoir diriger les chants et distribuer la communion ;

- les responsables laïcs de la catéchèse ou de la chorale sont divorcés ou pacsés ;

- le curé parle plus souvent de la « tolérance » que de l’ « Evangile ».

 

 

Source: http://www.proliturgia.org/

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27 juillet 2013 6 27 /07 /juillet /2013 07:38

Lu sur Boulevard Voltaire, en plus d'une analyse sur les salafistes qui "aiment aussi beaucoup le pognon", un bon résumé de Nicolas Gauthier au sujet de la religion gagnant du terrain en Amérique du Sud et partout dans le monde, les "évangéliques", cette "théologie de la prospérité" décrite par LaVie.fr, une religion matérialiste, simplifiée et superficielle dans laquelle "on prie plus pour avoir les moyens de s’acheter un vélo neuf" !


  • "L’évolution des religions est toujours affaire passionnante à observer. Voyez le pape François au Brésil, qui va là où un néo-christianisme, celui des évangélistes, est en train de tailler des croupières au traditionnel catholicisme romain. Soit une religion simplifiée, exacerbée, ostentatoire, dans laquelle on prie plus pour avoir les moyens de s’acheter un vélo neuf que pour garantir le salut de son âme. Ces évangélistes, téléguidés et financés par les USA, sont en train de faire tache d’huile sur tout le continent latin et sud-américain, et même dans nos chères Antilles. On les retrouve aussi en France, là où ils enregistrent le plus fort taux de conversion, bien devant les bouddhistes et les musulmans." (Fin de citation)
  • .
  • Source: http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/que-les-musulmans-cessent-de-nous-accuser-de-tous-les-maux,31799

 

Rappelons toutefois que le phénomène de la progression du protestantisme évangélique n'est pas la même partout, qu'en Corée, la religion qui progresse le plus vite actuellement est le catholicisme, parce que le prosélytisme des protestants et l'insistance sur la réussite matérielle commencent à y lasser une partie de la population qui se tourne vers le catholicisme, introduit il y a deux siècles dans ce pays par des missionnaires français. Le catholicisme y connaît un développement exceptionnel avec 11% de Coréens qui se déclarent aujourd'hui catholiques.

 

Rappelons également que la promesse de la santé, les aspirations à la richesse en échange de la conversion, le rapport décomplexé à l'argent et à la réussite matérielle, est en contradiction avec le véritable christianisme historique qui est, lui, coupé des aspirations matérielles, le christianisme de la Croix et du message du Christ :  « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même et prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra; mais qui perd sa vie à cause de moi, la sauvera ». (Evangile selon saint Luc 9,23).

 

Hormis le catholicisme, nulle philosophie, nulle religion au monde ne donne d'explication et de sens à la souffrance sur terre. Le boudhisme donne bien des moyens de méditation pour s'élever au-dessus de la pauvre condition humaine, mais ne donne pas de sens à la souffrance. Prions pour que jamais notre sainte religion catholique ne se transforme en religion sentimentale, émotive, superficielle, celle du troc et des marchands du temple au prétexte d'attirer plus de monde ! Mais qu'au contraire elle garde son message propre et unique au monde, celui de la Croix de Notre-Seigneur !



. Le retour à Rome d'un protestant évangélique par la découverte de la Transsubstantiation

. La conversion d'un pasteur évangélique pentecôtiste

. Des luthériens font leur retour dans l'Eglise catholique

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 07:59

La Croix de saint André à MoscouLa croix sur laquelle aurait été supplicié saint André, le premier apôtre appelé par Jésus Christ selon l'Evangile, a été transportée mardi matin dans la cathédrale Saint-Georges à Odintsovo, dans la région de Moscou, où elle sera exposée jusqu'à mercredi midi (17 juillet, NdCR.). 

"Suite à l'arrivée de la Croix de saint André dans la cathédrale Saint-Georges d'Odintsovo, le clergé et les fidèles de l'Eparchie de Moscou auront l'occasion de faire un pèlerinage pour vénérer cette grande relique orthodoxe", a appris RIA Novosti auprès de la Fondation Saint-André, organisatrice du transfert de la croix dans des villes russes, ukrainiennes et biélorusses à l'occasion du 1025e anniversaire de la christianisation de la Russie.

La Croix de saint André est arrivée en Russie le 11 juillet en provenance de Patras (Grèce).  Elle a d'abord été exposée dans la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan de Saint-Pétersbourg, où près de 113.000 fidèles l'ont vénérée en trois jours. Haute de trois mètres et large de 1,6 mètre, la croix a la forme d'un "X" majuscule.

Après la Pentecôte, André partit prêcher l'Évangile au cours d'un long voyage autour des côtes de la mer Noire. Ses voyages l'amenèrent dans plusieurs pays et régions, dont l'actuelle Ukraine et Byzance. Il fut crucifié sous l'empereur Néron, à Patras, en l'an 60. Selon l'Eglise orthodoxe russe, le nom de saint André relie l'Eglise de Constantinople à celle de Russie.

 

Source: http://fr.rian.ru/society/20130716/198782424.html

 

 

- Saint André, Apôtre († 62), Patron de la Grèce, de la Russie et des pêcheurs

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 13:22

Une video visionnée plus de 77.000 fois en un mois et demi. Dans cette video, Sheikh Imran Hosein explique, d'un point de vue islamique, les enjeux de la bataille qui se déroule en Syrie, le rôle de la Russie et de la Turquie dans les événements de la "fin des temps", le risque de troisième guerre mondiale avec retour sur les visées souterraines des deux précédentes grandes guerres. Une rétrospective géopolitique que nous partageons dans l'ensemble, sans rentrer dans le débat millénariste de la "fin des temps".

 

 

 

Source video : https://www.youtube.com/watch?v=eHWzo_4rj9w

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 09:22

 

 

 

Voir la tete d'Elkabbach pour qui le mot de "catholicisme "est imprononçable- il ne parle que de "Christianisme".

 

Bienvenue dans la Maison du Seigneur Veronique qui portez bien votre prénom!


Une tradition ultérieure  a attribué au prenom "Veronique" une étymologie latine, le mot étant formé cette fois à partir des mots latins signifiant « vraie » (vera) et « image » (icon, -is, fém)2, en référence à sainte Véronique (fiche wikipedia) ayant essuyé le visage du Christ épuisé lors du chemin de croix.

 

Voir la tunique d'Argenteuil, Sainte tunique  que le Christ a portée, après la flagellation et la scène de la dérision, et tout au long du chemin du Calvaire.

 

 

 

Merci à Truth

 

 

- Pourquoi tous les Juifs devraient croire en Jésus Christ

- Sainte Véronique

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 12:57
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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 14:59

Aux milliers de participants du Congrès ecclésial du diocèse de Rome tenu hier, le pape François a souhaité des chrétiens "révolutionnaires" qui propagent l'Évangile par leur "témoignage".

 

"Aujourd'hui, un chrétien, s'il n'est pas révolutionnaire, n'est pas chrétien!", a lancé le pape argentin.

 

Dans la Salle Paul VI, parfois grave et parfois blagueur, le pape a notamment fustigé les communautés chrétiennes "fermées". "Je ne comprends pas les communautés chrétiennes qui sont fermées", a-t-il confié avant de s'exclamer :

  • "Il y a eu beaucoup de révolutionnaires dans l'histoire, mais aucun n'a eu la force de la révolution apportée par Jésus, une révolution (...) qui change en profondeur le coeur de l'homme. ... Dans l'histoire, les révolutions ont changé les systèmes politiques, économiques, mais aucune n'a vraiment modifié le coeur de l'homme".

 

"La vraie révolution, celle qui transforme complètement la vie", a été "accomplie" par Jésus, a-t-il soutenu, dans une salle d'audiences noire de monde et enthousiaste.

Citant Benoît XVI, le pape François a assuré que cette révolution était "la plus grande mutation de l'histoire de l'humanité".

 

Source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/06/18/97001-20130618FILWWW00296-le-pape-veut-des-fideles-revolutionnaires.php

 

Sur ce thème de la "révolution" chrétienne et ce que le christianisme a réellement apporté de neuf au monde depuis l'Antiquité (et que la modernité a souvent fait disparaître : droits des femmes, esclavage, sacrifices humains..., laïcité), on peut lire : 

 

- Les sacrifices humains en Grèce et à Rome

- Apocalypto : Mythes-Mystères-Polémique (sur les sacrifice humain chez les Mayas et les Aztèques)

- Histoire et actualité du satanisme : Les évêques du Gabon contre les sacrifices humains

- L'abolition de l'esclavage : qui a aboli l'esclavage le premier ?

- La femme au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime : l'exclusion des femmes ne date pas des "siècles obscurs" mais vient plus tard, de la modernité

- L'invention de la laïcité

- Les exigences chrétiennes : "des préceptes radicalement révolutionnaires que notre société ne peut que refuser" (J.-L. Marion)

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 11:00

Que répondre à un Témoin de Jéhovah

La question de l’autorité dans l’interprétation des Écritures

 

 

Par essence, la modernité prétend construire des sociétés libres de toute autorité. En religion, cet esprit de révolte se manifeste au XVIe siècle avec le libre examen protestant : personne n’aurait autorité pour expliquer la Bible, Dieu parle sans intermédiaire au croyant à travers les seules Écritures. En réalité aucune société ne subsiste sans un principe de cohésion, et si celui-ci n’est pas une autorité clairement identifiée et acceptée, alors — de façon occulte car non légitime —, une petite minorité commande la foule en la persuadant qu’elle est libre quand elle n’est que robotisée. Le fonctionnement des Témoins de Jéhovah illustre bien cette dérive.

 

Table des matières

 

HISTOIRE : D'où viennent-ils ?

PRATIQUE : Comment discuter ?

DOCTRINE : Faut-il une autorité ?

TÉMOIGNAGES : Les témoins de Jéhovah

 

Nous remercions les Éditions du Sel de nous avoir permis la mise en ligne de cette petite étude.

 

 

HISTOIRE : D’où viennent-ils ? 

 

Une origine protestante

 

Premier fondateur : C.T. Russell (1852-1916), protestant adventiste.

 

Le protestantisme apparaît au 16e siècle quand Luther et Calvin, révoltés contre l’Église, la quittent, en emportant la Bible, qu’ils prétendent pouvoir interpréter librement. — Résultat : des centaines de sectes qui se contredisent.

 

L’adventisme est l’une d’elles. Son fondateur, Miller (1782-1849), interprétant librement la Bible, prédit la fin du monde pour 1843, puis 1845. La date passée, une de ses disciples, Ellen White, affirme avoir eu une vision montrant que le Christ a spirituellement commencé la fin du monde en 1845. — Le mouvement adventiste se divise ensuite en cinq sectes concurrentes.

 

Les prophéties de Russell

 

Au sein du courant adventiste, C.T. Russell (1852-1916) interprétant librement la Bible, annonce, lui, la fin du monde pour 1874 puis pour 1914. Il fonde en 1878 son propre mouvement : la Tour de garde (Watchtower society), à Brooklyn (USA).

En 1914, il rectifie ses calculs pour annoncer la fin du monde en 1918. Il n’aura pas besoin de les modifier une troisième fois, car il meurt en 1916.

 

 

 

 

Les prophéties de Rutherford

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/aa/J.F._Rutherford_a.1917.jpg/220px-J.F._Rutherford_a.1917.jpgJ.F. Rutherford (1869-1942), qui succède à Russel, explique que la fin du monde a spirituellement commencé en 1914. Il réinterprète la pensée de son prédécesseur, remplaçant ses écrits par les siens et excluant les réfractaires (qui lui reprochent d’avoir modifié l’enseignement du fondateur sur plus de 100 points doctrinaux). Il annonce le retour d’Abraham, Isaac et Jacob pour 1925. En 1931, malgré certaines oppositions, il impose à son groupement le nouveau nom de Témoins de Jéhovah.

 

Les prophéties de Knorr

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/87/NathanHomerKnorr-WTPres.pngN.H. Knorr (1905-1977), chef du « service publicité », lui succède. La transfusion sanguine (jusque là autorisée) est déclarée interdite par la Bible, et Harmageddon (fin du monde actuel) est annoncé pour 1975. L’échec de cette prophétie provoque une crise interne. Les pouvoirs du Président sont limités, au profit d’un « Collège central » d’une quinzaine de membres.

 

 

 

Les réinterprétations de Franz, Henschel et Adams

 

Ses successeurs F.W. Franz (1893-1992), F.M.G. Henschel (1920-2003) et D.A. Adams évitent de proférer de nouvelles prophéties. En 1980, ils autorisent la transplantation d’organes (condamnée en 1967 comme du cannibalisme). Ils gomment peu à peu la thèse selon laquelle la génération née en 1914 verrait le retour du Christ (défendue en 1920 dans la brochure : Des Millions actuellement vivant ne mourront jamais). Cependant, en 1981, le propre neveu du président, Raymond Franz, est exclu du Collège central pour avoir mis en doute la réalité de l’événement fondateur de 1914.

 

 

PRATIQUE : Comment discuter ? 

 

Les « Témoins de Jéhovah » (TJ) aiment beaucoup discuter. Bible à la main et pied dans la porte, ils invitent au débat. — Connaissez-vous les règles du jeu ?

 

La seule Bible ?

 

« Notre seule autorité, c’est la Bible » affirment les TJ (comme tous les protestants). Et là-dessus, pilotés par l’index thématique qui figure à la fin de leur Bible, ils commencent à vous bombarder de citations. Mais...

 

SENS STRICT OU SENS FIGURÉ ?

 

En parlant, on utilise les mots tantôt en leur sens strict (un manteau de laine) tantôt en un sens plus ou moins figuré (un manteau de neige, etc.)

Il en va de même dans la Bible. Avant de s’y référer, il est donc indispensable de s’entendre sur les règles d’interprétation. Comment savoir si tel passage doit être pris au sens propre, ou au sens figuré ? Et comment déterminer avec certitude ce sens figuré ?

 

L’UNANIMITÉ DES TJ

 

Les TJ, par exemple, sont unanimes à dire que la phrase de Jésus à la Cène : Ceci est mon Corps, doit être prise au sens figuré. Dans leur Bible, ils traduisent sans scrupule « Ceci est mon Corps » par « Ceci représente mon corps ».

Les mêmes TJ sont tout aussi unanimes à affirmer que le nombre des élus indiqué par saint Jean [Ap 7] doit, lui, être pris au sens strict : 144 000 élus ; mais attention, avec la même unanimité, ils assurent que la mention qui vient juste après, « De la tribu de Juda, 12 000 » [Ap 7, 5], doit être prise, elle, au sens figuré.

D’où vient cette certitude, et, surtout, cette unanimité ?

 

L’AUTORITÉ SUPRÊME DE NEW-YORK

 

Dans le monde entier, les TJ prêchent tous la même doctrine. D’où vient leur unité, alors que les protestants — qui prétendent également ne se référer qu’à la seule Bible — sont divisés en milliers de sectes concurrentes ?

L’unité de pensée des TJ vient évidemment de leur autorité centrale, la Watchtower Society, à Brooklyn (un des arrondissements de New York, aux USA).

 

Les TJ prétendent ne s’appuyer que sur la Bible, mais en fait une autorité extérieure dicte leur interprétation. C’est donc de cette autorité qu’il faut discuter, d’abord, et non de telle ou telle phrase de la Bible, sous peine de tourner en rond.

 

Les questions cruciales

 

Avant d’invoquer la Bible, les TJ doivent répondre à la question : Admettez-vous, oui ou non, dépendre d’une autorité doctrinale ?

 

Si NON, d’où vient votre unanimité ? Et à quoi servent le Collège central de Brooklyn, les surveillants locaux, la revue La Tour de garde, etc. ?

 

Si OUI, alors, d’où vient cette autorité ?

 

Pourquoi n’est-elle apparue qu’au 19e siècle ?

Quelles preuves peut-elle donner de sa mission divine ?

Quelle est sa légitimité pour interpréter la Bible ?

De quel droit envoie-t-elle prêcher partout cette interprétation ?

Qui l’a établie dépositaire de la vérité révélée ?

Quand a-t-elle reçu la charge d’organiser les croyants et de surveiller leur foi ?

Au nom de quoi exclut-elle en condamnant ceux qui ne pensent pas comme elle ?

 

Ces questions se posent de façon cruciale aux « Témoins de Jéhovah ».

 

DOCTRINE : Faut-il une autorité ? 

 

A-t-on besoin d’une autorité pour comprendre la Bible ?

 

Jusqu’au 16e siècle, l’ensemble des chrétiens répond : Oui !

Jésus n’a pas écrit de livre. Il n’a pas ordonné : Allez et écrivez un livre qui contiendra tout ce qu’il faut croire. Il a transmis son autorité à ses Apôtres en leur disant : Allez, enseignez toutes les nations. Certains Apôtres n’ont rien écrit. D’autres ont écrit selon les nécessités du moment, sans prétendre tout dire. Ils ont surtout enseigné oralement. Et ils ont transmis leur autorité à leurs successeurs : les évêques.

 

Jusqu’au 16e siècle, les chrétiens considèrent que l’enseignement du Christ n’est pas seulement dans la Bible. Pour bien comprendre l’Écriture, il faut être guidé par une autorité, celle que le Christ a lui-même instituée : l’autorité des évêques — successeurs des Apôtres—, et celle du pape, successeur de Pierre comme évêque de Rome). En effet Jésus dit : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église (Mt 16) ». L’apôtre Pierre meurt martyr le 13 octobre 64, dans le cirque de Néron (sur le Mont Vatican). Auparavant, il a sacré évêque son successeur saint Lin (témoignages de Jules l’Africain, Irénée de Lyon, Eusèbe de Césarée, etc.).

 

Au 16e siècle, une partie des chrétiens dit : Non !

Avec Luther et Calvin, un certain nombre de chrétiens se révoltent contre l’Église. Ils la quittent, mais en emportant la Bible. Ils prétendent désormais l’interpréter librement, sans l’autorité instituée pour cela par le Christ.

 

Mais le Non se change en Oui !

Très rapidement, ceux qui ont refusé l’autorité de l’Église se disputent. Ils se posent à leur tour en autorité et veulent imposer aux autres leur propre interprétation de l’Écriture ! Ainsi Luther, Calvin et les centaines de fondateurs de sectes protestantes.

 

Que votre oui soit oui, que votre non soit non ! (Mt 5,37)

 

Contre l’Église catholique, les TJ nient qu’une autorité soit nécessaire :

 

Jéhovah ne fait point acception de personnes. Il n’a confié à aucune organisation ni à aucun homme, qu’il s’agisse du pape, des prêtres ou des hommes de loi, le privilège d’interpréter sa parole. (J.F. Rutherford, Intolérance, 1934, p. 59.)

 

Mais en même temps, ils ont, à Brooklyn, une organisation centrale qui :

 

surveille l’enseignement dispensé dans le monde entier,

exclut ceux qui ne suivent pas son interprétation de la Bible, et

se prétend (sans l’ombre d’une preuve) le serviteur fidèle (Mt 24) chargé de donner la nourriture spirituelle à tous les chrétiens.

 

Saine autorité ou manipulation ?

 

Demandez compte à un catholique de son interprétation de la Bible : il fournira des explications plus ou moins pertinentes selon son degré de science, mais se référera toujours, en dernier ressort, à l’autorité de l’Église : autorité clairement affirmée, sainement exercée, consciemment acceptée et entièrement assumée. L’autorité du pape et des évêques catholiques remonte aux Apôtres.

 

Demandez à un jéhoviste pourquoi son interprétation de la Bible vaudrait plus que les milliers d’autres interprétations protestantes. Il soutiendra mordicus qu’elle s’impose logiquement par la seule force de la Bible et prétendra vous le prouver à grands renforts de citations, sans vouloir admettre qu’il reproduit le schéma interprétatif de la Watchtower Society. Il est pourtant évident qu’il n’est que le propagandiste d’une doctrine élaborée à Brooklyn ! Il est soumis à une autorité, mais imposée par manipulation au lieu de s’exercer franchement. Pourquoi donc, sinon parce que cette autorité n’est pas légitime ?

 

TÉMOIGNAGES : Les témoins de Jéhovah Retour à la table des matières

 

Günther Pape (1963) : les changements de doctrine

 

Son père est mort en camp de concentration pour sa foi jéhoviste. Mais en consultant de vieux numéros de La Tour de garde, il constate d’importants changements de doctrine. Il rejoint finalement la véritable Église du Christ : l’Église catholique.

 

Günther Pape, J’ai été témoin de Jéhovah (Salvator, 1977).

 

Ken Guindon (1976) : un grand vide spirituel

 

Jéhoviste pendant 20 ans (depuis 1957). Lors d’une controverse, il s’apprête à justifier ses négations habituelles (pas de Trinité, pas d’âme immortelle, pas d’enfer...), lorsque son interlocuteur lui sort : « M. Guindon, pourquoi ne pas parler de l’essentiel, Jésus-Christ et le salut ? » La parole le touche ; il réalise ensuite, progressivement, le vide de son « apostolat », essentiellement négatif et polémique.

 

Ken Guindon, La Vérité vous rendra libres, Le retour à l’Église d’un ancien témoin de Jéhovah, (1989) et Les Témoins de Jéhovah, l’envers du décor (1990).

 

Jean-François Blanchet (1979) : les fausses prophéties

 

41GNFRR22SL._.jpgJéhoviste à 17 ans (1966), il découvre en 1979 les fausses prophéties des TJ :

 

Ils disent aujourd’hui que 1914 est la date de la venue invisible du Royaume de Dieu. Alors qu’à l’époque, ils entendaient bien que ce serait la fin du monde, et que le Royaume de Dieu allait venir littéralement sur la terre. [...] Or il est dit dans Deutéronome 18, 22 que celui qui fait une fausse prophétie est un faux prophète, et qu’on ne doit ni le craindre, ni lui obéir. L’un d’eux me répondit alors : « Ce verset-là, tu le lis à ta façon ! » Je tendis alors ma Bible : « Eh bien toi, dis-moi comment tu le lis ». — Silence.

 

J.F. Blanchet et Nicolas Hesse, Si des témoins de Jéhovah viennent vous voir, Téqui, 1992 (un des meilleurs ouvrages sur la question).

 

Karl-Heinrich Geis (1998) : les inventions humaines

 

Membre « oint » des TJ, il est bouleversé par le témoignage de Raymond Franz (1922-2010), exclu du « Collège central » pour avoir clouté de la version officielle des TJ sur la date de 1914. — Il lit dans la revue des TJ :

 

[Question : ] Pourquoi les Témoins de Jéhovah ont-ils exclu (excommunié) pour apostasie des personnes qui pourtant affirment croire en Dieu, à la Bible et en Jésus Christ ?

 

[Réponse : ] Pour être accepté comme un compagnon agréé des Témoins de Jéhovah, il faut :

 

[1] adhérer à l’ensemble des vérités bibliques,

[2] y compris aux croyances basées sur les Écritures qui sont spécifiques des Témoins.

 

En voici quelques-unes : [...] En 1914, les temps des Gentils ou des nations ont pris fin, le Royaume de Dieu a été établi dans les cieux et la présence annoncée du Christ a commencé. (La Tour de garde 1/4/1986, p. 30)

 

Retournant judicieusement contre les Témoins de Jéhovah l’argumentation qu’ils emploient à tort contre l’Église catholique, Geis commente :

 

Donc [1] la Parole de Dieu, et en plus [2] les enseignements des hommes. Voilà ce que Jésus condamna sévèrement dans Marc 7, 9-13 en disant : Vous mettez habilement de côté le commandement de Dieu pour garder votre tradition [par exemple, Jésus a dit : « Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison vient », mais vous, vous dites : 1874, 1878, 1914, 1925, 1975] et de cette façon vous annulez la Parole de Dieu par votre tradition.

 

Voir en ligne : Éditions du Sel http://www.seldelaterre.fr/

 

 

Source: http://www.viveleroy.fr/?Que-repondre-a-un-Temoin-de

 

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Add. Christ-Roi 11 août 2013 19:00.  

 

"Témoins de Jehovah, les missionnaires de Satan", par Laurent Glauzy.  

 

Source video : http://www.gloria.tv/?media=484974

 

Présentation de l'éditeur sur Amazon.fr :

  • La secte des Témoins de Jéhovah, issue du groupe des Étudiants de la Bible fondé dans les années 1870 par le pasteur et homme d’affaires nord-américain Charles Taze Russell, se présente comme une formation apolitique et chrétienne. Implantée à Brooklyn, elle s’engage avec ferveur dans les premières revendications sionistes en 1880. Russell, qui entretient des liens étroits avec les Morgan, Rockefeller, Rothschild et Warburg, entreprend plusieurs voyages aux États-Unis et en Europe pour appeler la population juive à un retour vers la Terre promise. À ce titre, il est considéré comme un des chantres du sionisme.
  • Autres temps, autres mœurs : en 1933, en Allemagne, Adolf Hitler est nommé chancelier. Sans renier ses premiers engagements, le mouvement occulte et anticlérical des "Témoins de Jéhovah" – appellation adoptée en 1931 – défend sans ambages l’idéologie de l’Allemagne nationale-socialiste. Le président Rutherford se plaît alors à exalter les thèses antisémites. Dans le cadre de l’occupation de la Russie par le IIIe Reich, Heinrich Himmler favorise les Témoins de Jéhovah dans le but de subvertir l’Église orthodoxe. Fin 1942, le chef de la SS émet l’instruction de les traiter avec les meilleurs égards dans les camps de concentration. En 1945, dès la fin de la guerre, la coopération indéfectible de la secte aux idéaux nationaux-socialistes n’empêche pas les États-Unis d’impliquer cette Société dans sa politique internationale.
  • Ce best-seller international, rédigé par Robin de Ruiter, investigateur néerlandais ayant infiltré les Témoins de Jéhovah de 1983 à 1985, a été l’occasion d’une réelle prise de conscience pour des milliers d’adeptes qui quittèrent cette dangereuse organisation. La traduction en français de cet ouvrage révisé et actualisé, a été réalisée grâce à la précieuse collaboration du journaliste Laurent Glauzy.
  • Ces deux écrivains ont mené un véritable travail de documentation. Décrivant les prises de positions contradictoires de cette immense nébuleuse, ils dénoncent avec la même force les liens de la secte avec le Département d’État des États-Unis et la Franc-maçonnerie.
  • La présente étude révèle en passant les nombreux scandales de pédophilie [Barbara Anderson, une ex-adepte ayant travaillé au siège mondial, constate que de nombreuses affaires de pédophilie sont étouffées en interne, la politique du mouvement décourageant les Témoins de Jéhovah ayant connaissance des faits de porter plainte contre leurs coreligionnaires. William H. Bowen, un autre ex-adepte, constate le même genre de dérives, ce qui le pousse à créer le site internet SilentLambs (« agneaux silencieux ») dans le but d'aider les victimes et de dénoncer les coupables. En juin 2012, suite à un procès pour pédophilie, la Cour supérieure du comté d'Alameda, en Californie, condamne la société Watchtower à verser 21 millions de dollars de dommages punitifs, plus 40 % des 7 millions de dollars de dommages compensatoires à la plaignante, Candace Conti. Cette condamnation du mouvement résulte de sa politique de non-dénonciation des pédophiles aux autorités compétentes, NdCR.], les rituels ésotériques et les techniques du Contrôle mental. Elle montre aussi l’importance du pouvoir financier de la secte. Ses deux périodiques, La Tour de Garde et Réveillez-vous, truffés de messages subliminaux et sataniques, constituent une redoutable arme de prosélytisme.
  • Proches de la puissante Église de Scientologie et du Mouvement de l’Unification (Moon), les Témoins de Jéhovah, prônant l’établissement d’un Nouvel ordre mondial, ont été affiliés aux Nations unies, de 1992 à 2001, en tant qu’organisation non gouvernementale.
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"Méfiez-vous des faux prophètes. ... C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." (Mt., 7, 15-16.)

 

La Sainte Bible nous enseigne que l'on reconnaîtra l'arbre à ses fruits. Le moins que l'on puisse dire est que les fruits des "prophètes" et fondateurs des "Témoins de Jéhovah" ne sont pas très bons.

 

En 1908, Charles Taze Russell (1852-1916) fait publier par la société Watchtower l'annonce de la découverte d'un nouveau « blé-miracle » au rendement extraordinaire, puisque multiplié par neuf par rapport au blé courant. Cela intéresse certains Étudiants de la Bible, qui achètent ce blé à prix d'or à Russell (soixante fois le prix normal). En peu de temps, la société Watchtower encaisse 1 800 dollars grâce à ce commerce, jusqu'à ce qu'un journal, le Brooklyn Daily Eagle, n'accuse Russell d'escroquerie (en 1911). Russell entame alors une procédure en diffamation contre le journal. L'affaire est jugée au tribunal en 1913, mais Russell perd le procès, et est alors condamné par la cour à payer 15 dollars de frais (Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah : un siècle d'histoire, Éditions Desclée de Brouwer, 1987, p. 33-36.)  

 

En 1879, Russell épouse Maria Frances Ackley. De cette union ne nait aucun enfants. En 1894, Maria se plaint ouvertement des relations que son mari entretient avec Rose Ball, une jeune employée du siège central, et avec une servante du nom d'Emily. Ces affaires, entre autres choses, conduisent le couple à la séparation. Celle-ci est prononcée en 1906, et confirmée en appel en 1908 (Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah : un siècle d'histoire, Éditions Desclée de Brouwer, 1987, p. 39-40.)

 

 

Charles Taze Russell annonce la fin des temps pour 1874 sur "une fausse interprétation des Ecritures", une "erreur". Cela est maintenant admis par les autorités des Témoins de Jéhovah, depuis 1954.  

 

Dans une cour de justice qui se tint en Écosse en 1954, “l’affaire Walsh” sur une réclamation portant sur le statut ministériel d’une partie des témoins de Jéhovah du comité de la présidence de la congrégation d’Écosse, l'oncle de Raymond Franz, Frederick William Franz (président du Collège central des Témoins de Jéhovah de 1977 à sa mort en 1992), à l’époque vice président de l’organisation, répondit aux questions en admettant que cette date de 1874 n’était plus acceptée par la direction de la société, qu'il s'agissait d'une fausse interprétation des Écritures, "à juste titre" une "erreur", déclara-t-il :

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c9/FrederickWilliamFranz-atBrooklynBethel.png/220px-FrederickWilliamFranz-atBrooklynBethel.pngQuestion : N’a-t-il pas fixé 1874 comme une date cruciale ?

Réponse : 1874 était la date alors comprise comme étant la deuxième venue de Jésus. Cette venue étant spirituelle.

Q : dites vous bien que la date était alors comprise ?

