« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
Christ Roi
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« Avec la financiarisattion du capitalisme, la mentalité économique que stigmatise Pasolini, a si bien progressé qu'elle a fini par étendre la logique de la marchandise à la sphère non-marchande des activités humaines. Pour ce faire, elle s'attaque à tout ce qui, peu ou prou, forme un écran entre le désir de l'individu isolé et le marché unifié, qui aspire désormais à organiser la totalité de son existence.
"L'économie transforme le monde", constate Guy Debord, mais le transforme seulement en monde de l'économie. En ce sens le néo-libéralisme est bien une forme économique du totalitarisme, tout comme le nazisme et le communisme en ont été au XXe siècle les formes politiques. Comme eux, il a pour projet l'utopie d'un homme nouveau, qu'il soit le produit d'une manipulation psychologique ou biologique, d'un reformatage médiatico-publicitaire ou d'une expérimentation en laboratoire. Car pour bien fonctionner, l'économie de la cupidité a besoin d'une nouvelle humanité exclusivement mue par le désir du consommateur et la raison du technicien. C'est pourquoi elle s'attache à produire en série cet homo oeconomicus libéré de toute appartenance ou attache symbolique et, demain, émancipé des limites physiologiques qui fixaient jusqu'ici sa condition.
La droite française n'a pas pris le chemin de Pasolini. Aujourd'hui encore, elle veut croire que le libéralisme n'est qu'un mode d'organisation de l'économie, le meilleur et le plus efficace, celui dont on peut attendre croissance, emplois, création et partage de richesses. À aucun moment, elle n'a voulu prendre en compte les conséquences que pouvaient avoir sur les rapports sociaux, tout autant que sur les comportements individuels, le passage du libéralisme restreint au libéralisme généralisé, principale caractéristique du monde contemporain. Pas plus qu'elle n'a voulu voir qu'en changeant de nature, le capitalisme s'emploie à liquider toutes les valeurs altruistes et sacrificielles, qu'elles soient commandées par la foi ou notre vie, et par les finalités profanes, pour laisser place à la tyrannie des désirs instables.
C'est donc un enjeu de civilisation que porte le débat sur le libéralisme et la mondialisation.
Ayant répudié le sacré et consenti à l'abaissement du politique au niveau de la gouvernance économique, la droite vénère un marché, nouvel état de nature, qui détruit les valeurs et les institutions dont elle s'était attribué historiquement la garde. Si pour des raisons de pures opportunités électorales elle peut encore demain s'opposer, au moins momentanément, à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA), de la procréation médicalement assistée (PMA), voire de l'euthanasie, elle est en revanche philosophiquement incapable de réfuter ce qui en à l'origine, c'est-à-dire l'extension du principe marchand à la sphère sociale et privée, incapable d'appréhender cette défaite de l'homme dans l'homme, qu'engendre le libéralisme au nom de la dynamique de nouveaux droits subjectifs, incapable de comprendre qu'avec l'avènement de l'économisme comme réenchantement du monde, quelque chose d'humain est fini, selon le bon mot de Pasolini, incapable de saisir toutes les raisons qu'il y a de refuser de l'accepter.
Tant que la droite continuera d'adhérer à ce présupposé du libéralisme qui fait de la société une collection d'individus n'obéissant qu'aux lois mécaniques de la rationalité et de la poursuite de leur seul intérêt, tant qu'elle ne renouera pas, dans une fidélité inventive, à ses racines, avec l'idée qu'une société ne peut reposer exclusivement sur le contrat, c'est-à-dire sur le calcul, mais sur l'adhésion à un projet qui fait d'elle une communauté, rien ne pourra la repositionner au service du bien commun et lui valoir un retour de confiance du peuple, rien ne lui rendra sa raison d'être au regard des Français, et au regard de l'histoire.»
L'expression "droits sexuels", véhicule de l'idéologie de l'éducation sexuelle à l'école, est contradictoire. Comme l'explique la psychologue clinicienne Ariane Bilheran (site facebook) dans la video ci-dessus :
"Le droit a pour objectif de réprimer les pulsions, pas de les encourager. [...] Et à partir du moment où l'on accepte cette expression (sexual rights ou standards pour l'éducation sexuelle en Europe. Ndlr.) qui émane de l'équipe Kinsey et compagnie, on est déjà piégés au niveau de la pensée. [...] Donc comment va se faire une lutte sur ce terrain idéologique ? C'est vraiment cela" qu'Ariane Bilheran "propose aux gens de penser, parce que précisément, le délire paranoïaque qui se fait dans le collectif par une contamination de l'idéologie va se faire là-dessus. Donc quels sont les anticorps intellectuels qu'on peut commencer à créer, à penser, à réfléchir ? [...] C'est pour cela qu'il faut être très vigilant sur les atteintes, les attentats du langage [...] et l'infiltration idéologique."
"[...] Mais c'est aussi se désengluer des manipulations émotionnelles dans lesquelles on peut être pris, parce qu'on peut être très en colère, poursuit la psychothérapeute.
"[...] Et c'est alors essentiel de prendre de la distance, parce que c'est dans cette distance que l'on va réussir à construire des solutions. Pas dans l'action - réactions. Car action - réactions, ce sont des techniques de manipulation de masse. [...] Donc est-ce vraiment utiles de rentrer là-dedans ? (dans des manifestations qui pourraient jouer le jeu du système) ?, demande fort justement Ariane Bilheran.
"[...] Ce clan Kinsey existe depuis des années, des décennies. [...] Il est absolument important de comprendre que c'est en marche depuis des décennies..."
Pour répondre à la question "comment va se faire une lutte sur ce terrain idéologique ?".
Il est important de situer d'où vient l'attaque. Depuis deux siècles, le "droit" moderne, issu des loges maçonniques, n'a qu'un seul objectif : "corrompre les moeurs".
L'aboutissement que nous constatons aujourd'hui avec l'expression oxymorique "droits sexuels" n'est que le résultat de ce plan ourdi par les francs-maçons depuis plus d'un siècle. On trouve la preuve de ce plan dans un livre écrit par Mgr Henri Delassus, Prélat de la Maison du Pape, "La Conjuration antichrétienne". Un livre écrit en 1910, préfacé par le Cardinal Merry del Val.
Extraits :
"Pour atteindre le but de Voltaire, la secte sait bien qu'il ne suffit point de renverser le pouvoir temporel des papes, ni même de tenter le possible et l 'impossible pour obtenir un pape à sa dévotion, il faut atteindre les âmes. C'est en elles que l'idée chrétienne doit être étouffée, qu'elle doit mourir.
Continuant d'être et de vivre dans les âmes, un jour ou l 'autre, nécessairement, elle refera les institutions à son image. Or, les âmes ne peuvent être vraiment frappées de mort que par la corruption, la corruption des moeurs, et surtout la corruption des idées. C'est pourquoi le chef occulte de la Haute-Vente lui avait donné pour mission expresse d'altérer les idées et de dépraver les moeurs."
(Mgr Henri Delassus, La Conjuration antichrétienne, Le temple maçonnique voulant s'ériger sur les ruines de l'Eglise catholique, Rééd. Expéditions pamphiniennes, 1999, p. 198)
Il n'y aura dès lors plus que les collabos pour ignorer l'origine maçonnique de ce plan universel de corruption des moeurs, des idées et du langage.
MILAN, Italie, 2 juillet 2018 ( LifeSiteNews ) - Un évêque catholique a déclaré que la migration massive d'Afrique et d'Asie vers l'Europe ces dernières années fait partie d'un plan visant à changer l'identité chrétienne de l'Europe.
L'évêque Athanasius Schneider du Kazakhstan, 57 ans, a déclaré la semaine dernière à un journaliste de Il Giornale à Milan que "le phénomène de la soi-disant 'immigration'représente un plan orchestré et préparé par les puissances internationales pour changer radicalement l'identité chrétienne et nationale des peuples Européens."
L'Église, était exploitée, a-t-il dit.
"Ces puissances utilisent l'énorme potentiel moral de l'Église et ses structures pour atteindre plus efficacement leur but antichrétien et anti-européen", a-t-il déclaré.
"À cette fin, ils abusent du vrai concept de l'humanisme et même du commandement chrétien de la charité."
Interrogé sur le nouveau ministre de l'Intérieur euro-sceptique Matteo Salvini, l'évêque a déclaré qu'il ne connaissait pas bien la situation politique de l'Italie, mais qu'il applaudissait toute tentative du gouvernement européen de souligner la souveraineté de leur nation et "l'identité historique, culturelle et chrétienne" contre "une sorte de nouvelle Union Soviétique" avec "une idéologie maçonnique incontestable" : l'Union européenne.
Lés éditions Tallandier ont publié en avril "Augustin Cochin La Machine révolutionnaire, Oeuvres", avec une préface de Patrice Gueniffey. Les textes sont réunis, présentés et annotés par Denis Sureau.
« Si un historien fut longtemps ignoré, et pour de mauvaises raisons, c’est bien Augustin Cochin. On peut même dire que l’homme et l’oeuvre seraient tombés dans un oubli complet si François Furet ne les avait tirés du sépulcre où l’historiographie révolutionnaire de la Révolution les avait ensevelis. À l’heure où l’on se gargarise de mots, à l’heure où le despotisme de “l’opinion”, ou de ce qui en tient lieu, se fait plus sentir que jamais, à l’heure où la démocratie partout célébrée est davantage un mantra qu’une réalité, en ces temps de disette et de médiocrité de la pensée, le retour aux grandes oeuvres, originales et puissantes, est toujours comme un bain de Jouvence. » Patrice Gueniffey
Chartiste de formation, historien de métier et sociologue de tempérament, Augustin Cochin est mort au champ d'honneur à trente-neuf ans, en 1916. François Furet le considérait comme l'un des deux historiens, qui, avec Tocqueville, surent penser la Révolution française. Cochin est assurément celui qui a mis à jour le mécanisme de la Révolution, au sein de sociétés de pensée qui vont modeler une opinion publique nouvelle et l'esprit démocratique moderne.
Extrait (p. 566) :
"Nous en voulons à la maçonnerie, vous le verrez tout de suite [...] : dans un pays où les anciens corps indépendants, provinces, ordres ou corporations, tombent en poussière, un parti organisé d'une certaine manière s'empare fatalement de l'opinion, la dirige artificiellement, par le seul fait de son jeu mécanique, sans rien devoir ni à des causes naturelles, économiques ou autres, ni à l'action légitime de ses idées, ni même au nombre de ses affiliés ou au talent de ses chefs. Le règne de l'intérêt général, celui de la majorité numérique, sont des chimères; le peuple passe des mains de la minorité qui a le droit de commander, aux mains de la minorité qui a l'art de tromper. Il faudrait montrer qu'une telle organisation existait en 89, d'autant plus dangereuse que la Société d'alors ne songeait qu'à se garder du côté de l'autorité légitime, depuis longtemps inoffensive; qu'il n'y a pas eu, de 89 à 95, un seul mouvement populaire, la Vendée exceptée, qui n'ait été décidé, organisé, déterminé dans tous ses détails, par les chefs d'un 'Caucus' secret; que les principes qui servent de façade à la République depuis Rousseau jusqu'à Paul Bert n'ont jamais été pris au sérieux et appliqués de bonne foi que par d'honnêtes conservateurs qui voyaient cette façade de la rue; et surtout - et c'est là le grand point - qu'il n'y a pas un miracle, un accident dans l'histoire de la Démocratie, mais une loi générale et l'effet nécessaire d'un certain état politique."
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"Le peuple passe des mains de la minorité qui a le droit de commander, aux mains de la minorité qui a l'art de tromper". Pour illustrer cette phrase d'Augustin Cochin, voici un extrait de Patrice Gueniffey dans La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire (Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 206-210) :
« dans le régime démocratique, [...] (e)n théorie, le nouveau citoyen se voit reconnaître un pouvoir de contribuer à la formation des décisions.
[...] Mais en réalité, il a moins de prise sur la décision qu'il n'en a jamais eu (Voir P. Gueniffey, Le Nombre et la raison, La Révolution française et les élections, éd. de l'EHESS, Paris 1993, p. 208-213). En effet, la participation démocratique [...], constitue une double fiction dont l'effet est de transférer le pouvoir théoriquement possédé par les individus à une oligarchie composée de professionnels de la politique. Cette oligarchie trie les problèmes et définit les termes dans lesquels ils peuvent être résolus, médiation indispensable pour transmuer la poussière des volontés individuelles en 'volonté collective'. La toute-puissance de la 'machine', ou du parti, est la réalité de la liberté du citoyen moderne. Tout comme, à l'intérieur de la société de pensée ou du mouvement jacobin, le pouvoir réel se trouve entre les mains du 'cercle intérieur', dans la société globale le peuple est réellement dépossédé de son pouvoir au profit du parti indispensable au fonctionnement de la démocratie.
"Pas de liberté sans organisation", admet Augustin Cochin, qui reconnaît ainsi la nécessité fonctionnelle des médiations pour engendrer de l'unité à partir de la multiplicité des volontés; mais, ajoute-t-il aussitôt, "pas de liberté avec l'organisation", puisque c'est en réalité l'appareil, la machine, qui fabrique seule l'opinion de ce peuple abstrait (A. Cochin, La Révolution et la libre pensée: la socialisation de la pensée (1750-1789), Plont-Nourrit, Paris 1924, p. 174).
Le fonctionnement oligarchique de la démocratie apparaît ainsi comme la conséquence nécessaire de l'illusion initiale de la démocratie : la construction du social à partir d'une entité sans existence concrète, l'Individu. C'est bien pourquoi le jacobinisme est emblématique aux yeux de Cochin. S'il incarne par son principe le fondement de la démocratie, il en dévoile aussi, à l'apogée de son influence, le mensonge: la dictature d'une minorité prétendant énoncer la Volonté générale au nom du peuple mais à la place du peuple. La tyrannie de l'an II, ou la démocratie sans masque.
[...] Plus les citoyens sont investis d'un pouvoir théorique important, moins ils exercent d'influence réelle: ce qu'avait bien compris Cochin.
[...] Dans la réalité, [...] [l]es électeurs sélectionnent ceux qui décideront en leur nom sans réellement les choisir - puisque la sélection des candidats leur échappe - et sans exercer une véritable influence sur les décisions qui seront prises ultérieurement. »
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Ci-dessous voici la dernière video de Sacr Tv sur le "processus révolutionnaire", consistant à créer un "homme nouveau" ou "le processus génocidaire de la Révolution de 1793 à aujourd'hui" :
Extrait:
"Nous sommes le seul pays au monde à avoir voté des lois d'extermination et d'anéantissement. On ne les a ni retirées, ni abrogées. [...] Et nous avons toujours ces lois d'extermination et d'anéantissement dans notre arsenal juridique.
[...] En conscience partagée, ceux qui se sentent les héritiers de la Révolution française vont créer un système de pensée qui va faire que le bourreau va devenir la victime et la victime le bourreau. Et donc on a créé toute une mécanique qui a été établie de toute pièce les 17 et 18 octobre 1793, avec une inversion qui va être amplifiée par les hommes politiques, par les historiens officiels, ou pas, et qui donne le discours officiel à l'heure actuelle." (Reynald Secher, sur Radio courtoisie, le 4 juillet 2017)
Une nouvelle étonnante nous arrive d'Italie en ce dimanche de Pentecôte. Un gouvernement anti-système se précise et le cauchemar de Bruxelles prend forme. Le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue ont présenté leur contrat de gouvernement qui prévoit notamment d'interdire aux francs-maçons de gouverner.
Le "code éthique" de la future coalition gouvernementale italienne a été dévoilé le 18 mai. S'il prévoit entre autres d'interdire l'accès au gouvernement à des personnes condamnées pénalement, il réserve le même sort pour les membres de la franc-maçonnerie italienne.
Celle-ci n'a pas manqué de condamner dans un communiqué ce qu'elle qualifie de clause "contraire aux principes constitutionnels". Le Grand Orient d'Italie déplore une décision qui selon lui "rappelle les lois fascistes que les francs-maçons ont toujours dénoncées et qui représentent les conséquences d'une dérive liberticide dangereuse".
Et le communiqué de poursuivre par une mise en garde adressée à la future coalition : "Ceux qui pensent utiliser à des fins politiques une campagne contre les francs-maçons pour les empêcher d'exercer leurs droits élémentaires, commettent un abus et devront en assumer la responsabilité."
Après avoir reçu le feu vert de Silvio Berlusconi, les nationalistes de la Ligue et les antisystèmes du Mouvement 5 Etoiles s'apprêtent à diriger l'Italie. Les deux partis ont notamment en commun un rejet des forces politiques traditionnelles et des promesses en matière de retraites et de lutte contre l'immigration. (1)
Note du blog Christ-Roi. Dans un contexte de "démocratie", de transparence et de "laïcité", on ne voit pas trop pour quelle raison le "Grand Orient" d'Italie, autrement dit la secte maçonnique la plus anticléricale qui existe, s'indigne que les francs-maçons soient interdits de gouverner ? L'autre solution a minima serait d'imposer aux francs-maçons une déclaration d'appartenance à la franc-maçonnerie afin que les citoyens soient éclairés lors de leur vote et qu'ils sachent qui fait quoi.
Partout où le christianisme faiblit, le paganisme se renforce. Cette vérité que l'on n'entend plus prêcher aujourd'hui nulle part, il faut que cela soit un rabbin qui nous la rappelle :
Le rabbin Elad Dokow, professeur à l'Institut Technologique Technion d'Israël, a commenté une statue de la déesse grecque Pallas Athéna, qui fait partie d'une exposition au siège de New York, aux États-Unis.
Interrogé par Breaking Israel News, il a relié la statue à "une montée indubitable du paganisme et du culte des idoles dans le monde". Il a expliqué que le paganisme permet à l'homme "de créer sa propre vérité" et que les Nations Unies sont comme le paganisme "un lieu de réalité subjective créé par un vote".
Dokow a conclu ainsi : "Ce que nous voyons dans le monde aujourd'hui, c'est que partout où le christianisme s'affaiblit, le paganisme et l'idolâtrie se renforcent et là où le christianisme disparaît, des choses horribles se produisent."
Et des choses horribles se produisent... On peut dire : goût du morbide (Halloween), sacrifices humains, violences sexuelles envers les femmes, envers les enfants... Les prophéties de Paul VI se sont réalisées...
Voici la source de l'article en anglais qui rapporte les propos du rabbin Elad Dokow
Le même groupe multinational qui a recréé l'arche de la victoire de Palmyre et l'a envoyée pour une tournée mondiale a maintenant recréé une statue d'Athéna, la déesse romaine de la guerre, pour une exposition aux Nations Unies, une organisation qui prétend travailler à la paix mondiale, mais qu'un rabbin compare au paganisme moderne.
Les Émirats Arabes Unis (UAE) inaugurent officiellement l'exposition d'archéologie numérique, "l'esprit dans la pierre" au siège de l'Organisation des Nations Unies à New York, jeudi dernier. Les Émirats Arabes Unis, la mission italienne à l'ONU, et l'Institut d'archéologie numérique (IDA) ont coopéré en recréant une statue de la déesse romaine Athena pour l'exposition.
La statue originale d'Athéna était à Palmyre en Syrie, jusqu'à ce qu'elle fût détruite par ISIS en 2015. L'annonce des Émirats Arabes Unis décrivait la déesse comme "synonyme de raison, de refuge et de primauté du droit, toutes les mêmes valeurs sur lesquelles cette institution historique a été construite", mais la statue représente Athéna dans sa posture classique saisissant une lance, trahissant son rôle éminent de Déesse romaine de la guerre.
On pense également que la déesse romaine Athena (Athéna est une déesse grecque identifiée à Minerve chez les Romains. NdCR.) était basée sur la déesse de la Mésopotamie antérieure Ashera et a été incorporée plus tard dans l'Islam précoce comme Al-Lāt, vénérée en Arabie saoudite comme l'épouse d'Allah mentionnée dans le Coran. Cela serait compatible avec l'histoire de la statue sur le site de Palmyre, qui a été utilisé comme un temple par les mésopotamiens, les Romains et les musulmans à la suite.
Rabbi Elad Dokow, le rabbin en chef et conférencier à l'Institut de technologie Technion d'Israël, n'a pas été étonné que l'ONU tienne une exposition de symboles païens.
"Il y a actuellement une croissance indubitable du paganisme et de l'adoration d'idole dans le monde, plus que n'importe quelle autre religion, et il est naïf de croire que cet affichage soit déconnecté de ce phénomène," a déclaré le rabbin Dokow à Breaking Israel News. "Le paganisme donne la capacité pour chaque homme de créer sa propre vérité, par opposition au judaïsme et au christianisme, qui déclarent qu'il y a pour l'homme une vérité objective à laquelle il doit se conformer. L'ONU, comme le paganisme, est un lieu de réalité subjective créé par un vote."