R : C’est vrai.

Q : ceci était considéré comme un fait qui devait être accepté par tous ceux qui étaient Témoin de Jéhovah ?

R : Oui.

Q : Cette date est elle maintenant toujours acceptée ?

R : Non,

Q : Le Pasteur Russell en concluant ainsi sa vision passée, n’a-t-il pas fait une interprétation particulière du livre de Daniel ?

R : Partiellement.

Q : Particulièrement Dan 7:7, Dan 12:12 ?

R : Dan 7:7, et 12:12, disiez vous qu’il basa quelque chose sur ces passages ?

Q : Sa date de 1874 comme étant une date cruciale, était elle la date de la seconde venue du Christ ?

R : Non

Q : que dites vous qu’il fixa alors concernant cette date ? J’ai compris que c’est ce que vous disiez, vous ai-je mal compris ?

R : Il n’a pas basé la connaissance de cette date sur les Écritures.

Q : A-t-il basé ces vues sur les Écritures en les associant avec ses vues sur la monarchie Babylonienne en vigueur en 539 ?

R : oui, 539 était une date utilisée dans le calcul. Mais 1874 n’était pas basé là-

dessus.

Q : Mais c’est une date qui n’est plus acceptée par la direction de la société ?

R : C’est juste.

Q : Donc si ce que je dis est juste, je suis inquiet de connaître votre position, les Témoins furent ils obliger d’accepter cette erreur de calcul ?

R : oui.

Q : Si donc ce qui est publié comme une vérité aujourd’hui par la société, peut- être

considéré comme une erreur dans le futur ?

R : nous devons attendre et voir.

Q : Est-ce que en attendant l’ensemble des témoins de Jéhovah a suivi l’erreur ?

R : Ils ont suivi la fausse interprétation des Écritures.

Q : l'erreur ?

R : à juste titre l’erreur

 

(Source : Raymond Franz, " À la recherche de la liberté chrétienne", p. 18-20 du fichier Pdf)

 

« Le procès écossais en 1954, le “Cas Walsh“, fut instruit pour déterminer si Douglas Walsh, le surveillant président d'une congrégation des Témoins de Jéhovah, était un ministre ordonné selon la classification officielle des services de la réglementation britannique. (Le tribunal reconnut la religion des Témoins comme une religion “établie“ mais refusa à Walsh la qualité de ministre “ordonné“).

Dans le but d'obtenir une telle classification, les représentants officiels de la Watchtower firent l'opposé de ce qui avait été déclaré dans les numéros de la Tour de Garde dans les premiers temps. Il avait été dit que les Témoins de Jéhovah étaient très différents des religions établies de la Chrétienté qui possédaient leurs structures autoritaires et leurs credos officiels. À présent, les représentants officiels de la Watchtower, essayèrent de présenter les Témoins de Jéhovah comme faisant partie d'une religion essentiellement semblable aux autres, que dans les faits ils avaient un credo auquel chacun devait adhérer, et que, quelle que soit la qualification attribuée aux membres du clergé des religions établies, les surveillants président des Témoins de Jéhovah devaient recevoir la même...

 

... [Q]uand il fut demandé, eu égard aux déclaration dignes de foi de la Société Watchtower: “Leur acceptation est-elle une question de choix ou est-elle une obligation pour tous ceux qui souhaitent devenir ou demeurer membre de la Société?“, la réponse donnée par Fred Franz fut: “c'est obligatoire“. Quand la question concerna les enseignements erronés à propos de la date de 1874, si “ c'était un devoir imposé aux Témoins d'accepter cette erreur de calcul“, le vice président répondit “Oui“. Quand il lui fut affirmé: “Un Témoin n'a pas l'alternative, n'est-ce pas, d'accepter comme autorité et d'obéir aux instructions émises dans la Tour de Garde ou l'Informateur. [aujourd'hui le ministère du Royaume] ou Réveillez-vous!?“ sa répartie fut: “Il doit les accepter. Quand il lui fut demandé “si, privé des informations contenues dans les publications de l'organisation, un homme pouvait interpréter correctement les Écritures“, il répondit: “Non“.

Quand on demanda à Hayden Covington si l'unité était recherchée même si “elle était basée sur une acceptation forcée de fausses prophéties“, il répondit: “ Il faut admettre que c'est vrai“; Quand on lui demanda si le refus d'admettre une fausse interprétation officielle conduisait quelqu'un à l'excommunication, le plaçant ainsi dans une position “méritant la mort“, il répliqua: “Je répondrai oui, sans hésitation“.

Pareillement, quand il fut demandé à Grant Suiter si une personne pouvait avoir une juste compréhension des Écritures en dehors des publications des Témoins de Jéhovah, il répondit: “Non“. Au vu des enseignements erronés concernant 1874 et 1925, quand il lui fut demandé “si l'acceptation et l'acceptation absolue (de ces enseignements) étaient imposés aux Témoins de Jéhovah à cette époque?“ Il dit: “C'est juste“. » (Raymond Franz, " À la recherche de la liberté chrétienne", p. 77-78.)

 

Ainsi, le Témoin est incompétent pour comprendre les Écritures en dehors de “l'organisation“.

« La Watchtower est “la seule organisation sur la terre capable de comprendre les 'choses profondes de Dieu'!“ (La Tour de Garde du 1er Juillet 1973 page 402.) Cette dépendance et cette incapacité individuelle ont été clairement argumentées dans la Tour de garde du 1er octobre 1967, qui déclarait la Bible comme étant le livre de l'organisation (pages 587, 590) : ... "Ainsi la Bible est un livre d’une organisation et appartient à la congrégation chrétienne reconnue comme une organisation, mais n’appartient pas aux personnes prises individuellement, en dépit de leur sincérité à pouvoir interpréter la Bible. Pour cette raison la Bible ne peut pas être correctement comprise sans l'organisation visible de Jéhovah. ... Ceux qui reconnaissent l'organisation théocratique visible de Jéhovah, doivent donc reconnaître et accepter cette nomination de “l’esclave fidèle et avisé“ et lui être soumis."

 

La Tour de garde du 1er septembre, 1954 (page 529), avait fait essentiellement la même l'affirmation, en disant : “en raison de son rapport indissoluble avec l'organisation Théocratique chrétienne, la Bible appartient par l’esprit à l'organisation et elle ne peut pas être complètement comprise sans ce que nous ayons la compréhension de l'organisation théocratique.... Toutes les brebis dans le troupeau de Dieu doivent être organisée par l’esprit, comme la Bible.“

Comparez ces déclarations avec l'article précédent de 1946 démentant catégoriquement l'affirmation selon laquelle ils avaient la propriété' spirituelle de la Bible. Il ne pouvait pas y avoir un renversement de position plus marqué, l’adoption réelle et absolue d’une prétention hiérarchique qui auparavant était condamnée. Les prétentions du catholicisme d’être la “Mère Église “ étaient maintenant égalées par celles de la Watchtower qui revendiquait d’être “l’organisation Mère“ » (R. Franzibid., p. 84.)

 

« Avant 1946, la Watchtower avait rejeté catégoriquement l’idée d’une “Église Mère“ habilitée par Dieu pour enseigner ses “enfants“. L’idée qu'une organisation visible soit chargée, comme une sorte “d'autorité doctrinale“, d’interpréter la bible pour ses adhérents avait été également rejeté.  » (R. Franzibid., p.79.) Moins de huit ans plus tard, la position de l'organisation avait été retournée.

En réalité il y a une appropriation, même une revendication sans droit, de l'autorité qu’avait les apôtres non pas d’une manière équivalente mais à beaucoup d’égards supérieure à, ce que ces derniers possédaient. “La chaîne de commandements“ et le moyen de communication employé par Dieu du haut vers le bas sont ci après illustrés dans la Tour de Garde du 15 décembre 1971, page 749): (15:3:72 p. 173 en français) :

 

 

Organisation théocratique moderne des témoins chrétiens de Jéhovah

 

JÉHOVAH DIEU

Jésus-Christ

Chef de la congrégation chrétienne

Classe de l’“esclave fidèle et avisé” que Jésus a ‘établi sur tous ses biens’ — Mat. 24:45-47.

COLLÈGE CENTRAL

Aînés dans les congrégations

Serviteurs ministériels

 

 

En réalité la structure de l’autorité actuelle allant du haut vers le bas, est plus conforme à la présentation suivante:

 

COLLÈGE CENTRAL

|

COMITÉS DE FILIALES

|

SURVEILLANTS DE DISTRICTS

|

SURVEILLANTS DE CIRCONSCRIPTIONS

|

ANCIENS

|

ASSISTANTS MINISTÉRIELS, PIONNIERS, ET PROCLAMATEURS

 

 

Comme finalement est apparu aux premiers siècle, un conseil supérieur religieux à caractère permanent, avec un contrôle, exercé sur la terre, la Tour de garde du 15 mai 1986 contenait un article posant la question, “les Conseils supérieurs Religieux sont-ils Approuvés par Dieu ?“ A la page 24 l’article définissait le “conseil ecclésiastique“ comme suit : ...une assemblée représentative de l’église, une autorité législative délibérant souvent de questions de foi, morales et de discipline propres à l’église.

Le rédacteur, qui écrit et soutient que Dieu n'apprécie pas de tels conciles, ne s'est apparemment pas rendu compte que la définition qu’il en donne décrit tout à fait le Collège central des Témoins de Jéhovah. Ses séances ont le même but, celui de délibérer souvent, en légiférant sur des “questions de foi, morales et discipline de l’église.“ C’est ce que nous avons fait pratiquement chaque semaine pendant les neuf ans pendant lesquels je fus membres de ce collège.   » (R. Franzibid., p.86-87.)

 

En 1876, C. T. Russel contacte Nelson Barbour, un prêcheur adventiste indépendant. Il lui offre son soutien financier pour publier un livre de 196 pages intitulé Three worlds, and the harvest of this world. (Traduction littérale : Les trois mondes, et la moisson de ce monde). De ce dernier, Russell reprend les théories annonçant la fin des temps : le Christ est de retour de façon invisible depuis 1874 (James Penton, Apocalypse Delayed : The Story of Jehovah's Witnesses, Université de Toronto, 1985, p. 18), et la destruction de toutes les institutions de ce monde suivie de l'établissement du Royaume de Dieu, est prévue pour 1914 (Massimo Introvigne, Les Témoins de Jéhovah, Éditions Fides, coll. « Bref », 1990, p. 40.) « Contrairement à ce que soutient la littérature apologétique du jéhovisme actuel, dans les années précédent le conflit, Russell n'avait pas annoncé simplement de « grands évènements » pour l'année 1914, mais avait affirmé que cette année-là précisément, le présent ordre de choses s'achèverait » (Massimo Introvigne, ibid.,  p. 40). « Les Témoins de Jéhovah se félicitent de la précision du calcul aboutissant au début de la Première Guerre mondiale. On peut en penser ce que l'on veut, mais la lecture des publications de Russell prouve que ses disciples attendaient tout autre chose. Non seulement on ne pensait pas qu'une ère de désordres commencerait en 1914, mais on considérait qu'à cette date tout le système politique et ecclésiastique aurait laissé place nette au royaume de Dieu qui inaugurerait mille ans de bonheur. Juste avant, Russell et ses amis changés en être spirituels auraient été enlevés au ciel. » (Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah : un siècle d'histoire, Éditions Desclée de Brouwer, 1987, p. 43).  Bernard Blandre est professeur agrégé d'histoire, et président de l'association d'étude et d'information sur les mouvements religieux.

 

En 1894, des opposants s'attaquent à la réputation de Russell en l'accusant d'être impudique et d'accaparer les biens de ses fidèles (Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah, Brepols, coll. « Fils d'Abraham », 1991, p. 18.) Ils l'accusent de leur interdire de se marier afin que la société Watchtower puisse bénéficier de leur patrimoine sans avoir à partager avec d'éventuels héritiers (Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah : un siècle d'histoire, Éditions Desclée de Brouwer, 1987,p. 37-38.) Russell se sépare rapidement d'eux et l'affaire n'aura pas de suite (Bernard Blandre, ibid., p. 38-39)

 


Russell décéde le 31 octobre 1916 dans un train à Pampa au Texas, à l'âge de 64 ans. La cérémonie funèbre est célébrée au Temple de New York ainsi qu'au Carnegie Hall de Pittsburgh. Sa tombe, à Allegheny, est une concession des membres du Béthel. L'oraison funèbre est prononcée par Paul S.L. Johnson, futur fondateur du Mouvement missionnaire intérieur laïc, et publiée dans La Tour de garde du 1er décembre 1916. (Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah, Brepols, coll. « Fils d'Abraham », 1991, p. 79-80.) Une biographie succincte de Russell ainsi que son testament sont également publiés dans La Tour de garde du 1er décembre 1916 (anglais) et mai 1917 (français), et dans le premier volume des Études des Écritures. Pendant les dix années suivantes, le pasteur a continué à être regardé par ses fidèles comme étant le « messager de Laodicée » et l'« esclave fidèle et avisé ».

 


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/aa/J.F._Rutherford_a.1917.jpg/220px-J.F._Rutherford_a.1917.jpgJoseph Franklin Rutherford (1869-1942), second président des Témoins de Jéhovah, il succède à Russel, remplace et modifie ses écrits par les siens, explique que la fin du monde a spirituellement commencé en 1914, réinterprètant ainsi la pensée de son prédécesseur.

 

En 1906, il devint le conseiller juridique du mouvement. Il servit dans ce rôle lors des affaires opposant Charles Russell à sa femme Maria en 1908 en vue de leur séparation, et dans l'affaire du Blé miraculeux (1908.) En 1915, il publia une défense dithyrambique du pasteur Russell, appelée Une grande bataille dans les cieux ecclésiastiques, panégyrique de Russell dans le rôle de David contre Goliath, représentant tous ses opposants religieux, étendus à la totalité des autorités ecclésiastiques du monde entier !


À la mort de Russel en 1916, la Société Watchtower était une société d'édition dont la nomination des dirigeants revenait aux actionnaires. Avait droit à un vote, toute personne donnant 10$. Chaque donation supplémentaire de 10$ donnait droit à un vote supplémentaire. C'est le 6 janvier 1917, que Rutherford finalement seul candidat, est élu par les actionnaires comme président, Pierson comme vice-président et Van Amburgh comme secrétaire et trésorier. Un fait parmi bien d'autres montre que Rutherford savait qu'il allait être élu président : avant même cette élection, sa biographie a été envoyée aux journaux éloignés une semaine avant l'élection, pour qu'elle paraisse le jour de l'annonce de son élection.Avant cette élection Rutherford avait pris soin d'interdire au comité des 5 « sœurs » de voter. Ce comité était chargé par Russell de gérer les droits de vote qu'il possédait de son vivant et représentait, avant sa mort, près de 1/5 des droits de vote. Par la suite, c'est Rutherford qui utilisera ces droits de vote, contre la volonté de Russell qui n'avait pas prévu qu'ils soient utilisés par le président. Sachant qu'il allait être élu, Rutherford, prépara avant l'élection des arrêtés (ou 'By-Law') à faire voter par les actionnaires. Le jour de l'élection, un comité de trois 'frères' a été chargé d'examiner et de modifier ces arrêtés. Néanmoins, ayant pris le droit de le faire, Rutherford leur interdira l'accès de l'estrade jusqu'à ce qu'ils décident de ne pas en modifier une ligne. Ces arrêtés donnaient les pleins pouvoirs au président et à lui seul. [C]ette action n'avait aucune légalité, les actionnaires n'avaient pas le droit de faire passer des 'By-Laws', Rutherford utilisa cet artifice pour obliger les directeurs à les voter par la suite, eux seuls en ayant le droit. Ce vote eut lieu un jour où 5 des 7 directeurs étaient présents au Béthel. Ainsi l'idée de Russell d'un « Collège Central » dirigeant l'œuvre après sa mort, était enterrée chez les Témoins de Jéhovah pour 60 ans encore.

 

Joseph Franklin Rutherford est connu comme ayant eu des problèmes avec l'alcool, les femmes et l'autorité. Il chassa du siège de la Société des Témoins de Jéhovah Olin Moyle qui avait dénoncé ses agissements d'ivrogne brutal, mais ce dernier remporta son procès contre Rutherford en octobre 1940.

 

Bill Cetnar ou Hayden Convington anciens membres du Béthel de Brooklyn, affirment que Rutherford n'avait été juge temporaire que durant 4 jours et qu'il usurpait donc le titre de "Juge".

 

Le 1er avril 1937, Walter F. Salter de la filiale du Canada révéla que Rutherford se faisait livrer au Béthel des caisses de Whisky, Brandy et autres alcools pour des milliers de dollars de l'époque, ne respectant pas les lois de la prohibition.

 

Nathan Homer Knorr, l'un des Présidents de l'Organisation des Témoins de Jéhovah expliquera que Rutherford « pouvait faire ce qu'il veut avec l'argent de la Société sans contrôle des directeurs ». Pratiquement tout le monde à l'époque l'appelait « Papa ». Ainsi Rutherford au moins au Béthel de Brooklyn semblait exercer une sorte de pouvoir papal.

 

Dès son arrivée au pouvoir, Rutherford vécu séparé de sa femme et de son fils. Georges H. Fisher, l'un des auteurs du livre « Le Mystère Accompli » rapporta que lors du show « Artists and Models » au Al Jolson's Winter Garden Theater de New-York en 1926, lieu de danses pour femmes nues, Rutherford avait été vu au bras d'une jeune inconnue.

 

En 1920, Rutherford publie la brochure Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais qui met en avant (comme cela avait été déjà fait en 1917) la résurrection des prophètes Abraham, Isaac et Jacob, ainsi que le début du millénium pour 1925 (James Penton, Apocalypse Delayed : The Story of Jehovah's Witnesses, Université de Toronto, 1985, p. 56-57.) Ce livre est traduit en onze langues et devient rapidement un best-seller, ce qui marque le début d'une importante campagne de prosélytisme. Or, l'année 1925 passe sans que les évènements annoncés se produisent. Dans ce livre, pages 75 à 83 on pouvait lire :

 

« La chose principale qui doit être restituée à la race humaine, c'est la vie ; et puisque d'autres passages montrent d'une façon positive qu'Abraham, Isaac et Jacob et les autres fidèles des temps anciens ressusciteront et qu'ils seront les premiers favorisés, nous pouvons nous attendre à ce que 1925 voit le retour de la condition de mort de ces hommes fidèles alors ressuscités et complètement rétablis à la position humaine parfaite, et comme représentants visibles et légaux du nouvel ordre de choses ici-bas. [...] ». Cité par R. Frantz, Crise de Conscience, p. 256-260

 

Durant sa « présidence » Rutherford interdit de nombreuses pratiques : la célébration de Noël (1928), les anniversaires, la fête des Mères, le salut au drapeau et les vaccinations (L'Âge d'Or, Watchtower Bible and Tract Society, 4 novembre 1935, p. 293) (mesure abolie par son successeur). De plus, toute participation à la vie politique est prohibée.

En 1931, le mouvement prend le nom de « Témoins de Jéhovah » pour se démarquer des autres « Étudiants de la Bible » (Raymond Franz, À la recherche de la liberté chrétienne, Commentary Press, 2002, p, 71-72). Il se démarque encore un peu plus du reste de la Chrétienté lorsqu'en 1936, la croix est considérée comme un symbole païen, Rutherford déclarant alors que Jésus est mort sur un poteau (Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah : un siècle d'histoire, Éditions Desclée de Brouwer, 1987, p. 66.)  Depuis, les témoins de Jéhovah croient que Jésus fut cloué sur un poteau vertical sans barre horizontale .

  « En ce qui concerne Noël, écrit Raymond Franz, je me rappelle sa célébration par notre famille jusqu’en 1930 environ. Noël était également célébré au quartier général de Brooklyn (avec des cadeaux, des guirlandes et tous les traditionnels éléments utilisés pour cette fête) au moins jusqu’en 1926.

  « De même la croix (maintenant considérée comme un symbole d’origine païenne) apparaissait sur la page de couverture de chaque Tour de Garde jusqu’au 15 octobre 1931... » (Raymond Franz, À la recherche de la liberté chrétienne, p. 118.)

 

Watch Tower, 1 January 1909. Source image : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tour_de_garde#/media/Fichier:Watch_Tower,_1_January_1909.jpg

 

Ainsi, Raymond Franz donne l'exemple de la page de couverture de la Tour de Garde du 15 juillet 1930. « L’utilisation de la croix était supposée contribuer à ce que Christ considère la Watchtower comme ‘impure’ pendant la période 1914-1918. Cependant la croix a figuré sur la page de couverture jusqu’au 15 octobre 1931 approximativement, une douzaine d’années après la sélection de l’organisation Watchtower par Christ pour être son canal en 1919. ‘La couronne et la croix’ figurant ainsi sur le coin gauche supérieur de la publication, étaient aussi reproduites en métal et portées comme un pins d’ornement par les affiliés à la Watchtower. » (ibid., p. 118-119, voir l'image.) Vous trouverez également une photo en noir et blanc, p. 118, des « membres du siège de la WatchTower célébrant Noël dans la salle à manger du Béthel, J.F. Rutherforf au milieu de la table centrale ! »

 

Le doctrinaire des Témoins de Jéhovah sur la doctrine du poteau est le spirite John Denham Parsons, dont les thèses dans The Non-Christian Cross (1896), ont inspiré presque mot pour mot le passage sur la « croix » du dictionnaire The Companion Bible de Ethelbert William Bullinger (1909-1922), qui est la première source citée par le mouvement des Témoins de Jéhovah dans la revue L'Age d'Or parue en novembre 1935. John Denham Parsons a directement influencé les membres de Frères de Plymouth ou certains des auteurs cités par la Watch Tower qui étaient étroitement associés à eux (Vine, Bullinger, Welch, Hislop). Le spiritisme pratiqué par ce doctrinaire des Témoins de Jéhovah n'est-il pas interdit par Dieu ? (« Vous ne pratiquerez ni incantation ni astrologie.  […] N’interrogez pas les nécromanciens et ne consultez pas les voyants : ils vous rendraient impurs. Je suis le Seigneur votre Dieu. » Lévitique XIX: 26-31).

 

La Bible rapporte deux détails significatifs sur la crucifixion. 
Jesus+en+croix++.jpg
 
 
Sur les illustrations de la Watchtower représentant Jésus cloué à un poteau depuis 1931, on remarque que, de fait, un seul clou transperce les poignets ou les paumes de Jésus et que l'écriteau est placé au-dessus de ses mains.
Jesus+au+poteau+clous+et+titulum.jpg
 

Source: http://watchteaser.blogspot.fr/2012/03/une-croix-des-clous.html


Le changement de doctrine concernant la Croix est particulièrement grave puisqu'il s'agit du moyen et de l'instrument du Salut et de la Rédemption, choisi par Notre Seigneur, que les TJ ont entrepris de supprimer, dans une ambition proprement satanique.

Dans leur traduction de la sainte Bible, dite « Traduction du Monde nouveau », ils ont subtilisé l'utilisation du terme « poteau de supplice » à la place de la « croix » à travers le Nouveau Testament : James Penton, Apocalypse Delayed, « Apocalypse retardée », University of Toronto Press, 1997, pages 174–176).

S'agissant de la traduction du Monde nouveau, Raymond Franz a précisé que des quatre hommes qui constituaient le comité de la « Traduction du Monde nouveau », seul un, le traducteur principal, son oncle Frederick Franz, avait suffisamment de connaissance des langues bibliques pour se lancer le projet (Frederick Franz a étudié le grec pendant deux ans et s'est auto-formé en hébreu : Raymond Franz, Crise de Conscience, Commentary Press, 2007, page 56). Durant le procès écossais de 1954, Frederick Franz, invité à traduire un passage de la Genèse d'anglais en hébreu, refusa, disant qu'il en serait incapable : Translator's proof, page 102-103. Heather et Gary Botting ont déclaré, page 98, qu'il ne pouvait comprendre « un simple passage en hébreu provenant de la Genèse ». 

 

Tout au long de sa présidence, Rutherford est critiqué pour son mode de vie. En pleine crise des années 1920, il possède deux Cadillac et de nombreux logements luxueux, dont une villa du nom de « Beth Sarim » (Time Magazine, 31 mars 1930), construite grâce aux offrandes des fidèles en Californie afin d'accueillir les patriarches de l'Ancien Testament : cette attente ne s'étant pas réalisée, Rutherford y vécut, avant que la Société Watchtower ne décide de la vendre après la mort de ce dernier.

 

Cette vie dispendieuse fit contraste avec le mode de vie de sacrifices encouragé chez les fidèles (R. Frantz, Crise de Conscience, p. 18 et Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu, p. 351 : « Ceux qui sont acceptés pour accomplir un service spécial à plein temps au siège mondial des Témoins de Jéhovah doivent faire vœu de pauvreté. »). Walter Salter, le responsable de la filiale canadienne lui en fait le reproche (Lettre de Walter Salter à Joseph Rutherford) ainsi que l'avocat du mouvement Olin R. Moyle. Ces derniers, ainsi que d'autres Témoins de Jéhovah, lui reprochent en outre ce qu'ils considèrent comme une consommation excessive de boissons alcoolisées (James Penton, Apocalypse Delayed : The Story of Jehovah's Witnesses, Université de Toronto, 1985, p, 225.)

 


NathanHomerKnorr-WTPres.png Nathan Homer Knorr  (1905-1977), successeur de Rutherford en 1942, troisème président des Témoins de Jéhovah, annonce Harmageddon (la fin du monde), pour 1975

 

L'échec de cette prédiction amène une nouvelle crise, qui est amplifiée par une tentative du Collège central de régenter la vie sexuelle des couples mariés. Sur un total de plus de 2 millions de Témoins de Jéhovah, 551 000 quittent le mouvement entre 1975 et 1979, alors qu'ils n'étaient que 95 000 en 1973-1974 (Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah : un siècle d'histoire, Éditions Desclée de Brouwer, 1987, p. 114. et Crise de Conscience, p. 298.) Les rapports annuels montrent une progression de 1,38 millions de fidèles en 1970, à plus de 2,13 millions en 1976, puis une régression jusqu'en 1978.

 

En 1986, le mouvement met en rapport la proclamation cette année-là par l'ONU de l' « année internationale de la paix » avec le texte de 1 Thessaloniciens 5 : 2, 3 prédisant « une destruction soudaine » à ceux qui diront « paix et sécurité » (Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah, Brepols, coll. Fils d'Abraham,  1991, p. 96-97).

 

En 1992, ils s'affilient pourtant secrètement en tant qu'ONG à l'O.N.U. (Stephen Bates, «Jehovah's Witnesses, link to UN queried », The Guardian, 8 octobre 2001). En 2001, lorsque l'affaire est rendue publique par le journal anglais The Guardian, les dirigeants Témoins de Jéhovah demandent immédiatement leur désaffectation, ce qui leur vaut d'être qualifié d'hypocrites par le journal (Stephen Bates, « 'Hypocrite' Jehovah's Witnesses abandon secret link with UN », The Guardian, 2001).

 

  • Fonctionnements, doctrines et pratiques.

Les Témoins de Jéhovah sont une secte dissidente de l'adventisme primitif, proche du judaïsme par sa conception de Dieu (celui de l'Ancien Testament), et fondamentaliste par sa lecture littérale de la Bible.

  • La doctrine de ne pas accepter des transfusions sanguines a été introduite sous la présidence de Knorr. « Les transfusions sanguines sont dangereuses pour la santé, aussi dangereuses qu'un pistolet chargé » (La Tour de Garde, 1978) : ordre appliqué par des parents jéhovistes qui ont laissé mourir leurs enfants plutôt que de leur faire faire une transfusion salvatrice.
  •  

Interdits majeurs : chanter l'hymne national et l'hymne propre à l'école; participer aux délégations de classe : ni vote, ni fonction élective; célébrer les fêtes religieuses, nationales et laïques (jour de l'An, Saint-Valentin, 1er Mai, fête des Mères, Noël, etc.). Les participations aux activités hors programme clubs ou associations, spectacles théâtraux, soirées dansantes, etc. sont interdites pour raison de moralité.

  • L'École du ministère théocratique est un cours d'une heure où les proclamateurs s'exercent chaque semaine à prononcer un discours sur un thème illustré de « vérités bibliques ».
  •  Tout Témoin baptisé participe chaque semaine, en sus des Assemblées et de ses études personnelles, à trois réunions ; il doit consacrer dix heures par mois au minimum à la prédication à domicile. Le pionnier ordinaire est un proclamateur prêchant cent heures par mois (il conduit sept Études bibliques et fait 35 nouvelles visites durant cette période). Les activités sont comptabilisées dans les Rapports d'activités de la Congrégation (chaque Témoin doit remettre régulièrement son rapport de service). L'organisation centralisée et l'inter-surveillance sont rigoureuses et poussées. 

Vie entièrement conditionnée par la pratique religieuse : réunions dans les « salles du Royaume », où l'on étudie, se prépare au service du porte-à-porte, s'exerce pour la prédication. Lectures assidues et exclusives des publications de la Société, prosélytisme (porte-à-porte des « pionniers », 90 heures par mois), vie privée et vie professionnelle assujetties aux obligations religieuses.

  • La doctrine fondamentaliste confine à l'isolement social. Les Témoins et leurs enfants ne doivent pas rencontrer les profanes, « ennemis de la vérité », en dehors des heures de travail, d'école et de prédication à domicile; ne pas collaborer aux œuvres sociales et humanitaires (seul Jéhovah peut agir).
  • 220px-Watchtower_headquarters.jpgLa Surveillance : l'organisation très structurée, est centralisée au Collège central, un directoire d'hommes âgés qui définissent la doctrine à Brooklyn (New York), au « béthel ».
  •  
  • Le groupe de base est la Congrégation (jusqu'à 200 membres) qui se réunit dans la « Salle du Royaume » (le « Royaume de Dieu », destiné à préparer un nouvel état de l'humanité et qui sera bientôt visible sur la terre, a commencé à gouverner depuis 1914, date à laquelle le Christ a été intronisé au ciel : doctrine contradictoire avec les écrits de la Secte avant 1914). La circonscription est l'unité administrative couvrant une vingtaine de congrégations. Plusieurs circonscriptions forment un district et plusieurs districts une zone. Chaque pays constitue une filiale, avec un « Béthel » lui-même relié au Béthel du Collège central. A chaque instance on trouve des « surveillants » assurant le fonctionnement rigoureux de chaque unité administrative et le contrôle mutuel entre niveaux. 

 

La doctrine des Témoins de Jéhovah est

  •  . utopique (théologie de la prospérité) : vie idyllique pour les humains ayant accepté la souveraineté divine sur terre (gouvernement théocratique) ;
  • . apocalyptique fausse : anéantissement du monde actuel par une bataille imminente entre forces du Mal et armées de Dieu, déjà prédite quatre fois (1874, 1914, 1925 et 1975). 
  • Har-Maguédon c'est-à-dire la bataille du grand jour de Dieu le Tout-Puissant, est proche (Rév. 16-14, 19, 11 à 21); guerre sera suivie du Règne millénaire de Christ qui rétablira le Paradis sur toute la terre. 
    • La doctrine apocalyptique jéhoviste actuelle n’annonce plus officiellement la fin du monde des hommes à une date précise (encore qu'aujourd’hui, c’est 2034 qui semblerait tenir la corde…), mais la fin du système de choses caractérisé par la domination de l’homme par l’homme, la violence et l’injustice, même si réuni en assemblée annuelle à Québec en juin 2009, le mouvement a réaffirmé sa foi dans l’approche de l’Armageddon et une fin du monde imminente. La guerre, les catastrophes naturelles, la crise économique mondiale et la pandémie de grippe A(H1N1) sont autant de signes précurseurs de la fin du monde. «La guerre, les pestes, la situation économique, ce sont toutes des choses qui nous préoccupent. On sent qu’il y a une imminence, quoi qu’on n’a pas de date mais pour nous, c’est de plus en plus clair», a exprimé Hyans Toussaint, d’un air sérieux, lorsque le Journal de Québec l’a rencontré dans les coulisses du Colisée Pepsi, le 27 juin 2009, à l’occasion de l’Assemblée annuelle des Témoins de Jéhovah. «On vit les derniers jours. Nous pensons que c’est très proche. Les prophéties de la Bible, on les voit se réaliser», a renchéri le porte-parole des Témoins de Jéhovah, Doug Dunsire. «Pour nous, la fin du monde, c’est la fin d’un système de choses méchant et le début d’un autre système de choses bon et prospère. On essaie d’en discuter de façon analytique et non apocalyptique. On pense que ça ne sera pas une hécatombe nucléaire. On s’y prépare spirituellement. C’est ça l’idée de l’Assemblée. Il y a moyen d’y survivre.»  
  • . millénariste : règne millénaire du Christ sur le paradis terrestre restauré ;
  • . élitiste : seuls survivront à l'apocalypse les convertis au jéhovisme, et seuls connaîtront la résurrection céleste les 144 000 témoins rachetés de la Terre ;
  • . sectaire: prétention d'avoir la véritable interprétation des Écritures et de détenir l'unique Vérité ; monde partagé en deux fractions rivales : celle dirigée par Satan (monde profane) et celle dirigée par Dieu (Société des Témoins) ; d'où le rejet du monde extérieur, un isolement social, un enfermement et un communautarisme exacerbé.
  • . non-inclusive, non-oecuménique : rebaptême des chrétiens issus d'autres confessions chrétiennes (y compris protestantes et adventistes...), baptême non chrétien.
  • . exclusive et séparatiste : tout Etat, groupe, groupement, société étant l'œuvre du diable, le Témoin ne peut y adhérer ni par le vote, ni par la participation à une association même de bienfaisance, ni par le service militaire ou civil. Il en est exempté parce que relevant d'un autre gouvernement, celui de Jéhovah. D'où le refus de tout œcuménisme et un fort repliement sur le groupe.
  • Les Témoins condamnent toutes les autres religions et les institutions profanes comme d'origine diabolique. Concrètement, ils se retirent de tout ce qui n'est pas leur monde : fêtes religieuses (Noël), nationales, familiales (anniversaires) et laïques (les voeux de Nouvel An ne doivent pas être souhaités car considérés comme païens), sociales et humanitaires, votes, service militaire, etc. Chaque année, en France, plusieurs centaines de jeunes Témoins sont condamnés à une peine de prison ferme un an ou plus pour refus d'obéissance : ils n'ont pas accepté le statut d'objecteur de conscience permettant d'effectuer le service civil de remplacement.
  • Isolante : les membres suspects de déviations ou de péchés sont isolés à l'intérieur même de la dite communauté de "frères" et "soeurs" (ostracisme), l'organisation fait que les personnes suspectes de déviation ou d'"apostasie" se retrouvent du jour au lendemain ignorées et mises à l'écart par leurs proches, leurs propres parents et propres amis à l'intérieur même de l'organisation : c'est l'excommunication ou l'ostracisme. La personne est mise en quarantaine. D'où la peur de se retrouver dans cette situation, l'incapacité mentale et psychologique de sortir de ce mouvement; l'enfermement.
    • À lire, fait vécu: 6 Témoins de Jéhovah contre une femme âgée. Six Témoins de Jéhovah, tous anciens, se sont ligués contre une femme de 78 ans, veuve, psychologiquement faible et sous traitement, pour la couper de tous ses proches, la priver désormais de toutes relations avec les amitiés qu'elle avait liées depuis plus de 50 ans; ses amies TJ eurent l'obligation de ne plus lui adresser la parole... Motif : elle a osé lire le livre de Raymond Franz, un ancien membre du Collège central des TJ (dirigeant des Témoins de Jéhovah de 1971 jusqu'au 22 mai 1980, qui fut lui-même exclu en 1981) : "La liberté de conscience", poser une question sur un enseignement de la société Watchtower. 

      Quatre des oncles de Raymond Franz étaient Témoins de Jéhovah. Un d'eux a quitté l'organisation après l'échec de la fausse prophétie de 1925 selon laquelle Abraham, David et d'autres personnages bibliques devaient ressusciter de façon imminente. Mais un autre, Frederick William Franz, fut fortement influent s'agissant du développement, des pratiques, des doctrines du mouvement, et est resté un membre éminent de l'organisation jusqu'à sa mort en 1992. 

    • Le doute commença à s'installer chez cette dame avec cette "grande prophétie annonçant avec grand fracas l'arrivée de 1975 et de ces conséquences pour les humains". Cette petite femme fragile représentait un danger car elle posait des questions de fonds qui faisait réfléchir. Elle osa leur demander de prouver, à l'aide de la Bible, leurs affirmations. Ce qu'ils n'ont pu faire. À propos de l'organisation qualifiée de "divine"  "porte parole du Christ", et du collège central, elle leur demanda "expliquez moi la signification de divin"; à propos de la date erronée de la fin du monde en 1918, elle leur dit que Russel s'était prétendu être l'"esclave fidèle",  et que l'organisation servait à "remettre (la doctrine) sans cesse à jour", "puisque ce que nous avons appris il y a 10 ou 20 ans n'est plus d'actualité". Cela s'est passé en janvier 2008, la vieille dame fut excommuniée par un tribunal de six hommes, après 55 années passées dans l'organisation à donner du temps et de l'argent.
    •  
    • Dans son livre en lecture libre (fichier pdf) "Crise de conscience" (2003), Raymond Franz évoque l'excommunication en 1980 d'Eward Dunlap, ancien surintendant de l’unique école missionnaire des Témoins de Jéhovah, p. 6 :  
      • « C’est là, je pense, une des étranges caractéristiques de notre époque: certaines des mesures les plus strictes pour restreindre la libre expression de la conscience individuelle proviennent de groupes religieux autrefois réputés pour avoir défendu la liberté de conscience.

        L’exemple de trois hommes—tous des instructeurs de renom dans leur propre religion, et dont la situation atteint un point culminant la même année—illustre bien cela:

        Le premier a, pendant plus de dix ans, écrit des livres et donné régulièrement des conférences au cours desquelles il exposait des opinions qui ont frappé au cœur même de la hiérarchie de sa religion.

        Le second prononça un discours devant un auditoire de plus de mille personnes en exprimant son désaccord avec l’enseignement d’une date clé et sa signification dans l’accomplissement de prophéties bibliques.

        Le troisième n’a jamais fait de telles déclarations publiques. Il s’est contenté d’exprimer ses divergences d’opinions lors de conversations privées avec des amis intimes.

        Pourtant, la sévérité des sanctions prises à l’encontre de ces trois hommes par leurs organisations religieuses respectives a été inversement proportionnelle à la gravité de leurs actes. Qui plus est, celle qui fit preuve de la plus grande sévérité est bien la dernière à laquelle on aurait pensé.

        Le premier, c’est Hans Küng, prêtre Catholique Romain et professeur à l’université de Tübingen, en Allemagne. Il a fallu dix bonnes années pour que le Vatican commence à réagir à ses critiques ouvertes, notamment sur son refus de la doctrine de l’infaillibilité papale et des conciles des évêques ; finalement, en 1980, le Vatican lui a retiré le statut officiel de théologien catholique. Mais il est toujours prêtre et une personnalité en vue à l’institut de recherche œcuménique de l’université ; quant aux étudiants séminaristes qui suivent ses cours, ils ne risquent pas d’encourir la discipline de l’Eglise.

        Le second est un enseignant d’origine australienne, Adventiste du Septième Jour, Desmond Ford. Son discours devant un public profane d’environ mille personnes dans un collège californien, au cours duquel il engagea une controverse sur l’enseignement adventiste concernant l’année 1844, le conduisit à une audition devant son Eglise. Un congé de six mois pour préparer sa défense lui fut accordé, et en 1980, il put présenter sa défense pendant une cinquantaine d’heures devant cent représentants de l’Eglise. Sa hiérarchie décida de le relever de son poste d’enseignant et de lui retirer son statut de ministre. Mais il ne fut pas exclu (excommunié), bien qu’il ait publié ses opinions et qu’il continue à en parler dans des cercles Adventistes.

         

        Le troisième est Edward Dunlap, qui fut pendant des années surintendant de l’unique école missionnaire des Témoins de Jéhovah, l’Ecole biblique de Galaad de la Watch Tower, ainsi que l’un des principaux rédacteurs du dictionnaire biblique de l’organisation (Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible) et l’auteur de son unique commentaire biblique (Commentaire sur la lettre de Jacques). Il a exprimé ses divergences d’opinions sur certains enseignements uniquement pendant des conversations privées avec des amis de longue date. Au printemps de 1980, un comité de cinq hommes, dont aucun n’était membre du Collège Central de l’organisation, l’a rencontré pour une audition à huis clos de quelques heures, afin de l’interroger sur ses idées. Après plus de quarante ans de collaboration, Dunlap fut renvoyé de son travail, expulsé de son logement au siège mondial, et exclu de l’organisation.

         

        Ainsi donc, la religion qui fut, pour beaucoup et pendant longtemps le symbole même de l’autoritarisme le plus extrémiste (la religion catholique), fit preuve de la plus grande tolérance envers son enseignant dissident (Hans Küng); par contre, l’organisation qui s’enorgueillit de son combat pour la liberté de conscience fut la plus intransigeante ».(Fin de citation)

        Ce que le bienheureux Cardinal John Henry Newman (1801-1890), ex-anglican converti au catholicisme au XIXe siècle, résuma dans cette belle formule : « L'Eglise catholique est intolérante dans les principes et tolérante dans la pratique, les ennemis de l'Eglise c'est le contraire »...

 

Une lecture littérale de la Bible fournit aux autorités les arguments nécessaires pour présenter les thèses du mouvement, régulièrement reformulées et adaptées par le Collège central de Brooklyn. Toutefois, sous l'apparence d'une grande fermeté, la doctrine Jéhoviste a connu des variations notables et contradictoires :

  • . sur la fixation des dates successives pour « la fin du présent système de choses mauvaises » : 1914, 1918, 1925, 1930, 1975, 1986.
  • . sur des dogmes centraux comme la Croix ou Noël.
  • . Sur des pratiques tenues pour fondamentales actuellement et qui furent interprétées différemment en d'autres temps : l'interdiction de la transfusion sanguine ou des fêtes anniversaires (qui furent acceptées à certains moments), le refus du service militaire (qui n'a pas été toujours objet de veto) et du service civil alternatif ( participation autorisée depuis 1996 : "une question de conscience". Il fallut près de 50 ans à la Secte pour admettre cette solution. Pendant des dizaines d'années des jeunes firent de la prison afin d'obéir à un précepte d'homme, une tradition humaine définie au "Collège central"), l'interdiction de représenter Jésus cloué sur une croix (qui a figuré sur des illustrations antérieures)...

 


Conclusion.

 

Pendant que les autorités à Brooklyn mènent une vie grand train en s'achetant des immenses villas (Beth Sarim, achetée grâce aux offrandes des fidèles en Californie, en pleine crise de 1929), trompent ou abandonnent leurs femmes, escroquent les gens (Blé miraculeux, 1908), usurpent des fonctions, changent la doctrine et les interdits à leur guise (doctrine régulièrement mise à jour), les adeptes de la base donnent leur argent et leur temps sans compter en annonçant la Bonne Nouvelle le pied dans la porte.

 

Russel fut un adultère, un escroc et un faux prophète de fin du monde (1874, 1914, 1918). Son successeur, Rutherford, un ivrogne brutal qui abandonna sa famille, un usurpateur, et un faux prophète lui aussi (1925); Knorr, le troisième président, fut également un faux prophète de fin du monde (1975).  

 

Leurs conduites et leurs fausses prophéties leur aurait valu la peine de mort sous les Juifs de l'Ancien Testament (que les TJ aiment citer) qui leur auraient appliqué Deutéronome 18, 20-21 :

  • « "Si un prophète a l'audace de dire en mon nom une parole que je n'ai pas ordonné de dire, ... ce prophète mourra. Peut-être vas-tu dire en ton coeur: "Comment saurons-nous que cette parole, Yahvé ne l'a pas dite ?" Si ce prophète a parlé au nom de Yahvé, et que sa parole reste sans effet et ne s'accomplit pas, alors Yahvé n'a pas dit cette parole-là" »;

 

et Lévitique 20,10 :  

 

  • « "L'homme qui commet l'adultère avec la femme de son prochain devra mourir, lui et sa complice".»

  •  

On serait curieux de savoir comment les TJ interprètent ces deux passages bibliques au regard de la vie, des oeuvres et des prédictions avortées de leurs prophètes ?

 

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Add. Blog Christ-Roi, le 07/07/2018. Voici ci-dessous quelques autres questions à poser à un témoin de Jéhovah :

 

Pourquoi y a-t-il des gens qui quittent les Témoins de Jéhovah et qu'on retrouve à l'hôpital psychiatrique?

 

Est-il juste que le Collège central disent aux Témoins de Jéhovah de vivre des vies simples alors que certains de ses membres portent des montres Rolex, ou se font payer des villas avec l'argent des fidèles (Beth Sarim de Rutherford en 1930) ?

 

L'isolation et la mise à l'écart à l'intérieur de la communauté des TJ par d'autres TJ (parfois des amis et même des parents) quand vous leur posez des questions dérangeantes, ne sont-elles pas le signe clair qu'il s'agit d'une secte irrationnelle ?

 

Pourquoi dans toutes les traductions bibliques on lit Jean 1.1 : "... et le Verbe était Dieu" (ou "... et la Parole était Dieu") quand dans la "bible" des TJ on lit "... et la Parole est UN Dieu" ?

 

Pourquoi les TJ enseignent que Saint Michel Archange est Jésus, mais passent sous silence Daniel 10:13 qui dit que Saint Michel est "l'un des principaux anges" ? Dans le Nouveau Testament Jésus est le Fils de Dieu, le Verbe de Dieu venu dans la chair ("Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous". Jn 1:14fête de Noël, que les TJ interdisent de célébrer). Dans l'Ancien Testament, le Verbe est le Créateur (Gn 1) et dans le Nouveau Testament, Jésus est le Verbe venu dans la chair : le Verbe fait chair n'est-ce pas bien plus que "l'un des principaux anges" ?

 

Jésus serait-il un petit Dieu ?

 

Si on compare : 

 

Jérémie 17.10 "Moi, le Seigneur, qui pénètre les cœurs et qui scrute les reins, afin de rendre à chacun selon sa conduite, selon le fruit de ses actes."

 

et

 

Apocalypse 2:23 "Toutes les Églises reconnaîtront que moi, je suis celui qui scrute les reins et les cœurs, et je donnerai à chacun de vous selon ses œuvres." ? 

 

Quand la vérité est-elle vérité ? Avant ou après les changements qu'a fait la Watch Tower sur sa doctrine ?

 

Pourquoi les changements de doctrine sont appelés "nouvelle lumière" quand ils viennent du Collège central des TJ , mais sont appelés "fausses prophéties" quand ils viennent d'autres religions ?

 

Comment Charles Russell a-t-il pu être choisi par Jésus alors qu'il était dans la numérologie et avait des liens avec l'Occulte qu'il n'a jamais cessé de pratiquer ?

 

Lorsque les dirigeants des TJ ont choisi en 1931 d'abandonner leur doctrine sur la croix pour la remplacer par celle du poteau inspirée directement du spirite John Denham Parsons, pouvaient-ils être inspirés par Dieu ?

 

Pourquoi la société des Témoins de Jéhovah a-elle été membre des Nations-Unies pendant presque dix ans jusqu'à ce que The Guardian le découvre et annonce la nouvelle ?

 

Pourquoi les TJ appellent-ils Dieu "Jéhovah" alors que le judaïsme interdit de prononcer le nom de Dieu ? 

 

Les rédacteurs de la bible des Témoins de Jéhovah ont remplacé chaque occurrence du mot "Seigneur" dans la bible grecque (Septante) par le mot "Jéhovah". Mais dans le nouveau testament, le "Seigneur", c'est Jésus. Donc ils ont retiré le titre de "Seigneur" au Dieu de l'Ancien Testament parce que les premiers chrétiens appelaient le Christ "Seigneur". De sorte que les TJ sont les "témoins" de "Jéhovah", en effet, mais certainement pas de Jésus.

 

Or, "Jéhovah" : est-ce vraiment le nom de Dieu ? 

Pourtant, les Témoins de "Jéhovah" accordent une grande importance à l'utilisation du nom personnel de Dieu. Ils revendiquent bien souvent être les seuls à employer ce nom, qu'ils considèrent être "Jéhovah" (avec ces trois voyelles). Ils se servent de cet argument pour démontrer qu'ils sont (selon eux), la seule vraie religion sur terre. Voici par exemple ce que nous pouvons lire dans leurs publications :

 

LA PLUPART des Églises évitent d’utiliser le nom de Dieu. Par exemple, dans l’introduction d’une bible, il est dit que les croyants ne devraient jamais appeler Dieu par un nom propre. Nous, les Témoins de Jéhovah, nous pensons le contraire. Nous sommes fiers de porter le nom de Dieu et de lui rendre gloire (lire Psaume 86:12 ; Isaïe 43:10). - La Tour de Garde du 15/03/2013 page 24 (édition simplifiée)

Dans cette citation on constate que les Témoins de Jéhovah établissent une généralité à partir d'une seule phrase (tronquée) tirée d'une seule Bible.

 

La chrétienté, pour sa part, mérite d’être détruite, car elle a favorisé l’ignorance spirituelle de ses fidèles et a manifesté un mépris flagrant à l’égard du nom de Dieu [...] Quant aux chefs des autres religions, de la chrétienté ou non, ils ont eux aussi caché à des millions de croyants l’identité du vrai Dieu. - La Tour de Garde du 15/01/2011 page 4

Ces affirmations sont-elles justifiées ? Les Témoins de Jéhovah ont-ils raison de juger et de condamner ainsi les autres chrétiens ?

 

Quel est le nom de Dieu dans la Bible ?

Dans les manuscrits bibliques disponibles, le nom de Dieu apparaît sous la forme d'un "tétragramme", soit quatre caractères hébraïques que l'on peut retranscrire dans notre alphabet par "YHWH". Ce tétragramme apparaît 6519 fois dans les manuscrits de l'Ancien testament. Je ne vais pas développer davantage car les Témoins de Jéhovah connaissent déjà très bien ces choses. Pour en savoir plus vous pouvez consulter les liens suivants :

 

Voir la page Wikipedia sur YHWH

Etude sur le Tétragramme dans la Bible

 

Ce qu'il faut retenir ici c'est que le nom biblique de Dieu n'est pas "Jéhovah" mais "YHWH". La prononciation exacte de ce nom s'est malheureusement perdue avec le temps depuis que les Juifs, par superstition [ou par respect, Note de Christ-Roi], ont cessé de le prononcer. Donc prétendre que les Témoins de Jéhovah sont la vraie religion parce qu'ils appellent Dieu "Jéhovah" est une erreur. De fait, le nom "Jéhovah" n'existe dans aucun manuscrit et n'est qu'une construction tardive, datant du Moyen-Âge. Mais alors comment peut-on aujourd'hui prononcer ce tétragramme ?

[...]

Pourquoi certaines Bibles remplacent-elles le tétragramme par "SEIGNEUR" ?

Certaines Bibles ont choisi de remplacer le tétragramme par le titre "SEIGNEUR" dans l'ancien testament. Pourquoi ? Elles font ce choix pour harmoniser l'ancien testament avec le nouveau testament dans lequel le tétragramme n'apparaît pas (aucun manuscrit du nouveau testament ne contient le tétragramme). De plus la Septante [IIIe s. av. J.-C.], première traduction en grec de l'ancien testament [bible hébraïque], remplaçait également le tétragramme par "kurios" ("Seigneur"). Remplacer le tétragramme par "Seigneur" dans l'ancien testament dans un souci d'harmonisation, ou pour se conformer à la Septante du premier siècle utilisée par les chrétiens de l'époque est donc un choix de traduction. D'ailleurs les Témoins de Jéhovah ont choisi de faire la même chose dans l'autre sens, à savoir harmoniser le nouveau testament avec l'ancien en remplaçant "kurios" par "Jéhovah" à de nombreux endroits dans le texte grec. Toutefois, là où dans le premier cas on peut facilement prouver à l'aide des manuscrits originaux que "Seigneur" correspond bien au tétragramme, dans le cas de la Traduction du Monde Nouveau il est impossible de prouver que le nom "Jéhovah" a été inséré à raison dans le nouveau testament (voir l'article La Traduction du Monde Nouveau).

 

[...]

Le tétragramme, pour les hébreux, n'était pas qu'une succession de quatre lettres mais c'était un mot qui avait un sens bien particulier, sens qui n'est malheureusement pas préservé par les prononciations "Jéhovah" ou "Yahweh". C'est pour cela que, dans le souci de respecter le sens du nom divin, certains traducteurs bibliques ont choisi de rendre le tétragramme par "L’Éternel". On retrouve dans ce terme une idée du sens originel tel que révélé à Moïse à savoir "JE SUIS", "JE SERAI", "L'Etant", "l'Existant" (voir aussi Apocalypse 1:4, 8; 11:17; 16:4). Ce nom, contrairement à ce que disent certains Témoins de Jéhovah n'est donc pas un titre mais une tentative de traduction du tétragramme tandis que "Jéhovah" ou "Yahweh" sont des tentatives de prononciation (ou vocalisation) du tétragramme. Vaut-il mieux vocaliser le tétragramme ou le traduire ? Préserver la prononciation ou la signification ? 

 

[...]

Peut-on appeler Dieu par son nom ?

Nous pouvons bien sûr appeler Dieu par son nom ! La Bible nous relate les exemples de nombreux serviteurs fidèles du passé qui l'ont fait et qui ont été bénis. Toutefois, en tant que chrétiens, nous n'avons plus la même relation avec Dieu que celle que pouvaient avoir les Juifs de l'ancien testament. En effet Jésus, en venant sur terre et en mourant pour nos péchés, a ouvert la voie à un nouveau type de relation avec Dieu : la relation paternelle. Le nouveau testament nous apprend en effet que grâce à Jésus, à son sacrifice et à notre foi en lui nous pouvons être sanctifiés et nous approcher de Dieu en devenant ses fils (Jean 1:9-13; Galates 3:26). A l'exception de David (Psaume 89) et Salomon (2 Samuel 7:14) cette relation individuelle "Père/fils" n'existait pas dans l'ancien testament.

 

Quel exemple nous a laissé Jésus quant à l'utilisation du nom de Dieu ? Si Jésus connaissait certainement le nom de son Père, ce n'est pas ainsi qu'il s'adressait à Lui. Il nous a plutôt encouragé à donner de l'importance à notre relation avec notre Père céleste :

 

“ Vous devez donc prier ainsi : “ ‘ Notre Père dans les cieux, [...]. - Matthieu 6:9

Il a lui-même prié Dieu ainsi :

 

Jésus dit ces choses, et, levant les yeux vers le ciel, il dit : “ Père, l’heure est venue ; glorifie ton fils, pour que ton fils te glorifie - Jean 17:1

Dans cette prière poignante relatée en Jean 17, Jésus s'adressera à Dieu en l'appelant "Père" à six reprises. De la même manière, lorsqu'il parle de Dieu à ses disciples il n'emploie jamais "Jéhovah" ou une quelconque forme du tétragramme mais il l'appelle "votre Père" à plus de vingt reprises, par exemple en Matthieu 5:16 :

 

De même, que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos belles œuvres et rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux. - Matthieu 5:16

Les premiers chrétiens, d'après la Bible, ne désignaient pas non plus Dieu par un nom particulier mais par "le Père" ou "notre Père" :

 

À vous faveur imméritée et paix de la part de Dieu notre Père. - Colossiens 1:2

En conclusion, tout comme il ne viendrait pas à l'idée à un enfant d'appeler son père par son prénom même si il le connaît, les chrétiens préféreront généralement s'adresser à Dieu en l'appelant Père, ainsi que nous l'ont montré Jésus et les premiers chrétiens.

 

Les Témoins de Jéhovah sont-ils les seuls à utiliser le nom de Dieu ?

Non, les Témoins de Jéhovah ne sont pas les seuls à utiliser le nom de Dieu. Ils ne sont même pas les seuls à l'appeler "Jéhovah" puisque certains groupes évangéliques utilisent aussi cette prononciation. Comme nous l'avons vu, plusieurs Bibles utilisent le nom "Yahvé" ou "l’Éternel". Si l'Eglise catholique n'utilise officiellement plus le nom de Dieu, mais "Seigneur" depuis 2001, de nombreuses Eglises protestantes, évangéliques ou non, l'utilisent toujours dans leur culte ou dans leurs chants. (Source: Jw-verite.org )

 

Il ne faut plus dire « Yavhé » : le synode adopte cette disposition

 

Une lettre de la congrégation romaine pour la liturgie du 29 juin 2008 indique qu'il ne faut plus dire Yavhé "Par respect pour le Nom de Dieu, pour la Tradition de l’Eglise, pour le Peuple Juif, et pour des raisons philologiques, il ne faut plus prononcer le nom de Dieu en disant «Yavhé »". Le synode des évêques sur la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Eglise a mis en pratique cette nouvelle disposition de la Congrégation romaine pour le culte divin qui demande – « par directive du Saint-Père » – qu’on n’emploie plus la transcription des quatre consonnes hébraïques – « le Tétragramme sacré » – vocalisées en « Yavhé » ou « Yahweh », dans les traductions, « les célébrations liturgiques, dans les chants, et dans les prières » de l’Eglise catholique. 

A une question de Zenit sur ce point, Mgr Gianfranco Ravasi président du Conseil pontifical de la culture, bibliste, et président de la commission du Message du synode des évêques, a révélé que quelque membre du synode avait employé ce mot et qu’on a alors rappelé cette disposition nouvelle. Mgr Ravasi a souligné l’importance de respecter l’usage de la communauté juive sur ce point et il a avancé les raisons philologiques.

 

En effet, les quatre lettres hébraïques désignant le nom de Dieu, révélé à Moïse (Cf. Exode 3), sont quatre consonnes, le « Tétragramme » (Yod-Heh-Waw-Heh, souvent transcrites dans notre alphabet: YHWH). Ces quatre consonnes sont imprononçables parce qu’on ignore comment ce nom était vocalisé. Ou plutôt, dans la tradition de l’Ancien Testament, le nom de Dieu est imprononçable.

 

Seul le grand prêtre pouvait le prononcer, une fois l’an, lorsqu’il pénétrait dans la Saint des Saints du Temple de Jérusalem. La vocalisation a ainsi été gardée secrète et perdue. Certains suggèrent même qu’il n’y a jamais eu de vocalisation, personne ne pouvant prétendre mettre la main sur Dieu en prononçant son Nom.

 

Le livre de l’Ecclésiastique par exemple dit du grand prêtre Simon : « Alors il descendait et élevait les mains, vers toute l’assemblée des enfants d’Israël, pour donner à haute voix la bénédiction du Seigneur et avoir l’honneur de prononcer son nom » (Ecclésiastique, ch. 50, v. 20).

 

Mgr Ravasi a rappelé que la traduction de la bible de l’hébreu en grec par les « Septante » sages juifs (72 traducteurs, vers 270 av. J.-C.), a remplacé le Tétragramme par le mot grec « Kurios », signifiant « le Seigneur ». La traduction de la « Vetus latina » et la « Vulgate » de saint Jérôme a traduit « Dominus » « le Seigneur », comme le rappelle le document de la Congrégation romaine qui demande donc de revenir à cet usage de dire « le Seigneur », à chaque fois que le texte emploie le Tétragramme.

 

Dans sa Lettre aux conférences des évêques du monde entier sur le Nom de Dieu, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements demande ainsi la suppression de cette transcription du tétragramme dans les livres destinés à la lecture liturgique.

 

Ce document, en date du 29 de juin 2008, a été publié dans la revue « Notitiae » de la Congrégation. Il est signé par le préfet de cette congrégation, le cardinal Francis Arinze, et par Mgr Albert Malcom Ranjith, secrétaire de ce même dicastère.

 

La congrégation rappelle son document « Liturgiam Authenticam », de 2001, sur les traductions liturgiques, où il est demandé que « le nom du Dieu tout-puissant », exprimé par « le tétragramme hébreu » et rendu en latin par le mot « Dominus », soit rendu « dans les langues vernaculaires » par un mot de sens « équivalent ».

 

Or, la pratique s’est répandue de « prononcer le nom propre au Dieu d’Israël », de le vocaliser dans la lecture des textes bibliques des lectionnaires liturgiques, mais aussi dans les hymnes et les prières : « Yahweh », « Jahweh » ou « Yehovah ».

 

En France, les textes liturgiques n’utilisent pas la vocalisation « Yavhé », mais elle apparaît dans les traductions de la Bible – qui ne sont pas normatives pour la liturgie – ou des chants.

 

Après une argumentation scripturaire, le document affirme : « L’omission de la prononciation du tétragramme du nom de Dieu de la part de l’Eglise a donc sa raison d’être. En plus d’un motif d’ordre purement philologique, il y a aussi celui de demeurer fidèle à la tradition ecclésiale, puisque le tétragramme sacré n’a jamais été prononcé dans le contexte chrétien, ni traduit dans aucune des langues dans lesquelles on a traduit la Bible ».