"Ce que nous voyons dans le monde d'aujourd'hui, c'est que chaque endroit où le christianisme s'affaiblit, le paganisme et l'idolâtrie se renforcent, et là où le christianisme disparaît, des choses horribles se produisent."
Bien que l'initiative rassemblant Émirats Arabes Unis et Italie de recréer une idole païenne romaine semble incongrue, une telle Union a été décrite dans la prophétie juive, et une allusion en a été faite dans les Psaumes.
Oui, tous ensemble ils intriguent; ils ont fait alliance contre toi,
ceux d'Édom et d'Ismaël, ceux de Moab et d'Agar. Ps 83 (82):6-7
Le sage juif du premier siècle Jonathan Ben Ouzziel a décrit comment cette Alliance biblique entre Ismaël et Esaü réapparaîtrait dans la guerre de la fin des temps.
"Des grands navires pleins d'armes partiront comme une grande flotte de l'Italie romaine et se joindront à une Légion qui s'écartera de Constantin [c'est Ismaël]." Ils nuiront aux habitants d'autres terres, et asserviront les descendants de Eber [une référence à Israël].
Les Émirats Arabes Unis ont travaillé avec l'IDA dans le passé. Leur première collaboration, l'arc imprimé 3-D de Palmyre, fut mis en évidence lors de l'exposition des Nations Unies par une projection sur grand écran. L'arche originale de Palmyre était une arche de la victoire romaine qui se tint pendant 1 800 ans devant le temple du dieu païen Ba'al à Palmyre jusqu'à ce que, comme la statue d'Athéna, il fût détruit par ISIS.
Ba'al était la forme d'adoration idolâtrique fréquemment mentionnée dans la Bible comme accompagnant le culte de la fausse déesse féminine, Ashera.
Ils ont abandonné tous les commandements du Seigneur leur Dieu et se sont fait des idoles en métal, deux statues de veaux ; ils ont fait des poteaux sacrés, se sont prosternés devant toute l’armée des cieux et ont servi Baal. II Rois 17:16
La reproduction de l'Arche a d'abord été présentée en avril de l'année dernière à Trafalgar Square (Londres) lors de la semaine du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la science et la culture (UNESCO) dans le Monde. Le dévoilement a coïncidé (un hasard.... NdCR...) avec les fêtes païennes les plus importantes de l'année, Beltane, inaugurant une période de 13 jours connue dans l'occultisme comme "le sacrifice du sang à la bête", qui est traditionnellement célébré avec des sacrifices d'enfants et des orgies bisexuelles.
Similaire à l'affichage actuel d'Athéna à l'ONU, l'arche de Palmyre a également été exposée lors d'événements associés à un gouvernement mondial. Elle était la pièce maîtresse du Sommet du Gouvernement Mondial à Dubaï en février dernier, et est apparu à Sarona, en Italie, en juin, son exposition coïncidant intentionnellement avec le Sommet du G7 des dirigeants du monde.
Rapporté par: Adam Eliyahu-Breaking Israel News
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L'information a également été rapportée avant-hier sur un site protestant en anglais "OpenHeaven".
Rappelons que lors des temps bibliques, Abel, Noé, Abraham et les autres patriarches offraient des sacrifices au Seigneur et que Satan, le singe de Dieu voulut se faire lui aussi adorer et avoir les siens. Les Hébreux, sortis de leur captivité en Egypte furent mis en contact avec des nations de Chanaan plongées dans la plus sanguinaire idolâtrie et se laissèrent parfois corrompre. Afin de leur éviter de se fourvoyer dans ces faux cultes, le Seigneur dicta à Moïse cet article de la loi : "Celui qui sacrifie aux dieux sera voué à l’anathème" (Exode 22: 19). Mais malgré les défenses réitérées contre les prévaricateurs, les Hébreux, fascinés par le démon, se laissèrent entraîner dans l'idolâtrie. Déserteurs du vrai Dieu, on les vit offrir des victimes aux idôles. C'est le reproche que Moïse leur fit au moment de mourir : "Ils sacrifient à des démons qui ne sont pas Dieu, à des dieux qu’ils ne connaissent pas" (Deut, 32:17). Quelles étaient ces victimes ? David nous l'apprend: des victimes humaines, et surtout de jeunes enfants des deux sexes (Ps 105:35-36). Trois cents ans après le règne de David, le prophète Isaïe montra le sacrifice humain toujours en vigueur chez les Juifs, ses contemporains qui immolaient des enfants dans les torrents : Immolantes parvulos in torrentibus (Is 57:5-6).
Cent ans après Isaïe, le prophète Jérémie constate la persistance du sacrifice humain chez ses compatriotes : "Car ils m’ont abandonné ; ils ont rendu ce lieu méconnaissable ; ils y ont brûlé de l’encens pour d’autres dieux que ni eux, ni leurs pères, ni les rois de Juda n’avaient connus ; ils l’ont rempli du sang des innocents. Ils ont édifié les lieux sacrés du dieu Baal, pour consumer par le feu leurs fils en holocauste à Baal : cela, je ne l’avais pas ordonné, je ne l’avais pas dit, ce n’était pas venu à mon esprit !" (Jr, 19:4-5).
Cent ans après Jérémie, le prophète Ezéchiel élève la voix : "Tu as pris tes fils et tes filles que tu m’avais enfantés, et tu les as sacrifiés pour qu’elles s’en nourrissent. Était-ce donc trop peu que ta prostitution ? Tu as égorgé mes fils et tu les as livrés en les faisant passer par le feu pour elles." (Ez, 16:20-21)
Même reproche dans le prophète Osée qui nous apprend qu'on ne sacrifiait pas seulement des enfants, mais encore des hommes faits, à l'instar de tous les peuples païens : "Quand Éphraïm parlait, c’était la terreur, car lui, il était chef en Israël. Mais il s’est compromis avec Baal et il en est mort. À présent, ils continuent de pécher, ils se font des images de métal fondu, des idoles avec leur argent et par habileté : œuvre d’artisans que tout cela ! C’est à leur propos que l’on dit : 'Eux qui sacrifient des hommes, ils vénèrent des veaux.'' (Os 13:1-2)
Le Livre de la Sagesse nous révèle les abominables pratiques qui accompagnaient les sacrifices humains : "...meurtres rituels d’enfants, célébrations de mystères occultes, délires et cortèges au cérémonial extravagant ; ainsi, ils ne respectent plus la pureté ni de la vie ni du mariage, mais ils conspirent pour s’entretuer et s’infligent les tourments de l’adultère. Tout est mêlé : sang et meurtre, vol et fraude, corruption, déloyauté, sédition, parjure, confusion des valeurs, oubli des bienfaits, souillure morale, perversion sexuelle, désordre dans le mariage, adultère et débauche. Oui, le culte des idoles sans nom est le commencement, la cause et le comble de tout mal." (Sg, 14:23-27). Dans l'Antiquité, il en était de même dans tous les peuples païens, Chananéens, Phéniciens, Grecs, Romains, Gaulois, tous pratiquaient le sacrifice humain. "Après avoir pris un bain de sang humain, on allait prendre un bain de luxure. Voilà ce qui se passait chaque jour, dans la belle Antiquité." (Mgr Gaume, Mort au cléricalisme, ou Résurrection du sacrifice humain, 1877, rééd. Saint-Rémi, p. 38.)
Un article de Paolo M Siano pour la Nouvelle Boussole Quotidienne montre bien comment le seul "dialogue" utilisé par la franc-maçonnerie envers l'Eglise est "la menace" :
Maçonnerie et église: Le seul dialogue utilisé est la menace
Beaucoup de questions et de perplexité ont surgi de l'initiative engagée par la franc-maçonnerie sicilienne d'organiser une rencontre entre un évêque et un théologien(L'événement aura lieu à Syracuse le 12 novembre au Salon Borsellino de la Piazza Duomo avec l'organisateur du Grand Orient de l'Italie et un invité d'honneur un évêque et un monseigneur théologien, malgré des appels de protestation arrivés au diocèse.Participerontl'évêque de Noto Antonio Staglianò et Monseigneur Maurizio Aliotta de l'Archidiocèse de Syracuse. Selon Staglianò, le critère fondamental qui animera sa participation est celui qui est souligné par S. Jean XXIII dans le fameux "nous cherchons plus ce qui nous unit que ce qui nous divise".NdCR.) pour discuter des points de proximité et de distance entre le Grand Orient et l'Église catholique.Mais ce n'est pas la première fois que les tabliers tentent de demander un dialogue avec l'Église.C'est arrivé par exemple en 1977 et la première fois en 1937, tel que documenté par le père Paolo Siano pour la Nuova Bussola Quotidiana.Dans les deux cas, l'Église a rejeté une proposition déplorable qui fournissait de l'arrogance et de l'intimidation, un certain ramollissement du pape contre les francs-maçons.Parce que la doctrine maçonnique est à tous égards inconciliable avec le christianisme. Voilà ce qui arriva alors, pour comprendre que ce dialogue voulu par de grands et vénérables maîtres cache en fait une étreinte mortelle.
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Il y a quarante ans, en 1977 à Palerme, l'Edition "Il Vespro" publiait la première et unique traduction italienne de la "Lettre" (en réalité un livre) adressée au Pape Pie XI en 1937 par le Flamand Albert Lantoine (1869 -1949), membre de la Grande Loge de France et 33ème et dernier degré du Conseil Suprême du Rite Ecossais Ancien et Accepté (REAA) de France.
L'édition italienne porte la préface du maçonGiordano Gamberini (1913-2003), Grand Maître du Grand Orient d'Italie - Palazzo Giustiniani (GOI) de 1961 à 1970, directeur en 1966 du magazine Massonica (GOI). Il était l'un des auteurs de la "Bible Concordante" (Mondadori, 1968) traduisant l'Évangile de Saint Jean. Il a cherché à obtenir la reconnaissance du gouvernement indien par la Grande Loge unifiée d'Angleterre en 1972. Gamberini était également "évêque" de l'Église Gnostique d'Italie avec le nom initial "Tau Julianus" et 33ème degré de REAA.
Comme Lantoine, Gamberini 33° propose également un étrange armistice entre l'Eglise et la franc-maçonnerie, c'est-à-dire qu'il prétend que l'Eglise ne doive plus parler de l'incompatibilité entre être catholique et être maçon. Gamberini conclut la préface en en faisant une phrase sibylline de Lantoine 33, qui affirme que le jour où Hiram (le héros et le prototype des maîtres maçons) succombera pour la deuxième fois, le Christ souffrira aussi pour la deuxième fois l'outrage de la foule. (Cf. G. Gamberini, Préface de A. Lantoine, Lettre d'un Maçon au Pape, éditée par Giuseppe Mannino, rédacteur en chef de "il Vespro", Palerme 1977, pp. 7-9).
Selon Gamberini , Lantoine "rend témoignage à la maçonnerie authentique" (p.8) et est "le prophète" (page 9) de la relation entre la franc-maçonnerie et l'Église. Le 33ème livre de Lantoine est imprégné d'une logique initiatique, la "conciliatio oppositorum" (la conciliation des contraires ) pour laquelle Hiram & Christ, la Franc-maçonnerie et l'Eglise, Lucifer & Dieu, seraient nécessaires l'un à l'autre... Le texte de Lantoine suggère que l'avenir et la survie de l'Église dépendent de l'acceptation de la proposition maçonnique, c'est-à-dire de commander aux prêtres et aux ecclésiastiques d'adoucir les tons envers la franc-maçonnerie...
Lantoine espère une trêve entre la franc-maçonnerie et l'Église catholique afin que les deux ne tombent pas sous les coups d'ennemis communs, le communisme et le nazisme (Cf. A. Lantoine, Lettre d'un Maçon au pape , page 29). Pourtant, la "supplication" de Lantoine est étrange, illogique, intimidante, menaçante; il semble aussi essayer d'insinuer des scrupules et des complexes de culpabilité de Pie XI s'il n'accepte pas l'appel maçonnique (Cf. page 32).
Toujours en quête de paix, Lantoine continue d'accuser Église d'abus de pouvoir et de péché contre la spiritualité (Cf. pp. 25-26)... Lantoine se révèle comme un relativiste: "Nous sommes les exaltateurs d'une vérité qui est muette, des propagandistes d'une vérité immuable. Tout nous sépare ou semble nous séparer" (page 32).
Puis Lantoine affirme que les maçons et les catholiques ne doivent pas être des ennemis, mais juste au-dessus, il montre une aversion profonde pour eux et de la maçonnerie envers l'Église comme Dieu ne peut pas pardonner à l'ange rebelle, et il n'abandonnera jamais : "[...] Devrions-nous toujours insister pour être des adversaires?Peut - être!Peut-être ... parce que votre Dieu ne peut pas pardonner à l'Ange rebelle ni l'Ange rebelle abandonner, jamais!Devrions-nous insister toujours pour être des ennemis? Non,bien sûr que non!" (Page 41, le gras est de moi).
L'esprit de Lantoine est du côté de cet ange, comme il ressort d'un autre passage. Selon Lantoine, "l'élite" maçonnique et catholique doivent s'unir "pour le salut de la beauté" et mettre de côté "les divergences d'opinions", les "sectarismes" (Cf. p. 55). Mais alors Lantoine admet que l'Église ne peut pas accepter le relativisme maçonnique: "Je ne me berce pas d'illusions sur le résultat de ma demande qui voudrait faire cohabiter le Doute et la Certitude. Demander à l'Église de revenir un sur son intolérance pendant un certain temps, c'est croire contre toute logique qu'elle pourrait abandonner le Monopole de la Vérité. Un tel sacrifice peut être toujours plus facile pour nous, pour nous, maçons, qui faisons nôtre cette pensée de Lessing: "Ce qui rend un homme bon n'est pas la vérité qu'il possède et croit posséder, c'est l'effort sincère qu'il fait pour la conquérir; non pas avec la possession de la vérité, mais avec la recherche d'elle, l'homme est grandi et perfectionné." Cette "recherche de la vérité", qui est l'objet de notre travail, nous interdit de la croire immuable." (p. 55-56).
Lantoine espère que l'Eglise ne s'engagera pas avec les pouvoirs politiques et ne va pas aider de telles puissances à persécuter les maçons... Alors, conformément à la logique de l'unité des contraires, Lantoine observe: "Le jour où Hiram succombe à la seconde sous les coups de ses frères diaboliques, votre Christ subira, pour la seconde fois, les outrages de la foule. Et la même sépulture mettra fin aux restes de notre splendeur meurtrière" (p.61).
Lantoine réaffirme encore la nécessité et l'unité des opposés : "Pris comme nous sommes par l'instinct d'examen, nous sommes les serviteurs de Lucifer.Vous, les détenteurs de la vérité, vous êtes les serviteurs de Dieu. Les deux maîtres se complètent.L'un a besoin de l'autre. Ne poussez donc pas le Pouvoir à exterminer la Franc-Maçonnerie! Méfiez-vous! Ce jour-là, pour le dire avec Méléagre, vos odeurs de mort éclateront: la mort de Lucifer marquera l'agonie de votre Dieu" (page 65, le gras est de moi).
Et même Lantoine demande au pape de faire taire les prêtres qui s'opposent à la franc-maçonnerie. Lantoine les dépeint plutôt comme des irascibles ramenés à la paix, tandis qu'il présente les Maçons comme de pauvres victimes (voir page 76)... Lantoine indique à Pie XI que bien qu'il ne fasse pas taire ces prêtres, il s'approche dans la nuit du couteau du bourreau : "Peut-être que nous sommes encore dans les temps." Pape! Ne vois-tu pas, dans les ténèbres de la nuit, briller le couteau du bourreau? " (p.76). Il ne précise pas exactement quel est ce bourreau... Étrange façon de dialoguer et de demander la paix.Quel genre de paix? Voici: Ne prêchez plus l'incompatibilité entre l'Église et la Franc-Maçonnerie! Mais quelle vraie paix, quelle véritable coopération peut-on construire avec ceux qui rejettent la Vérité immuable et croient que Dieu et Lucifer ont besoin l'un de l'autre?
"Nous cherchons plus ce qui nous unit que ce qui nous divise".Ce n'est pas aussi simple que cela. Par exemple, Lucifer saitque Jésus est le Christ, le Sauveur. Pour autant cette connaissance ne fait pas qu'il l'ait suivi, tout au contraire. Il veut prendre sa place ! D'un côté il y a donc l'Ennemi du genre humain qui dit je connais cette Vérité, mais je ne la suis pas ! Et de l'autre côté il y a les catholiques qui connaissent aussi cette Vérité et la suivent; et il faudrait maintenant qu'ils dialoguent avec le premier ? Pour quelle raison ?Quelle idée étrange...
Selon un rapport "secret" du ministère allemand de la Défense mais "vu" par l'hebdomadaire "Der Spiegel" (fuite contrôlée), l'UE et l'Occident encourent une désintégration complète dans les deux prochaines décennies, dans un environnement instable et "chaotique" où "la mondialisation est arrêtée" (Cqfd!), naturellement..., et où en Europe, la confrontation entre l'"Ouest" et le "bloc de l'Est" est toujours de mise...
Morale de l'histoire : l'Oligarchie mondialiste ou le chaos ! En fait c'est les deux à la fois.
Un rapport choc prédit l'effondrement de l'UE et de toute l'alliance occidentale d'ici 2040
La désintégration complète de l'Union européenne (UE) et de l'Occident au cours des deux prochaines décennies est une proposition sérieuse, selon un rapport interne choquant élaboré par l'armée allemande.
Un rapport détaillé de 102 pages, intitulé "Strategic Forecast 2040", publié par le chef du ministère de la Défense à la fin du mois de février de cette année, a été gardé secret, mais a maintenant été vu par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
Le rapport présente six scénarios sur la manière dont les tendances sociales et les conflits internationaux sont susceptibles de jouer et d'influencer la sécurité allemande.
La Bundeswehr montre comment les tendances sociales et les conflits internationaux pourraient influencer la politique de sécurité allemande dans les décennies à venir dans le document confidentiel.
Dans l'un des six scénarios ("L'effondrement de l' Union européenne et l'Allemagne en mode réactif"), les auteurs assument une "confrontation multiple".
La projection future décrit un monde dans lequel l'ordre international s'érode après des "décennies d'instabilité", les systèmes de valeurs se dispersent dans le monde entier et la mondialisation est arrêtée.
Les stratèges de la Bundeswehr ont écrit: "L'élargissement de l'UE a été largement abandonné et de plus en plus d'États ont quitté la communauté. L'Europe a perdu sa compétitivité mondiale.
"Le monde de plus en plus désordonné, parfois chaotique et sujet aux conflits a considérablement changé l'environnement de sécurité de l'Allemagne et de l'Europe."
Dans le cinquième scénario ("Ouest contre Est"), certains pays de l'Est de l'UE ont gelé l'intégration européenne alors que d'autres ont "rejoint le bloc de l'Est".
Le document ne fait expressément aucun pronostic, mais tous les scénarios sont "plausibles avec l'horizon temporel 2040".
Le rapport semblerait jeter l'eau froide sur ceux dans l'UE qui veulent une intégration beaucoup plus grande, y compris la mise en place d'une armée à l'échelle européenne.
Le président français, Emmanuel Macron, a appelé à une large intégration des pays de l'UE à la fin du mois de septembre, affirmant qu'une "profonde transformation" de l''ensemble était nécessaire.
M. Macron a appelé à l'introduction de cartes d'identité de l'UE, d'un budget de défense partagé et d'une force d'intervention militaire européenne.
Il voulait également un budget commun pour les pays de la zone euro et une agence d'asile à l'échelle de l'UE pour aider à faire face à la crise migratoire.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a également déclaré qu'une force militaire conjointe ajouterait "un poids supplémentaire à la politique étrangère et de sécurité européenne".
Dans cette 4ème partie de la conférence "Illuminati et Franc-maçonnerie" donnée le 11 décembre 2016 pour "Culture populaire", l'historien Jean-Claude Lozac'hmeur, professeur émérite médiéviste, ancien professeur de l'Université de Rennes II, a parfaitement résumé l'imposture que nous vivons :
"Je trouve inquiétant que dans une 'démocratie laïque' il y ait une secte religieuse, une religion cachée derrière des symboles qui intervient, et qui ensuite, impose le laïcisme ! Il y a là quand même quelque chose qui relève de l'imposture.
(...) La démocratie, si elle marchait bien, elle ferait penser à un balancier, c'est-à-dire droite, gauche, droite, gauche, et la gauche déferait ce que la droite a fait et la droite déferait ce que la gauche a fait. Or, remarquez bien, jamais la droite ne détruit totalement ce qu'a fait la gauche. [C'est le fameux mouvement sinistrogyre et le "phénomène de cliquet", décrit par Yves-Marie Adeline (La Droite piégée, 1996) et avant lui parAlbert Thibaudet(Les Idées politiques de la France, Paris, Librairie Stock, 1932, p. 36) . NdCR.]. Si la gauche fait trois pas en avant dans le sens de la destruction de la société traditionnelle, la droite va revenir au pouvoir mais elle ne détruira qu'une ou deux des mesures qui ont été prises. Tant et si bien que l'on s'achemine inévitablement vers une société sans familles, une société où règnera la science (voyez mon interprétation du 'rebis'), on s'achemine vers le transhumanisme. (...) Ce type de société a été décrit par Aldous Huxley (Le Meilleur des mondes), qui était très bien avec des gens de la société fabienne."
Le professeur Lozac'hmeur conclut ainsi cette conférence :
"Le recours à la violence contre la franc-maçonnerie est une absurdité. Cela se situe dans les coeurs, dans les têtes. Et il faut persuader les francs-maçons qu'on les manipule. Et par eux, on est en train de mettre en place un régime totalitaire sur toute la surface de la planète. Il faut qu'ils le sachent et il faut qu'ils disent 'non'. Et rappelez-vous tout de même cet avertissement de 1912 de Mgr Jouin, ce que disait ce haut initié à propos du prince héritier d'Autriche-Hongrie : 'c'est dommage qu'il soit condamné, il mourra sur les marches du trône'.[1] C'est terrible cela. Et je pense que les francs-maçons qui sont honnêtes, dans leur immense majorité, devraient se poser la question."
A quoi, on peut également rappeler aux francs-maçons que l'assassinat de Louis XVI et du roi de Suède fut voté au convent de Wilhelmsbad proche de Francfort en 1784 par le groupe des Eclectiques.
"Le fait est aujourd'hui incontestable, les témoignages abondent. D'abord ceux de Mirabeau qui, à l'ouverture des Etats-généraux, dit en montrant le roi : 'Voilà la victime'; puis celui du comte Haugwitz, ministre de Prusse, au Congrès de Vérone, où il accompagna son souverain, en 1822. Il y lut un mémoire qu'il aurait pu intituler 'ma confession'. Il dit que non seulement il avait été franc-maçon, mais qu'il fut chargé de la direction supérieure des réunions maçonniques en divers pays. 'C'est en 1777 que je me chargeai de la direction des loges de Prusse, de Pologne et de Russie. J'y ai acquis la ferme conviction que tout ce qui est arrivé en France depuis 1788, la Révolution française, enfin, y compris l'assassinat du roi avec toutes ses horreurs, non seulement avait été décidé dans ce temps, mais que tout avait été préparé par des réunions, des instructions, des serments et des signaux qui ne laissent aucun doute sur l'intelligence qui a tout préparé et tout conduit. (...) Que ceux qui connaissent mon coeur et mon intelligence jugent de l'impression que ces découvertes produisirent sur moi.'[2] (Source: Mgr Henri Delassus, La Conjuration antichrétienne, Le temple maçonnique voulant s'ériger sur les ruines de l'Eglise catholique, réed. Expéditions pamphiliennes, 1999, p. 85-92).
Notes
[1] Revue Internationale des Sociétés Secrètes, Numéro du 15 septembre 1912, p. 787-78 in Jean-Claude LOZAC'HMEUR, Fils de la Veuve, éditions de Chiré, 2002, p. 253.
[2] L'écrit de cet homme d'Etat a été publié pour la première fois à Berlin en 1810 dans l'ouvrage intitulé Dorrow's Denkscrifften und Briefen zur charackteristick der Wett und litteratur, t. IV, p. 211 et 221, cité in Mgr Henri Delassus, La Conjuration antichrétienne, Le temple maçonnique voulant s'ériger sur les ruines de l'Eglise catholique, réed. Expéditions pamphiliennes, 1999, p. 92.
En toute objectivité, écrit Van der Eyken, on ne peut que constater l’incompatibilité entre la Révélation et la Gnose. Aussi, l’une offre le Salut par la Foi, l’autre prétend pouvoir délivrer l’homme par la Science (de l’Arbre) !
Karl Van der Eyken
Après Serge Abad Gallardo, ancien franc-maçon converti, qui a exposé l'origine luciférienne de la franc-maçonnerie, voici un autre ancien franc-maçon, qui a passé "22 ans" dans la franc-maçonnerie, y a atteint le grade de "Vénérable Maître" de la "Grande Triade" ("Grande Loge de France"), et l'a quittée parce qu'elle "ne correspondait pas aux attentes". Lui aussi, il témoigne de "l'origine luciférienne" de la franc-maçonnerie. KarlVan der Eyken, a apporté ce témoignage essentiel le 11 décembre 2016 pour "Culture populaire" . Dans le cadre de cette conférence, il a expliqué l’escroquerie de la maçonnerie dite "chrétienne et traditionaliste" s’opposant soit-disant à celle dite "laïque et progressiste". Dans la première, c'est l'imposture de René Guénon : "Souvent opposée à la franc-maçonnerie dite 'progressiste et laïque', la maçonnerie 'chrétienne et traditionaliste' partage pourtant le même dessein !", les "mêmes rites (à quelques variantes près)", la même volonté d'édifier le "temple de la République universelle", et faire de "tout homme" "un Christ en puissance", qui "peut aller plus loin que le Christ"... C'est dire le niveau de blasphème atteint dans ces loges dites "chrétiennes" (!), l'égal du Créateur, le Créateur à la place du Créateur ! Un délire.
"En toute objectivité, écrit Karl Van der Eyken, on ne peut que constater l’incompatibilité entre la Révélation et la Gnose. Aussi, l’une offre le Salut par la Foi, l’autre prétend pouvoir délivrer l’homme par la Science (de l’Arbre) !" (Karl Van der Eyken).
Autrement dit, l'homme qui se sauve tout seul, par ses propres forces.
Pour des raisons de temps, Karl Van der Eyken a dû écourter sa présentation video : le document complet est accessible à l'adresse suivante : http://www.cultpop.fr/kvde/
Note du blog Christ-Roi. Le texte de Karl Van der Eyken est reproduit ci-dessous légèrement retouché (coquilles, ponctuation). En orange nos commentaires dans le texte, ainsi que l'ajout de quelques liens :
9 Jan2017
L’imposture de la Maçonnerie chrétienne et traditionaliste
Souvent opposée à la franc-maçonnerie dite "progressiste et laïque", la maçonnerie "chrétienne et traditionaliste"… partage pourtant le même dessein (les deux jambes s’articulant vers celui-ci). Ce texte (ci-dessous), présenté lors de la conférence "Illuminés de Bavière et Franc-Maçonnerie – Mythes et Réalités", et complété lors de cette interview, démontre l’escroquerie de cette maçonnerie.
Présentation
Comment ou pourquoi devient-on maçon ?
Il peut y avoir de multiples raisons, je me limiterai juste à la mienne. Intéressé depuis des années par l’histoire et la philosophie, ne connaissant pas du tout la Maçonnerie, j’étais curieux d’en savoir plus. Une Encyclopédie m’apprend grosso modo que cette institution se définit comme "un ordre initiatique traditionnel non religieux, non politique et universel fondé sur la Fraternité"... Avec une définition aussi simpliste, il est impossible d’y voir le moindre mal.
Afin d’en savoir d’avantage, j’ai acheté deux livres qui me confirmaient que la franc-maçonnerie pouvait m’apporter quelques réponses. Coïncidence ? Deux semaines plus tard je fais connaissance d’un maçon qui me parle de René Guénon. Aussitôt, j’ai acheté son livre "La crise du monde moderne". Cet essai m’avait beaucoup impressionné par la synthèse cohérente entre histoire et spiritualité. Guénon était et est toujours la "tête" du néo-gnosticisme contemporain. J’ai dévoré son œuvre, ainsi que des centaines de pages de sa correspondance. Son œuvre avait aussi incité quelques hauts-dignitaires maçonniques à la fondation d’une loge "traditionnelle" d’inspiration guénonienne. C’est là où je voulais entrer, chose faite en 1980.
Un petit mot sur Guénon. Il écrivait avec le pluriel majesté "nous savons", et dénonçait sur ce ton persuasif des erreurs, comme par exemple et à juste titre, le panthéisme de Spinoza. Mais, c’est seulement après avoir quitté la franc-maçonnerie, et avoir repris de A à Z sa doctrine et celle de la franc-maçonnerie, que je suis arrivé à des conclusions diamétralement opposées aux siennes.
D’après le monisme métaphysique de Guénon, toute la manifestation émane du Principe, impliquant une continuité entre l’un et l’autre, concept qui s’oppose à la Créationex nihilo. La continuité entre le Principe et sa manifestation implique indubitablement le panthéisme (doctrine typiquement gnostique, qui prétend que Dieu est dans toutes les choses et confond donc le Créateur avec les créatures... NdCR.). Mais à cause de son panthéisme, il était inévitablement aussi transmigrationniste, comme l’atteste formellement son adhérence à la doctrine des états préhumains et posthumains [1] avec l’Âtmâ, le "Soi", qui seul transmigre [2]. Cette doctrine figure également dans la Kabbale de Louria ; son disciple Hayyim Vital lui a consacré un livre, le "Traité de Révolutions des Âmes". Avec une lecture superficielle de Guénon, on risque de passer à côté de pas mal de choses, d’autant plus qu’il a toujours réfuté la réincarnation, mais quand on regarde cela de près, sa critique ne visait rien d’autre que les théories enfantines des spirites et théosophistes. En plus, son premier pseudonyme fut "Palingenius" (régénération cyclique des êtres), donc j’aurais pu le constater bien avant. Je ne peux expliquer cette défaillance de ma part autrement que par une distorsion de l’esprit qui empêche de voir les choses telles qu’elles sont…
Je ne cherche pas d’excuse, mais la confuse déclaration Nostra Ætate (1965) – la relation Église avec les autres religions –, allait pour moi dans le même sens que l’affirmation de Guénon que toutes les religions avaient une seule et la même origine, d’où leur "unité transcendante". Je ne pouvais donc même pas supposer qu’il s’agissait là d’une imposture monumentale.
La loge guénonienne et élitiste "La Grande Triade" avait, parmi ses fondateurs (1947) le "Grand Maître" Michel Dumesnil de Gramont, déjà plusieurs fois "Grand Maître" et membre du "Suprême Conseil" (33ème degré) avant la guerre. C’est lui qui a obtenu à Alger en 1943 du Général de Gaulle l’annulation des lois antimaçonniques du Maréchal Pétain. J’ai appris plus tard que Dumesnil de Gramont avait dit :
"La civilisation catholique ne comprenait pas la liberté comme la civilisation maçonnique… Il n’y a pas de conciliation possible entre des principes aussi opposés, il faudra bien que l’une ou l’autre civilisation disparaisse." [3] !
[Note du blog Christ-Roi. On retrouve la même doctrine dans la bouche du franc-maçon Vincent Peillon pour qui "on a laissé le moral et le spirituel à l'Eglise catholique. Donc, il faut remplacer cela. Et d'ailleurs l'échec de (la Révolution) de 1848, où l'Eglise catholique et des prêtres sont venus bénir les 'arbres de la liberté' des révolutionnaires, c'est la preuve que l'on ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique." (Vincent Peillon, entretien aux Editions du Seuil le 08 octobre 2008). Et dans un autre entretien pour Le Monde des religions, le 1er mars 2010, Vincent Peillon récidiva en déclarant : "Dans notre pays, l'Eglise, dans le fond, détient le pouvoir spirituel et un formidable pouvoir d'opinion et de conscience. Et nous avons échoué. Nous avons fait des révolutions, mais des révolutions matérielles, et nous avons laissé les esprits, mais aussi tout ce qui est de l'ordre charnel dans l'existence, de ritualisations (le baptême, l'enterrement, etc.) être géré par l'Eglise catholique. Dans un certains nombre de démocraties modernes, ils ont réussi à instaurer leur démocratie – ou leur république – c'était un modèle au XIXe siècle (c'est l'Angleterre, les Etats-Unis, les Pays-Bas) - parce qu'ils ont la religion protestante, qui est une religion qui correspond à la république, à la modernité, parce qu'elle est une religion de libre examen. Mais en France, certains ont tenté d'ailleurs des vagues de conversions au protestantisme (Eugène Sue). Jean Baubérot raconte très bien cela dans ses ouvrages. Cela ne marche pas. Parce que le pays est catholique... Donc il faut que nous inventions pour établir la république, une spiritualité, voire une religion spécifique. Cela germe dans les milieux républicains, beaucoup dans les milieux francs-maçons sous le Second empire." (Entretien pour Le Monde des religions, le 1er mars 2010, "Vincent Peillon: vers une république spirituelle?")]
Pourtant, je n’ai pas connu d’anticléricalisme. Comment est-ce possible ? C’est tout bêtement du "Eyes Wide Shut" (les yeux grandement fermés). Je ne prêtais pas attention aux communiqués de l’Obédience. Je considérais l’Obédience comme une Maçonnerie dégénérée, dont les membres ne comprenaient plus le véritable enjeu. C’est Guénon qui avait introduit cette énormité, ce qui n’était pas une énormité innocente de sa part parce que Guénon savait mieux que quiconque… Il a fait croire que les maçons "opératifs" d’avant 1717 étaient de grands initiés. Il y a encore, même actuellement, beaucoup de gens qui sont convaincus du bien-fondé de ce que Guénon "avance" ici. J’espère démontrer d’une manière convaincante l’inanité de tels propos.
J’ajouterais encore que chaque société actuelle a besoin de ses idiots-utiles, et les "dupés" ignorent ici non seulement l’enjeu doctrinal, mais également qu’ils sont au service de la construction de la "République universelle" selon le projet annoncé par le Chevalier de Ramsay en 1737. C’est la même catégorie de Frères qui a encore appris récemment par la presse que 28 Obédiences maçonniques avaient encouragé la migration de masse, et parmi ces Frères il y en avait aussi qui sont dans les degrés supérieurs, même très supérieurs. La franc-maçonnerie va de concert avec le mondialisme de l’UNESCO, comme l’exemple, celui du "Planning familial et eugénique" dans les années 70 l’atteste formellement. L’immense majorité des maçons n’est jamais consultée, et apprend, a posteriori, par la presse, la "pensée profonde" de leur Obédience. Comment expliquer autrement que cet "élitisme" maçonnique est fondé sur le principe des sociétés parallèles, cloisonnées selon le modèle de Weishaupt [4].
Enfin, pourquoi ai-je quitté la franc-maçonnerie ? Un apprenti attend forcément d’en savoir plus, puisque les "mystères" sont dévoilés degré par degré ; c’est pareil au second degré. C’est au 3ème degré que le maçon devient "maître", et découvre le "secret" initiatique, à la condition de le comprendre, ce qui est rarement le cas. La "maitrise" constitue la "moelle" de la franc-maçonnerie ; même si les Hauts-Grades ajoutent d’autres éléments, sans que cela accroisse l’essentiel du 3ème degré qu’on retrouve dans un autre "emballage" rituélique comme les poupées russes. Mais quand un maçon accède enfin au 3ème degré, il aura attendu quelques années, le temps de nouer des relations personnelles et de s’enraciner… Et même, quand on s’aperçoit au bout de quelques années – comme cela a été mon cas –, que la franc-maçonnerie ne correspondait pas aux attentes, il y a d’autres raisons qui apparaissent de l’ordre d’un chantage moral, parce que la loge comptait sur toi pour… Ou, sans toi, l’effectif ne sera plus suffisant pour assurer la continuité de la loge. Que dire d’autre que c’est du chantage moral avec comme simple dilemme céder ou résister… Bref, c’est après 22 ans que l’occasion me fut offerte de claquer la porte, ce que j’ai aussitôt fait. Quel soulagement !
Maintenant, je vais vous parler de l’imposture d’une Maçonnerie dite "chrétienne et traditionaliste" s’opposant à la franc-maçonnerie dite "laïque et progressiste". C’est de la pseudo-opposition qui dissimule une finalité qui est la même pour tous. Non seulement les Obédiences pratiquent les mêmes rites (à quelques variantes près), mais en plus, et même avant tout, toutes les obédiences travaillent à la réalisation du Temple de laRépublique universelle. Ce projet s’appelle le Noachisme et figure en toutes lettres dans les Constitutions depuis 1738 ! C’est le mondialisme !
La Maçonnerie moderne a été fondée en 1717, mais elle n’a strictement rien à voir avec les constructeurs dont elle prétend faussement descendre. Et en ce qui concerne sa doctrine, celle-ci vient du paganisme, du gnosticisme et surtout de la Kabbale. Enfin, et ce qui est le plus important pour la bonne adhésion à cette doctrine, c’est que le candidat passe au préalable par une illumination d’origine luciférienne. (Voir plus bas le chapitre "Les rituels")
Histoire de la Franc-Maçonnerie
J’ai dit que la franc-maçonnerie n’avait rien avoir avec les constructeurs dont elle prétend descendre ; voyons cela. Toutes les corporations étaient réglementées au 13ème siècle, ce qui ne veut pas dire qu’il n’existait pas de réglementation avant. Le Livres des Métiers du prévôt Etienne Boileau (vers 1260) nous apprend, entre autres, que le "titre de maître n’était pas un grade dans le métier ; le maître était celui qui possédait un atelier où il commandait. De ce fait, un maître qui pour quelque raison que ce soit abandonnait son atelier, redevenait valet, c’est-à-dire ouvrier".
Donc il n’y avait que des apprentis et des compagnons, appelés ici "valets", mais pas de maître au sens maçonnique [5] ! Les corporations avaient leurs secrets, mais il s’agissait là des secrets de métier, comme par exemple un secret d’alliage, etc… Ces secrets n’avaient donc rien à voir avec les secrets mystificateurs de la Maçonnerie. Que la Maçonnerie n’ait aucun rapport ou affinité avec les corporations apparait manifestement avec la loi de 1791 du Frère Le Chapelier, loi qui porte son nom, et qui anéantissait les corporations de métier et interdisait tout rassemblement, même paysan ! Cette loi était promulguée afin de favoriser la disparition des vrais métiers au bénéfice de l’industrie de la classe bourgeoise et maçonnique qui avait pris le pouvoir…
Il y a deux manuscrits anglais qui font référence dans la franc-maçonnerie : le Regius (1390) et le Cook (1410). Le manuscrit Cooke recense la géométrie d’Euclide, Pythagore, les art libéraux, David, Salomon et le Temple, mais curieusement… ne parle pas du Nouveau Testament – un siècle avant la Réforme ! Ces manuscrits témoignent explicitement que la "Renaissance" avec le néoplatonisme, accompagné du néopaganisme étaient déjà bel et bien enracinés en Angleterre. On peut se poser la question si l’auteur était un catholique ou un gnostique, malgré l’affirmation dans le texte que le "maçon doit aimer Dieu et la Sainte Église". Eu égard au doute, je signale que le Professeur André Crépin, qui a étudié et traduit le Cook, ajoute en note à propos d’une correction apportée au manuscrit : "C’est ici qu’apparaît pour la première fois le 'Temple de Salomon' ignoré du Regius et du Cooke, version première." ! Ce qui n’empêche pas les maçons de se revendiquer fièrement de ces textes comme leurs "Old charges" (c'est-à-dire leurs Anciens devoirs).
Avec la Réforme, la révolution est arrivée dans tous les domaines. Les corporations se sont divisées en catholiques et protestants, et il y a des Guildes visiblement influencées par l’hermétisme [6]. Il y a eu des condamnations avec des procès-verbaux. Le Procès verbal de 1665 a entraîné une condamnation par la Sorbonne, ce qui nous permet de constater qu’il s’agissait d’une hérésie chrétienne. J’insiste sur "chrétienne" parce qu’il n’y avait rien de judaïque, contrairement à ce qui est le cas pour la franc-maçonnerie. En fait, tous les corporations avaient leurs cérémonies, je dirais style "bon enfant" qui, si elles ne frôlaient pas l’hérésie s’en approchaient dangereusement.
Un exemple caractéristique est celui des Bons Cousins, qui étaient forestiers, bucherons et transformaient au four les débits en charbon, d’où "carbonari". Leurs réunions s’appelaient des Ventes. Pour leurs cérémonies, ils utilisaient du linge blanc, du sel, un crucifix, du feu, de l’eau, une couronne d’épines, des feuilles, des rubans et un four. Ce qui importe, dans cet exemple, c’est la parfaite similitude avec les origines de la franc-maçonnerie. Cette corporation de métier, également constituée en deux degrés avec ses cérémonies propres a été récupérée à des fins politiques et mondialistes. Le Carbonarisme a été condamné en 1821 par le pape Pie VII, et comptait parmi ses membres Mazzini, Garibaldi, et même Madame Blavatsky qui a fondé la société théosophique, et autres illustres figures, qui étaient tous également francs-maçons, martinistes etc. Un des satellites créés par les Carbonari, la société secrète "Jeune-Italie", est à l’origine de la République italienne. Remarquons que "jeune" et "printemps" sont quasiment synonymes, donc on pourrait aussi bien parler d’un "printemps italien", comme d’un "printemps turc" pour les Jeunes-Turcs sabbataïstes. Il y a une correspondance avec ce qui se passe de nos jours… Les cérémonies des Bons-Cousins, puis des Carbonari et des Compagnonnages ont été maçonnisées au 19ème siècle, et, depuis, prévaut aussi chez eux le Temple de Salomon.