 

Les différents courants du judaïsme moderne maintiennent cette tradition que le Tétragramme ne peut être prononcé que par le Grand Prêtre dans le Temple, et même que celui-ci ne le prononçait généralement qu’à Yom Kippour (le jour du Grand Pardon, des « Expiations »).

 

Le Temple de Jérusalem ayant été détruit, ce Nom n’est jamais prononcé par les Juifs lors de rituels religieux, ni lors de conversations privées. Dans la prière, le Tétragramme est remplacé par « Adonaï » (« le Seigneur »), et dans la conversation courante par HaShem (« le Nom »).  (Source: Anita S. Bourdin, ZENIT)

 

L'ouvrage "Les mots du christianisme, Catholicisme, orthodoxie, protestantisme", du Père Dominique Le Tourneau, publié chez Fayard en 2005, indique au mot "JEHOVAH" (p. 341):

 

"Transcription médiévale du nom de Dieu, Yahvé, à partir d'une lecture errronée du texte hébreu, vocalisé par les massorètes - des savants juifs des VIIIe et IXe siècles - qui ont fixé le texte hébreu de la Bible.

[...] Cette transcription est abandonnée. Elle ne subsiste que dans le nom de l'organisation religieuse dite des 'Témoins de Jéhovah'", et chez les francs-maçons.

 

Ne jamais prononcer le nom de Dieu. Les Juifs ne prononcent pas le nom de Dieu en vain (pour ne pas manquer de respect). Quand les Juifs lisent le nom du tétragramme de Dieu, ils pensent Adonaï.

La vérité sur les Témoins de Jéhovah | Watchtower | JW.ORG

Sarkis Pachaian

jw-verite.org

Dieu a-t-il un nom ? S'appelle-t-il Jéhovah ?

 

Doctrines Des Témoins De Jéhovah (JW.ORG) Mis à jour : 17 janvier 2017

 

Extraits: 

Pourquoi la Bible désigne-t-elle Dieu avec son nom personnel ?

Le contexte polythéiste de l'antiquité exigeait que le Dieu de la Bible soit désigné et invoqué par un nom propre. Chaque culture, chaque peuple adorait des multiples de divinités ou déesses. Toutes ces divinités étaient connues, adorées et invoquées par leur nom. La Bible mentionne certains noms de ces faux dieux tels que Dagon, Baal, Nisrok, Kemosh, etc (1S 5:2 ; 2R 19:37; Jg 11:24). Il était donc tout à fait normal que le Dieu de la Bible soit connu par un nom personnel qui le distingue de tous ces faux dieux. De même, dans ce contexte polythéiste les adorateurs devaient bien préciser le nom de leur dieu, celui qu'ils adoraient et servaient. C'est aussi dans ce contexte polythéiste que Dieu a révélé son nom personnel à Moise lorsque celui-ci le lui a demandé (voir Exode 3:14-16).

 

Que signifie YHWH et comment le prononcer ?

Nous savons à peu près la signification du Tétragramme mais nous ne savons pas sa prononciation exacte. En effet, c'est Dieu qui révèle la signification de son nom dans l'Exode (3:14) lorsqu'il se présente comme «Je suis celui qui suis» ou «Je serai qui je serai». La Septante, la plus ancienne traduction de la Bible hébraïque en grec, traduit par «Moi, je suis l’étant ». Ce nom se rapproche du verbe «être» en hébreu «hyh». Ce nom souligne l'auto-existence éternelle de Dieu et exalte Dieu comme l'origine ou la cause première de tout ce qui existe. Il est également celui qui accomplit ses projets ou tient ses promesses.

 

Concernant la prononciation de YHWH, il est presque impossible de la connaitre étant donné qu'elle est perdue au fil du temps. D’après les transcriptions de Clément d’Alexandrie et d’Origène (2e et 3e siècles apr. J.-C.) il est prononcé Yahwo ou Yahou et parfois, (4e et 5e siècles apr. J.-C.) Yahvé, Iabè, Iauè (Dictionnaire biblique et théologique de Segond 21). Les spécialistes se penchent surtout sur la prononciation «Yahweh» ou « Yahouah» sans être dogmatiques. Alors que penser de la prononciation «Jéhovah» qu'on trouve dans certaines anciennes traductions de la Bible et que les Témoins de Jéhovah utilisent et diffusent partout. Est-elle la bonne prononciation? Les Témoins de Jéhovah, en confondant souvent YHWH et Jéhovah dans leurs publications, créent sournoisement l'impression que c'est sous la forme «Jéhovah» que le nom divin se trouve dans les écrits hébraïques. Ils insistent maintes fois sur «Dieu s'appelle JEHOVAH». Par exemple, dans le livre «Ecoutez le grand enseignant», écrit pour les enfants, l'Organisation essaie d'ancrer dans les esprits des petits enfants ce qui suit concernant le nom divin : «Sais-tu quel est ce nom?- Dieu lui-même nous l'a révélé. Il a dit: «Je suis Jéhovah. C'est là mon nom.» Dieu s'appelle donc JEHOVAH.- Isaïe 42:8 ... Comme Jésus savait que «Jéhovah» est un nom très important, il a dit à ses disciples de l'utiliser. Même dans leurs prières... Tu vois, ça signifie que Dieu gardera le nom «Jéhovah». Jamais il n'en changera. Il veut qu'on le connaisse pour toujours sous ce nom: Jéhovah... Aimerais-tu ressembler à Jésus? Alors, dis aux autres que le nom de Dieu est Jéhovah... Comment peut-on montrer à Jéhovah qu'on l'aime? - Tout d'abord, en cherchant à le connaître comme on connaît un ami. Et ensuite, en disant aux autres comment il s'appelle» (p. p. 26,-28,30-31).

Mais cette présentation est fausse et trompeuse. D'abord, comme nous l’avons souligné le nom divin ne se trouve jamais sous la forme «Jéhovah» mais comme «YHVH». De plus, Jésus-Christ n'a jamais utilisé le nom «Jéhovah» et il n'a jamais demandé à ses disciples de l'utiliser dans la vie courante et dans leurs prières. Même les prophètes et le peuple d’Israël n'ont jamais prononcé ce nom comme «Jéhovah». Dire que Dieu veut qu'on le connaisse sous le nom «Jéhovah» et qu'on montre notre amour envers lui en disant aux autres comment il s'appelle sont des déformations évidentes. Alors une question se pose; si la forme «Jéhovah» ne se trouve pas dans la Bible, d'où vient cette prononciation ?

 

L'origine de la prononciation de «Jéhovah»

Les Juifs, environ quatre cents ans avant Jésus-Christ, en s'appuyant sur le troisième commandement «tu n'utiliseras pas le nom de Dieu en vain», avaient commencé à ne plus prononcer le nom divin (voir Ex 20:7 Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque en vain son nom.). L'utilisation de ce nom était strictement interdite dans le temple, dans les synagogues ou ailleurs (seul le grand prêtre pouvait l'utiliser dans des célébrations spéciales). Chaque fois qu'ils lisaient les écrits sacrés et qu'ils rencontraient le Tétragramme YHWH, ils disaient à haute voix «Adonaï» ou «Elohim». Progressivement l'utilisation du nom divin est mise de côté et ainsi la prononciation exacte de YHWH disparait. Par la suite, les voyelles de ces deux noms substitutifs ont été superposées au Tétragramme, comme un rappel qu'il faut dire chaque fois «Adonaï» ou «Elohim». Mais, vers l'année 1100 de notre ère., ne comprenant pas la signification de cette façon d'écrire, les voyelles d’Elohim (e o i) et celles d'Adonaï (e o a) ont été intercalées entre les lettres qui constituent le nom divin YHWH. Ainsi avec les voyelles d'Elohim, on a obtenu la prononciation de YéHoWiH, et avec celles d'Adonaï YéHoWaH. L'emploi «Yéhowih» n'a pas eu trop de succès, mais «Yéhovah» est devenu rapidement d’un usage courant. Donc, presque tous les spécialistes sont d'accord pour dire que la prononciation «Jéhovah» est le produit d'une erreur linguistique, né par le mélange des voyelles d'Adonaï avec les consonnes YHWH. Depuis, ce nom est utilisé dans les églises, dans les cultes, dans les cantiques, dans les traductions de la Bible, et même gravé sur les murs ou portes des bâtiments religieux. Les chrétiens l’utilisaient souvent et ne le cachaient pas comme prétendent les Témoins de Jéhovah; mais, au début du XIXème siècle, lorsque des spécialistes tels que Driver, Thierry et Alfrink, ont mis en évidence l’erreur de prononciation «Jéhovah», les chrétiens ont commencé à le remplacer par Yahweh ou Seigneur dans leurs traductions de la Bible. Ceux qui préfèrent «le Seigneur» se basaient sur le fait que, déjà, le Nouveau Testament et la traduction de la Septante en grec (250 ans av. J.-C.) utilisaient «le Seigneur» à la place de Yhwh (Tétragramme).

 

[...]

 

Le Nouveau Testament et la traduction grecque de la Septante contenaient-ils le nom divin ?

Une chose est certaine: des milliers de manuscrits du Nouveau Testament parvenus jusqu'à nous dont une centaine remontent au IIème ou au IIIème siècle, aucun ne contient le nom divin, même une seule fois. La Septante, ainsi que la traduction classique de l'Ancien Testament utilisée par Jésus et les premiers disciples, rendent aussi le nom divin par «Seigneur». L’Organisation est tellement attachée à l'utilisation de ce nom, et gênée du fait que le nom divin ne se trouve pas dans le Nouveau Testament, qu’elle va jusqu'à prétendre que les premiers copistes ont altéré le texte grec, enlevant le nom divin pour le remplacer par «le Seigneur»:

 

«Alors pourquoi le nom divin est-il absent des manuscrits aujourd'hui disponibles des Ecritures grecques chrétiennes ou de ce qu'on appelle le «Nouveau Testament»? De toute évidence parce que, à l'époque où ces copies ont été faites (à partir du troisième siècle), le texte original des écrits des apôtres et des disciples avait été altéré» (Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible, p. 772).

C'est une affirmation très grave, qui remet en question toute l'autorité, la fiabilité du Nouveau Testament. Quelle attitude irrespectueuse de la part d'une organisation qui prône un attachement exclusif à la Bible, tout en avançant de telles affirmations! L’Organisation ose s’attaquer à la fiabilité de la Parole de Dieu dans le seul but d'étayer et de justifier ses propres idées préconçues. De plus, s'il y a eu une altération sur ce point important, comment pouvons-nous être certains qu'il n'y a pas eu d'autres altérations sur d'autres points capitaux de la foi chrétienne ?

 

Sur quelle preuve l'Organisation se base-t-elle pour affirmer cela? L'Organisation s'appuie essentiellement sur les travaux de professeur George Howard, qui a étudié certains manuscrits découverts de la traduction Septante contenant le nom divin et datant du Ier siècle. Il a émis l’idée que «comme la Septante utilisée et citée par l'Église du Nouveau Testament contenait le nom divin sous sa forme hébraïque, les rédacteurs du Nouveau Testament ont sans doute conservé le Tétragramme dans leurs citations.» Donc, selon l’Organisation, si le nom est absent dans le Nouveau Testament, c'est parce que les premiers copistes l'ont altéré à la fin du Ier siècle après la disparition des apôtres. Mais est-il sage de tirer une telle conclusion à partir de ces manuscrits? (d'autant que la thèse de Professeur Howard n’est qu’une théorie, comme il l’admet lui-même); mais l'Organisation érige son enseignement sur cette théorie en déclarant :

 

«Nous souscrivons à ce que dit l’auteur, à ceci près : nous ne considérons pas cette manière de voir comme une «théorie», mais comme une présentation de faits historiques sur la transmission des manuscrits bibliques.» (Traduction du monde nouveau, édition de référence de 1995, Appendice 1d, p. 1682)

Ces manuscrits prouvent-ils réellement l'altération des textes du Nouveau Testament et de la Septante? Pas du tout! Un autre Professeur, Albert Pietersma, remettant en questions les travaux de Howard, a montré que ces manuscrits ne sont que des révisions ou corrections de la Septante. Donc, un texte révisé ou corrigé ne nous dit pas exactement ce qu' était le texte d'avant. Les réviseurs, ne voyant pas le nom, pourraient bien l'y introduire. Effectivement, Alexandre Philon, juif d’Alexandrie de la premier moitié du Ier siècle (avant la rédaction du Nouveau Testament) lorsqu’il lisait et citait la Septante, n'y voyait pas «YHWH» mais «Seigneur» (De Mutatione nominum Du changement des noms 11ss). L'absence totale du nom dans le Nouveau Testament témoigne aussi que la Septante utilisée par les chrétiens ne contenait pas le nom. Les indices montrent qu'il n'y avait pas une traduction unique et standardisé de la Septante. Par la suite, il y a eu des révisions de la Septante (pour les juifs) qui contenaient le nom (surtout lorsque les chrétiens se sont approprié la traduction de la Septante); les juifs hébraïsants et opposants à la foi chrétienne ont commencé à faire leur propre traduction, dans le but de combattre cette foi (surtout la divinité du Christ) et consolider la tradition juive, comme on le constate dans les versions de la Septante d'Aquila (IIe siècle) et de Théodotion (IIe siècle) qui, tous les deux, étaient d’abord convertis à la foi chrétienne puis en la reniant sont devenu judaïsant. Ils ont introduit tétragramme dans leurs versions voyant que la Septante utilisée par les chrétiens ne le contenait pas. Ce sont des chrétiens apostats, devenus hébraïsants, qui ont introduit le nom divin dans ces révisions postérieures de la Septante. Au cours de l'histoire toutes ces versions ont disparu (sauf quelques fragments) et seule la version classique de la Septante, qui ne contient pas le nom divin, est parvenue jusqu'à nous. Ces manuscrits révisés ou corrigés témoignent, en effet, le contraire de ce que l'Organisation essaye de montrer. En conséquence, la théorie de l’altération de la Septante et du Nouveau Testament, à partir de ces quelques fragments, est une parfaite ineptie.

 

Même si le nom était dans la Septante, cela ne changerait, rien étant donné qu'on avait l'habitude de le prononcer comme «Seigneur». Comme nous l’avons souligné le nom Yhwh se trouvait déjà environ sept mille fois dans l'Ancien Testament . Toutes les preuves convergent pour dire que cette coutume était en vigueur bien avant Jésus-Christ. Par exemple, on voit dans le Talmud de Babylone (Yoma, 39b; Tosephta, Sota, XIII, 8) que les prêtres du Temple cessent de prononcer ce nom à la mort de Simon le juste, vers 195 av J.-C.. L’historien juif Flavius Josèphe (37-100), issu d’une famille de prêtres, et contemporain des apôtres, dit vers 94 ap. J.-C. :

 

«Alors Dieu lui révèle son nom qui n’était pas encore parvenu aux hommes, et dont je n’ai pas le droit de parler» (Antiquités Judaïques, II, XII, 4, p. 276).

Donc, au temps des apôtres, il n'était pas permis de prononcer le nom divin et celui qui prononçait le nom divin était considéré comme quelqu’un n'ayant pas part au monde à venir.

 

Une telle altération de la Septante et du Nouveau Testament n'est ni possible ni acceptable. Est-ce réalisable et logique qu'on réunisse tous les manuscrits existants, diffusés dans les différents continents du monde, pour ensuite supprimer le nom divin en le remplaçant par «le Seigneur» et cela sans laisser aucune trace ? Est-ce possible que 15000 manuscrits du Nouveau Testament, dont plus de 5000 en grec, soient tous altérés ? Est-il raisonnable de penser que Dieu, qui veille sur sa Parole, permette une telle falsification ? Pourquoi Dieu n’a-t-il pas permis qu’un seul manuscrit du Nouveau Testament en grec contenant son nom subsiste ? Une autre question importante encore: pourquoi ces premiers copistes n’ont pas pu aussi enlever le nom divin de l’Ancien Testament en hébreu, et pourquoi les juifs n’ont-t-ils jamais faits de reproches aux chrétiens d’altérer la Septante en enlevant le nom ? Il faut aussi préciser que non seulement le Nouveau Testament, mais aussi les écrits apostoliques (La Didachè, Epitre de Clément, Polycarpe etc. fin du 1ère et début de 2ème siècle) les écrits des pères d'église (Tertullien, Irénée, Justin, Ignace, Origène etc) ne contiennent pas le nom divin, même lorsqu’ils citent l’Ancien Testament contenant le nom divin. Les premiers copistes les ont-ils aussi altérés ?

 

De plus, les plus anciens manuscrits découverts du Nouveau Testament, montrent la fausseté de cette théorie. Dans le Papyrus Bodmer II qui est daté début du IIème siècle, et qui contient Jean 12:34-38, 38-42, et 12:12-16, n’apparait pas le nom divin. Pourtant ces versets citent Psaumes 118:25-26 et Esaïe 53:1, où le nom divin est mentionné. Malgré ces preuves évidentes, l’Organisation ajoute le nom divin dans ces versets et 237 fois dans le Nouveau Testament !

 

 

L'emploi du nom divin est-il une condition pour le salut ?

Pour les Témoins de Jéhovah, connaître ce nom et l'utiliser est une condition du salut et de l'exaucement des prières. L'utilisation de ce nom est aussi pour eux une caractéristique de la vraie religion, de sorte que ceux qui n'adorent pas Dieu avec le nom «Jéhovah» ne font pas partie du peuple de Dieu, et par conséquent, sont des apostats (Vivre éternellement, p. p. 44,185; Comment raisonner, p. 386).

 

Pour appuyer leur enseignement les Témoins avancent Romains 10:13 et Actes 2:21nous lisons dans leur traduction «quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé». Il y a deux vérités à souligner ici:

 

D’abord, dans le texte original, nous ne trouvons pas ici «Jéhovah» mais «Seigneur».

Puis, même si c’est une citation de l’Ancien Testament qui concerne Dieu le Père, l’auteur inspiré l’applique à Jésus-Christ comme le contexte le montre clairement.

Donc, il est question ici de l’invocation du nom du Christ et non de celui du Père. En effet, nous lisons que si nous confessons Jésus comme Seigneur, et si nous croyons que Dieu l’a ressuscité, nous serons sauvés (v. 9 voir aussi v. 14). Dans le livre des Actes des Apôtres, on invoque et on fait connaître le nom du Christ pour le salut de l’humanité (3:6, 16; 4:12; 9:14-16, 21; 10:43; 15:26; 16:18). Il est clair que notre salut ne dépend pas de la prononciation d'un nom quelconque qui aurait un pouvoir magique. Etudions quelques faits qui démontrent la fausseté de cet enseignement de l'Organisation.

 

1. L'absence complète du nom divin dans le Nouveau Testament nous montre que notre salut ne dépend pas de son utilisation.

Si l'utilisation du nom divin était une condition pour le salut et un signe distinctif de la vraie adoration, ne devrions-nous pas nous attendre à le voir employé dans les écrits du Nouveau Testament qui sont la base de la foi chrétienne ? Comme nous l’avons souligné, aucun des milliers de manuscrits grecs parvenus jusqu'à nous, ne le contient pas même une seule fois, tandis que les différents noms et expressions hébraïques ou araméens tels que «Amen», «Hosanna», «Maranatha», «Emmanuel», «Talitha koumi», «Eli, Eli, lama sabachtani» y sont préservés. L’Organisation avance souvent l'expression «Alleluya» pour dire que le nom s'y trouve. Mais cela ne peut pas être une preuve de leur théorie, étant donné que celui-ci n'est pas un nom mais une expression de louange.

 

2. La permission divine de la disparition de la vraie prononciation du nom YHWH nous montre également que notre salut ne dépend pas de la prononciation ou de l’utilisation du nom divin.

Si la vraie prononciation de celui-ci a disparu, et si la prononciation «Jéhovah» est née des mélanges des voyelles des noms substitutifs avec le Tétragramme, pourquoi faut-il encore insister sur son emploi erroné ? Pourquoi affirmer encore que Dieu s'appelle «Jéhovah» ? N'est-ce pas du fanatisme ?

 

3. Jésus-Christ et ses disciples connaissent bien Exode 3:15 et Esaïe 42:8, malgré cela ils n'utilisent pas le nom divin à la manière de l'Organisation.

Ils n'enseignent jamais que notre salut, l'exaucement de nos prières et la véracité de notre adoration dépendent de l'utilisation de ce nom. On ne voit aucune exigence ou encouragement dans ce sens dans le Nouveau Testament. Contrairement à cela, nous constatons que Jésus-Christ et ses disciples suivent sans critiquer ou dénoncer la coutume de l'époque concernant l'utilisation du nom divin qui demande de le prononcer par des noms substitutifs (Adonaï ou Elohim). Ils utilisent d'autres expressions pour éviter d’utiliser ce nom. Par exemple lorsque Jésus-Christ dit «le royaume des cieux», il utilise «les cieux» à la place du nom divin «YHWH». Lorsque l'apôtre Jean dit «celui qui est, qui était», il l'emploie à la place du nom divin (Ap 1:8). On peut multiplier les exemples, mais cela nous suffit pour montrer que l’emploi du nom divin n’est pas une condition de salut, et qu'il est tout à fait légitime d'utiliser les noms substitutifs à la place du nom YHWH.

 

4. Le Nouveau Testament nous encourage à nous adresser à Dieu comme notre Père au lieu de Jéhovah.

Jésus-Christ et ses disciples enseignent et encouragent les chrétiens à glorifier Dieu en utilisant le nom «Père». Le Nouveau Testament est rempli d’exemples où Jésus-Christ et ses disciples s'adressent à Dieu en l'appelant, non pas Jéhovah, mais «Abba, Père». Jésus-Christ utilise le mot «Père» seize fois dans les seuls trois chapitres du sermon sur la montagne (Mt 5-7) et «le Père», est mentionné dans le seul Evangile de Jean plus de cent dix fois ! La Bible nous l’assure: lorsque nous acceptons par une foi réelle Jésus-Christ comme notre Seigneur et Sauveur personnel, nous devenons les enfants de Dieu (voir Jn 1:12). Dans cette position d'enfant, il est tout à fait légitime que nous le reconnaissions comme notre Père. Comment appelez-vous votre père terrestre ? Par son nom personnel ou par le terme «père» qui révèle un tendre lien de famille ? Même si nous connaissons le nom personnel de notre père terrestre, nous préférons toujours l'appeler: «père». Quand éprouvez-vous le plus de plaisir ? Lorsque votre enfant s’adresse à vous par votre nom ou lorsqu'il vous appelle: papa ou père ?

 

5. Le Saint-Esprit, que Jésus a envoyé, poussait aussi les chrétiens à appeler Dieu, non pas Jéhovah, mais: «Père».

«Et parce que vous êtes des fils, Dieu a envoyé dans notre cœur l'Esprit de son Fils, qui crie: «Abba! Père!» (Ga 4:6).

 

Et encore:

 

«En effet, vous n'avez pas reçu un esprit d'esclavage, qui ramène à la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d'adoption filiale, par lequel nous crions: «Abba!-Père» (Rm 8:15).

Oserait-on affirmer que le Saint-Esprit encourage la voie de l'apostasie, en poussant les croyants à appeler Dieu «Père», et non «Jéhovah» ? L’Organisation avance souvent les versets suivants dans le but de prouver que Jésus utilise le nom divin: «Que ton nom soit sanctifié» (Mt 6:9). «J'ai fait connaître ton nom et je le ferai encore» (Jn 17:26); pourtant ces versets ne prouvent absolument pas l'emploi du nom divin par Jésus. D'un côté pour justifier son ajout le nom divin dans le Nouveau Testament l'Organisation prétend que le nom était déjà utilisé couramment à cette époque et de l'autre elle déclare que Jésus fait connaître ce nom à ses contemporains. Est-ce qu'on peut faire connaître quelque chose qu'on connaît déjà ? De ce fait, comme les Juifs connaissent déjà le nom divin (même s'ils ne le prononcent pas), Jésus n'avait pas besoin de le leur faire connaître au sens propre du terme. Dans l’usage biblique, le nom ne sert pas seulement à identifier une personne, mais aussi à désigner son caractère et sa personnalité. En effet, selon le langage biblique, «glorifier le nom de Dieu» revient à dire «glorifier Dieu lui-même», «oublier le nom de Dieu» revient à dire «oublier Dieu», «connaitre le nom de Dieu» signifie «connaître Dieu lui-même», «sanctifier le nom de Dieu» revient à «sanctifier la personne de Dieu», «faire connaître le nom de Dieu» signifie aussi «faire connaître Dieu lui-même» et non le vocal de son nom. C'est pourquoi dans les versets avancés par l'Organisation, il est question de faire connaître le caractère et la personne de Dieu. Comme il est dit en Jean 1:18, Jésus-Christ, effectivement, fait connaître ce Dieu invisible et inapprochable par sa vie et par ses paroles, d'une façon très personnelle et intime. Surtout, lorsqu’il le révèle comme notre «Père céleste».

 

Quand nous prions en disant «que ton nom soit sanctifié», nous disons que la personne ou l'être de Dieu soit connu et respecté dans l'univers entier, par toutes ses créatures, et non par la simple évocation d'un nom littéral. Si Jésus sous-entendait l'utilisation du nom divin, il aurait dû l’utiliser dans cette prière. Or il ne la commence pas en disant «Jéhovah» mais: «Lorsque vous priez, dites: «notre Père qui es aux cieux !» (voir aussi Jn 17:11, 12). Dans ses conversations, dans ses enseignements et dans ses prières, Jésus-Christ utilise couramment le nom «Père» (voir Mt 6:9; Jn 11:41; Mc 14:36) et il veut que ses disciples fassent de même. C'est pourquoi les disciples, suivant son exemple, emploient le nom de Père dans leurs conversations et dans leurs lettres envoyées aux croyants. Peut-on affirmer que tous ces chrétiens suivent la voie de l'apostasie?

 

L'absence du nom divin dans le Nouveau Testament n’est absolument pas une indication de l’altération du texte sacré. Cela témoigne d'une réalité et d'une volonté divine. Rappelons que le contenu de l'Ancien Testament est l'ombre des réalités à venir. Les différentes cérémonies, les fêtes, les sacrifices etc. trouvaient leur place réelle et leur signification dans l'œuvre et la personne de Christ. Serait-il inadéquat de dire que le nom divin de l'Ancien Testament trouve sa vraie place et sa signification dans le Nouveau, à travers le «Père» que Jésus-Christ nous a révélé ? Serait-il inapproprié aussi de dire que ce nom divin trouve son accomplissement ultime et sa réelle signification dans la personne et dans l'œuvre du Christ, qui porte le nom de son Père (voir Jn 17:11, 12)) ? Ne serait-il pas plus juste de reconnaître que le Saint-Esprit a conduit toutes choses pour qu’ainsi l'unité divine de Jésus-Christ avec son Père soit plus visible et confirmée ?

 

[...]

 

 

Un peuple choisi pour le nom de Dieu

En s'appuyant sur Actes 15:14 et Esaïe 43:10 les Témoins de Jéhovah se vantent d'être un peuple choisi pour porter le nom de Dieu. Ils insistent en disant que les vrais adorateurs de Dieu doivent porter ce nom. Pourtant lorsque Dieu adresse ces paroles au peuple d’Israël (Esaïe 43:10) il ne leur donne pas le nom de Témoins de Jéhovah pour qu'ils le portent et qu'ils soient connus par ce nom. La preuve en est que ce peuple n'a jamais porté ce nom au cours de son histoire.

 

L’Organisation prétend que ce nom leur est donné par la bouche de Jéhovah selon Esaïe 43:10. Mais en réalité ce n’était qu’un nom inventé et donné par Rutherford. Jusqu'en 1931 ils étaient connus comme les Etudiants de la Bible. Mais quand qu’il y a eu plusieurs divisions et que ceux-ci revendiquent également cette appellation, Rutherford décide de changer le nom de son mouvement dans le but de se distinguer de ces groupes dissidents. S’il n’y avait pas eu ces divisions ils n’allaient jamais porter le nom de Témoins de Jéhovah ! (voir Le Royaume, l’espérance du monde, 1931, p.p. 29-34)

 

Quant aux chrétiens du Nouveau Testament, tout en étant au courant de ces versets Actes 15:14, Esaïe 43:10, ils ne les ont pas interprétés comme l’Organisation. Pour eux, «prendre parmi les nations un peuple qui porte son nom» signifie la création de l’Eglise de Jésus-Christ, composée des chrétiens de toutes les nations, et non de «Témoins de Jéhovah». Ni dans l'histoire, ni dans le Nouveau Testament, ni dans les écrits postérieurs, nous ne trouvons d'indice montrant que les chrétiens portent le nom de Témoins de Jéhovah. Mais nous avons des preuves abondantes qu’ils ont porté le nom de chrétiens:

 

«Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens» (Ac 11:26).

Les premiers disciples, mettant leur foi et leur espérance en la personne du Christ, ont porté avec beaucoup de fierté et de joie le nom de «chrétien». Ils ont ainsi glorifié Jésus-Christ et Dieu (voir 1Pi 4:16). D'ailleurs, à l’époque du Nouveau Testament, le témoignage doit concerner exclusivement l'œuvre et la personne du Christ. En reprenant en quelque sorte les paroles d'Esaïe 43:10, Jésus-Christ déclare à ses disciples:

 

«Vous recevrez la puissance quand l'Esprit-Saint viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et en Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre» (Ac 1:8; voir aussi Ap 2:13; 17:6).

Il faut souligner que, dans le Nouveau Testament, les disciples annoncent en toute circonstance le nom de Jésus-Christ. Ils proclament que le salut et le pardon se trouvent dans le nom et dans la personne du Christ-Jésus. Ils font tout pour que le nom de Jésus soit connu et glorifié sur toute la terre. C’est à cause de ce nom qu'ils sont torturés, persécutés, et haïs dans le monde (voir Ac 1:8; 5:40-41; 1Pi 4:14-16; Mt 10:22; 24:9). Par ce nom, les disciples accomplissent de grands miracles, des merveilles. Il est invoqué et glorifié par tous les chrétiens (voir Ac 3:6, 16; 4:12; 9:14-15,21; 10:43; 19:17; 2Th 1:11-12; Phl 2:10; ICo 1:3; Lc 8:28 etc.).