Après avoir passé en revue les caractéristiques des corporations de métier, examinons maintenant les origines de la franc-maçonnerie. Elles sont multiples : Rose-Croix, Hermétisme, Graal, Chevalerie, Kabbale… Mais, et cela importe, toutes ces organisations ou "courants de pensée" avaient un dénominateur commun : la Gnose.
La franc-maçonnerie ou la Grande Loge de Londres a été fondée le 24 juin 1717, le jour du solstice d’été. Au solstice d’été avait lieu autrefois la fête païenne solaire, et au solstice d’hiver les "Saturnales" où tout était permis… Le "tout est permis", cet antinomisme, se retrouve chez Rabelais avec la loi thélémite "fais ce que tu voudras", loi perpétuée, entre autres, par l’ordre paramaçonnique Ordo Templi Orientis (O.T.O.) d’Aleister Crowley. Les gnostiques sont des mystificateurs, qui attribuent des qualités aux choses qu’elles n’ont pas. Plutarque disait déjà "le secret ajoute de la valeur…". Et Guénon dit à propos du solstice d’hiver qui correspond à la "porte des dieux" hindoue [7] : "ce n’est pas sans raison que la fête de Noël coïncide avec le solstice d’hiver" [8]. C’est faux et ahurissant ! La vérité est que le jour de la Nativité fut fixé officiellement par l’Église au 25 décembre par le pape Liberus, en l’an 354 – seulement ! Et cette date fut volontairement choisie pour se superposer à la fête païenne du solstice d’hiver – Natalis Invicti (nativité du soleil invincible) –, car le Christ seul est la véritable lumière du monde. Voilà un exemple d’une mystification ; en plus, et surtout, le christianisme n’a strictement rien à faire avec l’ordre cosmique [Sans doute l'auteur veut-il signifier ici qu'il ne faut pas confondre Le Créateur avec les créatures. NdCR.].
Les Rose-Croix, dans leur manifeste Fama Fraternitatis en 1614, prônaient la réformation universelle de l’Église et des États, afin de les assujettir à une Superreligion ésotérique comprenant aussi l’ensemble des connaissances humaines.
Avec Francis Bacon (1561-1626) dans "La Nouvelle Atlantide" apparait le Temple de Salomon, le prototype idéal de la franc-maçonnerie. Résumons, sur une île il y a une République exemplaire – une Communauté des Nations –, avec la "maison de la science", concept inspiré de l’ismaélisme des Fatimides [9]. Et… cette Maison s’appelle "Maison et/ou Temple de Salomon", et les habitants de l’île s’appellent "les insulaires de Ben-Salem" – ça alors !
Voilà comment le Temple de Salomon est arrivé en Angleterre, où quelques "invisibles ", des Rose-Croix, y ont ajouté certains mystères… Les fondateurs de la franc-maçonnerie ont réussi à faire oublier la Nouvelle Alliance, et ils ont ressuscité l’Ancienne Alliance, quoique sérieusement défigurée par la Kabbale gnostique. Depuis le Christ a dit : "Tout est accompli !" l’ancien Pacte est mort, il vit dans le Nouveau. Il est mort ostensiblement, depuis, le voile du Temple se déchira du haut en bas. Donc le Temple de Salomon est également mort depuis 2000 ans – mis à part sa destruction qui date d’avant. Je peux encore faire remarquer que la Bible en franc-maçonnerie est appelée le Volume de la Loi Sacrée. Mais là encore, la Loi est le propre de l’Ancien Testament, comme il est écrit : "la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ." [10]. En laissant de côté l’appellation saugrenue "volume", on voit clairement que les fondateurs préféraient la Loi à la Grâce et à la Vérité du Christ. D’ailleurs, l’ère maçonnique, pour dater son "Année de la Vraie Lumière", commence 4000 ans avant le Christ, Qui n’est pas donc la Vraie Lumière !
Pourquoi 4000 ans avant ? Parce que selon la chronologie biblique les constructeurs construisaient la Tour de Babel !...
Qui étaient les fondateurs ?
Au début du 17ème siècle, les réunions publiques étaient interdites en Angleterre, d’où l’astuce de se faire "accepter" (d’où le terme de "maçons acceptés"). "À la faveur des révolutions d’Angleterre, Rose-Croix, savants et nobles avaient été nombreux à pénétrer dans les loges de la Maçonnerie opérative, afin d’y bénéficier du droit de réunion, dont seuls jouissaient alors les corps de métiers. Le même phénomène s’était produit en Écosse.
La première référence connue au mot "maçonnique" figure dans un poème Rose-Croix publié à Édimbourg en 1638 :
"Ce que nous présageons n’est pas à négliger,
Car nous sommes frères de la rose-croix,
Nous avons le mot 'maçonnique' et la seconde vue
Et nous pouvons prédire à l’avance les choses à venir." [11]
Le Temple de Salomon trouva une place centrale au sein de la Royal Society fondée en 1660, dont, parmi les membres se trouvait le pasteur anglican Desaguliers, cofondateur de la franc-maçonnerie moderne avec le pasteur calviniste Anderson. Ils étaient les fondateurs "visibles", mais derrière ou au-dessus d’eux il y avait des "invisibles", comparables aux "Supérieurs Inconnus" et aussi comparables aux "Mahatmas" de la Société Théosophique ; dans ces trois cas il y avait le même mode opératoire…
Il existe un pamphlet maçonnique, daté de 1676, qui contient cette déclaration : "Nous avertissons que la cabale moderne au ruban vert, avec l’ancienne fraternité de la rose-croix, les adeptes hermétiques et la compagnie des maçons acceptés se proposent de dîner ensemble le 31 novembre prochain". Vient ensuite la description d’un menu comique, et ceux qui pensent venir sont priés d’apporter des lunettes, "car autrement les dites sociétés rendront (comme d’habitude) leur apparence invisible" [12].
Être invisible, c’est le "Larvatos prodeo", la devise du Serpent : je m’avance masqué.
La Fama Fraternitatis de 1614 relate les voyages vers l’Est de Christian Rosenkreutz, "dont il est revenu avec un nouveau type de 'Magie et de Kabbale, qu’il a incorporé dans sa propre attitude chrétienne' – on peut se faire une idée de l’épidémie. C’est confirmé [13], cette nouvelle Kabbale est celle d’Isaac Louria, sur laquelle je reviendrai parce qu’elle est au cœur-même de la franc-maçonnerie. (Chapitre Les rituels)
Nommé Grand-Maître de la Grande Loge de Londres en 1719, Desaguliers rechercha les "Old Charges" (les anciens devoirs évoqués plus haut) des guildes médiévales, à partir desquelles il conçut les règlements généraux de l’Ordre, dont il confia la rédaction à son larbin Anderson, connues sous le nom des "Constitutions d’Anderson" (1723). À cette époque il y eut l’incendie des archives de la Loge de Saint-Paul. Cela peut arriver, mais ici, ce qui était compromettant avait brûlé, et ce qui n’avait pas brûlé n’existait pas auparavant. Les historiens sont d’accord, et même Guénon était d’accord, mais… pour d’autres raisons. Il confirmait l’incendie intentionnel : "les novateurs eux-mêmes, qui précisément n’avaient rassemblés ces anciens documents que pour les faire disparaître après en avoir utilisé ce qui leur convenait, afin qu’on ne pût faire la preuve des changements qu’ils y avaient introduits." [14]. Guénon en profite pour faire croire et admettre que le degré de maître avait toujours existé. Polémiste comme il était, il répondait à un historien qui niait ce fait : "mais sans doute ne peut-on pas exiger d’un pur historien une trop grande compétence pour tout ce qui touche directement au rituel et au symbolisme." [15]. Avec Guénon il ne faut pas se laisser intimider et surtout tout vérifier ! Le raisonnement de Guénon voulait que les trois degrés correspondent à la constitution tripartite de l’être : corps, âme et esprit (Âtmâ, l’"Étincelle divine").
Déjà Aristote avait démontré que l’être est composé d’un corps et d’une âme, et cela d’une manière indivisible (d'où le mot individuum, individu). En 1312 l’Église avait condamné formellement le tripartisme gnostique, esprit, âme et corps, à cause de l’influence croissante de la pensée néo-aristotélicienne d’Averroès. Quand l’Écriture parle de l’âme et de l’esprit c’est toujours de l’âme qu’il s’agit. Par rapport au corps on l’appelle âme, par rapport à Dieu on l’appelle esprit ou raison.
Lors de sa fondation, la franc-maçonnerie ne connaissait donc pas le degré de Maître, ce qui n’est pas étonnant parce que ce degré, comme nous l’avons vu, n’existait pas dans les corporations. Pas d’apparition de grade de maître avant 1723 selon des historiens, comme l’atteste aussi le Dictionnaire de la franc-maçonnerie de Ligou. Il a donc fallu "justifier" cette apparition. Il est amusant de voir comment la franc-maçonnerie s’y est prise. Créer un conflit, une fausse-opposition, peut permettre d’atteindre un but dissimulé. C’est avec la querelle entre les "Anciens" irlandais et les "Modernes" londoniens qu’ils ont pu "justifier" le degré de maître. Les Anciens prétendaient pratiquer la vraie maçonnerie. Leur porte-parole Laurence Dermott se moquait d’eux en disant qu’ils ne connaissaient que deux grades ! Mais qui était Dermott ?
C'est en 1756 que Dermott a introduit de nouveaux textes irlandais, Ahiman Rezon. Ce n’est pas du latin mais de l’hébreux, d’où les prières hébraïques ou plus précisément talmudiques [16]. Il raconte que 4 hommes lui sont apparus la nuit. Ils venaient de Jérusalem, ils parlaient anglais, mais il ne sait pas d’où il venaient. Ils s’appelaient : Shallum, Ahiman, Akkub et Talmon….Toute l’histoire biblique y est, sauf le Christ bien sûr. Mais il y a aussi des éloges du Coran ! Il cite des gens connus, Virgile, Socrate… et dit qu’ils descendaient tous de parents modestes, comme les tailleurs des pierres. L’origine "modeste" ou "simple" est l’argument préposé ici à faire accepter son sophisme. Et Dermott ajoute que "la franc-maçonnerie existe depuis la Création, quoique sous un autre nom". C’est gagné, il a mis les maçons illuminés dans sa poche !
Qu’est-ce que la Gnose ?
L’hérésie gnostique a commencé dès les premiers temps du christianisme avec Simon le Magicien, qui "a toujours eu depuis ce temps-là sa suite funeste". Cette hérésie est la seule à avoir été prédite dans l’Écriture. Avec ses caractères particuliers, elle constitue le vrai "mystère d’iniquité" dont parle saint Paul et sera l’hérésie des derniers temps.
Je cite une belle définition d’Etienne Couvert :
"La Gnose (gnosticisme) est essentiellement une végétation religieuse parasitaire, se nourrissant du Christianisme pour en tirer un certain nombre d’éléments qu’elle va détourner de leur sens naturel pour leur donner une signification nouvelle totalement opposée à l’enseignement de l’Église.
La Gnose est une secte d’initiés, prétendant avoir reçu une révélation plus parfaite que celle de Jésus, réservée à des esprits d’élite qui vont être détournés de l’enseignement ordinaire de l’Église et constituer comme un chancre rongeur à l’intérieur de la communauté chrétienne" [17].
La Tradition chrétienne a été accueillie oralement par les apôtres, par eux seuls ! Ils ont aussitôt prêché, et quelques décennies plus tard sont apparus les Évangiles et les Actes. Les apôtres, avec saint Pierre comme chef, avaient donc toute autorité, aussi sur l’Écriture, et c’est le Magistère de l’Église qui perpétue cette tradition. Il n’y avait pas de dogmes ; ils sont venus plus tard, afin de définir par écrit la Foi contre les hérétiques [Cf. Le Contre les Hérésies deS. Irénée de Lyon (120-202)], qui venaient souvent même de l’intérieur de l’Église.
Pas d’ésotérisme dans le christianisme, "tout a été dévoilé" comme l’a encore rappelé le pape Benoit XVI à propos du Pseudo-Denys l’Aréopagite, qui a fait pas mal de dégâts aussi (cela a été écrit vers le VIe siècle. En tous les cas ce n'est pas de l'époque de Saint-Paul, parce que Saint Paul avait un disciple qui s'appelait Denis) [18]. Donc que dit le pape ? C’est "une falsification (la gnose) calculée, par laquelle, en antidatant ses œuvres au 1er siècle, au temps de saint Paul, il voulait donner à sa production littéraire une autorité quasi apostolique" , très influencée par les écrits néoplatoniciens de Proclus ("décédé en 485 à Athènes", qui "appartenait au platonisme tardif"), dont le but consistait dans une grande apologie polythéiste car les vraies forces étaient à l’œuvre dans le cosmos ("dont le but ultime était de constituer une grande apologie du polythéisme grec, écrit Benoît XVI, et de revenir, après le triomphe du christianisme, à l’antique religion grecque. Il tendait à démontrer que, en réalité, les divinités étaient les forces à l’œuvre dans le cosmos. En conséquence le polythéisme devait être considéré comme plus vrai que le monothéisme, avec son unique Dieu créateur. Il y avait un vaste système cosmique de divinités, de forces mystérieuses, dans ce que montrait Proclus pour qui, dans ce cosmos déifié, l’homme pouvait trouver accès à la divinité.) En conséquence, le polythéisme devait être considéré comme plus vrai que le monothéisme, avec son unique Dieu créateur" et Denys, (écrit Benoît XVI) distinguait "les voies destinées aux simples, ceux qui n’étaient pas en mesure de s’élever aux sommets de la vérité et pour qui certains rites pouvaient suffire, d’avec les voies destinées aux sages, qui devaient, eux, se purifier pour arriver à la pure lumière..." Benoit XVI conclut : "On voit que cette pensée est profondément antichrétienne" ! Je tiens à le souligner pour dire qu'il n'y a pas de christianisme ésotérique. [Il n'y a pas d'enseignement chrétien destiné aux "sages" et d'autres destinés aux "simples" : nous sommes tous égaux en Christ. ("Il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus." (Galates 3:28). D'où cette vérité que l'authentique "égalité" se trouve dans le christianisme, certainement pas dans la franc-maçonnerie ! NdCR.]
En quoi diffère la Gnose de l’enseignement de l’Église ?
Comme je l’avais déjà dit à propos de Guénon, les gnostiques sont des métaphysiciens monistes pour qui la manifestation émane du principe, impliquant une continuité entre l’un et l’autre (panthéisme confondant les créatures avec le Créateur. NdCR.). L’émanatisme aboutit inévitablement au panthéisme, concept qui s’oppose à la Création ex nihilo. Les Gnostiques sont depuis toujours confrontés au problème du bien et du mal ; difficulté qu’ils n’arrivent pas à résoudre. Cette difficulté découle de leur monisme métaphysique, puisque toute la manifestation émane entièrement du Principe, donc le mal aussi. La Bible, par contre, révèle qu’après l’achèvement de la Création, "Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et cela était très bon." [19]. Il n’y avait donc pas de mal ; le mal arrive après, par la faute de l’homme ! Voici un échantillonnage des pensées gnostiques des premiers siècles, dont la franc-maçonnerie a aussi hérité…
Saturnin avait une théorie selon laquelle le Dieu des juifs, le Yahweh de la Bible, n’est autre que le plus puissant des anges qui a maladroitement créé l’homme tel que nous le voyons, malheureux et ignorant ; et Jésus-Christ vient précisément combattre le Dieu des juifs et sauver l’homme en lui apportant l’étincelle divine que ses créateurs ne lui ont pas donnée.
Basilide a introduit le concept des trois mondes. Un monde hypercosmique ou divin, un monde intermédiaire ou supra-lunaire, et un monde sublunaire qui est celui de l’homme, qu'on retrouve aussi dans le védanta et l'hindouïsme.
Carpocrate rejette le Dieu de Moise et la Loi, et est adepte d’orgies. C’est du frankisme d’avant l’heure !
Valentin est un néoplatonicien incluant les doctrines de ses prédécesseurs, guidé par l’intuition intellectuelle, si chère à Guénon. Il a développé la théorie de la décade d’éons, des "principes éternelles", qui sont à l’origine des dix sephirot de la Kabbale, la Gnose juive.
Plotin, Porphyre, Jamblique :(les néo-platoniciens) : À l’origine de Tout se trouve l’UN ou Monade ; puis vient l’intelligence ou dyade : enfin apparaît le démiurge ou triade. C’est le démiurge qui a formé le monde, comme le disent tous les gnostiques. Proclus qui voulait embrasser toutes les religions l’"Hiérophante Universel (l’unité transcendante)" est à la fois syncrétiste, émanatiste, panthéiste et mystique, comme Porphyre et Jamblique.
Manès (ou Mani), le fondateur du funeste manichéisme (combattu et vaincu par S. Augustin), était gnostique de formation. Il enseignait que l’univers est l’ouvrage de deux principes opposés, l’un bon, l’autre mauvais, tous deux éternels et indépendants. Ce dualisme, renouvelé du mazdéisme de Zoroastre, n’est également que la radicalisation des thèmes gnostiques sur la maladresse du démiurge, le dieu intermédiaire qui nous a créé et a enfermé les âmes, d'où la nocivité essentielle de la matière, et, en conséquence du corps humain qui emprisonne l’âme; corps et matière dont on doit se libérer ; doctrine qu’on retrouve aussi chez les Cathares. C’est le mépris de la vie, le rejet de la Création. (Les cathares considéraient qu'enfanter était un péché et l'avortement n'était pas un problème pour eux..) [A propos de la manière commune entre les manichéens et les francs-maçons de cacher leurs enseignements, Léon XIII dans Humanum genus (1884) rapporte : "c'est ainsi que, sous les apparences mensongères et en faisant de la dissimulation, une règle constante de conduite, comme autrefois les manichéens, les francs-maçons n'épargnent aucun effort pour se cacher et n'avoir d'autres témoins que leurs complices."]
En toute objectivité, on ne peut que constater l’incompatibilité entre la Révélation et la Gnose. Aussi, l’une offre le Salut par la Foi, l’autre prétend pouvoir délivrer l’homme par la Science (de l’Arbre) (Cf. latentation de Lucifer à Eve exposée dans Genèse 3
). Pour les gnostiques – ça va de soi –, le Salut ou la finalité de l’Église est infiniment inférieure à l’initiation ésotérique... Nier le péché originel, c'est nier la (nécessité de la) Rédemption. C'est aussi ôter la raison d'être de l'Eglise. Le catholicisme est fidèle à la Première Révélation, enseigne l'hérédité du péché. C'est biblique. C'est la Torah pour les Juifs. Mais leurs descendants, influencés par le talmud et la kabbale, considèrent maintenant que l'âme existe avant la naissance et que la vie commence à la naissance sans péché originel. (Chacun peut voir que ceci est un mensonge que la réalité contredit tous les jours).
La Gnose juive (kabbale). Le Sepher Ha-Zohar : "Avec cet arbre (celui de la connaissance), Dieu créa le Monde ; mange donc de ce fruit et tu seras semblable à Dieu, connaissant le Bien et le Mal ; car c’est par cette connaissance que l’homme est Dieu. Mange donc et tu seras créateur des mondes. Dieu sait tout cela et c’est pourquoi il vous a défendu de manger de ce fruit, car Dieu est un Artisan [un Demiurge ! le Grand Architecte ?] et un Artisan déteste toujours jalousement [!] les compagnons qui exercent le même métier que lui".
La Gnose rosicrucienne. La Tradition primordiale du rosicrucianisme implique obligatoirement la négation du Péché (originel), parce que selon elle, il y a un centre caché quelque part à l'origine de toutes les traditions (Centre Suprême, Agartha, Shambhala ou Grande Loge Blanche.) et qui concerne intégralement la "Tradition primordiale".
La Franc-Maçonnerie. Au 28ème degré du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), dénommé "Chevalier du Soleil ou Prince Adepte", les maçons sont censés être dans le jardin d’Éden, et le Maître représente Adam ! Accepter Adam, c’est nier le Péché, c’est implicitement nier la Rédemption. C’est l’anathème pour un catholique, mais peu importe quand on est déjà excommunié du fait de l’appartenance à la franc-maçonnerie !..