 

Voir aussi : La place de Jésus Christ dans le culte des Témoins de Jéhovah

 

 

Conclusion

Effectivement, Dieu a un nom : c’est Yhwh. Même si nous ne savons pas le prononcer exactement, il est quand même important de connaitre le nom de notre Créateur. Bien sûr, nous avons tout à fait la liberté de l’utiliser comme Yahvé, Yahouah, ou toute autre prononciation, sans tomber dans l’extrémisme comme le font les "témoins de Jéhovah". Notre Créateur est tellement grand et infini que nous pouvons nous adresser à lui aussi par d’autres appellations, comme la Bible le fait déjà: Dieu, Seigneur, l’Eternel, Souverain, Très Haut, Père céleste etc. Par contre nous n’avons pas besoin d’un nom exclusif pour que Dieu soit plus réel (comme certains fabriquent des images afin de mieux imaginer Dieu dans leur prière et adoration). L’essentiel c’est de savoir à qui nous nous adressons et avec quel esprit (voir Jn 4:24).

 

Par conséquent, l'utilisation du nom divin n’est pas une condition de salut, un signe distinctif du vrai christianisme ou de l'adoration. On ne peut pas déclarer «apostats» ou «faux chrétiens» ceux qui ne le portent pas ou ne l'utilisent pas. On ne peut pas accuser d’outrager Dieu ceux qui ne le choisissent pas dans leurs traductions, étant donné que le Nouveau Testament ne le contient pas. Sinon, il faudrait en déduire que les rédacteurs du Nouveau Testament, Jésus-Christ, ses disciples et les premiers chrétiens sont tous apostats, faux chrétiens, puisqu''ils n'ont pas employé ce nom à la manière des témoins de Jéhovah d'aujourd'hui!

 

Connaître le nom de Dieu ne signifie pas nécessairement connaître et prononcer son nom oralement mais cela signifie connaître sa personne, avoir une relation intime et personnelle avec lui à travers son Fils Jésus Christ. C’est communier, marcher et vivre avec lui à travers son Esprit-Saint. Cher lecteur, chère lectrice, connaissez-vous simplement le nom de votre Créateur ou sa PERSONNE ? Avez-vous accepté personnellement Jésus-Christ comme votre Sauveur et Seigneur ? Sachez que sans faire appel à son nom, vous ne pouvez pas obtenir le salut !

 

«Il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.» (Ac 4:12)

 

Sarkis Pachaian

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Extrait de l'article wikipedia Les noms de Dieu :

 

[...]

 

Le Tétragramme

Le nom du Dieu d'Israël et de Juda apparaît près de 6800 fois dans la Bible hébraïque sous la forme du Tétragramme יהוה, c'est-à-dire YHWH1. Ce nom est aussi attesté, sous une forme incomplète (Yah), dans un grand nombre d'anthroponymes. Il provient de la racine hébraïque HWH/HYH, verbe qui signifie « être » ou « devenir ». [...]

 

Dans le judaïsme, le Tétragramme ne doit pas être prononcé, par respect pour le Nom divin. Pour le christianisme, la question de la transcription s'est posée. En effet, l'écriture sémitique est, à l'origine, purement consonantique et plusieurs hypothèses ont été proposées pour reconstituer les voyelles du Tétragramme. Une prononciation du Tétragramme reconstituée à partir des transcriptions grecques de Gesenius a conduit à lire Yahwêh. Cette transcription a été abandonnée en 2008 par l'Église catholique, à la fois par respect envers le judaïsme, par souci des règles philologiques et par conformité à la tradition instaurée par la Vulgate [Note 2 : Article de Zenit, 24 octobre 2008], Jérôme de Stridon (340-420) traduit « YHWH » par une périphrase : « le Seigneur » (Dominus). [Note 3 : Jérôme reprend ici la tradition juive de ne pas prononcer le Nom, en l'occurrence de ne pas le transcrire. ]

 

Extrait de l'article wikipedia YHWH :

 

Certaines traductions chrétiennes de la Bible l’ont parfois transcrit par « Yahvé », « Yahweh », « Jéhovah » ou « Jéhova ». Depuis le pontificat de Benoît XVI, l’Église catholique préconise, entre autres par respect pour les juifs, de ne plus prononcer « Yahvé » mais d’employer à la place l'expression « le Seigneur »[Note 2 : Directive de Benoît XVI répercutée dans une disposition de la Congrégation pour le culte divin.] selon l’usage de la Vulgate, laquelle suit elle-même la Septante, qui avait transcrit le Tétragramme par Κυρίος (Kyrios, « Seigneur »).

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Pourquoi les TJ se passent-ils le pain et le vin sans le consommer ? Quand les TJ passe leur pain et leur vin, qui représentent le sang de Jésus et le corps de Jésus à leur mémorial, ce rituel de passer le pain et le vin sans le consommer est un rituel qu'exercent les sectes sataniques. Ce rituel signifie que toutes lesfois où ils font cela, ils rejettent, ils refusent ce vin, ils rejettent ce pain, ce qui est l'inverse du rituel chrétien (chez les protestants, comme chez les catholiques ou les orthodoxes) où on se passe le corps et le sang du christ mais aussi on consomme ce pain et ce vin : 

"Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne." (1 Co 11:26)

 

Ce rejet rituel et religieux du pain et du vin du Seigneur chez les TJ est là la preuve que les TJ ne sont pas chrétiens.

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L'annuaire des Témoins de Jéhovah existe depuis 1922. Pourquoi en 2018 n'y a-t-il plus d'annuaire ? 2017 était le dernier annuaire des TJ. Pourquoi ? Deux raisons : la première est l'économie d'argent. La seconde raison concerne les chiffres de la "croissance des Témoins de Jéhovah". En 2017 les chiffres n'étaient pas bons. Il y avait des pays stagnants, il y avait des pays où la courbe était descendante comme au Danemark. Et donc, en ne publiant pas cet annuaire 2018, la Watch Tower fait deux choses en même temps, elle économise de l'argent et elle ne montre pas ces chiffres descendants. Et si vous entendez encore que la Watch Tower est une organisation en train de croître, vous vous trompez, c'est un mensonge.

 

La raison de la baisse du nombre de "témoins de Jéhovah" dans le monde est qu'il y a de plus en plus de "témoins de Jéhovah" qui se réveillent et qui arrêtent d'aller à la salle. Beaucoup d'ex-TJ parlent et publient sur internet leurs témoignages de leur passé dans la secte des "Témoins de Jéhovah" (écrits ou chaines youtube d'une victime de la secte, chaine de LivingNow ex-TJ, chaine de Dtrx, ex-TJ, chaine de Wow World of Watchtower, ex-TJ aussi, et d'autres), afin d'avertir les gens et pour que d'autres personnes ne vivent pas ce qu'ils ont vécu. Tout le monde n'envoie pas une lettre ou ne se fait pas exclure. Beaucoup arrêtent simplement d'aller à la "salle", se disant qu'ils ne doivent rien aux organisateurs. Grâce à internet, chaque témoignage compte, chaque article, chaque video, chaque document publié et partagé permet à une vie de ne pas être détruite, à une personne de se réveiller et de découvrir la vérité sur l'organisation des "Témoins de Jéhovah".    

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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 08:41

Le maire de Saguenay (au Canada), M. Jean Tremblay, pourra désormais continuer de réciter la prière d'ouverture des assemblées du Conseil municipal. En effet, la Cour d'appel du Québec a renversé le 27 mai dernier le jugement du Tribunal des droits de la personne qui avait condamné la prière publique.

 

La Cour d'appel ajoute que le citoyen Alain Simoneau, qui avait porté l'affaire devant les tribunaux, et le Mouvement laïque québécois (MLQ), qui le soutenait, n'ont pas subi de préjudice et que M. Simoneau n'a pas été l'objet d'une discrimination en raison de son désaccord avec la pratique.


M. Baril, un ex-président du MLQ, en était le vice-président au moment des procédures. Il prône la laïcisation intégrale de l'État; il a déjà poursuivi la Ville d'Outremont pour les mêmes raisons; et lui et M. Simoneau, qui réclamaient 150 000 $ en dommages, s'étaient entendus pour remettre une partie de ce montant au MLQ advenant qu'ils aient gain de cause...


Il s'agit d'une victoire tout à faite naturelle pour les partisans de la transparence et donc une victoire du maire de Saguenay, Jean Tremblay, qui avait livré une farouche bataille sur la place publique en faveur de la prière, et d'une défaite pour les partisans de l'action souterraine et cachée... que sont les soit-disant "laïques" la plupart du temps affiliés aux loges maçonniques.

 

Mais le juge Gagnon a rendu un arrêt contradictoire et incohérent.

 

Tout en autorisant la prière publique, il a fustigé Jean Tremblay "pour avoir contrevenu au devoir de réserve associé à ses fonctions au point de risquer personnellement de porter atteinte à la règle de neutralité religieuse applicable au conseil municipal et a qualifié la conduite du maire d'adhésion publique indéniable au catholicisme". Bigre, on en tremble déjà !

 

Le juge Gagnon écrit qu'il est tout à fait "inconvenant que des fonctions prestigieuses puissent être utilisées aux fins de promouvoir ses propres convictions religieuses". Le juge estime qu'un citoyen serait "en droit de se sentir atteint par les attitudes et déclarations d'un élu dont on s'attend à ce qu'il s'acquitte de son mandat sans avoir à afficher ses convictions religieuses et ajoute qu'il s'agit là d'un échec sur le plan de l'image."

 

On a l'impression de se retrouver il y a deux mille ans devant le Sanhedrin... Jésus répondit au juge : "J'ai parlé ouvertement au monde, j'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le temple où tous les Juifs se rassemblent et je n'ai rien dit en secret. ... Si j'ai mal parlé, montre en quoi; si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?" (Jn, 18, 20-23.)

 

Tout le débat est là, entre les partisans de la religion transparente et publique qu'est le christianisme où rien n'est dit ni fait "en secret"..., et les partisans de la religion maçonnique, "religion de la république" (selon Vincent Peillon), religion souterraine et cachée, soit-disant "laïque". Débat que le Christ,  il y a deux mille ans, nous avait dit qu'il se réaliserait : "Celui qui fait la vérité, vient à la lumière, pour que ses oeuvres soient manifestées, elles qui ont été accomplies en Dieu", mais "quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de crainte que ses oeuvres ne soient démasquées..." (Jn, 3 20-21.)

 


 

Source : http://www.lapresse.ca/actualites/regional/201305/27/01-4654845-saguenay-la-priere-peut-etre-recitee-avant-le-conseil.php

 

Merci à J.

 

Site de la Ville de Saguenay : http://ville.saguenay.ca/fr/home

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 18:02

 

Le très moderniste cardinal Gottfried Danneels, ancien président de la conférence épiscopale de Belgique, et archevêque de Malines-Bruxelles... jusqu'à ce que, atteint par la limite d'âge, Mgr André-Joseph Léonard lui succède le 18 janvier 2010, s'est cru autorisé aujourd'hui à se distinguer une nouvelle fois, en évoquant le "mariage" homosexuel dans une interview accordée aux quotidiens L'Echo et De Tijd. Selon une dépêche de LaLibre.be intitulée "Le cardinal Danneels n'est pas opposé au mariage homosexuel", il explique qu'il n'est pas opposé à l'union homosexuelle, pour autant qu'on trouve un autre mot que "mariage". Selon lui, l'Eglise ne serait "jamais opposée au fait qu'il existe une sorte de 'mariage' entre les homosexuels" (sic)... Ses déclarations sont "également évoquées dans d'autres quotidiens d'aujourd'hui" :

 

  • Interrogé sur l'ouverture du mariage civil aux homosexuels, le cardinal répond qu'il pense "qu'on ne doit pas renoncer à sa morale, mais qu'il faut trouver un moyen de la rendre crédible et vraisemblable. Si un Etat ouvre le mariage civil aux homosexuels, alors c'est le problème de cet Etat." (Et ce n'est pas, ou plus, le problème de l'Eglise ? Curieuse conception du Bien commun... NdCR)
  • Le cardinal ajoute qu'on ne peut pas réduire une personne à son orientation sexuelle (c'est exactement ce que fait la loi Taubira en reconnaissant le "mariage" "homosexuel",NdCR !) et que l'Eglise prend aujourd'hui en compte, de manière plus nuancée, "les personnes dans leur globalité au lieu de se limiter aveuglément aux principes moraux".
  • Et d'ajouter que l'Eglise "ne s'est jamais opposée au fait qu'il existe une sorte de 'mariage' entre les homosexuels (Ha bon ? c'est nouveau !... Le "prélat" nous prend vraiment pour des imbéciles !) - mais on parle donc d'une sorte de mariage. Il ne s'agit pas du vrai mariage entre un homme et une femme, donc il faut trouver un autre mot pour le dictionnaire. Mais que ce soit légal, qu'on le rende légitime par une loi, l'Eglise n'a rien à dire là-dessus." (Fin de citation. Il faudra expliquer à Godfried Danneels qu'une loi n'est pas toujours légitime du seul fait qu'elle est "loi"... que des lois contraires à la loi naturelle ne sont pas des lois, mais une corruption de la loi... Il faudra également rappeler à l'archevêque l'enseignement du catéchisme de l'Eglise catholique sur l'homosexualité :  
  •  
  • « 

    2 357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. ... S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que " les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés " (CDF, décl. " Persona humana " 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.» Source: http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_P80.HTM)
  • Pour Gottfried Danneels il s'agit d'une évolution positive. La position du cardinal est d'ailleurs partagée par Monseigneur André-Joseph Léonard. (Du moment que le pape est contre, que tous les papes ont été contre, que le catéchisme est contre, j'ai envie de dire qu'on s'en moque un peu de l'opinion des Godfried Danneels... et autres André-Joseph Léonard...)

 

  • Fin de citation de la dépêche. Source: http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/819376/le-cardinal-danneels-n-est-pas-opposa-au-mariage-homosexuel.html

 

Pour rappel, le Primat de Belgique Mgr Léonard qui, selon cette dépêche de Lalibre.be, partage "la position" de Gottfried Danneels, a été appelé par Benoît XVI à remplacer le cardinal Danneels parce que Rome, en 2010, selon une dépêche du Monde du 18 janvier 2010, lui reprochait sa "mollesse" face au rapide mouvement de sécularisation de la société belge, longtemps structurée autour du pilier catholique. Evolution qui "s'est traduite, au cours du mandat de trente ans de Gottfried Danneels, par une crise des vocations, une diminution de la pratique religieuse et l'acceptation résignée, par les catholiques, de lois qui ont libéralisé l'avortement, l'euthanasie et le mariage homosexuel"... (Source: article du Monde, "Polémique autour de la nomination du nouveau primat de Belgique", LE MONDE | 18.01.10 | 15h26  •  Mis à jour le 18.01.10 | 15h26). Le moins que l'on puisse dire, trois ans après, c'est que le dit cardinal ne se sera pas pas beaucoup foulé pour sortir l'Eglise belge de sa "sécularisation" (!) ni distingué de son prédécesseur ! En octobre 2010, pas même 10 mois donc après sa nomination, il se distinguait déjà en remettant en cause le célibat sardotal en déclarant : "à plus long terme, on pourrait envisager d’ordonner des hommes mariés"... En décembre 2011, il appelait à la création d'une "autorité politique mondiale"... Mais dès janvier 2010, interrogé par Le Monde le 20 janvier, il déclarait aimer "débattre" avec les francs-maçons avec lesquels il eut "plusieurs contacts"... "à Namur" (où il avait été nommé évêque... par Jean-Paul II en 1991), et s'y sentir "en très bonne compagnie plus qu’avec certains confrères bizarroïdes"... Ceci explique sans doute beaucoup de choses !

 

Le 20 janvier 2010, deux jours après la nomination de Mgr Léonard à l'archevêché de Bruxelles par Benoît XVI et l'article du Monde présentant le succession de Gotfried Danneels comme faisant entrer l'Eglise "dans une phase de fortes turbulences avec l'évêque de Namur "incarnant le courant le plus conservateur du catholicisme belge", une pétition de soutien au nouvel archevêque avait été montée immédiatement sur internet pour défendre le nouveau Primat de Belgique... Nous nous étions alors désolidarisé de cette pétition après avoir découvert les déclarations de l'archevêque dans l'article du Monde le 18 janvier 2010... (déclarations sur les francs-maçons citées ci-dessus), et expliqué que l'"attaque" de la presse contre le nouvel archevêque nous avait tout l'air d'être une opération médiatique orchestrée destinée à "rallier les catholiques belges à un évêque maçonnicophile"... en leur faisant croire qu'ils avaient à faire à un vrai évêque catholique et tout tout... Sa "position" sur le "mariage" homosexuel va-t-elle les dessiller ?

 

Add. 11 juin 2013. Le 5 juin dernier, le porte-parole de Mgr Léonard, Jerry Moens, vient démentir le fait que la position du cardinal Danneels soit "partagée" par Mgr Léonard.  Il dit à LifeSiteNews, que ces commentaires de Mgr Léonard avaient été "déformés" dans la presse, et que l'archevêque ne supportait pas les unions civiles homosexuelles. 

 

Il a confirmé que Mgr Léonard "n'est pas homophobe. Il n'a aucun problème avec les homosexuels et n'est pas contre un contrat légal". Mais il dit à LifeSiteNews que cela ne signifiait pas que Mgr Léonard approuvait la pratique homosexuelle ou la législation belge sur le "mariage" gay en quoi que ce soit.

 

Il a ajouté que la position de l'archevêque est qu'"il n'y a rien à redire des arrangements civils entre deux personnes concernant leur propriété"

"Il est permis d'avoir un contrat entre n'importe quelles deux personnes", dit-il. "Il ne s'agit ni d'une union civile ni  d'un mariage. Chacun est libre de faire l'arrangement qu'il veut concernant sa propriété".

Cela « peut être un engagement entre n'importe quel type de personnes, mais ce n'est pas une 'relation' et ce n'est pas un mariage. Une tante peut faire un contrat avec sa nièce, un prêtre avec une personne de confiance » pour disposer et organiser leur propriété personnelle, insista-il.

 

Moens a dit à De Tijd qu'au yeux de l'Eglise, le mariage arrive "dans la complémentarité d'un homme et d'une femme. Une telle complémentarité est impossible entre deux personnes de même sexe".

 

 

 

- "Méfaits du néolibéralisme" : Mgr Léonard appelle à la création d'une "autorité politique mondiale"

- Le nouveau Primat de Belgique, Mgr Léonard, préfère les francs-maçons aux "intégristes"

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 16:37

Le webmestre du Forum catholique publie une réflexion "avec son aimable autorisation", "de M. l'abbé Jean-Marie Robinne faisant suite au suicide de M. Dominique Venner en la cathédrale Notre Dame de Paris, que nous reproduisons ici intégralement.

 

Il est étonnant de lire depuis hier des commentaires quasi laudatifs au sujet du suicide de Dominique Venner, y compris de la part de prêtres. Ceux-ci sans pour autant justifier son acte essaient d’en comprendre la portée, au moins compte tenu de l’orientation philosophique et historique de Venner. Si l’on se doit d’éprouver de la compassion pour sa famille et espérer que Dieu lui fasse miséricorde, il faut en revanche regarder son acte comme ce qu’il est. Une double profanation, qui du fait de la dimension politique voulue par Venner lui-même, doit être encore plus fortement condamnée.

Je m’explique. Supposer qu’en choisissant Notre Dame il ne connaissait pas la portée de son acte et l’aspect profanatoire de ce dernier serait faire injure à son intelligence et à sa culture. Prétendre qu’il voulait, en choisissant ce lieu, passer une dernière fois par l’Eglise sans se renier semble relever du fantasme. Dans l’explication de son acte, il parle de ce lieu qui a été choisi en rapport avec les rites immémoriaux symboles d’une civilisation. Il semblerait plus que douteux que ces rites soient ceux de l’Eglise catholique puisque son geste lui-même ferait offense à ce qu’il prétendait honorer. Mais passons, n’essayons pas d’analyser ce qui relève du secret des coeurs et que Dieu seul connait. En revanche ce que nous pouvons analyser et ce que nous devons analyser c’est l’acte lui-même.

Acte de profanation d’un lieu sacré, dont bon nombre de catholiques semblent s'accomoder alors qu’ils s’insurgent, à juste titre, de celle commise par une femen dans le même lieu le lendemain du suicide. Comme si la ligne de pensée de Venner justifiait ou excusait tout.
Profanation à l’égard de la vie, dont nous ne sommes que dépositaires et non maîtres. Nous combattons avec acharnement le suicide médicalement assisté et nous serions prêt à honorer un «héros des temps modernes» qui se suicide par conviction politique.
Il semblerait que la schizophrénie devienne un sport national quand un homme, proche de nos idées, pose un acte injustifiable.

Je disais plus haut que cet acte devait être encore plus durement condamné car Dominique Venner a voulu lui donner une dimension politique. Or, comme tout acte politique, il est censé avoir une vertu d’exemplarité. Comment pouvons nous, dans ce cas, ne pas condamner avec la plus grande force ce qui se veut être un modèle nécessaire au réveil de la conscience française. Comment prétendre que dans la lignée philosophique qui était la sienne cet acte puisse être compréhensible. Quel que soit le point de vue que l’on choisisse le néantissement est toujours l’aveu d’un échec. Dans la tradition européenne dont il se disait héritier il s’agit d’une fuite du combat, d’un abandon de poste, d’une trahison et non d’un choix héroïque. Vouloir rester maître de sa vie jusqu’au dernier instant et choisir comment se déroulera sa dernière minute ne peut être regardé que comme un acte d’égoïsme. Jusqu’au bout je me choisis. De ce fait je ne vois pas bien comment concilier l’abnégation que nécessite tout combat et le choix délibéré de rester maître de sa vie.

 

 

 

Nous n'avions rien dit jusqu'à présent du suicide mardi 21 mai dans la cathédrale de Paris de M. Dominique Venner, historien néo-païen et athée, qui s'est donné la mort en se tirant une balle dans la tête. Si Dominique Venner était proche de certaines de nos idées (comme la défense de nos racines helléniques, la préservation du peuple français européen), nous nous sommes étonnés que des catholiques jusqu'à des prêtres puissent expliquer voire pardonner l'acte de suicide dans une cathédrale par le fait même de l'athéisme du personnage. Nous n'avions pas voulu commenter cet acte à chaud, afin de nous laisser le temps de la réflexion, nous préférions attendre qu'un prêtre rappelle la doctrine de l'Eglise avant de donner notre avis. Et partageons entièrement la réflexion charitable de M. l'abbé Robinne qui sur le Forum catholique rappelle le conseil de saint François de Sales aux prêtres: "Soyez des loups en chaire, des agneaux au confessional".

 

Dominique Venner avait écrit ce mardi sur son site : « Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes. » Son dernier texte mentionnait : « Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. »


Rappelons qu'en catholique nous ne jugeons pas les personnes, mais l'acte seul. Dieu seul est le juge des consciences. Or, la fin ne sanctifie pas les moyens. Si la fin politique (lutte contre la loi Taubira, lutte contre le "grand remplacement") peut être bonne, le moyen ne l'est pas. Un suicide volontaire et ici semble-t-il en pleine conscience et connaissance puisqu'il s'agit d'"être soi-même jusqu'au dernier instant", "en décidant soi-même", un suicide se voulant quasi-"héroïque" où il s'agit de jouer son destin "jusqu'à la dernière seconde", nous a apparu choquant et, depuis le début, effectivement comme doublement sacrilège : (1) sacrilège, l'orgueil païen qui défie Dieu et lui dit une dernière fois : "tu n'existes pas et je te le prouve!" (2) sacrilège le suicide dans une cathédrale, qui plus est au pied de l'autel. Le Christ est le seul maître de la vie. Il me semble qu'il y a plus de courage à continuer de vivre ici bas, dans les traverses et les difficultés y compris politiques (!) - la Croix nous montre le Chemin -, que d'en finir une bonne fois pour toutes.

 

L'augmentation du nombre de suicide ces dernières décennies, l'augmentation du nombre des dépressifs et des malades sous anti-dépresseurs montrent que cette anti-société qui a tourné le dos au christianisme pour retomber dans le paganisme et le polythéisme n'engendre pas la vie mais la mort, n'engendre pas l'espérance mais le désespoir. Finalement, l'augmentation du nombre des suicides est logique, elle est concomitante à la déchristianisation voulue par la république dite "libre, égale et fraternelle" qui a ôté à l'homme le seul remède transcendantal aux malheurs de ce monde et ne lui a fournis comme substitut que la religion de l'Homme.

 

RIP.

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 10:22

 

Dans ma paroisse de Chatou, un des vicaires, ce matin, a lu, lors de son sermon, un passage d'un texte écrit par un ministre actuel du gouvernement, sans le nommer...

 

Par Francis Richard.


Vincent PeillonDans ma paroisse de Chatou, un des vicaires, ce matin, a lu, lors de son sermon, un passage d'un texte écrit par un ministre actuel du gouvernement, sans le nommer. Sans doute par charité chrétienne, ou plus vraisemblablement parce qu'une église n'est pas le lieu pour citer le nom d'un tel dévoyé.

Ce texte est, en tout cas, emblématique de ceux qui dirigent aujourd'hui la France, fille aînée de l'Eglise.
En effet il s'agit ni plus ni moins, dans l'esprit de ceux qui nous gouvernent, que de singer la religion chrétienne, qui, dans le prolongement de l'Ancien Testament, est à la base de la civilisation judéo-chrétienne et de ses valeurs de liberté, et de la remplacer par une religion nouvelle, laïque et obligatoire.

Voici ce texte:

"La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi."

Avant 1789, le commencement absolu, il n'existe donc rien - ou, du moins, faut-il tout oublier de ce qui précède - pour ce ministre laïcard, qui emploie les termes mêmes de la religion chrétienne pour les dévoyer:
- incarnation ... d'un sens
- engendrement d'un homme nouveau
- transsubstantiation qui opère dans l'école et par l'école
- nouvelle église
- nouveau clergé
- nouvelle liturgie
- nouvelles tables de la loi.

Le ministre de ce nouveau culte assigne un rôle privilégié à l'école pour "dépouiller l'enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l'élever jusqu'à devenir citoyen", autrement dit pour en faire un bon petit esclave, sans racines, docile et malléable à merci.

Comme je suis moins charitable que le vicaire de Chatou, je vais vous livrer le nom de l'auteur, si vous n'avez pas reconnu sa bobine, parce qu'apès tout, il faut rendre à César ce qui est à César, comme le Christ lui-même l'enseigne dans l'évangile.

Ce texte est de Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale français, depuis un an et trois jours. Il est extrait de son livre paru il y a cinq ans au Seuil, sous le titre La Révolution française n'est pas terminée.

Vincent Peillon ne fait pas tache dans un gouvernement qui s'est assigné pour tâche de détruire la famille, qui fut, ce n'est pas un hasard, le dernier rempart de la liberté quand s'instauraient des régimes totalitaires inspirés de la Révolution française modèle 93 (neuf trois), tels que le nazisme ou le communisme.

La photo qui illustre cet article provient d'ici.

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Sur le web.

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Le socialisme est une religion pour Vincent Peillon.

 

 

- La fabrication d'un "homme nouveau" (thème obsessionnel des révolutionnaires) manipulé et heureux d'être manipulé

- "Changer le monde" avec les jeunes de l'Ump (LipDub ump changer le monde.wmv)

- Xavier Martin : S'approprier l'homme, Un thème obsessionnel de la Révolution (1760-1800)

- Refaçonner l'homme, l'Ultime transgression (Jean-Pierre Dickès)

- Recrutement d'enseignants "messagers"

- Pierre Hillard, le Nouvel Ordre Mondial

- Franc-maçonnerie "religion de la république" (Vincent Peillon)

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 22:59


 Extrait de l'Homélie du pape François pour la messe de la Pentecôte 2013 :


1. La nouveauté nous fait toujours un peu peur, parce que nous nous sentons plus rassurés si nous avons tout sous contrôle, si c’est nous-mêmes qui construisons, programmons, faisons des projets pour notre vie selon nos plans, nos sécurités, nos goûts. Et cela arrive aussi avec Dieu. Souvent, nous le suivons, nous l’accueillons, mais jusqu’à un certain point ; il nous est difficile de nous abandonner à Lui avec pleine confiance, laissant l’Esprit Saint être l’âme, le guide de notre vie dans tous les choix ; nous avons peur que Dieu nous fasse parcourir des chemins nouveaux, nous fasse sortir de notre horizon souvent limité, fermé, égoïste, pour nous ouvrir à ses horizons. Mais, dans toute l’histoire du salut, quand Dieu se révèle, il apporte la nouveauté, il transforme et demande de se confier totalement à Lui : Noé construit une arche, raillé par tous, et il se sauve ; Abraham laisse sa terre avec seulement une promesse en main ; Moïse affronte la puissance du pharaon et guide le peuple vers la liberté ; les Apôtres, craintifs et enfermés dans le cénacle, sortent avec courage pour annoncer l’Évangile. Ce n’est pas la nouveauté pour la nouveauté, la recherche du nouveau pour dépasser l’ennui, comme il arrive souvent de nos jours. La nouveauté que Dieu apporte dans notre vie est ce qui vraiment nous réalise, ce qui nous donne la vraie joie, la vraie sérénité, parce que Dieu nous aime et veut seulement notre bien. Demandons-nous : sommes-nous ouverts aux « surprises de Dieu » ? Ou bien nous fermons-nous, avec peur, à la nouveauté de l’Esprit Saint ? Sommes-nous courageux pour aller par les nouveaux chemins que la nouveauté de Dieu nous offre ou bien nous défendons-nous, enfermés dans des structures caduques qui ont perdu la capacité d’accueil ?


2. Une seconde idée : l’Esprit Saint, apparemment, semble créer du désordre dans l’Église, parce qu’il apporte la diversité des charismes, des dons ; mais tout cela au contraire, sous son action, est une grande richesse, parce que l’Esprit Saint est l’Esprit d’unité, qui ne signifie pas uniformité, mais ramène le tout à l’harmonie. Dans l’Église, c’est l’Esprit Saint qui la fait, l’harmonie. Un des Pères de l’Église a une expression qui me plaît beaucoup : l’Esprit Saint « ipse harmonia est ». Lui seul peut susciter la diversité, la pluralité, la multiplicité et, en même temps, opérer l’unité. Ici aussi, quand c’est nous qui voulons faire la diversité et que nous nous fermons sur nos particularismes, sur nos exclusivismes, nous apportons la division ; et quand c’est nous qui voulons faire l’unité selon nos desseins humains, nous finissons par apporter l’uniformité, l’homogénéité. Si au contraire, nous nous laissons guider par l’Esprit, la richesse, la variété, la diversité ne deviennent jamais conflit, parce qu’il nous pousse à vivre la variété dans la communion de l’Église. Le fait de marcher ensemble dans l’Église, guidés par les pasteurs qui ont un charisme et un ministère particuliers, est signe de l’action de l’Esprit Saint ; l’ecclésialité est une caractéristique fondamentale pour chaque chrétien, pour chaque communauté, pour chaque mouvement. C’est l’Église qui me porte le Christ et qui me porte au Christ ; les chemins parallèles sont dangereux ! Quand on s’aventure, en allant au-delà de (proagon) la doctrine et de la Communauté ecclésiale et qu’on ne demeure pas en elles, on ne s’est pas unis au Dieu de Jésus Christ (cf. 2 Jn 9). Demandons-nous alors : suis-je ouvert à l’harmonie de l’Esprit Saint, en dépassant tout exclusivisme ? Est-ce que je me laisse guider par lui en vivant dans l’Église et avec l’Église ?
 