À propos de la Tradition primordiale rosicrucienne, je signale que selon la Révélation il y a deux Traditions ou plus précisément deux postérités issues du Péché (suite au Péché originel. NdCR.). En réponse à la Tentation du serpent "Vous serez comme Dieu." (Eritis sicut Dii), Dieu dit : "Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité, et c’est la postérité de la femme qui écrasera la tête du serpent. " [20]. (Cette postérité et cette femme qui "écrasera la tête du serpent" dont parle Dieu dans Genèse, c'est celle de la Vierge Marie, du Christ et des chrétiens)
Ainsi il y a deux lignées, l’une qui a foi et attend l’accomplissement de la promesse, l’autre qui prétend pouvoir délivrer l’homme par la science (de l’Arbre). Ces deux traditions sont inconciliables, mais celle de la Science (de la Gnose des initiés) ne va pas se développer indépendamment de l’autre. Sa nature perfide consiste à détourner le sens de la Révélation en s’y mêlant sous un subterfuge, afin de la fausser, engendrant ainsi non seulement des déviations, mais aussi des contre-vérités. Ces deux Traditions ne sont même pas primordiales au sens strict du mot, parce que par le péché, l’homme a perdu, entre autres, la grâce et la science infuse (maintenant même l’homme intègre peut se tromper). De ce fait, il n’est donc même pas possible de parler d’une tradition adamique, puisqu’il n’y avait rien à transmettre, puisque tout avait été donné directement. Tout au plus peut-on admettre la transmission de la langue parlée, mais en aucun cas d’une transmission de l’amitié avec Dieu par la Grâce, qui a été perdue. Il a fallu attendre le Rédempteur afin de pouvoir prétendre à la Grâce.
La Franc-Maçonnerie vue par L’Église
La franc-maçonnerie a connu de multiples condamnations avec des rappels.
La première condamnation pontificale en 1738, par Clément XII, valable à perpétuité ! (Encyclique In Eminenti, 1738)
[NdCR. Les condamnations de la franc-maçonnerie par les papes, ont été recensées et reproduites dans "Les enseignements originaux des papes sur la franc-maçonnerie, de 1717 à nos jours", Pierre Téqui éditeur, Paris 1998. Parmi ces condamnations, il y a donc également :
Je cite seulement quelques extraits explicites.
En 1892 Léon XIII a redit : "Que l’on se rappelle que christianisme et franc-Maçonnerie sont essentiellement inconciliables, si bien que s’agréger à celle-ci, c’est divorcer de celui-là."
1892 Léon XIII, Lettre à l'épiscopat d'Italie, 8 décembre 1892;
1892 Léon XIII, Lettre au peuple italien, 8 décembre 1892
1902 Léon XIII, Parvenu à la 25e année, 19 mars 1902;
En 1985 l’Osservatore romano fait un rappel purement doctrinal, au plan de la Foi et de ses exigences morales", dont j’extrais les points suivants :
Que le relativisme [à chacun sa vérité] caractérise fondamentalement la franc-Maçonnerie ; qu’il est renforcé par la pratique essentiellement symbolique et rituelle de cette dernière ;
Qu’il a pour conséquence d’entraîner le catholique franc-maçon à "vivre sa relation avec Dieu d’une façon double, c’est-à-dire en la partageant en deux modalités : une humanitaire, qui serait supra-confessionnelle et une, personnelle et intérieure, qui serait chrétienne" ; que "le climat de secret comporte […] le risque pour les inscrits de devenir les instruments d’une stratégie qu’ils ignorent" ;
Que la distinction entre initié et profane n’est pas tenable au sein de la communion chrétienne ;
Qu’enfin, puisque ces principes sont communs à l’ensemble de la franc-Maçonnerie, il n’y a pas lieu sur ces points de distinguer entre les obédiences "malgré la diversité qui peut subsister […] en particulier dans leur attitude déclarée envers l’Église" [21].
L’Église vue par la Franc-Maçonnerie
Au nom de la tolérance, la Maçonnerie s’est toujours défendue d’être anticatholique, cependant elle se dit antidogmatique, et seule l’Église catholique est dogmatique… [Or l'adogmatisme de la franc-maçonnerie est déjà un dogme, de même que la conception erronée et dévoyée de la "liberté" dans la franc-maçonnerie vue comme un pouvoir de l'homme de se créer lui-même, se sauver par ses propres forces et devenir l'égal de Dieu, ceci est un autre dogme de la franc-maçonnerie qui par définition est le péché d'orgueil de Satan dans le livre d'Isaïe, chapitre 14 versets 12-13 (je cite) : "12. Comment es-tu tombé du Ciel, lucifer, qui dès le matin te levais ?... 13. Qui disais dans ton coeur : Je monterai au ciel, sur les astres de Dieu, j'élèverai mon Trône;..."]
La revue L’Acacia en 1908 : "Au lieu de la lutte par voie de législation répressive des privilèges … il nous faudra employer la propagande … Beaucoup de gens… considèrent encore certaines cérémonies du culte : mariage, baptême, première communion, enterrement, comme un rite social obligatoire… De cet accomplissement du rite peut résulter le maintien ou le retour à la croyance. C’est cela qu’il faut combattre…".
Et ce combat continue, écoutez par exemple le F.°. Vincent Peillon. [cité plus haut sur sa conception de la "liberté".]
La même revue en 1903 qualifiait fièrement "la franc-maçonnerie de contre-Église". On ne saurait être plus clair et concis !
Après la guerre, le F.°. Riandey, alors Grand Commandeur Suprême Conseil de France, exprimait le souhait que se réalise l’unité de la chrétienté, "il donnait un 'assentiment sans réserve… à ces efforts vers l’œcuménisme chrétien', mais en ajoutant : 'il importe toutefois que le lecteur sache que pour nous ces efforts ne représentent que des pas sur le chemin d’un œcuménisme plus large." [22]. L’œcuménisme plus large c’est le Noachisme !
Les rituels
Le Rite Écossais Ancien et Accepté est composé de 33 degrés. L’initiation au premier degré se fait par une descente aux enfers, suivi de trois purifications par l’eau, l’air et le feu, puis le récipiendaire reçoit la lumière.
C’est au 3ème degré que le maçon s’identifie avec la lumière, le maître devient l’étoile flamboyante, que le compagnon au 2ème degré a seulement "vue". J’ai déjà dit que le 3ème degré constitue la "moelle" du Système, et que Christian Rosenkreutz était revenu de ses voyages avec la nouvelle Kabbale de Louria, doctrine perpétuée par les Rose-Croix, les fondateurs "invisibles" de la franc-maçonnerie. Cela explique le caractère lourianique du 3ème degré, l’"élévation à la maîtrise".
Qui est Isaac Louria ? Il propose une relecture de la Genèse et de l’homme et de son rapport avec Dieu, et développe une doctrine de la rédemption, Tikkun Olam, la "réparation du monde". Selon lui, Dieu suprême (Ein-Soph) se dédouble et se contracte en lui-même [23], devant une lumière enfermée dans des "vases" comme il dit, et laisse place à autre chose d’exister. C’est de l’émanatisme présenté d’une manière "nouvelle". Donc il faut maintenant libérer Dieu ; c’est ainsi l’homme complète la manifestation inachevée ! Selon cette théorie "imaginale", la lumière primordiale est devenue prisonnière des qlippoth, des "écorces" ou des "coquilles". Il faut briser les qlippoth afin que la lumière puisse se libérer. Ici naît la violence !
Par analogie, cette doctrine "illuminée" relative à l’être, le libère donc de tout, y compris des interdits de Dieu ! Cet antinomisme gnostique et radical a inspiré Sabbataï Tsevi et Jacob Frank qui poussent cette "logique" jusqu’à l’extrême avec l’anéantissement total de tout obstacle éventuel à la venue de leur Messiah. La mise en œuvre du Tikkun Olam occasionnera les guerres de destruction des peuples. Et tant mieux quand cela se passe dans la douleur, parce que c’est pour l’heureux accouchement de leur Messiah, l’Antéchrist pour les autres. Détruire pour construire, mourir pour renaître. De l’ordre renaît du chaos, c’est la devise même du Suprême Conseil : Ordo ab Chao !
La lumière primordiale est prisonnière
Au plus profond, au plus bas de l’être réside l’"étincelle divine" en attente de sa libération. La "libération des étincelles divines" c’est le Tikkun du kabbaliste Isaac Louria. Analogiquement, la Chambre du Milieu se trouve au centre de la terre où se déroule l’"élévation à la maîtrise".
Un rite est constitué d’un ensemble de symboles mis en action, afin de transmettre le "secret" de la Maçonnerie à l’aspirant. À l’élévation à la Maîtrise, l’aspirant va "vivre" par identification avec Hiram, l’architecte assassiné, le drame de la "Chambre du Milieu". Et c’est là où Lucifer engendre la "moelle" des maîtres maçons. On lui a donné un autre nom, évidemment. Ce drame se passe donc en "Chambre du Milieu", lieu uniquement éclairé de l’intérieur, et hors de laquelle ne règnent que les "ténèbres extérieures".
L’identification avec Lucifer se fait par la ruse, parce qu’il s’appelle à présent Hiram. C’est même subtilement confirmé par Guénon : "Dante parcourut tous les cercles infernaux en vingt-quatre heures, et atteignit alors le centre de la Terre, qu’il traversa en contournant le corps de Lucifer. N’y aurait-il pas quelque rapport entre ce corps de Lucifer, placé au centre de la Terre, c’est-à-dire au centre même de la pesanteur, 'symbolisant l’attrait inverse de la nature', et celui d’Hiram, placé de même au centre de la "Chambre du Milieu", et qu’il faut aussi franchir pour parvenir à la Maîtrise ? La connaissance de ce rapport mystérieux ne pourrait-elle pas aider à découvrir la véritable signification de la lettre G ?" [25].
C’est donc ce "rapport mystérieux" de Lucifer-Hiram, qui "pourrait aider à découvrir" la Gnose !
Le candidat à l’élévation à la maîtrise enjambe non seulement du "pied à la tête" le cadavre de Lucifer-Hiram (concrétisé par un maçon allongé par terre), mais ensuite c’est lui-même qui va prendre la place de Lucifer-Hiram, afin de subir le même sort. Allongé, le candidat s’identifie donc totalement à Lucifer-Hiram avec lequel il va être élevé à la maîtrise. C’est ici où intervient la violence, chère à Louria. Le candidat doit mourir afin de renaitre, et reçoit un coup de maillet sur le front qui, symboliquement, fracasse le crane pour que sa lumière intérieure se libère…
Subséquemment il est dit avec le relèvement du nouveau maître : "le maître est retrouvé, il reparaît plus radieux que jamais !". Plus radieux que jamais, parce que le maître est une nouvelle "Étoile flamboyante". Cette doctrine continue avec les Hauts-Grades au 4ème degré, dénommé "Maître Secret", où les travaux commencent à l’"éclat du jour", au moment où l’astre de l’aurore, Lucifer, se lève. C’est l’"Aube dorée", the Golden Dawn…
Le Rite Écossais Rectifié
Il y a une maçonnerie qui revendique une doctrine chrétienne ésotérique – évidemment ! –; c’est le Rite Écossais Rectifié.
« Périr pour Vivre », la devise du RER n’est-elle pas dans la droite ligne qu’Ordo Ab Chao ?
En Allemagne, au XVIIIe siècle, la Franc-Maçonnerie templière de la "Stricte Observance" est dirigée en arrière-plan par les "Supérieurs Inconnus", des "invisibles", si l’on préfère. En 1782 la "Stricte Observance" se scinde en deux parties : l’une pour fonder le Rite Écossais Rectifié, l’autre pour rejoindre les Illuminés de Bavière. Or 1782 est également l’année de la création de l’Ordre des Frères d’Asie, essentiellement composé de sabbataïstes et de frankistes, et ils étaient tous Rose-Croix selon l’historien Jacob Katz. Cela ne doit pas être pris dans ce sens qu’ils n’existaient pas avant cette dissociation ; bien au contraire !
Le Rite Écossais Rectifié (RER) a été fondé en 1782 par Willermoz, et prétend être chrétien et antidogmatique… Willermoz pratiquait le magnétisme et était disciple de Martinez de Pasqually et de Louis-Claude de Saint-Martin.
Martinez avait fondé en 1767 l’Ordre des Élus Coën. Il était de mère maranne et son savoir en kabbale il le tenait de Juifs et de Juifs récemment convertis au Catholicisme, qui avaient les rapports les plus étroits avec le cercle frankiste de Brno (Brünn).
Louis-Claude de Saint-Martin est admis dans l’Ordre des Élus Coën, comme Willermoz qui deviendra son disciple.
Gershom Scholem note que les pratiques théurgiques des Élus-Coëns "rappellent étrangement les opérations magiques du Baal-Schem de Londres, le célèbre Dr. Samuel Falk" [26].
Pour Saint-Martin comme pour ses maîtres, Dieu, avant le temps, produisit par émanation des êtres spirituels. Une partie de ces anges tomba dans le péché d’insubordination. Alors Dieu créa un univers pour circonscrire le mal ainsi introduit et pour servir de prison aux anges déchus. En même temps, il émana l’Homme primordial, l’Adam Qadmon, androgyne au corps glorieux, vice-roi de l’univers, pour servir de geôlier à ces démons, les amener à résipiscence…
Et selon lui,tout homme est un Christ en puissance. Et voici un exemple éloquent du délire irrationnel de cet illuminé, Saint Martin dit : "Chaque homme depuis la venue du Christ, peut, dans le don qui lui est propre, aller plus loin que le Christ. J’ose dire que dans le genre qui m’est propre, celui du développement de l’intelligence, j’ai été plus loin que le Christ". Voilà des mots blasphématoires du "maître" de Willermoz, le père de la "Maçonnerie chrétienne".
J’espère ainsi avoir répondu à la question, et je dirai peu importe la pseudo-opposition interne, là où tout est imposture !
Karl VAN DER EYKEN
Notes
1 – Guénon, cf. entre autres, Les états multiples de l’être, ch. XI « Principes de distinction entre les états d’être ».
2 – Guénon, Études sur l’hindouisme, compte-rendu de l’article, « On the One and Only Transmigrant »
3 – Cité par Léon de Poncins, Christianisme et Franc-Maçonnerie, p. 44.
4 – Cf. Mgr Delassus, La Conjuration antichrétienne ; voir aussi Alain Pascal, La Trahison des Inities.
5 – Cf. Civitas N° 28, juin 2008, d’après les travaux d’Henri Charlier.
7 – Guénon, Symboles Fondamentaux de la Science Sacrée, « Les Portes solsticiales ».
8 –Guénon, Formes traditionnelles et cycles cosmiques, « La Kabbale juive ».
9 – Jean Lombard Cœurderoy, La Face cachée de l’histoire moderne.
10– Jn. 1, 17.
11 – Cité par Frances Yates, La Lumière des Rose-Croix, Éditions Retz 1978.
12 – Idem.
13 – « Christian Rosencreutz décrit, dans la Fama, des voyages vers l’Est, dont il est revenu avec un nouveau type de « magie et de cabale » qu’il a incorporé dans sa propre attitude chrétienne. » Frances A. Yates, Idem p. 259.
14 – C-R juillet 1936 Les Archives de Trans-en-Provence, ECfranc-maçonnerie 1.
15 – « Si l’auteur s’est montré plus clairvoyant que bien d’autres sur cette question de la falsification andersonienne, il est à regretter qu’il ne l’ait pas été autant en ce qui concerne l’origine du grade de Maître, qu’il croit, suivant l’opinion communément répandue, n’être qu’une introduite entre 1723 et 1738 ; mais sans doute ne peut-on pas exiger d’un pur historien une trop grande compétence pour tout ce qui touche directement au rituel et au symbolisme. » C-R livres sept. 1950, Efranc-maçonnerieC II
16 – Ahiman Rezon, p. 43-44 : « Qui a délivré l’enseignement ? Moïse l’a reçu de Dieu. Puis Aaron est arrivé et Moïse lui a délivré le sien ». Ceci est un passage du Talmud de Babylon (Eurvin 54b) et ce passage est cité dans une note explicative des prières (cf. Jacob Katz, Juifs et Francs-Maçons p. 33.
17 – Société Augustin Barruel N° 3, 1976, « La Gnose, Tumeur au sein de l’Église ». Repris dans De la Gnose à l’œcuménisme, Éd. de Chiré 1983. Article en PDF : http://www.a-c-r-f.com/aujourlejour/archives/2007/11/entry_11.html
18 – Le 14 mai 2008. Un pseudépigraphe, probablement d’origine sabéenne du VI° siècle. http://www.patristique.org/Benoit-XVI-Le-Pseudo-Denys-l.html
19 – Genèse, I, 31.
20 – Genèse, III, 3 et 15.
21 – À propos l’animosité à l’égard de l’Église, je recommande, entre autres, Mgr Delassus, La Conjuration Antichrétienne, Éd. Kontre Kulture ; Alain Pascal, La Trahison des Initiés, Éd. des Cimes 2013.
22 – Pierre Virion, Bientôt un Gouvernement mondial ? ESR 2012, p. 253.
23 – Doctrine qu’on retrouve chez Guénon. Cf. entre autres dans Le Symbolisme de la Croix, ch. XVII « L’ontologie du buisson d’ardent ».
24 – Isaïe, XIV, 12-13.
25 – La France Antimaçonnique, octobre 1913 ; « Un côté peu connu de l’Œuvre de Dante » ; Cf. L’Ésotérisme de Dante, ch. VIII, « Les cycles cosmiques ».
26 – Gershom Scholem (article sur Hirschfeld) p. 255. Les « opérations » de Samuel Falk sont décrites dans Adler, The Baal Shem of London, in Transactions of the Jewish Historical Society of England, t. V (1908).
Le dernier "progrès" qui a vu un francs-maçon s'en revendiquer c'était pour la légalisation du soit-disant "mariage" homosexuel. Une injustice criante pour des mariés qui ont demandé à être démariés pour modification unilatérale de leur contrat de "mariage", une injustice criante également pour les enfants qui sur cette base légale pourront faire l'objet de PMA étendue (procréation médicalement assistée pour les célibataires et les homosexuels créant des orphelins de père par la loi), GPA, etc. Les opposants au "mariage" modifié l'avaient dit, la prochaine étape serait la PMA, la GPA, voire la polygamie au nom de l'"égalité". On y est : un communiqué du "Grand Orient de France" publié sur "le Blog maçonnique" le 29 septembre dernier titre "Le Grand Orient de France est favorable à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes" :
Le GODF favorable à la PMA
Par Géplu dans Divers
Communiqué du Grand Orient de France PMA
.
LE GRAND ORIENT DE FRANCE EST FAVORABLE A L’OUVERTURE DE LA PROCREATION MEDICALEMENT ASSISTEE (PMA) A TOUTES LES FEMMES
La PMA (AMP, assistance médicale à la procréation, selon la loi) comprend un ensemble de techniques cliniques et biologiques agréées permettant d’aider à la fécondité d’une femme : fécondation in vitro, conservation de gamètes, insémination artificielle, etc. Elle n’est actuellement ouverte qu’aux couples hétérosexuels, marié ou ayant 2 ans de concubinage, en âge de procréer, et sous réserve de la constatation médicale d’une pathologie : infertilité d’un membre du couple, ou maladie grave transmissible. Elle est remboursée à 100% par la Sécurité sociale si la femme a moins de 43 ans.
La rigueur des conditions posées et la complexité des procédures constituent déjà un obstacle à la maternité souhaitée par nombre de femmes hétérosexuelles en couple, qui sont obligées de se rendre en Belgique ou en Espagne, pays où la PMA est ouverte, pour réaliser leur projet –à condition qu’elles en aient les moyens financiers. Les femmes célibataires, alors même qu’elles sont admises à adopter des enfants, ne peuvent pas davantage recourir à la PMA. Quant aux femmes en couple de même sexe, auxquelles la loi du 17 mai 2013 a pourtant reconnu le droit au mariage, elles en sont exclues.
Sans qu’il soit besoin d’invoquer un quelconque « droit à l’enfant », une telle situation de fait est contraire à l’égalité, au libre choix des femmes et à leurs droits à la santé et à la reproduction. Elle place la France en retrait sur le plan de l’évolution des moeurs par rapport à certains de ses voisins européens.
Or 60% de nos concitoyens sont d’ores et déjà partisans de l’ouverture de la PMA à l’ensemble des femmes. Le président de la République s’y est engagé au cours de sa campagne. Le CCNE (comité consultatif national d’éthique) a délivré le 15 juin 2017 un avis favorable sur le principe.
Le Grand Orient de France souhaite que cette évolution vers plus d’égalité et de justice sociale se réalise rapidement. Il suffit pour cela que le législateur prenne toutes ses responsabilités, conformément aux principes de notre République laïque. Il serait contre-productif de relancer à cette occasion d’éternels débats de société qui font la part belle aux lobbies politico-religieux, voire provoquent des déferlements d’homophobie, comme en 2013. Le droit de toutes les femmes à la PMA, leur égalité quelles que soient leurs préférences sexuelles et leurs modes de vie, ne doivent pas plus être otages des campagnes politiciennes que des anathèmes religieux.
A celles et ceux qui s’interrogent sincèrement sur l’avenir du concept de filiation ou la « construction identitaire » des enfants concernés, il faut rappeler qu’en France l’adoption est déjà permise aux célibataires, et que 20% des familles comportent un seul parent. Les enfants de couples homosexuels, mariés ou non, ne constituent qu’un cas particulier d’une situation que la loi doit prendre en compte pour assurer l’égalité réelle.
Le vrai débat, qui revient au Parlement, doit porter sur la faisabilité technique et financière –notamment les conditions de remboursement- de cette ouverture de la PMA. Le Grand Orient de France met en garde contre tout amalgame avec l’indispensable réflexion sur la GPA (gestation pour autrui), sujet de nature différente, qui pose d’autres types de questions que l’on ne peut considérer tranchées à ce jour.
Paris, le 29 septembre 2017
Note du blog Christ-Roi. Un des arguments avancés -le même que pour l'avortement en 1975- est que le mal de la création d'orphelins par la loi se réalisant dans d'autres pays européens (des femmes "obligées de se rendre en Belgique ou en Espagne, pays où la PMA est ouverte, pour réaliser leur projet") pourquoi ne pas l'importer en France, comme si la France avait vocation à légaliser tous les crimes du monde entier ? Nemo auditur propriam turpitudinem allegans, dit la locution latine (Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude). Manifestement, ce n'est pas un adage que partage la franc-maçonnerie qui tiendrait plutôt le principe inverse : "le crime se commet dans d'autres pays? Pourquoi ne pas le faire aussi !"
Nous notons que le communiqué de la Secte luciférienne du Grand Orient de France mentionne qu'"il serait contre-productif de relancer à cette occasion d’éternels débats de société qui font la part belle aux lobbies politico-religieux". On la remerciera vivement à cette occasion pour sa défense de la liberté de conscience à nouveau dans cette affaire ! La dernière atteinte à la liberté de conscience était dans la loi Taubira qui n'a prévu aucun dispositif pour les maires qui refuseraient de "marier" des homosexuels...
On remarquera enfin que l'argumentation maçonnique fait fi des droits de l'enfant et ne retient que les droits des femmes à l'"égalité". Quid des droits de l'enfant à ne pas être créé orphelin de père par la loi ? Silence total. C'est là, l'angle mort de l'argumentation maçonnique.
Le passage important est celui-ci : "A coup de références symboliques et de déclarations énigmatiques, Emmanuel Macron a réussi à capter l'attention de ceux qui souhaitent le retour d'un roi en France. Une curiosité qui est née avec son entretien accordé au 1, en juillet 2015, où le ministre de l'Économie de l'époque décrivait alors “l'incomplétude” de la démocratie, causée, selon lui, par “la figure absente du roi (…) dont le peuple français n'a pas voulu la mort”. Ce passage, très partagé et salué dans les différentes mouvances monarchistes, lui a valu à l'époque le titre de “royaliste du mois” par l'Action française."
Que pensent les royalistes du “jupitérien” Macron ? Puisque la question nous est posée, tentons-une réponse. Ce n'est pas l'absence d'un roi qui rend la démocratie "incomplète", car de même que du temps de l'ancien droit monarchique le roi n'était roi que dès lors qu'il était sacré (Ste Jeanne d'Arc n'appela jamais le Dauphin Charles "roi" tant qu'il ne fut pas sacré à Reims, l'héritier du trône ne devenait roi que par le Sacre), de même la démocratie ne serait réellement complète que si un principe supérieur la dirigeait.. Or, ce n'est pas demain la veille que l'on verra ça ! Comme c'est parti au contraire, la démocratie continue de rester coupée de tout principe moral ultime, sans fondement qui lui soit extérieur ou supérieur... [1]
C'est là sans doute toute l'imposture des "Insoumis" du franc-maçon et apparatchik oligarque Jean-Luc Mélenchon : "Macron Ier" ou pas, rien ne change ! Les oligarques continuent de faire de la "politique" dans les limites qu'ils ont définies, c'est-à-dire dans l'absence de limites (autres que maçonniques...).
Et puisque Emmanuel Macron parle de la "figure absente du roi (…) dont le peuple français n'a pas voulu la mort", rappelons ici que la consommation de ce crime sur l'auguste personne du monarque très chrétien Louis XVI a été l'oeuvre de la conjuration révolutionnaire qui agitait le monde maçonnique et oligarchique de l'époque, et de la fake news fabriquée des "Parisiens révoltés contre la monarchie"...
""Ni à droite, ni à gauche, au-dessus de la mêlée. C'est d'ailleurs ce que croit reconnaître Frédéric Rouvillois, professeur de droit public proche du royalisme, chez Emmanuel Macron : “L'avantage du roi est de permettre l'unité. Le roi n'étant n'est ni à droite, ni à gauche, il est en quelque sorte au-dessus de la mêlée. C'est précisément la posture qu'Emmanuel Macron semble vouloir adopter.”" Cette posture ne changera rien si le soubassement de la politique est le néant, l'anarchie et le chaos...
[1] Dans "Défendre la démocratie directe. Sur quelques arguments antidémocratiques des élites suisses, Presses polytechniques et universitaires romandes" (Lausanne 2011, p. 86), Antoine CHOLLET donne cette définition de la démocratie : "il n'y a pas de fondement ultime à l'action politique. ... Nous ne pouvons nous référer qu'à nous-mêmes pour décider, ce que les Athéniens, ... avaient parfaitement compris puisque toutes leurs lois contenaient la formule liminaire suivante : 'edoxe te boule kai to demo...' (que l'on peut traduire par : 'il a paru bon au conseil et au peuple...', sans autre justification). ... Être démocrate, c'est aussi accepter cette indétermination et cette incertitude quant aux fins dernières du combat politique. Dire que la démocratie n'a pas de fondement qui lui soit extérieur, c'est ... reconnaître qu'elle est en réalité une an-archie. Elle n'a pas d'arkhè, de commencement et de commandement, elle ne connaît pas d'autorité... Pas même le passé et la tradition n'ont d'autorité absolue dans une démocratie, puisque aucune de leurs règles n'est à l'abri d'un réexamen." (Fin de citation que l'on trouve dans Francis DUPUIS-DERI, La peur du peuple, Agoraphobie et agoraphilie politiques, LUX Humanités, Québec 2016, p. 131-132.)
En ce jour de fête de Saint Michel Archange, pour bien comprendre que la lutte contre le mal est toujours d'actualité et parce qu'un bon combattant doit connaître l'ennemi, nous proposons à nos lecteurs cette video très intéressante de Jean-Claude Lozac'hmeur, historien et professeur émérite médiéviste, ancien professeur de l'Université de Rennes II, qui a donné en 2016 une conférence à l'occasion de la publication de son livre "Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat" (2015, éd. Cimes).
Dans ce livre, l'auteur montre comment les francs-maçons, en prétendant défendre la liberté et un retour au mythe de l’Âge d’Or, nous conduisent en réalité à l'anarchie par le chaos.
Il montre que le dieu des francs-maçons, un dieu androgyne dualiste symbolisé par le "rebis" alchimique, n'est autre que le Satan de la Bible, le "diable".
Totalitaire et résolument prométhéenne, la "civilisation" maçonnique a pour objectif la divinisation de l’Homme par le développement des sciences et des techniques, dans un univers globalisé d’où famille et patrie ont disparu, l’eugénisme et l’euthanasie sont légalisés et où, libéré des règles de la morale, l'homme s’adonne aux passions les plus viles.
Extraits:
"Ce qui me gêne (dans la franc-maçonnerie), c'est l'organisation, ce ne sont pas ses membres qui sont manipulés.
Alors qu'est-ce que la franc-maçonnerie? C'est une organisation secrète de type religieux, qui joue un rôle important dans la vie politique depuis le XVIIIe siècle, qui se fait passer pour une société de bienfaisance. Mais tout de suite, je signale deux contradictions :
Premièrement, nous sommes en face d'une imposture : nous sommes en présence au sein d'un gouvernement "laïque", d'une religion au sens plein, qui influence les élus et le gouvernement. C'est donc une chose proprement scandaleuse.
Deuxièmement, la franc-maçonnerie a un plan d'organisation mondialiste de la planète qui nous conduit, inévitablement, vers un état totalitaire, sur le modèle de ceux décrits par Aldous Huxley (Le Meilleur des Mondes) et George Orwell (1984). Lesquels je vous le signale si vous ne le saviez pas, appartenaient tous deux a une société semi-secrète, la Fabian Society, qui est encore en activité et qui a pour but d'établir le communisme dans le monde entier, mais par réformes graduelles.
Pour parvenir à ses fins, la franc-maçonnerie n'hésite pas à modifier le cours de l'histoire en déclenchant des guerres mondiales.
Je vous signale mon livre Fils de la Veuve réédité en 2002 aux éditions de Chiré, où dans une des annexes, je parle de l'attentat de Sarajevo du 29 juin 1914, dont la conséquence a été la guerre mondiale et la révolution soviétique de 1917 :
"Pour déclencher la Révolution russe, et rendre possible des bouleversements ultérieurs, il fallait une guerre mondiale. Il est aujourd'hui établi que la Guerre de 1914 fut provoquée par des organisations maçonniques. Deux ans avant l'attentat de Sarajevo qui servit de détonateur, Mgr Jouin avait diffusé dans sa revue cette information dont l'exactitude allait être tragiquement démontrée par les faits : 'Peut-être la lumière sera fera-t-elle un jour sur cette parole d'un haut franc-maçon suisse au sujet de l'héritier du trône d'Autriche : il est bien, c'est dommage qu'il soit condamné, il mourra sur les marches du trône'. (Revue Internationale des Sociétés Secrètes, Numéro du 15 septembre 1912, p. 787-78 in Jean-Claude LOZAC'HMEUR, Fils de la Veuve, éditions de Chiré, 2002, p. 253)
Jean-Claude LOZAC'HMEUR explique au sujet de cette citation de Mgr Jouin :
"Quand je suis tombé la première fois sur cette citation, je me suis dit ce n'est pas vrai, ce n'est pas possible. C'est une citation qui a été inventée. Il faut que je trouve le numéro de la revue. Or il se trouve qu'à Rennes il y avait un monsieur qui collectionnait cette revue. Et effectivement, cela y était (dans cette revue) en 1912 ! En 1912, ils avaient prévu l'attentat de Sarajevo, et ils se présentent comme les bienfaiteurs de l'humanité !
"Ciganovic a raconté à ce moment que depuis deux ans déjà, les francs-maçons avaient condamné à mort l'héritier du trône, mais qu'ils n'avaient pas d'hommes. Lorsqu'il m'a remis le browning, il m'a dit (parlant d'un complice) : 'Cet homme est revenu hier soir de Budapest.' Je savais que son voyage était en rapport avec l'affaire, qu'il était allé à l'étranger, et qu'il avait tenu des conférences avec certains milieux.
Le maréchal Ludendorff, de son côté, apporte un témoignage concordant. Citant dans un ouvrage le comte Czernin, il écrit : 'Il (l'archiduc François-Ferdinand) savait clairement que le risque d'un attentat contre lui était toujours imminent. Un an avant la guerre, il m'annonça que les francs-maçons avaient résolu sa mort. Il me nomma aussi la ville où cette décision avait été prise... et me cita les noms de différents hommes politiques hongrois et autrichiens qui devaient en savoir quelque chose."
(Jean-Claude LOZAC'HMEUR, Fils de la Veuve, éditions de Chiré, 2002, p. 254)
Et bien quand on sait le nombre de francs-maçons qu'il y a dans notre gouvernement et parmi nos élus nous pouvons dormir tranquilles sur nos deux oreilles !
Je terminerai par une autre citation de franc-maçon que vous trouverez à la fin de mon dernier ouvrage "Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat" (éd. Cimes), pour vous montrer les enjeux. En 1946, le frère Ryandey, 'Souverain Commandeur du Suprême Conseil de France', écrivait ceci en 1946 (où l'on sortait de l'horreur de la Deuxième Guerre mondiale) :
'... la nécessité d'une organisation totalitaire du monde, d'où toute notion de primauté d'une nation sera exclue, n'en subsiste pas moins. Elle se réalisera inéluctablement, à son heure qui n'est pas encore venue et qu'il ne servirait à rien de vouloir avancer, car il ne faut cueillir que les fruits mûrs...' (Charles RIANDEY, Le Temple, 1946, p. 51)
Et ailleurs, dans le même article, il (Charles Riandey) entre dans le détail :
'Par quel moyen cette autorité d'un agent unique s'imposera-t-elle ? Probablement par la guerre, par une troisième et - espérons-le - dernière convulsion mondiale, car l'humanité est condamnée, comme tout ce qui vit, à enfanter dans la douleur et dans le sang...' ((Charles RIANDEY, Le Temple, cité in Jean-Claude LOZAC'HMEUR, Fils de la Veuve, Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat, p. 187).
Jean-Claude Lozac'hmeur conclut ces citations ainsi : "Je n'invente rien. Les textes sont authentiques. Scientifiquement il n'y a rien à redire."
Un peu plus loin, il explique :
"Ordo ab chao. Formule maçonnique (signifiant) l'ordre surgissant du chaos. Ils provoquent le chaos pour ensuite imposer leur ordre.
"Mais la foi catholique ouvre d'autres perspectives, précise l'auteur.
Et m'appuyant notamment sur les promesses de Fatima, je citerai Racine, qui voilà plus de trois siècles formulait ainsi la raison de notre espérance : 'Celui qui met un frein à la fureur des eaux sait aussi des méchants arrêter les complots' (Racine, Athalie, Paris 1691).
Compte tenu du temps dont je dispose, je ne vous parlerai que du corps central de l'engin. Je ne ferai que brièvement allusion aux fusées secondaires, je veux dire aux composantes de la franc-maçonnerie, à savoir, le compagnonnage, le culte d'Osiris, le mythraïsme, l'alchimie, la rose-croix, la kabbale et le néo-platonisme.
Je le regrette car ce sont précisément ces sources occultistes et occultées de la franc-maçonnerie qui révèlent son programme. Mais tout cela est étudié en détail dans mon livre.
J'en viens à l'essentiel de mon propos. Ma causerie portera sur la gnose trans-historique. C'est-à-dire sur un culte secret multimillénaire représenté dans le monde moderne par la franc-maçonnerie. Ramené à l'essentiel, il consiste à la transmission aux termes d'épreuves plus ou moins difficiles d'une prétendue connaissance, la gnose, du grec gnosis (connaissance).
[...] Depuis le XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie joue un rôle important aussi bien dans la politique française que sur le plan international, et sa présence dans notre république dénonce à elle seule l'imposture d'un régime qui se dit laïc.
La franc-maçonnerie est divisée en plusieurs obédiences ou branches rivales, telles que le Grand Orient (très à gauche), la Grande Loge de France, la Grande loge nationale française qui se dit déiste, et bien d'autres encore qui se situent plutôt dit-on 'à droite'. Ces divisions, loin d'affaiblir la franc-maçonnerie accroissent son efficacité puisqu'elles permettent de faire collaborer à un plan d'ensemble qu'ils ignorent (sauf les hauts initiés) des hommes aux opinions politiques très différentes et même opposées, les rites restant les mêmes dans les trois dans leurs grandes lignes, on peut en conclure que la doctrine secrète est la même dans toutes les obédiences.
[...] La franc-maçonnerie est à l'origine des lois anticatholiques votées et appliquées sous la IIIe république.
Note de Christ-Roi. Jean-Claude Lozac'hmeur retient quelques dates pour montrer l'action de la franc-maçonnerie en politique depuis la IIIe république auxquelles nous en avons ajouté quelques autres ci-dessous. Si bien que sans évoquer le génocide vendéen de 1793-1794, le temps n'est pas si vieux où la république ne se souciait guère de respecter la "liberté de conscience" des citoyens :
1879 Loi d'interdiction au clergé de siéger dans les conseils d'administration des hospices et dans les bureaux de bienfaisance.
12 juillet 1880 Loi d'abrogation du repos dominical (loi de 1814). L'anticléricalisme vient ici au secours du capitalisme.
1880 Décret proscrivant les Congrégations enseignantes non-autorisées.
- les croix sont abattues dans les lieux publics et jusque dans les cimetières de plusieurs localités.
- Interdiction des processions dans la plupart des villes par arrêtés municipaux.
9 mars 1880 Décret d'expulsion des congrégations et ordres religieux. Deux décrets, le premier dissout des établissements de la Compagnie de Jésus (les Jésuites ont trois mois pour se dispercer.) Le second décret prévoit l'expulsion des congrégations n'ayant pas déposé de demande d'autorisation. C'est la violence et la persécution officiellement promulgués: c'est aussi la violation de la liberté religieuse, la violation de la loi protégeant l'inviolabilité de la propriété privée et du domicile.
30 juin 1880 Expulsion des jésuites. Le 30 juin 1880, le cardinal-archevêque de Paris intervient auprès du président de la république afin d'obtenir la levée provisoire des scellés apposés sur la chapelle de la rue de Sèvres: le Saint-Sacrement y était resté exposé. Dieu sous scellé ! Le transfert vers l'églises Saint-Sulpice s'effectuera au milieu d'une foule estimée à 10000 personnes. Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin, 2005, p. 64.
6000 religieux sont expulsés de leurs couvents. Dissolution de la compagnie de Jésus. Expulsions forcées de 265 congrégations religieuses non autorisées.
- Les religieux sont chassés des établissements pénitentiaires
1880 L'aumônerie militaire est supprimée.
1880-1890 Arrêtés municipaux chassant les religieuses infirmières des hôpitaux.
1880 Circulaire ministérielle du 23 mai 1880 d'interdiction aux membres des cours judiciaires et des tribunaux d'assister en corps aux processions.
1882 Création de l'école gratuite, obligatoire et laïque et prétendument "neutre" : interdiction de l’éducation religieuse dans les écoles publiques.
2 novembre 1882 Circulaire ministérielle de suppression de la prière et enlèvement des crucifix et images religieuses dans les écoles maternelles et primaires publiques (un iconoclasme républicain que les djihadistes de Daech ne récuseraient pas!)
1883 Suppression des prières publiques prévues au Parlement dans la Constitution de 1875.
1884 Interdiction des crucifix dans les bâtiments officiels.
1884 Une révision constitutionnelle précise que "la forme républicaine du gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision". C'est sans doute ce que l'on appelle la "démocratie", gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple !
1884 Rétablissement du divorce qui avait été supprimé sous Louis XVIII
1893 Défense, sous peine de punition, aux militaires de servir la messe en tenue (Lettre du ministre de la guerre, 27 juillet 1893.)
9 avril 1903 Combes fait fermer les chapelles des congrégations dont les fidèles suivent le culte.
11 avril 1903 Combes adresse une circulaire aux évêques interdisant aux membres des congrégations dissoutes de prêcher dans les églises paroissiales
1er janvier 1904 Combes interdit les religieuses infirmières dans les hôpitaux militaires.
1er avril 1904 Combes ordonne au ministère de la Justice d'enlever (par circulaire) les crucifix dans tous les tribunaux de France.
Février 1904 Jaurès proclame: "Nous combattons l'Église et le christianisme parce qu'ils sont la négation du droit humain et renferment un principe d'asservissement intellectuel qui doit être banni de toute œuvre d'éducation".
Juin 1904 Combes interdit aux ecclésiastiques de se présenter au concours de l'agrégation.
1905 Loi dite de séparation de l'église et de l'état...
"Jusqu’à l’Union sacréede la gauche (1914), les catholiques sont exclus du gouvernement de la France – politiquement proscrits au sein d’un pays où ils sont pourtant les plus nombreux"... Dans une thèse pour le doctorat d’Etat de droit public consacrée aux "Restrictions aux libertés publiques de 1879 à 1914", Jean-Pierre Machelon estime que la "troisième république défendit moins l’idéologie libérale, dont elle ne cessa de se réclamer, qu’une idéologie partisane, une sorte de doctrine d’Etat mettant à part les individus que leur mode de vie ou leurs attitudes faisaient regarder comme des opposants ou des ennemis de la liberté". Ce juriste y voyait un viol des principes constitutionnels : "le fonctionnaire tenu auparavant à un loyalisme sincère envers la république, mais ne pouvant être républicain sans être anticlérical et anticlérical sans être gouvernemental, vit ainsi sa liberté d’opinion pratiquement anéantie" (Jean-Pierre Machelon, La République contre les libertés ?, Presse de la Fondation nationale des sciences politiques, 1976.)
"L'anticléricalisme a servi de ciment politique aux partis exerçant le pouvoir, et les catholiques ont été écartés des instances dirigeantes du pays" (Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin, 2005.)