 

3. Le dernier point. Les théologiens anciens disaient : l’âme est une espèce de bateau à voile, l’Esprit Saint est le vent qui souffle dans la voile pour le faire avancer, les impulsions et les poussées du vent sont les dons de l’Esprit. Sans sa poussée, sans sa grâce, nous n’avançons pas. L’Esprit Saint nous fait entrer dans le mystère du Dieu vivant et nous sauve du danger d’une Église gnostique et d’une Église auto-référentielle, fermée sur elle-même ; il nous pousse à ouvrir les portes pour sortir, pour annoncer et témoigner la bonne vie de l’Évangile, pour communiquer la joie de la foi, de la rencontre avec le Christ. L’Esprit Saint est l’âme de la mission. Ce qui est arrivé à Jérusalem il y a près de deux-mille ans n’est pas un événement éloigné de nous, c’est un événement qui nous rejoint, qui se fait expérience vivante en chacun de nous. La Pentecôte du cénacle de Jérusalem est le commencement, un commencement qui se prolonge. L’Esprit Saint est le don par excellence du Christ ressuscité à ses Apôtres, mais il veut qu’il parvienne à tous. Jésus, comme nous l’avons entendu dans l’Évangile, dit : « Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous » (Jn 14, 16). C’est l’Esprit Paraclet, le « Consolateur », qui donne le courage de parcourir les routes du monde en portant l’Évangile ! L’Esprit Saint nous fait voir l’horizon et nous pousse jusqu’aux périphéries existentielles pour annoncer la vie de Jésus Christ. Demandons-nous si nous avons tendance à nous enfermer en nous-mêmes, dans notre groupe, ou si nous laissons l’Esprit nous ouvrir à la mission.

 

Source: http://www.news.va/fr/news/non-aux-particularismes-le-pape-invite-les-mouveme

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 20:11

Un très beau reportage diffusé sur arte sur l'évangélisation de la Bavière (Allemagne) au VIIIe siècle, terre d'expansion carolingienne, par une fratrie de religieux anglo-saxons : Willibald, Wunibald et Walburge.

 

Missionnaires au pays des Francs

(Allemagne, France, Italie, 2012, 52mn)

ZDF

Réalisateur: Peter Prestel

 

 

Source video (pour regarder le documentaire en grand écran) : http://fr.gloria.tv/?media=446532 

 

Au VIIIe siècle, l'Occident entre dans une nouvelle ère. Pour étendre et stabiliser le royaume franc, les premiers souverains carolingiens s'allient avec l'Église contre les autres peuples barbares. Enjeu politique autant que religieux, la christianisation des parties orientales de l'empire est confiée à des missionnaires. Une fratrie de nobles anglo-saxons compte parmi les pionniers de ce mouvement d'évangélisation. Willibald, Wunibald et leur soeur Walburge s'établissent ainsi en Bavière, alors peuplée de païens et de chrétiens hérétiques. Ils fondent des monastères, convertissent nobles et petites gens et contribuent à la mise en place de structures politiques nouvelles.

On connaît la vie de ces trois religieux, canonisés et objet d'une dévotion fervente tout au long du Moyen Âge, grâce aux chroniques d'une femme de lettres, Hugeburc. Le documentaire plonge dans cette époque troublée, durant laquelle les bandits guettaient les pèlerins au coin des bois, et illustre par des reconstitutions, commentées par des médiévistes, la naissance de l'Occident chrétien. 

 

Source : http://www.arte.tv/fr/programmes-a-la-semaine/244,broadcastingNum=1511351,day=1,week=21,year=2013.html?fromRSS=true

 

Hugeburc est une moniale chroniqueuse anglo-saxonne qui, seconde moitié du VIIIe siècle, écrivit les Vies des missionnaires Willibald, premier évêque d'Eichstätt (à partir de 741) et de Wynnebald (ou Wunibald), fondateur du monastère de Heidenheim, près d'Eichstätt où Hugeburc fut moniale.(1)

 

Willibald en 728 s'agrégea à la communauté bénédictine du Mont-Cassin (Italie), et acquit rapidement la réputation d'un compteur passionnant, les gens se déplaçaient jusqu'à son abbaye pour l'écouter. Il se faisait inviter à Rome pour décrire les péripéties de son pélerinage aux hôtes les plus distingués de la Curie. Même une fois qu'il eut rejoint la mission de Boniface en Allemagne et fut promu au siège épiscopal d'Eichstätt en Bavière, il continua à raconter les récits d'un voyage entrepris alors qu'il n'était encore qu'un jeune homme. Cette version orale d'un vieux prélat fut mise par écrit une quarantaine d'année après l'accomplissement du pélerinage, par sa nièce, la nonne Hugeburc.

 

Pour souligner l'authenticité de ces Vies, Hugeburc, nièce de Willibald, prit soin de préciser qu'elle consulta deux diacres de l'évêché, qui avaient maintes fois entendu les récits de leur évêque. Il semble qu'on puisse se fier à ce texte au regard d'une version indépendante, la Vita sancti Willibaldi. Le Hodoeporicon de Willibald-Hugeburc reste un document fiable, d'autant plus qu'après une lecture attentive on n'y décèle ni contradictions ni erreurs.(2)

 

Sources:

 

(1) http://books.google.fr/books?id=yNNt_cmH3lMC&pg=PA208&lpg=PA208&dq=Hugeburc&source=bl&ots=oHlsB2WJx5&sig=KU7GVxItmGU719X0kfhYpNih7Mk&hl=fr&sa=X&ei=iBWZUZDRB_HM0AWQk4GAAQ&redir_esc=y#v=onepage&q=Hugeburc&f=false

(2) http://books.google.fr/books?id=BsZhjwZGRjUC&pg=PA33&lpg=PA33&dq=Hugeburc&source=bl&ots=S7OBXGToF_&sig=l3lf4k01vO2HVXFaJUR7MKjoIvE&hl=fr&sa=X&ei=iBWZUZDRB_HM0AWQk4GAAQ&redir_esc=y#v=onepage&q=Hugeburc&f=false

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 22:57

L’argent doit servir et non pas gouverner! Le Pape a tenu un discours très ferme devant les ambassadeurs du Kirghizstan, d’Antigua et Bardua, du Grand-duché de Luxembourg et du Bostwana. François a reçu vers 11h00 dans la salle Clémentine les nouveaux accrédités près le Saint-Siège venus lui présentés leurs lettres de créances. Le Pape leur a demandé d’être les promoteurs d’une société plus éthique tout en condamnant la spéculation financière et la soif d’argent sans limites.


L'argent et ses conséquences tragiques
L’acceptation de l’empire de l’argent sur les êtres et sur les sociétés est intolérable. C’est en substance ce qu’a voulu expliqué le Pape dans son discours. Les mots du souverain pontife n’ont jamais été aussi durs envers l’adoration de l’argent et ses conséquences tragiques. Précarité quotidienne, peur et désespérance même dans les pays riches, joie de vivre qui s’amenuise, indécence et violence qui prennent de l’ampleur et pauvreté toujours plus criante. Pire encore, l’être humain est considéré aujourd’hui comme étant lui-même un bien de consommation qu’on peut utiliser et jeter. « Le fétichisme de l’argent et la dictature de l’économie sans visage, ni but vraiment humain nous fait oublier le primat de l’homme » rappelle le Pape.
 

 

L’écart entre riches et pauvres ne fait que s’accroître
Dans un tel contexte la solidarité qui est le trésor du pauvre est souvent considéré comme contre-productive contraire à la rationalité financière et économique. L’écart entre riches et pauvres ne fait que s’accroître. S’installe alors une nouvelle tyrannie invisible qui impose ses lois et ses règles. La corruption tentaculaire et l’évasion fiscale égoïste prennent des dimensions mondiales. « La volonté de puissance et de possession est sans limite » dénonce le Pape. Derrière cette attitude se cache le refus de l’éthique, le refus de Dieu. L’éthique dérange selon François, car l’éthique conduit vers Dieu et relativise l’argent et le pouvoir.
 

 

Un appel à la solidarité désintéressée


En effet, « Dieu est considéré par les financiers, économistes et politiques comme dangereux puisqu’il appelle l’homme à sa réalisation plénière et à l’indépendance des esclavages en tous genres ». Une situation qu’il faut transformer. L’argent doit servir et non pas gouverner ! Le Pape appelle ainsi les ambassadeurs à réaliser une réforme financière qui soit éthique et qui entraine une réforme économique salutaire pour tous. Le pape aime tout le monde : les riches comme les pauvres. Mais le Pape a le devoir au nom du Christ de rappeler au riche qu’il doit aider le pauvre, le respecter, le promouvoir. C’est un appel à la solidarité désintéressée.


Discours du Pape en français :

  • Messieurs les Ambassadeurs, Je suis heureux de vous accueillir à l’occasion de la présentation des Lettres vous accréditant comme Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de vos pays respectifs près le Saint-Siège : le Kirghizstan, Antigua et Barbuda, le Grand-duché de Luxembourg et le Botswana. Les paroles aimables que vous m’avez adressées, et dont je vous remercie vivement, témoignent que les Chefs d’État de vos pays ont le souci de développer des relations d’estime et de collaboration avec le Saint-Siège. Je vous saurais gré de bien vouloir leur transmettre mes sentiments de gratitude et de respect, et l’assurance de mes prières pour leur personne et pour leurs compatriotes.
  • Messieurs les Ambassadeurs, notre humanité vit en ce moment comme un tournant de son histoire, eu égard aux progrès enregistrés en divers domaines. Il faut faire l’éloge des acquis positifs qui contribuent au bien-être authentique de l’humanité dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la communication par exemple. Toutefois, il y a lieu de reconnaître aussi que la plupart des hommes et des femmes de notre temps continuent de vivre dans une précarité quotidienne aux conséquences funestes. Certaines pathologies augmentent, avec leurs conséquences psychiques ; la peur et la désespérance saisissent les cœurs de nombreuses personnes même dans les pays dits riches ; la joie de vivre s’amenuise ; l’indécence et la violence prennent de l’ampleur ; et la pauvreté devient plus criante. Il faut lutter pour vivre, et pour vivre souvent indignement. L’une des causes de cette situation, à mon avis, se trouve dans le rapport que nous entretenons avec l’argent, et dans notre acceptation de son empire sur nos êtres et nos sociétés. Ainsi la crise financière que nous traversons, nous fait oublier son origine première située dans une profonde crise anthropologique. Dans la négation du primat de l’homme ! On s’est créé des idoles nouvelles. L’adoration de l’antique veau d’or (cf. Ex 32, 15-34) a trouvé un visage nouveau et impitoyable dans le fétichisme de l’argent, et dans la dictature de l’économie sans visage, ni but vraiment humain. La crise mondiale qui touche les finances et l’économie semble mettre en lumière leurs difformités, et surtout la grave déficience de leur orientation anthropologique qui réduit l’homme à une seule de ses nécessités : la consommation. Et pire encore, l’être humain est considéré aujourd’hui comme étant lui-même un bien de consommation qu’on peut utiliser, puis jeter. Cette dérive se situe au niveau individuel et sociétal. Et elle est promue ! Dans un tel contexte, la solidarité qui est le trésor du pauvre, est souvent considérée comme contre-productive, contraire à la rationalité financière et économique. Alors que le revenu d’une minorité s’accroît de manière exponentielle, celui de la majorité s’affaiblit. Ce déséquilibre provient d’idéologies promotrices de l’autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, niant ainsi le droit de contrôle aux États chargés pourtant de pourvoir au bien-commun. S’installe une nouvelle tyrannie invisible, parfois virtuelle, qui impose unilatéralement, et sans recours possible, ses lois et ses règles. En outre, l’endettement et le crédit éloignent les pays de leur économie réelle, et les citoyens de leur pouvoir d’achat réel. A cela s’ajoute, si besoin en est, une corruption tentaculaire et une évasion fiscale égoïste qui ont pris des dimensions mondiales. La volonté de puissance et de possession est devenue sans limite.
  • Derrière cette attitude se cache le refus de l’éthique, le refus de Dieu. Tout comme la solidarité, l’éthique dérange ! Elle est considérée comme contre-productive ; comme trop humaine, car elle relativise l’argent et le pouvoir ; comme une menace, car elle refuse la manipulation et l’assujettissement de la personne. Car l’éthique conduit vers Dieu qui, lui, se situe en-dehors des catégories du marché. Dieu est considéré par ces financiers, économistes et politiques, comme étant incontrôlable, dangereux même puisqu’il appelle l’homme à sa réalisation plénière et à l’indépendance des esclavages de tout genre. L’éthique - une éthique non idéologique naturellement - permet, à mon avis, de créer un équilibre et un ordre social plus humains. En ce sens, j’encourage les maîtres financiers et les gouvernants de vos pays, à considérer les paroles de saint Jean Chrysostome : « Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs » (Homélie sur Lazare, 1, 6 : PG 48, 992D). Chers Ambassadeurs, il serait souhaitable de réaliser une réforme financière qui soit éthique et qui entraînerait à son tour une réforme économique salutaire pour tous. Celle-ci demanderait toutefois un changement courageux d’attitude des dirigeants politiques. Je les exhorte à faire face à ce défi, avec détermination et clairvoyance, en tenant certes compte de la particularité de leurs contextes. L’argent doit servir et non pas gouverner ! Le Pape aime tout le monde : les riches comme les pauvres. Mais le Pape a le devoir au nom du Christ, de rappeler au riche qu’il doit aider le pauvre, le respecter, le promouvoir. Le Pape appelle à la solidarité désintéressée, et à un retour de l’éthique pour l’humain dans la réalité financière et économique.
  • L’Église, pour sa part, travaille toujours pour le développement intégral de toute personne. En ce sens, elle rappelle que le bien commun ne devrait pas être un simple ajout, un simple schéma conceptuel de qualité inférieure inséré dans les programmes politiques. Elle encourage les gouvernants à être vraiment au service du bien commun de leurs populations. Elle exhorte les dirigeants des entités financières à prendre en compte l’éthique et la solidarité. Et pourquoi ne se tourneraient-ils pas vers Dieu pour s’inspirer de ses desseins ? Il se créera alors une nouvelle mentalité politique et économique qui contribuera à transformer l’absolue dichotomie entre les sphères économique et sociale en une saine cohabitation. Pour terminer, je salue chaleureusement, par votre entremise, les pasteurs et les fidèles des communautés catholiques présentes dans vos pays. Je les invite à continuer leur témoignage courageux et joyeux de la foi et de l’amour fraternel enseignés par le Christ. Qu’ils n’aient pas peur d’apporter leur contribution au développement de leurs pays, en ayant des initiatives et des attitudes inspirées par les Saintes Écritures ! Et au moment où vous inaugurez votre mission, je vous offre, Messieurs les Ambassadeurs, mes vœux les meilleurs, vous garantissant le soutien des services de la Curie romaine pour l’accomplissement de votre fonction. À cette fin, j’invoque bien volontiers sur vous et sur vos familles, ainsi que sur vos collaborateurs l’abondance des Bénédictions divines

 

Source: http://www.news.va/fr/news/le-pape-soppose-au-pouvoir-de-largent

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 10:10

Texte d’une conférence donnée au Centre Saint-Paul par l’abbé Éric Iborra, vicaire de la paroisse Saint-Eugène-Sainte-Cécile à Paris. Extraits:

L’étudiant qui pour la première fois se plonge dans la bibliographie de Joseph Ratzinger est sans aucun doute déconcerté, voire désemparé, par son volume – des dizaines de livres, des centaines d’articles – et par sa diversité – une multitude de thèmes relevant de tous les secteurs philosophiques, théologiques et politiques qui sont connexes à la vie chrétienne dans l’Église. Ce qui frappe aussi, c’est l’absence de ces grandes dogmatiques qui font le renom des professeurs d’Outre-Rhin. Rien de tout cela chez Joseph Ratzinger, mais bien plutôt une approche impressionniste faite d’une multitude de touches. On peine à trouver un écrit dont on puisse dire qu’il renferme le cœur de sa pensée. Certains, au titre trompeur (Principes de la théologie catholique par exemple), sont des compilations d’articles et de conférences, d’autres – aux dires de l’auteur les plus achevés qu’il ait produit (Foi chrétienne hier et aujourd’hui, La mort et l’au-delà) – nous donnent aussitôt à désirer suite et approfondissement. L’œuvre de Joseph Ratzinger apparaît ainsi morcelée, d’un côté inachevée, étroitement liée aux aléas de l’enseignement de la dogmatique dans différentes universités, et en même temps, de l’autre, prolongée par les fulgurances qui émaillent ses nombreux discours et conférences. Mais ce qu’elle aborde, elle le fait avec maîtrise, clarté et sagesse.

Est-il cependant possible de ressaisir toute cette diversité dans l’unité ?

 

La théologie de Joseph Ratzinger m’apparaît comme une théologie pratique du Verbe, du Logos divin, c’est-à-dire comme une christologie du vrai et du beau dans sa dimension ecclésiale. Voyons cela de plus près.

1.1 – La raison dans le monde postmoderne

La première caractéristique de la pensée de Ratzinger, c’est son recours constant à la raison. Un recours qui n’aboutit cependant pas à ce rationalisme qui a tant marqué, dans chez les catholiques que chez leurs adversaires laïcs, la pensée européenne des deux derniers siècles. Car la raison, pour Ratzinger, ne se situe pas que du côté du sujet, héritier des Lumières. Elle ne se confond pas avec la faculté, nécessairement limitée et même obscurcie à cause du péché originel, par laquelle l’homme cherche à connaître. Renouant en cela avec la grande tradition antique et médiévale, Ratzinger pense que la raison dépasse le sujet par ses deux extrémités, si l’on peut dire : elle lui est extérieure, présente dans le cosmos, parce qu’en fait elle lui est antérieure, présente au plus profond de son être, constituant même le fondement transcendantal de celui-ci. Cette raison, c’est le Logos divin qui habite l’âme produite à son image. C’est le même Logos divin dont tous les objets, dans l’univers, sont comme les foisonnantes effigies à travers la diversité de leurs essences et la multiplicité de leurs individualités. La théologie de Ratzinger, on l’aura compris, est donc avant tout une théologie de la Création, création dont le Verbe est le médiateur et dont nous, nous sommes des éléments privilégiés, à cause de la raison qui nous est donnée en partage. L’intelligence du sujet connaissant, autant que l’intelligibilité qui gît dans l’objet connu, sont deux instances créées, participées, du Logos divin.

Il en résulte une conséquence importante pour notre époque. Ratzinger ne cesse de déplorer le mauvais usage de la raison par nos contemporains. Fascinés par les progrès techniques de la modernité, ils ont restreint le champ d’application de la raison au domaine des sciences de la nature, abandonnant, entre autres choses, le champ de la métaphysique, et donc aussi celui de l’anthropologie, à l’irrationnel, au subjectivisme, ce qui conduit à l’anomie du relativisme éthique qui caractérise nos malheureuses sociétés modernes et les ronge de l’intérieur avec la complicité de l’esprit démocratique. Ratzinger déplore cette frilosité de l’esprit moderne pour la capacité qu’a la raison de connaître au-delà de ce qui est purement quantifiable. En exaltant la raison et en la cantonnant dans le domaine où elle a réalisé ses exploits les plus visibles, les modernes l’ont finalement dépréciée en lui interdisant l’exploration des domaines les plus graves, les plus riches de sens, qui sont évidemment aussi les moins quantifiables.

Cette exploration est possible, mais à condition de l’entendre d’une raison constitutivement ouverte sur l’être en totalité, dont l’objet produit par la technique n’occupe alors qu’une fraction du spectre. Elle est possible parce que la raison humaine participe du Logos divin. Ce qui laisse aussi entendre que la science telle qu’elle est comprise aujourd’hui n’est qu’une dimension du savoir total, une dimension qui doit se soumettre à une sagesse supérieure, tout aussi rationnelle et peut-être même davantage, qui s’exprime par la loi morale naturelle.

Et à cet égard, la pensée de Ratzinger se fait incisive. Le théologien marqué par la pensée historique de saint Augustin et de saint Bonaventure sait que l’homme ne peut s’accomplir par lui-même, qu’en outre sa nature est loin d’être indemne. A l’optimisme anthropologique qui avait pu saisir les théologiens néothomistes du Concile, il opposait déjà, celui-ci à peine clos, les considérations réservées de l’augustinien qu’il n’avait jamais cessé d’être. Non, sans Dieu, sans la religion, et une religion inscrite organiquement dans la société, l’homme ne peut parvenir au bonheur, pas même terrestre. Le monde qu’il cherche à édifier s’effondre irrémédiablement, et cela dans un grand fracas, celui des totalitarismes ouverts – celui qu’il a connu dans sa jeunesse – ou sournois – celui que nous connaissons à présent dans nos sociétés démocratiques.

Ce qui semblait alors une marque de manque d’enthousiasme à une époque de modernité triomphante retentit aujourd’hui comme le cri de Cassandre : l’homme postmoderne, désabusé, revenu de toutes les utopies et de toutes les chimères, « déconstruit » de tous côtés, s’il ne veut pas se « divertir » dans le consumérisme a besoin d’une conception rénovée de la raison. La pensée de Ratzinger, nettement antimoderne, peut constituer l’antidote théologique au poison qui ronge le monde actuel. Joseph Ratzinger apparaît ainsi comme le penseur chrétien dont le monde postmoderne a besoin, car il l’interpelle en lui montrant l’issue de secours : sans Dieu, l’homme ne peut subsister. Il y a un « rôle correctif de la religion à l’égard de la raison » et en même temps un rôle purifiant de la raison à l’égard de la religion. Soulignons au passage qu’il s’agit d’une aide mutuelle, ce qui suppose que sans la raison la religion s’égare. Ce qui, vous vous en doutez, permet de comprendre que toutes les religions, et même tous les dénominations chrétiennes, ne sont pas à mettre sur le même plan. Ce qui m’amène au point suivant : l’Église.

1.2 – Un milieu ecclésial

Théologie du Verbe divin, la pensée de Ratzinger est une théologie du Verbe total, c’est-à-dire prolongé dans ses membres qui tous ensemble forment l’Église. A la différence de d’Augustin, Ratzinger n’a pas eu à découvrir l’Église puisqu’il a toujours baigné dans ses eaux depuis son enfance bavaroise, mais il a su en saisir l’importance justement à travers la découverte qu’en fit le philosophe d’Afrique du Nord, chercheur solitaire de Dieu, qui finit théologien, pasteur d’âmes, docteur de l’Église.

Ratzinger a mis sa pensée et son énergie au service de l’Église, au point de renoncer à l’élaboration d’une théologie originale lorsqu’il finit par accepter, après bien des atermoiements, les lourdes charges ecclésiales que Paul VI puis Jean-Paul II lui confièrent. Ce sacrifice, pour un intellectuel de sa trempe, en dit long sur l’attachement de qui allait devenir pape à l’Église et à son peuple.

Cette dimension ecclésiale de sa pensée est apparue dans le souci constant qu’il a eu, au long de sa mission à la Congrégation pour la doctrine de la foi, de permettre aux « plus petits » d’avoir accès à l’intégralité de la foi authentique de l’Église par delà les recherches – largement médiatisées – de quelques théologiens en mal de renom et aux doctrines aventureuses. Ce souci des faibles, là aussi très augustinien – pensons à la controverse donatiste –, qui s’est centré à un moment sur la question de la « théologie de la libération », trouve son cœur dans la question liturgique. Loin d’être un aspect anecdotique de la vie de l’Église, la liturgie – comme l’a d’ailleurs proclamé le dernier Concile – en est bien plutôt le centre. La liturgie est en effet le lieu où le Verbe est accessible par-delà l’épaisseur de l’histoire : par la liturgie s’actualise la présence de Celui qui est le médiateur et le contenu de la Révélation, l’interlocuteur divin par excellence. C’est ce qui a vivement impressionné des convertis du protestantisme aussi profonds que J.H. Newman ou R.H. Benson. Par la liturgie nous pouvons être rendus participants du dialogue intratrinitaire entre le Père et le Fils, trouver notre véritable « demeure » en tant que chrétiens.

C’est la communauté liturgique aussi qui permet d’avoir une vision plus juste de la Révélation et de son support, l’Écriture. Il n’y a en effet pas de compréhension possible des Écritures en dehors de la communauté qui les a produites et qui, dès lors, est seule apte à les interpréter. C’est ce que Benoît XVI rappelait lors de son discours sur le monachisme bénédictin dans l’enceinte du Collège des Bernardins en septembre 2008. Dans l’acte liturgique les verba multa des livres bibliques deviennent le Verbum unum, à la fois parole et nourriture dans l’eucharistie. La liturgie est ainsi un lieu théologique, sinon le lieu théologique par excellence. Elle est ce qui fait que la doctrine chrétienne ne dégénère pas en idéologie mais fructifie en confession. C’est cette alliance vitale nouée entre l’intelligence et l’agir que Benoît XVI a louée dans la personnalité du bienheureux John Henry Newman, et ce par-delà toutes ses qualités intellectuelles.

1.3 – Une théologie du culte chrétien

L’existence chrétienne est cultuelle : elle consiste à rendre à Dieu un culte raisonnable, une logikè latreia, un culte selon le Logos, terme que Ratzinger emprunte à S. Paul (Rm 12, 1). Rendre un culte à Dieu, c’est vivre selon le Logos fait chair, selon le Christ qui s’offre au Père dans l’acte central de sa vie, le sacrifice de la croix. Le culte de l’eucharistie est ainsi au centre de la vie chrétienne. La beauté du geste de Dieu qui offre son Fils et la beauté du geste du Christ qui s’offre – avec nous tous – à son Père doit transparaître dans la beauté du culte. Pour Ratzinger, la beauté n’est pas de l’ordre du subjectif ou de l’accidentel. Elle a un fondement dans l’être, elle est rationnelle, elle est « selon le Logos ». Ses écrits sur la liturgie occupent une place importante dans son œuvre, et par leur volume, et par leur diversité, et par leur qualité. Par l’attachement aussi qu’il leur porte : il a voulu que le premier tome de ses Gesamtliche Werke les contienne. Comme il l’a dit un jour à V. Messori ou à P. Seewald, au centre de la crise actuelle de l’Église, il y a la désintégration de la liturgie.

Toucher en effet à la liturgie, c’est toucher à la relation vitale entre le chrétien et Dieu. C’est pourquoi il a très rapidement déploré le tour pris par l’application de la constitution conciliaire sur la liturgie. Il voit dans la « créativité liturgique » – terme qu’il exècre – l’expression d’une mainmise qui hypertrophie la dimension subjective de l’anthropologie en la déséquilibrant au détriment de ses dimensions cosmologique (dans laquelle elle doit s’insérer) et théologale (qui en est le fondement et le terme). La communauté finit par s’autocélébrer, reproduisant « la danse des Hébreux autour du veau d’or », cherchant ainsi à mettre la main sur Dieu, le ravalant du coup à l’état d’idole. Elle pâtit d’un néocléricalisme qu’autorisent trop souvent les multiples possibilités laissées au choix du célébrant par les livres réformés, néocléricalisme qui touche tant le clergé que les laïcs qui cherchent, avec la complicité de celui-ci parfois, à s’y substituer.

Ratzinger milite aussi pour une redécouverte de l’orientation. La liturgie eucharistique se célèbre face à l’Orient, face au Christ ressuscité symbolisé cosmiquement par le soleil levant qui dissipe les ténèbres du péché et de la mort. A la rigueur, faute de mieux, par la croix posée sur l’autel. La « participation active des fidèles », voulue par le Mouvement liturgique de l’entre deux guerres, se réalise avant tout par l’union des fidèles à l’action qu’accomplit le Christ représenté sacramentellement par le prêtre et non par des tâches à accomplir pendant les cérémonies. Cette participation requiert une certaine séparation d’avec l’agitation et les habitudes du monde, elle suppose un silence intérieur et extérieur propice à l’union et à la conversion. Elle a besoin du chant, dans ce qu’il a de meilleur, c’est-à-dire de plus contemplatif, pour sublimer la parole – toujours prompte au verbiage – et retrouver le chant secret qui gît au fond des choses – de la mer dirait Tolkien –, la louange muette du cosmos dans laquelle elle a à s’insérer pour la récapituler et l’offrir. La liturgie devient ainsi le lieu de ce colloque spirituel avec le Seigneur. C’est le lieu de rappeler la devise cardinalice de Newman : cor ad cor loquitur.

C’est ainsi que la pensée théologique de Ratzinger est éminemment christocentrique et ecclésiale en même temps que pratique, c’est-à-dire visant la sanctification des chrétiens. Elle se méfie de l’esprit du temps qui cherche soit à séculariser la transcendance du salut dans des réalisations utopiques et souvent destructrices (du joachimisme au marxisme ou à l’écologisme), soit à étouffer toute vie intérieure par le matérialisme pratique du consumérisme et de l’hédonisme érigé en unique norme de vie qui aboutit au relativisme éthique, destructeur de toute société humaine véritable.

 

 

2.1 – Persistance des thèmes anciens

Le thème de la raison affrontée à la modernité, et confrontée à la crise postmoderne qui réintroduit la question de la foi dans un monde d’abord désenchanté puis dévasté, constitue la ligne directrice de ses adresses universitaires. Dans le discours de Ratisbonne (12 septembre 2006), relevant l’élément platonicien à l’œuvre dans la raison moderne, il montre que celle-ci ne peut s’exonérer de la question du sens, qui transcende la technique et l’utilitarisme qui en découle, pour renouer avec les réponses que la foi procure à l’interrogation philosophique. A Rome (17 janvier 2008), il rappelait que l’essor de cette même raison a été conditionné par la foi et que, aujourd’hui, « détachée des racines qui lui ont donné vie, elle ne devient pas plus raisonnable et plus pure, mais qu’elle se décompose et se brise ». A Paris (12 septembre 2008), il montrait comment les arts et les techniques, dont la modernité a pu s’enorgueillir, sont en fait les sous-produits de la quête médiévale de Dieu poursuivie dans les monastères.

Autre thème qui transparaît, la restitution de l’homme dans son environnement, le cosmos. Autrement dit, la théologie de la Création qui resitue la dimension anthropologique dans la dimension cosmologique et qui met ainsi en lumière l’organicité du projet divin. Cela se traduit par son insistance – inédite jusqu’à présent dans l’enseignement pontifical – sur la question écologique, une écologie qui, là aussi, n’en reste pas qu’à la dimension environnementale – au grand dam des modernes –, mais qui s’élève jusqu’à cette écologie humaine dont il parlera au Reichstag à Berlin en 2011 et qui n’est autre qu’une manière nouvelle d’aborder la loi morale naturelle, fondement de la morale tant individuelle que collective.


Source et suite : http://www.lerougeetlenoir.org/les-contemplatives/l-heritage-intellectuel-de-benoit-xvi

 

- Défendre la famille "n’est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique" (Benoît XVI)

- Droits de l'homme: il reste "un long chemin à faire" (Benoît XVI)

- Benoît XVI explique le Règne de Dieu

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 15:48

"Que c'est grand, que c'est beau d'aimer en se donnant, en s'oubliant, en se sacrifiant. Toute la liturgie du Vendredi saint ne cesse de crier cette même vérité: l'amour vrai passe par le sacrifice de soi" (Père  Michel-Marie Zanotti-Sorkine, Vendredi Saint 29/03/2013).

 

 

- Au Diable, la tiédeur, par le père Zanotti-Sorkine

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 12:31

De la kippa à la croix, conversion d'un juif à la foi catholique

 

 

- Les prophéties messianiques I

- Les prophéties messianiques II

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 18:53

Le Père Gabriel Amorth, exorciste du diocèse de Rome, nous parle de l'exorcisme et de la lutte des chrétiens contre Satan.

 

- Père Gabriele Amorth, Exorciste du diocèse de Rome

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 23:59

 

 

Pour la première fois samedi 9 mars, le souverain pontife s'est expliqué, devant les journalistes réunis dans la salle Paul VI, sur les raisons qui l'ont poussé à choisir le nom de François. "N'oublie pas les pauvres", lui a glissé le cardinal brésilien Claudio Hummes lors du vote, faisant aussitôt naître dans l'esprit du nouveau pape l'image de Saint François d'Assise.

 

http://chrisdhondt.c.h.pic.centerblog.net/7gx3geee.jpgEn 2010 déjà, Benoît XVI avait lui aussi réprimandé les évêques en s'inspirant de la figure de saint François d'Assise : "Apprenez grâce à saint François. Il comprenait vraiment, lui, ce qu'est une vraie réforme liturgique", a écrit Benoît XVI dans un message aux évêques lors en assemblée générale à Assise du 8 au 11 novembre 2010.

 

Dans ce message,  qui était une sévère réprimande pour la hiérarchie catholique italienne, dans laquelle les opposants au pape continuent à être en position de force dans le domaine de la liturgie, Benoît XVI cita comme exemple d’authentique réforme liturgique le concile du  Latran IV de 1215, qui donna aux prêtres le "Bréviaire" contenant la liturgie des heures et renforça la foi en la présence réelle du Christ dans le pain et le vin eucharistiques. C’était l’époque de saint François d'Assise. Et Benoît XVI a consacré une bonne partie de son message à décrire aux évêques italiens l’esprit dans lequel ce grand saint a obéi à cette réforme liturgique et y a fait obéir ses moines...

 

Saint François d'Assise, on le sait, est l’un des saints les plus populaires et les plus universellement admirés. C’est aussi un modèle pour les catholiques qui souhaitent une Église plus spirituelle et "prophétique" et non pas institutionnelle et rituelle. Dans le domaine liturgique, ils demandent davantage de créativité et de liberté. Mais Benoît XVI a montré, dans son message, que le véritable saint François avait une tout autre orientation. Il était profondément convaincu que le culte chrétien doit correspondre à la "règle de foi" reçue et, par là, donner forme à l’Église. Les prêtres sont les premiers à devoir fonder la sainteté de leur vie sur les "choses saintes" de la liturgie.

 

"Tout vrai réformateur – a-t-il écrit – obéit à sa foi : il n’agit pas de manière arbitraire et ne s’arroge aucun pouvoir discrétionnaire sur le rite ; il n’est pas le propriétaire mais le gardien du trésor qui a été créé par le Seigneur et qui nous a été confié. L’Église tout entière est présente dans chaque liturgie : adhérer à sa forme est une condition d’authenticité de ce qui est célébré.

... Choisir la liturgie comme première question à traiter, c’était mettre en lumière de manière indiscutable la primauté de Dieu, la priorité absolue du sujet ‘Dieu’. Dieu avant tout : voilà ce que signifie le fait de commencer par la liturgie. Là où le regard sur Dieu n’est pas déterminant, tout le reste perd son orientation", avait-t-il averti dans ce message.

 

- Saint François d'Assise (1182-1226)

- Le pape François parle du démon et rappelle l'Eglise à l'ordre

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 23:57

http://www.digitalcongo.net/UserFiles/image/Photos_2013/Religion/Franc%CC%A7ois_Ier.jpgDans une première et magnifique homélie prononcée ce jeudi matin 14 mars, le pape François a parlé du démon et rappelé l'Eglise à l'ordre : "Nous pouvons cheminer tant que nous voulons, nous pouvons édifier tant de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, quelque chose ne va pas ... Nous deviendrions une pieuse ONG, mais pas l'Église", a-t-il averti.

 

Vingt-quatre heures après avoir été élu dans cette même chapelle Sixtine, François, le nouveau pape, a présidé ce matin une messe devant les cardinaux où il s'est appliqué sur la forme, la simplicité qu'il veut imprimer à son pontificat, et sur le fond, la radicalité évangélique qu'il entend promouvoir. Le moment clé a été son homélie, prononcée sans aucune note, dans un italien très simple et très accessible. Document d'autant plus important que le pape François a refusé de prononcer l'homélie que la secrétairerie d'État lui avait préparée. Il n'en a pas voulueCette homélie, la première en tant que pape, doit donc être considérée fondatrice de son pontificat parce qu'elle a été spontanée.

Il faudra certes attendre sa grande homélie, mardi prochain, pendant sa messe d'intronisation, sur la place Saint-Pierre, pour confirmer cette impression, mais il y a là des indications très nettes.

 

François, par des mots simples et incisifs, a fermement rappelé l'Église à l'ordre.

 

François, Pape, a prévenu sous la forme d'une critique implicite: «Nous pouvons cheminer tant que nous voulons, nous pouvons édifier tant de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, quelque chose ne va pas.» En italien: «qualcosa non va», cet Argentin insistant de sa voix lente mais profonde, sur le «non va». Concrètement a-t-il poursuivi: «Nous deviendrions une pieuse ONG (ONG pietosa) mais pas l'Église, épouse du Christ.» Une entreprise sans lendemain pour lui car «que se passe-t-il si nous n'édifions pas sur la pierre? Il arrive ce qui arrive aux enfants sur la plage quand ils font des palais de sable, tout s'écroule, sans consistance.»

 

Le Pape, très calme, maître de lui, étonnamment reposé et serein après cette élection surprise, a eu cette phrase terrible en reprenant un grand auteur français: «Quand nous ne confessons pas Jésus Christ me vient en tête cette phrase de Léon Bloy: celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable. Et quand nous ne confessons pas Jésus-Christ, nous confessons la mondanité du diable, la mondanité du démon.»

Dans la chapelle, le silence des cardinaux était édifiant. ... Des paroles de choc dont la liberté pourrait surprendre, en rupture en tout cas avec les précautions oratoires et la prudence des discours que l'on fait lire au Pape.

 

Alors celui qu'ils ont élu une journée plus tôt, a aussitôt reconnu: tout cela «n'est pas facile». Quand il s'agit de construire, se produisent des «secousses, des mouvements, qui ne sont pas des mouvements de cheminement, mais des mouvements qui nous tirent en arrière». Parce qu'ils ne viennent pas de «la croix».

D'où, selon François, ce passage obligé par «la croix», la pointe de son homélie avec cette phrase qui restera comme la porte d'entrée de son pontificat et qu'aucun pape avant lui n'aura osé prononcer avec une telle énergie et une telle verdeur: «Quand nous cheminons, sans la croix, quand nous construisons sans la croix, quand nous confessons avec le Christ mais sans la croix, nous ne sommes pas les disciples du Seigneur. Nous sommes des mondains. Nous sommes des évêques, des prêtres, des cardinaux, des papes, tout, mais nous ne sommes pas des disciples du Seigneur…» Une critique très lourde de certains comportements ecclésiaux, allant des simples prêtres jusqu'au… Pape. Cela, de fait, ne s'est jamais vu ou entendu, dans la bouche d'un pape, devant tout le collège des cardinaux, donc symboliquement l'Église catholique du monde entier, et dans la chapelle Sixtine qui est le creuset de l'Église, là où depuis longtemps sont élus les papes.

Le Pape François a alors conclu cette homélie aussi historique, pour le moment, que sa propre élection, par ces mots: «Je voudrais que nous tous, après ces jours de grâce, nous ayons le courage, oui le courage, de cheminer en présence du Seigneur, avec la croix du Seigneur, et d'édifier l'Église sur le sang du Christ versé sur la croix, et de confesser l'unique gloire, le Christ crucifié. Ainsi l'Église peut avancer.»


 

Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/14/01016-20130314ARTFIG00680-le-pape-affiche-sa-fermete.php

 

- Benoît XVI aux prêtres : Ne vous laissez pas polluer par la mentalité de ce monde!

- Le "Vatican infiltré par des satanistes" - Père Gabriele Amorth (Exorciste en chef de Rome)

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 23:59

Allah, l'auteur du mal dans le coran

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 10:27

« Le Bahreïn aura bientôt une nouvelle église ! ». C’est ce qu’a communiqué ce matin (13 février, NdCR) à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Camillo Ballin, mccj, Vicaire apostolique d’Arabie du Nord, le Vicariat apostolique s’étendant sur le Bahreïn, le Koweït, le Qatar et l’Arabie Saoudite. « Je me trouvais au Koweït – écrit l’Evêque – lorsque m’est parvenu un appel téléphonique du Secrétaire du Ministre du Suivi qui me communiquait que le Ministre souhaitait me rencontrer. Revenu au Bahreïn, je me suis rendu immédiatement auprès du Ministre et c’est avec grande émotion que Shaykh Ahmed Bin Ateytallah Al Khalifa, Ministre chargé du suivi de l’application des décisions prises par le roi ou par le gouvernement, m’a remis l’acte de propriété d’un terrain de 9.000 m2 sur lequel nous construirons la nouvelle église ». Mgr Ballin tient à mettre en évidence le fait que le document a été daté du 11 février, mémoire de Notre-Dame de Lourdes, qui, au Bahreïn, correspond à Notre-Dame d’Arabie. « Nos prières ont été exaucées » écrit l’Evêque. « Notre-Dame d’Arabie est bien capable de faire des miracles ! ».

 

« Au cours de cette rencontre – ajoute le Vicaire apostolique – le Ministre m’a invité à me rendre aujourd’hui, 13 février, au palais royal en vue d’y rencontrer le roi Hamad bin Issa al-Khalifa avec toutes les autorités religieuses, ajoutant que j’aurais été placé à côté du roi, en qualité d’invité d’honneur ! J’aurai ainsi la possibilité de le remercier pour le terrain qui a été donné justement « par ordre du roi » conclut Mgr Ballin.

 

La nouvelle église sera la Cathédrale et sera dédiée à Notre-Dame d’Arabie.(1)

 

En Arabie, la première église élevée le fut en 1854 à Aden. Elle était dédiée à la Sainte Famille. Ainsi en l’année même du triomphe de l’Immaculée, le culte marial commençait en cette terre.

En fait, dès le début de l’Hégire les louanges de Marie résonnèrent dans les tentes des Bédouins, comme dans les Mosquées de la Mecque et de Médine :


Quand le fidèle d’Allah lit le Chapitre III – Section 5 du Coran, au verset 41, il répète : « ... les anges dirent : Ô Marie, certainement Allah t’a élue et purifiée et choisie entre toutes les femmes du monde. »

Ne semble-t-il pas que ce soit là une paraphrase du salut d’Élisabeth à Celle qui chanta le Magnificat, « Vous êtes bénie entre les femme » ? (Luc I, 42) (2)

 Au XXe siècle, à Kouweit sur le Golfe Persique, un Missionnaire Carme déchaussé envoyé en 1948 pour prendre soin des catholiques de tous pays et de toutes langues qui accouraient afin de travailler aux puits de pétrole récemment découverts et qui sont parmi les plus riches du monde, put après quelques mois de travail intense transformer un hangar en chapelle. Vous pouvez aussitôt deviner à qui il dédia sa « nouvelle église » : Reine du Carmel, tel est le nom qui se présentait à son esprit comme le meilleur. Le Mont Carmel, montagne côtière méditerranéenne dans l'actuel Etat d'Israël, berceau de la vie monastique depuis Jésus-Christ (après la dispersion des Apôtres, l'an 38, les premiers chrétiens y bâtirent une chapelle en l'honneur de Marie et se vouèrent tout spécialement à célébrer ses louanges), n’est-il pas dans un pays Arabe ? Mais alors pourquoi ne pas La saluer comme Souveraine de son nouveau pays ? C’est ainsi, avec l’assentiment de l’Évêque, que naquit le titre de Notre-Dame d'Arabie. Dans tout le désert d’Arabie, c’était la première église, la seule encore, en l’honneur de la Madone. L’église était provisoire, mais la dévotion devait être stable.

http://www.traditions-monastiques.com/1026-2547-large/notre-dame-mont-carmel-ndscap34poly.jpgLe Père pensa aussitôt à faire sculpter une statue de sa Reine, une grande statue, copie exacte de celle qui est vénérée sur le Mont-Carmel. Des circonstances imprévues la firent arriver en la fête de l’Épiphanie. Combien elles sonnaient belles et prophétiques en ce jour, les paroles de la liturgie : « Les Rois des Arabes et de Saba apporteront des présents. » C’était afin de préparer la venue du Roi son Fils dans le cœur de tous les Arabes, que cette Reine, plus grande que l’antique « Reine de Saba », venait se fixer dans le pays. La réception eut lieu près de la porte de la ville, dans un campement d’ouvriers de la Compagnie du pétrole. Festons et arcs de triomphe décoraient aussi les chemins d’alentour, excitant la curiosité et l’intérêt des Arabes. Pendant cinquante kilomètres la céleste Reine d’Arabie passa à travers les sables du désert, là où jadis ne passaient que les caravanes des pèlerins de la Mecque.(2)

 

Ce 11 février 2013, mémoire de Notre-Dame de Lourdes, le roi du Bahrein a donné à l'Eglise un terrain permettant la construction de la cathédrale Notre-Dame d'Arabie : Dieu soit loué !

 

Sources:

 

(1) http://www.fides.org/aree/news/newsdet.php?idnews=34869&lan=fra

(2) Notre-Dame d'Arabie par le R. P. Théophane de Saint-Joseph, o.c.d., Ahmadi (Kouweit), Golfe Persique, paru dans la revue Marie en novembre-décembre 1952, http://www.biblisem.net/etudes/theondda.htm

 

- Notre-Dame du mont Carmel et le Saint Scapulaire

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 18:11

Le Pape Benoît XVI a choqué un milliard de Catholiques romains dans le monde entier et ses conseillers les plus proches, en annonçant le 11 février qu'il démissionnera à la fin de ce mois.

Quelques heures après l'annonce de sa renonciation, vers 18 heures, la foudre a frappé plusieurs fois la Basilique Saint Pierre de Rome. Signe d'approbation de Dieu ou bien au contraire signe de désapprobation et avertissement ?

Un pape n'avait pas démissionné depuis six cents ans (598 ans pour être précis) : Grégoire XII avait démissionné en 1415 pour mettre fin au Grand schisme d'Occident.

 

 

 

 

https://www.rtbf.be/article/la-foudre-sur-le-vatican-apres-l-annonce-de-la-demission-du-pape-7926335

https://www.rtbf.be/article/la-foudre-sur-le-vatican-apres-l-annonce-de-la-demission-du-pape-7926335

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 10:25
Les prophéties messianiques I

Pour les citations bibliques, nous avons pris la Traduction de la Sainte Bible, selon la Vulgate, traduite en français par l'abbé J.-B. Glaire, Nouvelle Edition 1902-2002.

 

Le Nouveau Testament n'est compréhensible qu'à la lumière de l'Ancien. Les grands prophètes d'Israël, tels qu'Isaïe (ou Esaïe), Jérémie, Ezéchiel sont absents du Coran sans doute parce qu'ils annoncent la venue du Messie, Verbe fait chair, Dieu fait homme, Notre Seigneur Jésus-Christ, bref un Messie divin nié par l'islam.

 

Jésus étant juif et connaissant les prophéties sur le Messie aurait pu s'efforcer de les réaliser dira le rationaliste. Mais comment aurait-il pu choisir sa généalogie et son lieu de naissance ? Qui a suggéré aux chefs du peuple d'évaluer Jésus à 30 pièces d'argent selon la prophétie de Zacharie 11? Et sa résurrection?...

Si le Messie d'Israël n'était pas déjà venu à un moment donné de l'histoire, comment ferait-il de nos jours pour prouver aux Juifs sa filiation vu que les archives généalogiques ont été brûlées dans le Temple de Jérusalem en 70 ?

Si on rejette le témoignage du prophète Jean-Baptiste annonçant le Messie (donc la pleine révélation de la Déité), il faut admettre que Dieu n'a plus parlé à son peuple depuis le prophète Malachie. Comment expliquer un silence de 2400 ans alors que le Tanach complet (Bible Juive) a été révélé seulement dans une période de 11 siècles ?

Depuis la destruction du Temple, les sacrifices sanglants ne peuvent plus être offerts. La loi de l'holocauste continuel est donc violée (Lévitique 6.5-6). Le Yom Kippour ne peut plus être réalisé selon le statut perpétuel (Lévitique 16), et les péchés ne peuvent plus être pardonnés car "c'est le sang qui fait expiation pour la personne." (Lévitique 17.11).

Que s'est-il donc passé? Pourquoi le Temple a-t-il été détruit et Israël dispersé pendant tant de siècles? Le judaïsme n'a plus de prêtres de l'holocauste perpétuel, l'Eglise catholique, elle, a toujours des prêtres célébrant le sacrifice.

Pourquoi donc tant de souffrances pour le peuple bien-aimé de Dieu?

Jésus était le Messie annoncé; le Messie que conformément aux prophéties, les Juifs ont décidé de rejeter et de tuer.

La preuve par la Sainte Ecriture.

Dans l'évangile selon saint Matthieu, une parole de Jésus réclame une parfaite continuité entre la Torah et la foi des chrétiens: "Ne pensez pas que je sois venu abroger la Loi ou les prophètes; je ne suis pas venu les abolir mais les accomplir" (Matt. 5., 17).

Notre Seigneur dit encore aux Juifs en Jn 5, 39-40: "Scrutez les Ecritures puisque vous pensez avoir en elles la vie éternelle, car ce sont elles qui rendent témoignage de moi. 40. Mais vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie..."

 

Voici par exemple huit manières d'identifier le Messie, selon les saintes Écritures:

1. Où naîtrait-il? (Michée 5.2)

2. Quand il naîtrait... (Daniel 9.25)

3. La façon de sa naissance? (Esaïe 7.14)

4. Sa trahison? (Zacharie 11.12-13)

5. La façon de sa mort... (psaume 22.16-18)

6. La perforation des mains, des pieds, et du côté... (Zacharie 12.10)

7. Les gens raillant... (psaume 22.7)

8. L'enterrement... (Esaïe 53.9)

Dans la revue Science speaks, le Dr. Peter Stoner a calculé que les probabilités qu'une personne accomplisse juste ces 8 prophéties sont de 1 sur 100,000,000,000,000,000 (1 et 17 zéros… 1 x 10 17)... et il dit que "...pour que quelqu'un puisse réaliser quarante-huit prophéties, il n’y a plus qu'une probabilité sur le chiffre un suivi de 157 zéros"… 

On estime donc qu'un homme quelconque aurait une chance sur 1017 d'accomplir, par hasard, huit de ces prophéties (=1 chance sur 100 millions de fois 1 milliard) et 1 chance sur 10157 d'en accomplir 48...

 

Examinons à présent ce que disent ces prophéties.

 

Le Messie fait à l’image de Dieu

Gen I, 26 Il dit ensuite: «Faisons un homme à notre image et à notre ressemblance».

Jésus est cette image de Dieu puisqu'il dit: «Qui m’a vu à vu le Père» (Jn XIV, 19.).

 

Le Messie prophète, comme Moïse

Deutéronome XVIII,15 Le Seigneur ton Dieu te suscitera un PROPHETE de ta nation et d’entre tes frères, comme moi; c’est lui que tu écouteras. 17 Et le Seigneur répondit: Ils ont bien dit toutes choses. 18 Je leur susciterai un prophète du milieu de leurs frères, semblable à toi, et je mettrai mes paroles en sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui ai ordonné. 19 Or, celui qui ne voudra pas écouter ses paroles, qu’il dira en mon nom, c’est moi qui m’en vengerai.

Réalisation:

  • Actes des Apôtres III, 20-23 Afin que viennent des temps de rafraîchissement de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été prédit, Jésus-Christ… 22 Car Moïse a dit: Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi; vous l’écouterez en tout ce qu’il vous dira.

 

L’époque du Messie

Daniel IX, 25-26 Sache donc, et remarque bien: Depuis que sortira la parole pour que de nouveau soit bâtie Jérusalem, jusqu’au Christ chef, il y aura sept semaines et soixante-deux semaines, et de nouveau sera bâtie la place publique et les murailles dans les temps difficiles. 26 Et après soixante-deux semaines, le Christ sera mis à mort; et il ne sera pas son peuple, le peuple qui doit le renier [autre traduction: ‘le peuple qui l’a renié n’est plus à lui’ = début des malheurs pour les Juifs ==> diaspora après 70 ap. J.-C.]. Et un peuple avec un chef qui doit venir, détruira la cité et le sanctuaire ; et sa fin sera la dévastation, et après la fin de la guerre, la désolation décrétée.

Réalisation:

  • Luc II, 6-7 Or il arriva que lorsqu’ils étaient là, les jours où elle devait enfanter furent accomplis. 7 Et elle enfanta son fils premier-né…

Note: Les deux périodes de sept semaines et de soixante-deux semaines s'additionnent ce qui nous donne soixante-neuf semaines de sept ans, soit 69x7= 483 ce qui, de l'an 445 av. J.-C., cela nous amènerait théoriquement à l'an 37 de l'ère Messianique...

Or certains historiens disent que Jésus Christ serait né plutôt en l'an 5 ou en l'an 4 avant notre ère: les 483 ans partant de l'an 445 av. J.-C aboutissent plus ou moins entre l'année 29 et 33 de l'ère Messianique, c'est-à-dire la période même de la mort du Messie en sacrifice pour les transgressions d'Israël et du monde entier...

Penchons-nous encore sur la seconde partie du verset: ‘et de nouveau sera bâtie la place publique et les murailles dans les temps difficiles’ (Daniel IX, 25b).

Places et murailles avaient bien été rétablies par Hérode le Grand vers 20 av. J.-C, dans ses efforts de plaire au peuple d'Israël de son époque: ne lui devait-on pas une reconstruction du Temple qui s'était poursuivie pendant quarante-six ans? (Jean II, 20). Mais ces travaux s'achevèrent dans les "temps difficile" annoncés par le prophète, à savoir la période du crime le plus "difficile" de l'histoire..., la crucifixion du de Notre Seigneur Jésus-Christ. Et, comme Daniel et le Jésus l'avaient prophétisé, les Romains détruisirent la ville et le Temple, en l'an 70 de notre ère: "Et un peuple avec un chef qui doit venir, détruira la cité et le sanctuaire " (les Romains et leur chef Titus, fils de Vespasien)…

La prophéties est limpide. Elle s'est réalisée à la lettre.

 

Le Messie "Voie"

Le prophète Esaïe traite de l'avènement du Messie au chapitre 35 où il annonce qu'à cette époque-là il y aura un sentier et une voie qui sera appelée la voie sainte. 

"Là, il y aura une chaussée, une voie qu’on appellera « la Voie sacrée ». L’homme impur n’y passera pas – il suit sa propre voie – et les insensés ne viendront pas s’y égarer.  Là, il n’y aura pas de lion, aucune bête féroce ne surgira, il ne s’en trouvera pas ; mais les rachetés y marcheront." (Is 35,8)

Réalisation : Jean 14, 5-6 Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.

 

Le Messie "Etoile universelle des Nations"

Prophétie d'Esaïe (700 ans avant J.-C.):

Es 60, 1-3 «Lève-toi, reçois la lumière, Jérusalem, parce qu’est venue ta lumière, et que la gloire du Seigneur sur toi s’est levée. Parce que voilà que les ténèbres couvriront la terre, et une obscurité, les peuples; mais sur toi se lèvera le Seigneur, et sa gloire en toi se verra. Et des nations marcheront à ta lumière, et des rois à la splendeur de ton lever.

Nombres XXIV, 17 « … IL SE LEVERA UNE ETOILE de Jacob;…

Réalisation:

  • Ephésiens III, 6 «Que les Gentils sont cohéritiers membres d’un même corps, et participants avec eux de sa promesse en Jésus-Christ par l’Evangile».

Les païens (Gentils) convertis sont non-Juifs, mais par la volonté de Dieu, qui est le Dieu de tous les hommes, le Christ s'est offert en holocauste définitif et universel pour tous les hommes qui croient en Lui.

  • Apocalypse (Ap) XXII, 16 "Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les Eglises. Je suis la racine et la race de David, l’étoile brillante du matin"

 

Le Messie "pierre angulaire"
  • Psaume (Ps) 118, 22 "La pierre que les maçons ont rejetée est devenue la pierre angulaire".
  • Esaïe (Es) 28, 16 Cependant, ainsi parle le Seigneur Dieu: Voici que je pose dans Sion une pierre à toute épreuve, une pierre angulaire précieuse, établie pour servir de fondation. Celui qui s’y appuie ne sera pas pris de court.
  • Dn 2.45 Selon que vous avez vu qu’une ‘pierre’ fut détachée de la montagne sans les mains d’aucun homme, et qu’elle mit en pièces l’argile et le fer, et l’airain et l’argent, et l’or,…

Réalisation de la prophétie: Cette pierre, c’est Jésus-Christ, Notre Seigneur, né d’une Vierge par l’Esprit Saint, qui a établi son Royaume sur la terre, sans le concours d’aucune puissance humaine. Il a frappé les pieds du colosse, c’est-à-dire de l'idolâtrie qui s'est effondré et a été mis en pièces:

  • Actes des Apôtres IV, 11 ce Jésus est la pierre qui a été rejetée par vous qui bâtissiez, et qui est devenue un sommet d’angle ; 12. Et il n’y a de salut en aucun autre ; car nul autre nom n’a été donné sous le ciel aux hommes, par lequel nous devions être sauvés.
  • Luc XX, 17-18 Mais Jésus les regardant dit: Qu’est-ce donc que ce qui est écrit: La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue un sommet d’angle ? Quiconque tombera sur cette pierre sera brisé, et celui sur qui elle tombera, elle le réduira en poudre...

 

Le Messie destructeur de l’empire romain
  • Daniel II, 44 Mais dans les jours de ces royaumes, le Dieu du ciel suscitera un royaume qui jamais ne sera détruit, et son royaume ne sera pas donné à un autre peuple; or il mettra en pièces et consumera tous ces royaumes; et il subsistera lui-même éternellement.

Réalisation de la prophétie:

  • 1 Pierre II, 4-8 Et vous approchant de lui, pierre vivante, rejetée des hommes, mais choisie et honorée de Dieu. Soyez vous-mêmes posés sur lui, comme pierres vivantes, maison spirituelle, sacerdoce saint, pour offrir des hosties spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. C’est pourquoi on trouve dans l’Ecritures: Voici que je pose en Sion la pierre du sommet d’un angle, choisie, précieuse ; et quiconque aura foi en elle ne sera point confondu.
  • 1 Pierre II, 6 Car on trouve dans l’Ecriture: Voici je pose en Sion une pierre angulaire, choisie et précieuse, et celui qui met en elle sa confiance ne sera pas confondu. Ainsi, c’est un honneur pour vous qui croyez ; mais pour les incrédules, elle est la pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient, et qui est devenue un sommet d’angle, une pierre d’achoppement et de scandale pour ceux qui se heurtent contre la parole, et qui ne croient pas même ce à quoi ils ont été destinés.
  • Actes des Apôtres IV, 11 ce Jésus est la pierre qui a été rejetée par vous qui bâtissiez, et qui est devenue un sommet d’angle ; 12. Et il n’y a de salut en aucun autre ; car nul autre nom n’a été donné sous le ciel aux hommes, par lequel nous devions être sauvés.
  • Luc XX, 17-18 Mais Jésus les regardant dit: Qu’est-ce donc que ce qui est écrit: La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue un sommet d’angle ? Quiconque tombera sur cette pierre sera brisé, et celui sur qui elle tombera, elle le réduira en poudre...

 

Le Messie "Fils de Dieu"

Prophéties:

  • Isaïe IX, 5 Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix

 

  • Le Messie "Fils engendré du Père"

Prophéties.