"De 1901 à 1904, une série de mesures d'exception restreint le droit des congrégations religieuse et finit par leur retirer la liberté d'enseigner. Leurs communautés dissoutes et leurs biens séquestrés (ce qui est du vol pur et simple. NdCR.) plus de 30 000 moines et soeurs contraints à l'exil...
Au cours de la même période, le gouvernement ferme 14 000 écoles catholiques, multiplie les agressions à l'encontre du clergé et prive d'avancement les officiers qui vont à la messe" (Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin, 2005).
"Les lois sur la séparation des Églises et de l'État, sur les biens ecclésiastiques, sur les congrégations religieuses, dans celles de leurs dispositions qui mettent hors du droit commun les biens ou les personnes ecclésiastiques, sont manifestement contraires aux principes de la liberté individuelle, de la liberté de conscience et des cultes, de la liberté d'enseignement et de l'égalité devant la loi [pourtant proclamés ailleurs…] (André Hauriou, Droit constitutionnel et institutions politiques, Montchrestien, 1975)
"Contrairement à la formule popularisée par Jean Baubérot, il n'y a pas eu de 'pacte laïque' en 1905 (Jean Baubérot, Vers un nouveau pacte laïque ?, Le Seuil, 1990). La loi de séparation de l'Église et de l'État n'a jamais été négociée avec la hiérarchie catholique… Ce n'est donc pas parce que aujourd'hui, la laïcité passe pour le summum de la tolérance qu'il faut occulter sa violence antireligieuse initiale." (Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, ibid., p. 20).
La loi du 1er juillet 1901 sur les associations exclut du droit commun les religieux, hommes ou femmes, qui deviennent des citoyens français de seconde zone, qui n'ont pas les mêmes droits d'association que les autres. "Cette loi fut avant tout une loi de combat, présentée et discutée comme telle. Chacun y voyait bien que si le but théorique de la loi était de fonder, sur un principe général, la liberté d'association, le but réel était d'aggraver le régime des associations religieuses. Ils 'agissait moins de donner la liberté à tous que de l'enlever à quelques-uns (Jean-Pierre Machelon, Le titre III de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association, Actes du colloque "Autour de la loi du 1er juillet 1901. Les congrégations hors la loi ?", 27-28 septembre 2001, éd. Letouzeu & Ané, 2002, cité in Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin, 2005, p. 110.)
Et cela continue aujourd'hui précise Jean-Claude Lozac'hmeur avec les lois sur l'avortement, l'union libre, l'homosexualité et l'euthanasie."
La dernière atteinte à la liberté de conscience est celle pour les maires contraints de faire des mariages homosexuels contre leur conscience depuis la loi Taubira de légalisation du soit-disant "mariage" homosexuel.
Quel est donc le but ultime de la franc-maçonnerie ?
Sur ce point la 'discrétion' est extrême... Le Discours de Ramsay (1737) qui semble être la charte de l'Ordre, révèle que l'organisation travaille, je cite "à réunir dans une seule fraternité les sujets de toutes les nations, de manière à créer un peuple nouveau, dont la cohésion sera cimentée par les liens de la vertu et de la science." (Fin de citation). Autrement dit, la franc-maçonnerie travaille à l'instauration d'un gouvernement mondial, elle le dit dès le XVIIIe siècle, et au développement des sciences et des techniques. Cela a son importance, vous allez le voir.
Le professeur Jean-Claude LOZAC'HMEUR termine son exposé en expliquant : "La présence active de la franc-maçonnerie dans tous les bouleversements politiques montre à l'évidence que la 'Révolution' est une entreprise gnostique dissimulée sous le masque des idéologies de droite et de gauche."
[D'un point de vue spirituel, la franc-maçonnerie crée un état d'esprit qui éloigne l'homme du bien"(qui est Dieu). Le diable voulant la mort de l'homme, elle éloigne l'homme de la vérité (promotion du relativisme), donc éloigne l'homme de la vie, et veut sa mort spirituelle, c'est-à-dire sa damnation.]
- Troisième composante : le culte de Mithra qui montre que la franc-maçonnerie est dualiste, c'est-à-dire qu'elle a pour divinité l'Adversaire du Dieu de la Bible, ce dernier étant à ses yeux un abominable tyran.
Quoiqu'elle en dise, (la franc-maçonnerie) n'est pas agnostique, elle n'est pas athée, elle est anti-théiste. Les hauts initiés savent que Dieu existe et ils veulent lutter contre lui, ils veulent le détrôner, lui enlever son pouvoir, et en tous les cas, rendre l'humanité indépendante de lui.
Autre composante :
- l'alchimie. [...]
Dans la composante alchimique, la franc-maçonnerie reprend l'idéal des alchimistes spéculatifs. Vous avez ici l'image du 'Rebis", qui a priori ne dit vous dit rien et qui pourtant dit tout :
Rebis alchimique
Dans cette image du 'rebis' vous avez un être à deux têtes, un homme une femme. Cela s'appelle le 'rebis', et on ne sait pas ce que veut dire rebis, on suppose que c'est rem bis deux fois la chose. Vous avez là un androgyne avec l'expression rebis sur la poitrine, qui tend d'un côté un compas et de l'autre une équerre (symboles maçonniques) et qui piétine un dragon qui se rebiffe, lequel dragon est en possession d'un globe qui est le globe terrestre. Et à l'intérieur de ce globe, vous avez des figures géométriques et des chiffres. Mais ce globe se tient dans les airs grâce à des ailes ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Le dieu civilisateur et son épouse la connaissance proposent à l'humanité les instruments de sa libération, le compas et l'équerre qui servent à la recherche scientifique et technologique. Il leur montre l'exemple : il piétine le dragon, c'est-à-dire le dieu de la Bible, parce que si les hommes le veulent, ils peuvent le vaincre. Comment cela? Grâce à la recherche scientifique et technologique, symbolisée par le compas et l'équerre... En effet, le globe terrestre, la matière répond à des lois symbolisés par les figures géométriques et les chiffres. Or, la matière, le globe terrestre, est indépendante du dieu mauvais : elle vole de ses propres ailes. Donc, s'ils développent les sciences et les techniques, ils se débarrasseront de Dieu. Et vous avez là le secret de la Révolution, le secret de la franc-maçonnerie, le secret de la subversion.
Satan avait dit à Eve 'Dieu vous a défendu de goûter à tous les arbres du jardin.' Eve répondit : 'non, simplement à l'arbre de la connaissance du mal et du bien et du mal.' Et Satan reprit: 'C'est parce qu'Il ne veut pas que vous deveniez des dieux.' (Génèse 3) En réalité, (dans la franc-maçonnerie) c'est la même tentation et le même mensonge, car le mot diable vient du grec diabolein qui veut dire calomnier et diabolos le calomniateur. L'esprit mauvais veut faire passer Dieu pour un tyran. Et c'est cela le secret de la 'Révolution'.
- le néoplatonisme (les néo-platoniciens étaient des spirites qui consultaient les esprits..., c'est-à-dire les démons. NdCR.),
- la kabbale qui expose un projet d'unification de la planète et de destruction de l'Eglise catholique de l'intérieur (elle doit renoncer à ses dogmes, réformer sa morale, et renoncer à tout ascétisme).
Je vous recommande en particulier Campanella dans La Cité du soleil, où il décrit la société communiste de l'avenir avec un dictateur, un surhomme..., le soleil? [...] avec sa devise "Propter Sion non tacebo", Pour Sion je ne me tairai pas."
Je m'arrêterai là.
Comme dit un proverbe latin Intellegenti pauca, "peu de choses suffisent à l'homme intelligent".
Que pensez-vous des affrontements sanglants de Charlottesville aux Etats-Unis faisant suite à l'enlèvement d'une statue du général Lee, héros sudiste ?
Philippe Ploncard d'Assac :
"Je ne sens pas le truc. Pour moi, c'est une provocation. Là encore, à qui profite l'affaire? A l'establishment.
[...] Ce qui attire l'attention, c'est que le Richard Spencer, partisan de la 'suprématie blanche', est soutenu par un curieux personnage qui s'appelle David Duke, qui est le 'Grand Magicien' (c'est le titre) du Ku Klux klan. Or, qui a fondé le Ku klux klan ? Le haut maçon Albert Pike. Or, qu'a fait le Ku klux klan depuis ses débuts au moment de la guerre de sécession, à part brûler des baraques et tuer des Noirs ? Il ne s'est jamais opposé au système américano-sioniste au pouvoir. Donc vous voyez, quand on nous parle de suprématie blanche, attention à la provocation... Toujours analyser avant de réagir. Qui est derrière, qui tire les ficelles ? Cela ne serait pas la première fois que des régimes hostiles à ce que nous sommes, nous Français, Américains, etc., utilisent des gens d'extrême-droite, soit en les payant simplement, soit en jouant sur leur patriotisme et ils tirent sur les ficelles."
Voilà... une petite mise au point sur ce que cachent les programmes d'éducation sexuelle "dès le plus jeune âge" qui se mettent lentement, mais sûrement, en place au niveau de l'éducation nationale. Que ceux qui sont pour ce genre d'éducation lisent attentivement cet article et les liens référencés et on en reparle ensuite, car l'heure est grave, tout comme le sujet abordé : "Dit plus simplement, une telle éducation serait une véritable « fabrique à pervers ». On passerait dès lors d'une production « artisanale » (contexte familial incestuel, spécifique et plutôt rare), à une production « industrielle » de pervers (éducation nationale généralisée, et structures socialisantes de l’État)."
Merci à Ariane Bilheran pour sa relecture attentive et ses commentaires venus enrichir cet article. (Source)
« L’enfance a des manières de voir, de penser, de sentir qui lui sont propres, rien n’est moins sensé que d’y vouloir substituer les nôtres. » (Jean-Jacques Rousseau, 1761, Julie ou La nouvelle Héloïse)
Ce titre vous choque ou vous interpelle ?
Avant de porter un quelconque jugement, asseyez-vous tranquillement, prenez le temps de respirer calmement et de lire cet article jusqu’au bout avec toute l’attention requise pour bien appréhender ce sujet, car l’affaire est grave et les informations dispensées ici émanent toutes d’institutions ou d’organismes officiels tel que l’ONU (UNESCO), l’OMS, l’Europe, le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de la Santé etc. ou d’associations qui ne fonctionnent que grâce aux subventions provenant de nos impôts.
Ceci précisé, il me faut dire un mot sur les circonstances dans lesquelles cet article a été rédigé. Cela fait maintenant près d’une dizaine d’années que j’échange avec diverses personnes sur la question d’un mouvement totalitaire qui se déploie dans notre société. Et plus particulièrement avec Ariane Bilheran qui s’est fait une spécialité d’étudier la psychologie et la pathologie du pouvoir. Bien que méconnue, ses travaux sont une référence majeure pour bien comprendre cette problématique (en particulier sur le harcèlement, l’autorité et la paranoïa). Elle vient récemment de faire paraître une somme de vingt ans de recherches sur le harcèlement que j’ai eu l’honneur de préfacer.
Donc, dans le cadre de l’analyse des idéologies qui concourent à installer un « totalitarisme soft » de façon perfide et totalement abjecte, Ariane Bilheran m’a demandé d’investiguer plusieurs textes officiels pour l’aider dans son travail de décryptage et d’étude concernant la nouvelle lubie de tous les gouvernements qui se succèdent depuis le début des années 2000, à savoir, « l’éducation à la sexualité », « dès le plus jeune âge », sur laquelle j’avais déjà écrit un billet qui aurait nécessité un traitement particulier sans être amalgamé avec un autre sujet (cf. « Affaire Dieudonné et théorie du genre, etc. : le harcèlement moral s’institutionnalise » paru le 20 février 2014 sur le site Agoravox).
Ces publications sur « l’éducation sexuelle » sont désormais si nombreuses, qu’il faudrait une « armée » pour toutes les décoder au regard des connaissances scientifiques actuelles dont nous disposons sur le développement psychique de l’enfant. Aussi, ne vais-je ici n’en sélectionner qu’un seul qui me paraît être paradigmatique de toute l’idéologie motivant en haut lieu les programmes d’« éducation sexuelle », « dès le plus jeune âge ». D’autant qu’il me faut être concis, tout en restant très précis, pour ne pas noyer l’essentiel dans un dédale d’informations souvent contradictoires.
Tout d’abord de manière à bien cadrer le propos, que devons-nous entendre par l’expression « dès le plus jeune âge » ?
La réponse est simple. Vous la trouvez dans un communiqué de presse de l’OMS publié sur leur site le 20 octobre 2010 : « Nouvelles recommandations européennes sur l’éducation sexuelle : selon les experts, l’éducation sexuelle devrait commencer dès la naissance » où le docteur Gunta Lazdane[1], conseillère régionale pour la santé sexuelle et génésique[2] au Bureau régional européen, qui a coordonné la rédaction des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe, déclare : « La particularité de ces nouvelles recommandations, au-delà du thème abordé, c’est qu’elles insistent sur la nécessité de commencer l’éducation sexuelle dès la naissance. Elles expliquent également les compétences spécifiques que les enfants et les jeunes doivent acquérir, ainsi que les comportements à promouvoir à des périodes déterminées de l’existence. »
On ne saurait être plus clair !
Pourtant, malgré ces déclarations d’intentions, une très grande majorité de gens croient encore que cette éducation n’est qu’une « information » est qu’elle est prodiguée dans « l’intérêt supérieur des enfants ». Nous allons voir ce qu’il en est, textes de base à l’appui. La lecture de ces Standards qui donnent la direction à suivre pour tous les pays européens, est éminemment recommandée, de même que la critique qu’a déjà pu en faire Ariane Bilheran dans son livre L’imposture des droits sexuels ou la loi du pédophile au service du totalitarisme mondial, mais ce ne sont pas ces écrits qui font l’objet de notre examen.
Le document sélectionné et analysé ici est téléchargeable sur le site eduscol.education.fr[3] du ministère de l’Éducation nationale. Il nous a été communiqué suite à une polémique née après les alertes vidéos lancées par Ariane Bilheran le 30 mars 2017 et le 26 avril 2017, rapidement suivies par la vidéo du Pr Maurice Berger le 9 juin 2017 qui s’expriment au nom d’un collectif de professionnels spécialisés dans la petite enfance et l’adolescence. Constitué uniquement de pédopsychiatres, de psychologues cliniciens et autres professionnels exerçant un métier en rapport avec la protection de l’enfance (et non pas de gynécologue-obstétricien, cf. note1, ou autres spécialités médicales du genre qui n’ont strictement rien à voir avec le développement psychique et la protection de l’enfant), cette association a lancé une pétition en ligne accompagnée d’un préambule et d’une lettre explicative du Pr Berger qu’il est utile de lire avant de se prononcer, car cette lettre explique bien la différence entre « éducation » et « prévention ». Deux notions qui sont totalement amalgamées par les programmes d’« éducation à la sexualité ».
Et enfin, avant d’aborder le contenu de ce guide, il convient de dire un mot sur la façon dont la perversion s’infiltre dans nos sociétés. Ce qu’Ariane Bilheran résume dans ses travaux de façon imagée par l’expression « bonbon empoisonné » ou « les trois gouttes d’arsenic dans un litre de lait ». Dans son livre Lti, la langue du IIIe Reich[4], Victor Klemperer écrit : « Le nazisme s’insinua dans la chair et le sang du grand nombre à travers des expressions isolées, des tournures, des formes syntaxiques qui s’imposaient à des millions d’exemplaires et qui furent adoptées de façon mécanique et inconsciente. […] La langue ne se contente pas de poétiser et de penser à ma place, elle dirige aussi mes sentiments, elle régit tout mon être moral d’autant plus naturellement que je m’en remets inconsciemment à elle. Et qu’arrive-t-il si cette langue cultivée est constituée d’éléments toxiques ou si l’on en a fait le vecteur de substances toxiques ? Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic : on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet, et voilà qu’après quelque temps l’effet toxique se fait sentir. »
Les nazis avaient bien compris l’utilité et l’impact des slogans pour propager leur idéologie et Victor Klemperer a parfaitement su saisir l’importance du langage dans cette opération d’emprise et de séduction.
À la façon de Victor Klemperer, nous allons voir en quoi des expressions isolées, des tournures de phrases, des formes syntaxiques, qui se sont imposées dans les programmes d’« éducation sexuelle », sont adoptées de façon mécanique, automatique et inconsciente sans même qu’elles soient critiquées par la majorité des personnes concernées.
Toutefois, compte tenu de la mise en garde formulée avec l’exemple étudié par Victor Klemperer et les aphorismes d’Ariane Bilheran, nous devons bien comprendre que tous les éléments de langage subversifs relatifs à la sexualité infantile sont recouverts de propos mielleux et de principes vertueux destinés à nous faire avaler de minuscules doses d’arsenic sans que nous y prenions garde.
En effet, ce procédé rhétorique, que j’ai déjà évoqué par ailleurs, a connu un fort succès lors des dernières présidentielles françaises. Il consiste à dire tout et son contraire en jouant sur les biais cognitifs (d’attention sélective, de confirmation, de croyance, etc.[5]) de telle sorte que l’auditeur d’un tel message soit inconsciemment porté à croire aux bonnes résolutions énoncées plutôt qu’à s’inquiéter de la légitimité et de l’impact des méthodes appliquées. Et c’est très exactement là que le bât blesse : lorsque l’affaire est rondement menée, personne n’ira plus contrôler la validité des concepts et de leur origine, ni les effets des techniques éducatives employées puisqu’elles seront réputées être dispensées pour le bien des enfants, des personnes et de la société. Or, en matière d’« éducation sexuelle », « dès le plus jeune âge », les effets sont connus d’avance par les véritables spécialistes du sujet : ils se traduisent par un arrêt brutal du développement émotionnel, psychique, voire intellectuel, chez des enfants traumatisés par la rencontre du réel et de l’imaginaire. Ce qui constitue le principe même du « meurtre psychique ». Dit plus simplement, une telle éducation serait une véritable « fabrique à pervers ». On passerait dès lors d’une production « artisanale » (contexte familial incestuel, spécifique et plutôt rare), à une production « industrielle » de pervers (éducation nationale généralisée, et structures socialisantes de l’État).
De quoi nous parle donc ce guide du formateur à l’éducation à la sexualité au collège et au lycée ?
Je n’irais pas jusqu’à commenter l’ensemble de ce document puisque, comme nous l’avons vu, il énonce de grands principes vertueux en dissimulant soigneusement le poison qu’il instille sournoisement. Nous allons voir où et comment en trois exemples seulement (c’est une limite que je me suis fixée pour ne pas faire traîner en longueur cet article, mais il en existe bien d’autres encore).
Toute l’argumentation servant à justifier les programmes d’« éducation à la sexualité » repose, soi-disant, sur des découvertes « scientifiquement prouvées » concernant le développement dit « psychosexuel » de l’enfant. Il est donc clair que la validité et la pertinence de cette « éducation à la sexualité » passent par la connaissance de ces études « scientifiques ». Lisons donc les passages de ce guide du formateur à la sexualité infantile pour en connaître l’origine. Ils se trouvent au chapitre « Comment se structure la sexualité ? », pages 11 à 15.
Le contributeur nous informe que « c’est à partir de la sexualité infantile que nous envisageons la sexualité comme l’organisateur fondamental de l’humain », tout en ayant pris soin de nous prévenir que « par “sexualitéˮ, nous entendons “psychosexualitéˮ, c’est-à-dire ce qui caractérise en ce domaine l’humain par rapport au biologique animal, soit une sexualité réglée et socialisée dans le cadre de la différence des sexes et de la différence des générations. »
Par cette introduction, Robert Dubanchet nous informe que la « science » sur laquelle repose tout le programme d’« éducation à la sexualité » est la psychanalyse. Je ne vais pas revenir sur ma position concernant cette discipline que j’ai déjà exposée dans deux articles : je suis favorable à la psychanalyse et lui reconnais une place importante dans notre culture. Cependant, il y a psychanalyse et psychanalyse et parmi tous les courants psychanalytiques qu’il existe aujourd’hui, le freudisme est peut-être celui qui est le moins pertinent. En effet, il faut avoir dressé une anamnèse complète de cet auteur pour comprendre qu’au final, il n’a eu de cesse de recouvrir d’un voile de déni les découvertes géniales de l’explorateur de l’inconscient. Il faut donc savoir que les théories de Freud nous confrontent à trois difficultés principales : d’une part, nombre de ses concepts ont été détournés de leur sens initial, nous allons voir comment ; d’autre part, il avait des raisons toutes personnelles pour donner le primat de la sexualité sur toutes autres pulsions, or, comme l’a très bien expliqué Erich Fromm dans son essai sur Le caractère de l’homme que j’ai cité dans l’article « L’inceste, l’Œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier », la pulsion sexuelle n’est pas primaire, comme l’envisageait Freud, mais plutôt tertiaire (nous y reviendrons) ; et enfin, les traductions n’ont pas toujours respecté l’esprit du texte paru en langue d’origine.