  • 1- Dans la Bible:
  • Psaumes II.7 Le Seigneur m'a dit : Vous êtes mon Fils, c'est moi qui aujourd'hui vous ai engendré… (Filius meus est tu, ego hodie genui te ) ...et je vous donne les nations en héritage...
  •  
  • Psaumes 109, 3 (Hébr. 110) Avec vous est le principe au jour de votre puissance, dans les splendeurs des saints : c'est de mon sein qu'avant Lucifer existât je vous ai engendré. [NoteAu jour de votre puissance : c'est-à-dire de toute éternité, puisque la génération est le règne de Jésus-Christ, comme Dieu, sont éternels. Cependant saint Chrysostome, Théodoret, saint Augustin et saint Athanase, entendent par cette expression le jour du jugement, auquel Jésus-Christ exercera son empire, sa sévérité et sa justice, en paraissant au milieu de ses anges et de ses saints (in splendoribus sanctorum).
  • 2- Dans les manuscrits de la Mer morte:
  • 4Q174 col 3 ligne 11 "Je serai pour lui un père, et il sera Mon fils... »
  • Voir II Rois VII, 12-14 et II Samuel VII, 12-14; voir aussi texte n° 6 « Charte pour Israël durant les Derniers Jours » dans 1Qsa, 1Q28a, Michael Wise, Martin Abegg, Edward Cook, Les Manuscrits de la Mer Morte, collection Tempus Perrin 2003, p. 168:
  • "le trait notable de cet écrit est sa possible référence dans 2 :11 à Dieu comme «père» du Messie d’Israël, c’est-à-dire du chef guerrier qui devait surgir de la lignée de David... Si la lecture traditionnelle est juste, alors le texte de Qumran décrit un personnage messianique qui est d’une façon particulière le «fils de Dieu». La notion d’un messie ainsi qualifié se retrouve naturellement dans le christianisme".
  • Col. 2 Ligne 11-12 Procédure pour la [réu]nion des hommes de renom [quand ils seront appelés] au banquet tenu par la société du Yahad, quand [Dieu] aura en[gen]dré ( ?) le Messie (ou quand le Messie sera apparu) parmi eux.
  • "La suite du texte de Qumran décrit une étrange prophétie sur la sainte Eucharistie instituée par Notre Seigneur Jésus-Christ: Col. 2 ligne 17-18-19-20-21 [Quand] ils se réunirent [autour de la] [tab]le commune, [ayant disposé le pain et le v]in de sorte que la table commune soit dressée [pour le repas] et [le] vin (prêt) à boire, personne n’[ét]endra la main avant le Prêtre vers les prémices du pain ou [du vin]. Et [il] [bé]nira les prémices du pain et du vin, étendant la main en premier vers le pain. Ensui[te] c’est le Messie d’Israël qui [étend]ra la main vers le pain. [Enfin] cha[que] membre de toute la congrégation du Yahad [dira une bé]nédiction" (Michael Wise, Martin Abegg, Edward Cook, Les Manuscrits de la Mer Morte, collection Tempus Perrin 2003, p. 171).
  • 4Q369 "Ce texte est un des trois écrits provenant des grottes voisines de Qumran à parler d’un messie engendré par Dieu ou Fils de Dieu" (Michael Wise, Martin Abegg, Edward Cook, ibid., p. 416) :
  • 4Q369 Frag. 1 Col. 2 ligne 6 «et Tu le nommeras Ton fils premier-né» [Personne ne peut] l’égaler, comme prince et maître de ton monde habité [...] la c[ouronne des ci]eux et la gloire des nuées, Tu les as placées [sur lui...] [...] et l’ange de Ta paix dans sa congrégation. Et Tu lui [as donné] des justes statuts, comme un père à un fi[ls...] [...] son amour.

Réalisation:

  • Evangile de Marc IX, 7 et il vint de la nuée une voix disant: "Celui-ci est mon Fils Bien-Aimé; écoutez-le".
  • Actes des Apôtres XIII, 33 Dieu l’a pleinement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, comme il est écrit au psaume deux : Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.
  • Evangile de Luc III, 22 lors du baptême de Jésus, et l’Esprit Saint descendit sur lui sous la forme sensible d’une colombe, et une voix vint du ciel : «Vous êtes mon 'fils bien-aimé'; c’est en vous que j’ai mis mes complaisances».
  • Hébreux V, 5 Ainsi ce n’est pas le Christ qui s’est glorifié lui-même pour devenir pontife, mais c’est celui qui a dit: Vous êtes mon Fils, c’est moi qui aujourd’hui vous ai engendré.
  • Luc I, 31 à 35 l’ange Gabriel à Marie: voilà que vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils à qui vous donnerez le nom de JESUS. Il sera grand, et sera appelé le 'Fils du Très-Haut', et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; et il régnera éternellement sur la maison de Jacob... 35 L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
  • Jean III, 16 Car Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. 17. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
  • Jean III, 18 Qui croit en lui n’est point condamné, mais qui ne croit point est déjà condamné, parce qu’il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu.

 

Le Messie "né d'une vierge d'Israël"

Les prophéties:

  • Esaïe VII, 14 À cause de cela le Seigneur lui-même vous donnera un signe. Voilà que la vierge concevra et enfantera un fils, et son nom sera appelé Emmanuel. [Note. terme hébreu qui signifie Dieu avec nous, d'où vient le mot Noël pour nommer la Nativité du Seigneur.]
  •  
  • Nombres XXIV, 17 (Vulgate de S. Jérôme) "… IL SE LEVERA UNE ETOILE de Jacob; et il s’élèvera une vierge d’Israël; et elle frappera les chefs de Moab et ruinera tous les enfants de Seth."

C’est de Jésus et de Marie dont il s’agit dans ces prophéties.

  • Michée V, 3 A cause de cela, il les livrera jusqu’au jour où celle qui doit enfanter enfantera.

Réalisation des prophéties:

  • Mathieu 1.18 (Marie) il se trouva qu’elle avait conçu de l’Esprit Saint.
  • Le Messie ‘fils de la servante’ : également prophétie d’un manuscrit de la Mer morte: 1QH Col. 9

= 1er manuscrit de la grotte de Qumran H, colonne 8 [...] le fils de [Ta] servante [...]».

Réalisation:

  • Luc I, 27-38 (Vulgate) À une Vierge qu'avait épousée un homme nommé Joseph, de la maison de David; et le nom de la Vierge était Marie...
  • ... 37. Car à Dieu, rien n’est impossible. Alors Marie reprit: "Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole".
Le Messie "né à Beth Léem"

Prophéties:

  • Michée (V, 1-2) = Prophétie de près de 1000 ans avant JC. Michée 5.1 Et toi, Bethléem Éphrata, tu es très petit entre les mille de Juda ; de toi sortira pour moi celui qui doit être le dominateur en Israël, et sa génération est du commencement, des jours de l’éternité.

 

Le Messie "né dans la tribu de Juda"

Prophétie:

  • Genèse 49, 10 Le sceptre NE SERA PAS ÔTÉ de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé, et lui-même sera l’attente des nations.

Réalisation:

  • Hébreux VII, 14 Puisqu’il est manifeste que Notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n’a rien dit touchant le sacerdoce.

 

Le Messie "descendant de David"

Prophéties:

  • Es IX, 7 Son empire s’accroîtra et la paix n’aura pas de fin; sur le trône de David et sur son royaume il s’assiéra pour l’affermir et le fortifier dans le jugement et la justice, dès maintenant à tout jamais.
  • Ps 131.17 (Hébr. 132) Là je produirai la corne de David : j’ai préparé une lampe à mon Christ.
  • Jérémie XXIII, 5 Voilà que des jours viennent, dit le Seigneur ; et je susciterai à David un germe juste; un roi régnera, il sera sage, et il rendra le jugement et la justice sur la terre.
  • 4Q174 col 3 ligne 12: «Et je relèverai la tente de David qui est déchue» (=Amos 9.11)

Ce passage évoque la branche déchue de David [qu]’Il relèvera pour délivrer Israël [Michael Wise Martin Abegg Edward Cook Les Manuscrits de la Mer Morte, Perrin 2003, traduit de l’anglais Etats-Unis) par Fortunato Israël. collec Tempus, p 272]

  • 4Q285 Frag. 5 ligne 2 (p. 363) "Un rejeton naîtra de la souche de Jessé [et un rameau poussera de ses racines (= Es X, 34).

Il s’agit du Rameau de David. Alors [toutes les forces de Bélial] seront jugées, [et le roi des Kittim comparaîtra en justice] et le chef de la nation – le Ra[meau de David] – le fera mettre à mort.

  • Amos IX, 11 En ces jours-là, je relèverai le tabernacle de David, qui est tombé ; et je refermerai les ouvertures de ses murs, et ce qui était écroulé, je le restaurerai, et je le rebâtirai comme dans les jours anciens.

Réalisation des prohéties:

  • Evangile de Luc 1.32-33 Il sera grand, et sera appelé le Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; et il régnera éternellement sur la maison de Jacob. 33. Et son règne n’aura pas de fin...

 

Massacre des enfants à la naissance du Messie

Prophétie:

  • Jérémie 31.15 Voici ce que dit le Seigneur: Une voix a été entendue sur une hauteur, voix de lamentation, de deuil et de pleur, la voix de Rachel déplorant la perte de ses enfants, et ne voulant pas en être consolée, parce qu’ils ne sont plus.

Réalisation:

  • Evangile de Matthieu II, 16-18 Alors Hérode, voyant qu’il avait été trompé par les mages, entra en une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants qui étaient dans Bethléem et dans tous les environs, depuis deux ans et au-dessous, selon le temps qu’il s’était enquis des mages. 17 ce fut alors que s’accomplit la parole du prophète Jérémie, disant: 18 Une voix a été entendue dans Rama, des pleurs et des cris déchirants souvent répétés : c’était Rachel pleurant ses fils et ne voulant point se consoler, parce qu’ils ne sont plus.
Et verbum caro factum est

Et verbum caro factum est

Le Messie "Verbe fait chair" (Dogme de l'Incarnation de Notre Seigneur)

Prophétie:

  • Génèse I, 3 et Dieu dit ....

Réalisation:

  • Jean I, 14 Et le Verbe s’est fait chair.
Le Messie "bébé présenté au vieillard"

prophétie:

  • Daniel VII, 13 Je regardais donc la vision de nuit, et voici comme le fils d’un homme qui venait avec les nuées du ciel ; et il s’avança jusqu’au vieillard, et ils le présentèrent devant lui. Réalisation :

Ce vieillard dont parle le prophète Daniel, ce sera le Siméon de l'Evangile de saint Luc, six siècles plus tard:

  • Luc II, 25-34 Or il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon, et cet homme juste et craignant Dieu attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit-Saint était en lui. 26 Et il avait été averti par l’Esprit-Saint qu’il ne verrait point la mort, qu’auparavant il n’eût vu le Christ du Seigneur. 27 Conduit par l’Esprit, il vint dans le temple. Et comme les parents de l’enfant Jésus l’y apportaient, afin de faire pour lui selon la coutume prescrite par la loi, 28 il le prit entre ses bras, bénit Dieu, et dit: 29 Maintenant, Seigneur, laissez, selon votre parole, votre serviteur s’en aller en paix ; 30. puisque mes yeux ont vu le Sauveur qui vient de vous, 31. Que vous avez préparé à la face de tous les peuples: 32. pour être la lumière qui éclairera les nations, et la gloire d’Israël, votre peuple.
Le Messie "salut pour un grand nombre"

Prophétie:

  • Es 53.11 par sa science mon serviteur justifiera lui-même ‘un grand nombre’ d’hommes, et leurs iniquités, lui-même les portera.

Réalisation:

  • Luc 2.34 Et Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère : Celui-ci a été établi pour la ruine et la résurrection d’un grand nombre en Israël, et en signe que l’on contredira (autre traduction : ‘un signe de contradiction’).

 

Le Messie "Dieu venu lui-même nous sauver"

Prophéties:

  • Esaïe 43/11 et 45/21 "C'est moi qui suis, c’est moi qui suis le Seigneur ; et il n’y a pas, hors moi, de Sauveur.
  • Esaïe 35, 4-5 Dieu lui-même viendra, et il vous sauvera. Alors les yeux des aveugles s’ouvriront, et les oreilles des sourds entendront. Alors le boiteux bondira comme un cerf et la langue des muets sera déliée.

Réalisations:

  • Jean XI, 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde point, je ne le juge pas, moi, car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde. (Jésus est le Sauveur; il est Dieu parce qu'il n'y a pas, hors de Dieu, de sauveur: Es. 45. 21).

 

Le Messie "dont personne n’arrache rien de la main"

Prophéties:

  • Esaïe 43, 13 il n’y a personne qui arrache de ma main.
  • Michée V, 8 lorsqu’il a traversé un troupeau, et foulé aux pieds, et ravi sa proie, il n’y a personne qui les lui arrache.

Réalisation:

  • Jn X, 28 jésus dit : "...personne ne pourra les arracher de ma main ... nul n'a le pouvoir d'arracher quelque chose de la main du Père".

 

Le Messie "Dieu nous couvrant de ses ailes"

Prophétie:

  • Ps 91.4 Il te mettra à l’ombre sous ses épaules, et sous ses ailes tu espéreras.

Réalisation:

  • Matthieu XXIII, 37 «Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassemblé tes enfants comme une poule rassemble ses petits sous ses ailes, et tu n’as pas voulu ?»..

 

Le Messie "DIEU-JE SUIS"

prophéties:

  • Exode III, 13-14 Moïse dit à Dieu: Voici que j’irai vers les enfants d’Israël, et je leur dirai: Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous. S’ils me demandent: Quel est son nom? – Que leur dirai-je? 14 Dieu dit à moïse: «JE SUIS CELUI QUI SUIS.» Il ajouta: «Tu diras ainsi aux enfants d’Israël: ‘CELUI QUI EST m’a envoyé vers vous’».

Réalisation:

  • Jean VIII, 28-29 Jésus leur dit donc: «Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, c’est alors que vous connaîtrez ce que «Je Suis».
  • Jean VIII, 58 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, avant qu’Abraham eût été fait, je suis.
  •  
Le Messie "Tout-Puissant"

Prophéties:

  • Daniel VII, 14 Et il lui donna la puissance et l’honneur, et le royaume… Sa puissance est une puissance éternelle, qui ne lui sera pas enlevée; et son royaume, un royaume qui ne sera pas détruit.

Réalisation:

  • Jésus dit: «Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre» (Mat. XXVIII, 18).
  • Evangile de Nicodème latin (recension A): un «Dieu fort et puissant, doté de pouvoir en son humanité» (20.3), conformément au Ps 24 (23), 7-10. Devenu homme, il a pu duper les puissances infernales: celles-ci ont cru qu’il n’était qu’un homme comme les autres, et ont pensé pouvoir s’emparer de lui après sa mort (20); mais c’était oublier que si Jésus «est puissant dans son humanité [parce qu’il opère des miracles]… il est tout-puissant dans sa divinité, et personne ne peut résister à sa puissance» (20.2). Dans le monde infernal (descente aux enfers), le Christ a vaincu Satan et a délivré l’humanité de son emprise, la ramenant à sa liberté première (22.1).

L’auteur de ce récit apocryphe a bien pris soin d’articuler de façon tout à fait orthodoxe les deux natures – humaine et divine – du Christ (Sources: Rémi Gounelle in Les Premiers temps de l’Eglise, Folio histoire 2004, p. 244-245).

 

Le Messie "Libérateur"

Prophéties:

  • Esaïe 61.1 L’Esprit du Seigneur Dieu est sur moi, parce que le Seigneur m’a oint; pour annoncer sa parole à ceux qui sont doux, il m’a envoyé, pour guérir ceux qui ont le cœur contrit, pour prêcher la grâce aux captifs, et l’ouverture des prisons à ceux qui y sont enfermés.

Réalisation:

  • Luc 4.21 or il commença à leur dire: c’est aujourd’hui que cette Écriture que vous venez d’entendre est accomplie.

 

Le Messie "porte du ciel"

Prophéties:

  • Genèse XXVIII, 17 Et saisi d’effroi: Qu’il est terrible, dit-il, ce lieu-ci! Ce n’est autre chose que la maison de Dieu et la porte du ciel.
  • Ps 117.20 (Hébr. 118) Voici la porte du Seigneur, les justes y entreront.

Réalisation:

  • Jean X.9 C’est moi qui suis la porte. Si c’est par moi que quelqu’un entre, il sera sauvé; et il entrera, et il sortira, et il trouvera des pâturages.
  • Mt VII, 7 …frappez, et il vous sera ouvert.
  • Luc XIII, 24 Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite; car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer, et ne le pourront pas.
  • Ap 3.20 me voici à la porte et je frappe; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi.

Note: Dieu frappe à la porte de notre cœur par les avertissements qu’il nous donne; il entre en nous par la charité qu’il répand dans nos cœurs; il soupe avec nous par les grâces dont il nous comble en cette vie, soir qui précède le grand jour de l’éternité.

 

Le Messie "au milieu de nous"

Prophétie:

  • Sophonie III, 17 Le Seigneur ton Dieu, le Dieu fort sera au milieu de toi; lui-même te sauvera; il se réjouira de joie en toi, il se reposera en ton amour, il exultera en toi, au milieu des louanges.

Réalisation:

  • Actes II, 3-4 Alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partagèrent et le feu se reposa sur chacun d’eux. 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit-Saint.
  • Romains VIII, 9 Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, si toutefois l’esprit de Dieu habite en vous.
Le Messie "Dieu avec nous"

Prophéties:

  • Deutéronome II, 7 ...le Seigneur ton Dieu a habité avec toi pendant quarante ans, et rien ne t’a manqué.

Réalisations:

  • Matt. I, 23 Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, «ce qui se traduit: Dieu avec nous».
  • Matt. XXVIII, 20 ... (avant son ascension au ciel) et voici que JE SUIS AVEC VOUS tous les jours, jusqu'à la consommation du siècle (= fin des temps).
  • Jn X, 28 jésus dit : "...personne ne pourra les arracher de ma main ... nul n'a le pouvoir d'arracher quelque chose de la main du Père"
Le Messie "Dieu proche"

prophéties: So III, 17 Le Seigneur ton Dieu, le Dieu fort sera au milieu de toi ; lui-même te sauvera. Réalisation:

  • Matthieu III, 2-3 Faites pénitence, car le royaume des cieux approche… 3 Préparez la voie du Seigneur, faites droit ses sentiers !
Le Messie "à la royauté éternelle"

Prophétie:

  • Daniel VII, 14 … Sa puissance est une puissance éternelle, qui ne lui sera pas enlevée; et son royaume, un royaume qui ne sera pas détruit.

Le Messie anéantissant l’empire romain idolâtre: Daniel II, 44 "Mais dans les jours de ces royaumes, le Dieu du ciel suscitera un royaume qui jamais ne sera détruit, et son royaume ne sera pas donné à un autre peuple ; or il mettra en pièces et consumera tous ces royaumes ; et il subsistera lui-même éternellement".

Réalisation:

  • Luc I, 33 et son règne n’aura point de fin.
Le Messie "Dieu jugeant chacun selon ses actes"

Prophéties:

  • Ezéchiel XXXIII, 20 Et vous dites: Elle n’est pas droite, la voie du Seigneur. Je jugerai chacun selon ses voies, maison d’Israël.
  • Psaumes 61.13 (Hébr. 62) Et à vous, Seigneur, la miséricorde : que vous rendrez à chacun selon ses œuvres.

Réalisation:

  • Matthieu 16.27 Car le Fils de l’homme viendra dans la gloire de son père avec ses anges; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres.
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Le Messie en Egypte

Isaïe XIX, 1 Voici que le Seigneur montera sur un nuage léger, et qu’il entrera dans l’Egypte, et que seront ébranlés les simulacres de l’Egypte devant sa face, et le cœur de l’Egypte se fondra au milieu d’elle. Réalisation:

  • Matthieu II, 13 Après qu’ils furent partis, voilà qu’un ange du Seigneur apparut à Joseph pendant son sommeil, et dit : Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, fuis en Egypte et restes-y, jusqu’à ce que je te parle, car il arrivera qu’Hérode cherchera l’enfant pour le faire mourir. 14. Joseph, s’étant levé, prit l’enfant et sa mère pendant la nuit et se retira en Egypte.
  • Matthieu II, 19-21 Hérode étant mort, voilà qu’un ange du Seigneur apparut à Joseph pendant son sommeil en Egypte, 20 Disant: Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, et va dans la terre d’Israël; car ils sont morts (Hérode représente le mal et les idoles) ceux qui recherchaient la vie de l’enfant. 21 Joseph s’étant levé, prit l’enfant et sa mère et vint dans la terre d’Israël.

À l'arrivée en Égypte, les idoles se renversent (mort d’hérode), comme l'avait annoncé le prophète Isaïe.

Le Messie appelé hors d’Egypte

Prophétie:

  • Osée XI, 1 Comme un matin passe, ainsi a passé le roi d’Israël. Parce qu’Israël était un enfant, je l’ai aimé, et de l’Egypte j’ai rappelé mon fils.

Réalisation:

  • Matthieu II, 15 Et il s’y tint jusqu’à la mort d’Hérode, afin que fût accomplie cette parole que le Seigneur a dite par le prophète : J’ai rappelé mon fils de l’Egypte (Os 11.1).

La fuite de Jésus et de ses parents en Égypte (pour échapper aux assassins d’Hérode) et le retour en « terre d'Israël » (Mt 2.20-21) reproduisent manifestement l'itinéraire des ancêtres : plus de 700 ans avant sa venue on parle de son séjour en Égypte ainsi que sa sortie (le prophète Osée est du VIIIe s. av. J.-C.)…

 

Le Messie "d’une Nouvelle Alliance"

Prophéties:

  • Jérémie XXXI, 31-34 Voici que des jours viendront dit le Seigneur, et je ferai une nouvelle alliance avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda.

Réalisation:

  • I Corinthiens XI, 25 Ce calice est le nouveau testament en mon sang; faites ceci, toutes les fois que vous en boirez en mémoire de moi. 26 Car toutes les fois que vous mangerez ce pain et boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne.
  • Hébreux IX, 15 C’est pourquoi il est le médiateur du nouveau testament, afin que la mort intervenant pour la rédemption des prévarications qui existaient sous le premier testament, ceux qui sont appelés reçoivent l’éternel héritage promis.
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Le Messie "annoncé par un précurseur"

Prophéties:

  • Malachie III, 1 Voici que j’envoie mon ange, et il préparera la voie devant ma face. Et aussitôt viendra dans son temple le dominateur que vous cherchez, et l’ange de l’alliance que vous désirez. Voici qu’il vient dit le Seigneur des Armées.

‘voici que’, etc.: les évangélistes et Jésus-Christ lui-même ont expliqué ceci de la venue de saint Jean-Baptiste, précurseur du Messie.

  • Isaïe 40, 3 Voici la voix de quelqu’un qui crie dans le désert : Préparez la voie du Seigneur ; rendez droits dans la solitude les sentiers de notre Dieu.

Réalisation:

  • Matthieu XI, 10-11 Car c’est lui dont il est écrit : Voici que moi j’envoie mon ange devant votre face, lequel préparera votre voie devant vous. 11. En vérité, je vous le dis, il ne s’est pas élevé entre les enfants des femmes de plus grand que Jean-Baptiste.
  • Marc I, 2-4 Comme il est écrit dans le prophète Isaïe : Voilà que j’envoie mon ange devant votre face, lequel préparera votre voie devant vous. 3. Voix de quelqu’un qui crie dans le désert : Préparez la voie du Seigneur, faites droits ses sentiers. 4. Jean a été dans le désert, baptisant et prêchant le baptême de pénitence pour la rémission des péchés.
  • Jean I, 29-30 Le jour suivant, Jean vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici l’agneau de Dieu, voici celui qui ôte le péché du monde.
  • Matthieu XVII, 10-13 Et les disciples l’interrogèrent, disant : Pourquoi donc les Scribes disent-ils qu’il faut qu’auparavant Élie vienne ? 11. Jésus répondant, leur dit : Élie, en effet, doit venir, et il rétablira toutes choses. 12. Mais je vous le dis : Élie est déjà venu, et ils ne l’ont point connu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. C’est ainsi que le Fils de l’homme lui-même doit être traité par eux.
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Le Messie "Lumière"

Prophéties:

  • Genèse 1.3 Or Dieu dit : que la lumière soit. Et la lumière fut. » ;
  • Isaïe 49.6 … Voici que je t’ai posé en lumière des nations afin que tu sois mon salut jusqu’à l’extrémité de la terre.

Réalisation:

  • Jean 8.12 c’est moi qui suis la lumière du monde : qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.
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Le Messie "Prince de la paix"

Prophéties:

  • Isaïe 9.6 (Ve siècle avant J.C.): car un Enfant nous est né, et un Fils nous a été donné, et sa principauté est sur son épaule, et son nom sera appelé Admirable, Conseiller, Dieu, Fort, Père du siècle à venir, Prince de Paix.
  • Ps 45.10 (Hébr. 46.10) En faisant cesser les guerres jusqu’à l’extrémité de la terre.
  • Zacharie 9.10 …et il publiera la paix aux nations.
  • Ps 71.7 (Hébr. 72.7) Dans ses jours s’élèvera la justice, et une abondance de paix : jusqu’à ce que la lune disparaisse entièrement (destruction de l’islam? Voir Apocalypse 12.1 ‘une femme revêtue du soleil ayant la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne de douze étoiles’==>la vierge Marie…)

Réalisation: Jésus dit en Jean XIX, 27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; mais ce n’est pas comme le monde la donne que je vous la donne moi-même. Que votre cœur ne soit pas troublé, et qu’il ne s’effraie point.

Le Messie "Guérisseur"

Prophétie:

  • Exode XV, 26 Disant: Si tu écoutes la voix du Seigneur ton Dieu, et si tu fais ce qui est droit devant lui, et que tu obéisses à ses commandements, et que tu gardes tous ses préceptes, je n’amènerai sur toi aucune de ces maladies que j’ai introduites en Egypte; car c’est moi le Seigneur qui te guéris.

Réalisation:

  • Mt 13.15 Car le cœur de ce peuple s’est appesanti, et ses oreilles se sont endurcies, et ils ont fermé leurs yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, et que, se convertissant, je ne les guérisse.
Le Messie "devant effacer toute larme de tout visage"

prophétie:

  • Es 61.1-2 L’esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m’a oint; pour… consoler tous ceux qui pleurent ; Esaïe 35.10.

Réalisation:

  • Ap VII, 17 … il les conduira à des fontaines d’eau vive, et Dieu essuiera de leurs yeux toute larme.
Le Messie annonçant la justice

Prophétie:

  • Es XI, 5 Et la justice sera la ceinture de ses reins, et la fidélité le ceinturon de ses flancs.

Réalisation: Mt VI, 33 Cherchez donc premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît.

Le Messie "Fils d’homme"

Prophétie:

  • Daniel VII, 13 Je regardais donc la vision de nuit, et voici comme le fils d’un homme qui venait avec les nuées du ciel; et il s’avança jusqu’au vieillard, et ils le présentèrent devant lui.

Le caractère, sinon divin du moins transcendant du Fils de l’homme, apparaît nettement dans cette phrase et dans celles qui la suivent (on leur reconnaît volontiers une dépendance par rapport au Livre d’Ézéchiel (I, 26 Et sur ce firmament qui était suspendu au-dessus de leurs têtes, c’était comme l’aspect d’un saphir ressemblant à un trône ; et sur cette ressemblance d’un trône, une ressemblance comme l’aspect d’un homme dessus…). Dans la fameuse partie du Livre éthiopien d’Énoch, les Paraboles (XXXVII-LXXI), le sort des justes et des impies est associé au rôle eschatologique d’un Fils de l’homme qui jugera le monde et qui est appelé aussi: «Messie », «Christ», «Oint», «Juste», «Élu»... La préexistence du ‘Fils de l’homme’ est un trait à ne pas négliger. Il faut mentionner que l’on rencontre cette même figure dans la littérature apocalyptique juive, précisément dans le IVe Esdras et dans le Baruch syriaque. À la lumière de ces données, on peut comprendre la naissance, en des milieux chrétiens gagnés aux idées et aux pratiques de l’apocalyptique (chaque Évangile est en quelque sorte une apocalypse chrétienne et l’apocalyptique est une manière de science théologique), d’un discours christologique dont le titre «Fils de l’homme» et les réflexions qui lui sont attachées, centrés sur la signification donnée à la crucifixion du Christ et à la croyance en sa résurrection, ont constitué, avec d’autres qui les rejoignent dans l’organisation du récit évangélique, l’une des couches théologiques les plus représentatives.

Réalisation:

  • Matthieu XVI, 27 Car le Fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père avec ses anges ; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres.
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Le Messie "chargé d’une mission"

Prophétie:

  • Es 61, 1-2 …le Seigneur m’a oint ; pour annoncer sa parole à ceux qui sont doux, il m’a envoyé, pour guérir ceux qui ont le cœur contrit, pour prêcher la grâce aux captifs, et l’ouverture des prisons à ceux qui y sont enfermés. 2. pour publier l’année de réconciliation du Seigneur, et le jour de la vengeance de notre Dieu ; pour consoler ceux qui pleurent. 3. Pour disposer et donner à ceux qui pleurent dans Sion une couronne au lieu de cendre, de l’huile de joie au lieu de deuil, un manteau de louange au lieu d’un esprit de tristesse ; et ils seront appelés dans Sion, les héros de la justice, et la plantation du Seigneur pour le glorifier.

Réalisation:

  • Luc IV, 18-21 L’esprit du Seigneur est sur moi ; c’est pourquoi il m’a consacré par son onction, et m’a envoyé pour évangéliser les pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, 19. annoncer aux captifs leur délivrance, aux aveugles le recouvrement de la vue, rendre à la liberté ceux qu’écrasent leurs fers, publier l’année salutaire du Seigneur, et le jour de la rétribution… 21. C’est aujourd’hui que cette Ecriture que vous venez d’entendre est accomplie.
  • Mt XI, 4-5 Et Jésus, répondant leur dit : Allez, rapportez à Jean ce que vous avez entendu et vu : 5. Des aveugles voient, des boiteux marchent, des lépreux sont guéris, des sourds entendent, des morts ressuscitent, des pauvres sont évangélisés.
Début du ministère du Messie

Prophétie:

  • Isaïe 9.1-2 Dans le premier temps a été allégée la terre de Zabulon, ainsi que la mer de Nephtali ; et dans le dernier, a été aggravée la voie de la mer, au-delà du Jourdain, la voie de la Galilée des nations. 2 Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; pour ceux qui habitaient dans la région de l’ombre de la mort, une lumière s’est levée..

Réalisation:

  • Matthieu IV, 12-14 mais quand Jésus eut appris que Jean avait été mis en prison, il se retira en Galilée; 13 Et ayant quitté la ville de Nazareth, il vint demeurer à capharnaüm, ville martime sur les confins de Zabulon et de Nephtali. 14 Afin que s’accomplît la parole du prophète Isaïe, disant : 15 La terre de Zabulon et la terre de Nephtali, voie de la mer, au-delà du Jourdain, Galilée des nations, 16. le peuple qui était assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; quant à ceux qui étaient assis dans la région de l’ombre de la mort, une lumière s’est levée aussi pour eux. 17 Depuis ce temps-là, Jésus se mit à prêcher et à dire : Faites pénitence, car le royaume des cieux approche.
Présence du Messie au Temple

Prophétie:

  • Malachie III, 1 Voici que moi j’envoie mon ange, et il préparera la voie devant ma face. Et aussitôt viendra dans son temple le dominateur que vous cherchez.

Réalisation:

  • Matthieu XXVI, 55 En cette heure-là, Jésus dit à la troupe: Vous êtes sortis comme contre un voleur avec des épées et des bâtons afin de me prendre ; j’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez point pris...

Suite: 

Les prophéties messianiques II

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