Dresser un programme d’éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge » sur la base des « découvertes scientifiques » de la psychanalyse freudienne équivaut ni plus ni moins à construire son édifice sur des sables mouvants. Mais si on ajoute à cela les difficultés exposées ci-dessus, alors l’affaire se corse copieusement et nous pouvons comprendre le mouvement « hystérique[6] » qui s’est organisé à l’encontre de ce projet.
Étudions maintenant le premier exemple portant sur la corruption des écrits de Freud. C’est le cas le plus simple. Il est pourtant le plus difficile à « combattre » dans l’esprit des gens :
« Il est à noter l’aspect fondamental de la sexualité infantile et du développement psychosexuel, comme déterminant d’une future sexualité adulte. Freud nous montre l’enfant comme un être aux prises avec ses pulsions partielles, véritable “petit pervers polymorphe” qui va se structurer et s’unifier progressivement au travers de sa névrose infantile. »
Ici, la supercherie de l’assertion assénée tel un slogan de propagande (71 400 résultats sur le moteur de recherche Google) par l’ensemble de la communauté psy est très simple à démontrer : Freud a-t-il oui ou non déclaré que l’enfant était un « véritable petit pervers polymorphe » ?
Si vous avez admis cela sans vérifier vos sources vous réciterez dix « Notre Père » et trente « Je vous salue Marie », car vous avez pêché et votre faute est un crime « impardonnable » au regard de l’intérêt supérieur de l’enfant que vous avez bafoué.
Qu’a donc écrit Freud sur cette question ?
Voyons cela !
La réponse se trouve dans Trois essais sur la théorie sexuelle (1905) dont une traduction française est disponible en ligne. L’occurrence « polymorphe » est réitérée cinq fois (six, en comptant le sommaire) : une fois dans un sous-titre de paragraphe, « La disposition perverse polymorphe », et les quatre autres dans deux paragraphes : trois fois pour le premier et une seule pour le second.
Freud introduit le premier paragraphe par la phrase : « Il est intéressant de constater que l’enfant, par suite d’une séduction, peut devenir un pervers polymorphe et être amené à toutes sortes de transgressions. »
Est-il besoin de clarifier ce propos pour traduire la pensée de Freud ? Avons-nous affaire à des intellectuels qui ont raté leur épreuve d’explication de texte ? Restons sérieux deux minutes : les « dispositions polymorphiquement perverses » de l’enfant, de l’avis même de Freud, sont induites par séduction. Elles ne sont donc pas endogènes, mais bien exogènes. De ce constat il en déduit : « Il y est donc prédisposé… »
« Prédisposé » signifie : « mettre (quelqu’un) dans des conditions favorables à (accomplir ou apprécier) certaines choses » ; ou, en médecine : « mettre dans une disposition défavorable rendant l’organisme vulnérable à certaines atteintes. » Freud décrit donc de façon très explicite une situation subie par l’enfant. Si l’on supprime la séduction, les dispositions perverses polymorphes de l’enfant disparaissent avec elle. C’est simple, clair, net et précis. Comment en est-on arrivé à traduire la pensée de Freud par le slogan mortifère : « l’enfant, ce petit pervers polymorphe » ?
Cette question est d’autant plus pertinente que ce paragraphe se poursuit ainsi : « … les actes pervers rencontrent des résistances, les digues psychiques [des enfants] qui s’opposeront aux excès sexuels (pudeur, dégoût, morale) n’étant pas établies ou n’étant qu’en voie de formation. L’enfant, dans la circonstance, ne se comporte pas autrement que ne le ferait, vis-à-vis du séducteur, la moyenne des femmes n’ayant pas subi l’influence de la civilisation et conservant ainsi une disposition perverse polymorphe. Une femme ainsi disposée peut sans doute, dans les circonstances ordinaires de la vie, rester sexuellement normale ; mais, sous l’empire d’un séducteur averti, elle prendra goût à toutes les perversités et en fera désormais usage dans son activité sexuelle. La prostituée use de cette disposition polymorphe et, par conséquent, infantile, dans l’intérêt de sa profession ; et si l’on considère le nombre immense de femmes prostituées et de celles auxquelles on ne saurait dénier les aptitudes à la prostitution, quoiqu’elles aient échappé au métier, on devra reconnaître que cette disposition à toutes les perversions est quelque chose de profond et de généralement humain. »
Autrement dit, Freud nous explique que les tendances perverses polymorphes sont un trait généralement humain. Sa démonstration, si elle commence par une observation faite sur les enfants, aboutie à l’ensemble du genre humain. Aux yeux de Freud, c’est donc l’humanité tout entière qui présente des dispositions perverses polymorphes qui sont à combattre par l’éducation en opposition à la séduction comme en atteste l’étymologie de ces deux termes[7]. Telle est la conclusion à laquelle Freud parvient suite à cet énoncé. Nous sommes très loin de l’interprétation couramment admise d’un enfant « véritable petit pervers polymorphe ». C’est pourtant ce que la propagande perverse et l’infiltration idéologique paranoïaque (cf. Ariane Bilheran, Psychopathologie de la paranoïa) a réussi à faire admettre à l’ensemble de la communauté psy comme en témoignent la plupart des exposés qui reprennent cette assertion tronquée à tue-tête.
À noter également ici que, selon Freud, les digues psychiques érigées par l’éducation (c’est son rôle) peuvent « sauter » sous les coups de boutoir des excès sexuels. Ceci n’est pas une bonne nouvelle, car c’est justement ce qui est progressivement en train de se mettre en place au niveau des droits sexuels et de l’« éducation à la sexualité ».
Mais poursuivons…
Freud évoque une dernière fois la perversion polymorphe de l’enfant dans cet essai. Le paragraphe complet est celui-ci : « Nous ne saurions dire quel est le degré d’activité sexuelle pendant l’enfance devant être considéré comme normal et n’entravant pas le développement ultérieur. Nous avons montré que les manifestations sexuelles infantiles présentaient surtout un caractère masturbatoire. Nous avons ensuite constaté, en nous appuyant sur l’expérience, que les influences extérieures de la séduction pouvaient produire des interruptions prématurées de la période de latence et même la supprimer, et que la pulsion sexuelle de l’enfant se révélait alors perverse polymorphe. Enfin, nous avons vu que toute activité sexuelle prématurée, produite de cette manière, rendait l’éducation de l’enfant plus difficile. »
Freud confirme bien l’origine exogène de la pulsion sexuelle perverse polymorphe de l’enfant et apporte une précision supplémentaire digne du plus grand intérêt : toute activité sexuelle prématurée produite par séduction rend l’éducation de l’enfant plus difficile[8] (voir note). Ainsi aurait-il fallu, pour respecter scrupuleusement la pensée freudienne, s’interroger plus avant sur le caractère de cette séduction. Or, Freud lui-même a été prié de « fermer les yeux » sur cette question-là et son aveuglement volontaire a « contaminé » des générations de psychanalystes et de psychologues formés à la psychanalyse.
Second exemple !
Il est écrit dans ce guide : « C’est spécifiquement la projection à l’extérieur du “mauvais”, à quoi se joint la colère qu’induit l’absence de l’objet anaclitique [la mère], qui fait que l’objet (extérieur) est affecté de haine. On peut dire que la haine est plus vieille que l’amour, “l’objet naît dans la haineˮ (S. Freud). »
Vision clairement pessimiste de la condition humaine qui malheureusement peut servir à justifier que l’homme soit asservi. Étudions ce qu’il en est !
La question de la haine est traitée par Freud dans son livre Métapsychologie (1915) au chapitre « Pulsions et destins des pulsions » (1916) et vous aurez toutes les peines du monde à y trouver que Freud ait pu écrire tel quel « l’objet naît dans la haine ». Une telle assertion est toxique, car elle insinue que l’enfant est un petit démon, ce qui conforte et renforce l’idée de sa perversion polymorphe. Une fois de plus, reportons-nous au texte de Freud. Rien de tel que de retrouver ces (ses) racines[9].
L’occurrence « haine » est présente vingt-cinq fois dans ce texte. En aucun moment, Freud y écrit que « l’objet naît dans la haine », pas plus qu’il en exprime l’idée si tant est que cet aphorisme puisse traduire sa pensée. On ne peut donc qu’être surpris des propos allégués à Freud par bon nombre de commentateurs de son œuvre.
Les phrases les plus proches de cette pensée que j’ai pu relever sont les suivantes :
1/. « La transformation d’un instinct en son contraire (matériel) ne s’observe que dans un seul cas, dans le retournement de l’amour en haine. Comme ces deux sentiments s’adressent souvent simultanément à un même objet, cette coexistence offre aussi l’exemple d’ambivalence le plus frappant. » L’idée exprimée est celle d’une simultanéité et d’une ambivalence. Or, s’il y a simultanéité de l’apparition des sentiments d’amour et de haine, on voit mal commun l’objet ne se construirait pas, de façon ambivalente, tout autant dans l’amour que dans la haine. C’est une logique qui semble avoir totalement échappé aux nombreux commentateurs de l’œuvre freudienne qui reprennent en cœur cette formule (390 000 résultats sur le moteur de recherche Google).
2/. « Du point de vue de la relation avec l’objet, la haine est antérieure à l’amour, elle émane du rejet initial, par le moi narcissique, du monde extérieur fauteur d’excitations. » Si le sens de cette phrase se rapproche le plus de l’aphorisme « l’objet naît dans la haine », vous noterez que Freud parle de la relation avec l’objet et non pas de l’objet en soi. Cette interprétation fait donc clairement une confusion des registres entre l’extrapsychique (l’objet), l’interpsychique (la relation) et l’intrapsychique (le sujet) que Freud distingue pourtant implicitement dans cet extrait.
3/. « Lorsque le lien amoureux avec un objet déterminé se trouve rompu, il n’est pas rare que la haine surgisse à sa place, ce qui provoque en nous l’impression d’un retournement de l’amour en haine. » Ce passage pourrait être interprété à l’inverse de celui communément retenu et critiqué ici : l’objet naît dans l’amour.
Pour résumer ce second exemple et compte tenu du caractère simultané et ambivalent des sentiments d’amour et de haine exposé par Freud, nous ne pouvons affirmer ou infirmer aucune de ces deux propositions. C’est pourtant bien le slogan funeste « l’objet naît dans la haine », qui s’est imposé au fil des ans. Pour autant, si nous voulions résumer l’idée que Freud exprime dans son énoncé, elle devrait plutôt être formulée ainsi : « la haine est construite par l’objet » ou « De l’objet naît la haine » et non pas « l’objet nait de la haine ». Ce qui est foncièrement différent.
Le troisième exemple extrait de ce guide du formateur à l’éducation sexuelle présente le complexe d’Œdipe tel que Freud l’avait initialement envisagé : « C’est entre quatre et sept ans que va s’organiser et se structurer la génitalité, référencée au mythe grec d’Œdipe. Le complexe d’Œdipe est le point nodal qui structure le groupe familial et la société humaine tout entière (prohibition de l’inceste), c’est le moment fondateur de la vie psychique assurant le primat de la zone génitale, le dépassement de l’autoérotisme et l’orientation vers des objets extérieurs. Comme dans la légende de Sophocle, le complexe d’Œdipe dans sa forme positive correspond à une attirance pour le parent de l’autre sexe et à des sentiments de haine ou de rivalité pour le parent de même sexe. Le complexe d’Œdipe inversé correspond à une situation contraire et le plus souvent on assiste à une oscillation de l’enfant entre ces deux attitudes. »
Le problème est ici que l’interprétation vulgarisée du mythe d’Œdipe est totalement dépassée, voire n’a aucune justification dans la réalité clinique d’aujourd’hui comme a si bien su le démontrer Paul-Claude Racamier et sa troisième topique psychanalytique. Ce point nodal de la théorie freudienne a été exposé lors de mon précédent article (cf. « L’inceste, l’Œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier »). Freud lui-même a évolué sur cette question qui a subi une lente maturation dans sa pensée. Pourquoi n’en retenir que sa première interprétation, la plus « banale » qui plus est ?
Je vous pourrais encore poursuivre sur des pages entières l’analyse des éléments toxiques qui « infiltrent » et compromettent les bonnes intentions affichées par ce guide du formateur à l’éducation sexuelle dans les écoles, les collèges et les lycées, mais les quelques exemples présentés dans cet exposé me semblent suffisants pour vous avoir démontré la dangerosité de cette éducation que dénonce le collectif de professionnel contre l’Éducation sexuelle et les droits sexuels. Dangerosité qui se traduira inévitablement par de prévisibles effets pervers sur lesquels Freud lui-même a particulièrement insisté.
Par ailleurs, lorsqu’on lit les CV des personnes qui ont rédigé ce texte, aucun pédopsychiatre ou autre spécialiste du développement de l’enfant n’a été sollicité, aucun psychotraumatologue non plus. Sur cette partie très importante de ce document, seuls un psychanalyste pour adultes et un sexologue formé à la psychanalyse ont contribué à sa rédaction. Ces deux professions ignorent totalement l’impact traumatique des violences sexuelles et de la « sidération » qu’elles peuvent provoquer lorsque ces questions sont abordées trop prématurément.
Malgré cette « hérésie », je dois toutefois modérer mon propos. En effet, il ne fait aucun doute que bon nombre d’auteurs ayant contribué à ce document de référence agissent avec les meilleures intentions du monde dans l’intérêt supérieur des enfants. Certains, comme Patrick Pelège, docteur en sociologie, directeur d’un centre de prévention du SIDA, précise bien et à plusieurs reprises, pour ne rester que dans le seul cadre psychanalytique, qu’« il est important de pouvoir, en tant qu’intervenant dans le champ de la sexualité, se situer sur le plan symbolique, car c’est le plan symbolique et non pas réel qui donne du sens à l’existence. Or, le sens se trouve, il s’acquiert, il n’est pas donné par les textes, mais par l’esprit des textes, il est donné par le contexte relationnel où vit le jeune. » Et c’est là où, justement, le bât blesse dans cette « éducation sexuelle », « dès le plus jeune âge », on expose très tôt les enfants au réel des relations sexuelles. Le symbole est « occulté » comme en attestent les nombreux témoignages reçus par le collectif professionnels contre l’Éducation sexuelle et les droits sexuels que l’on peut lire sur leur site, ainsi le tableau récapitulatif figurant page 37 à 51 des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe, qui prévoient d’informer l’enfant de 0-4 ans, sur « la masturbation infantile précoce », et au titre des compétences à acquérir, d’« exprimer ses propres besoins, désirs et limites, par exemple en “jouant au docteur” ». En attestent également de nombreux ouvrages parrainés par le ministère de l’Éducation nationale à destination d’un très jeune public, etc. Il faut donc en conclure que l’alerte lancée par les pro-contre-educsex est raisonnablement fondée. Pour rappel :toute effraction du réel dans l’imaginaire de l’enfant n’aura que pour conséquence de le traumatiser et de le rendre inéducable (cf. note8). C’est Freud lui-même qui nous en informe. Celui-là même que l’on invoque en France pour justifier l’« éducation à la sexualité dès le plus jeune âge. Encore ne faudrait-il pas l’oublier.
Pour terminer, je dois encore dire un mot sur le fait que Freud ait surestimé l’importance de la pulsion sexuelle comme organisateur de la psyché humaine. Nous l’avons vu, Erich Fromm n’était absolument pas d’accord avec lui (cf. supra), mais il était très loin d’être le seul. De très nombreux travaux postfreudiens ont contesté cette hypothèse de façon bien plus clairvoyante que ce qu’il a pu nous la rapporter. Je ne citerais qu’à titre d’exemple, Sandor Ferenczi et Alfred Adler, contemporains et élèves de Freud, John Bowlby concepteur de la théorie de l’attachement, Serge Tchakhotine et Henri Laborit, deux biologistes de renommée internationale, Paul-Claude Racamier, psychiatre-psychanalyste et ses successeurs dont il faut impérativement lire le livre pour réellement comprendre la psychanalyse freudienne et ce en quoi la psychanalyse moderne d’inspiration groupale s’en distingue et la dépasse[10], Antonio Damasio et Francisco Varela, tous deux neurologues, le premier ayant développé une théorie des marqueurs somatiques remarquable et le second un concept d’inscription corporelle de l’esprit qui l’est tout autant, etc. Il en existe tant et plus que l’on ne comprend pas trop comment une théorie dépassée, ne répondant plus au contexte dans lequel elle a été développée (celui de la bourgeoisie viennoise à l’époque victorienne) peut encore s’imposer comme idéologie dominante permettant de justifier l’éducation sexuelle des enfants, à laquelle Freud était totalement opposée, puisque la pulsion sexuelle selon lui doit être impérativement réprimée et refoulée dans l’éducation, pour conduire à la sublimation, c’est-à-dire à la transformation de cette pulsion en une énergie de vie (libido) capable de réaliser des œuvres de civilisation.
Laissons à Stefan Sweig, l’ami intime de Freud, le mot de la fin au sujet de la théorie sexuelle infantile (« infantile » au double sens du terme) de la psychanalyse freudienne : « […] Freud n’a jamais présenté le principe de jouissance comme la seule force psychique motrice du monde. Il sait bien que toute tension, tout mouvement – et la vie est-elle autre chose ? – ne découle que du polemos, du conflit. C’est pourquoi, dès le début, il a théoriquement opposé à la libido, à l’instinct centrifuge tendant à dépasser le Moi et cherchant à se fixer, un autre instinct, qu’il appelle d’abord instinct du Moi, ensuite instinct agressif, puis finalement instinct de la mort et qui pousse à l’extinction au lieu de la reproduction, à la destruction au lieu de la création, au Néant au lieu de la vie. Mais – et sous ce rapport seul ses adversaires n’ont pas complètement tort – Freud n’a pas réussi à représenter cet instinct contraire aussi nettement et avec une force aussi persuasive que l’instinct sexuel : le royaume des instincts du Moi, dans son tableau philosophique de l’univers, est resté assez vague, car là où Freud ne perçoit pas avec une netteté absolue, c’est-à-dire dans tout le domaine purement spéculatif, il lui manque la plasticité magnifique de son don de délimitation. Une certaine surestimation du sexuel domine donc peut-être son œuvre et sa thérapeutique, mais cette insistance particulière de Freud était historiquement la conséquence de la sous-estimation et de la dissimulation systématiques de la sexualité par les autres pendant des dizaines d’années. On avait besoin d’exagération pour que la pensée pût conquérir l’époque ; en brisant la digue du silence, Freud a surtout ouvert la discussion[11]. »
Or, qu’arrive-t-il aujourd’hui ?
Cette discussion s’est refermée par le passage en force, sous couvert d’arguments d’autorité, et sans faire appel à de véritables spécialistes du développement psychique de l’enfant, d’une idéologie dont j’ai pu démontrer en quelques exemples qu’elle transgressait l’idée même que Freud se faisait de la sexualité infantile tout en se revendiquant de lui. À savoir pourquoi et dans quel but ?
Philippe Vergnes
Rappel :
Pour la psychanalyse : le terme « sexualité infantile » renvoie aux activités et aux fantasmes sexuels que Freud considérait comme un phénomène habituel aux quatre ou cinq premières années de la vie de l’enfant. […] La sexualité infantile elle-même possède une base instinctuelle que l’enfant apporte avec lui dans sa constitution héréditaire : son déroulement est une sorte de maturation automatique et, dans cette mesure, suit un cours préétabli. L’erreur courante consistant à penser que les sensations et les activités sexuelles sont identiques et limitées au fonctionnement génital ne résiste pas à un examen critique, même chez l’adulte le plus « normal » ; chez l’enfant, naturellement, une telle mise en équation du « sexuel » avec le « génital » est manifestement absurde. (W.-H. Gillespie, La perversion, les chemins de traverse, sous la direction de Bela Grunberger, p. 219)
C’est pourtant bien ce que la mise en place progressive des programmes d’« éducation à la sexualité », « dès le plus jeune âge », est en train de mettre en place. Cette « inversion des valeurs », comme j’ai déjà pu l’écrire et l’expliquer en long en large en travers dans de nombreux billets, est typique de la perversion et d’une organisation perverse de la société.
[1] La doctoresse Gunta Lazdane est gynécologue-obstétricienne. Depuis 2003, elle travaille au Bureau régional de l’OMS pour l’Europe en tant que responsable du programme, santé sexuelle et reproduction, y compris la santé maternelle et néonatale dans la Division des maladies non transmissibles et la promotion de la santé. Elle aide 53 États membres de l’OMS dans la Région européenne à améliorer la santé sexuelle et reproductive de la population. En tant que gynécologue-obstétricienne, elle n’a donc aucune compétence spéciale dans le développement psychique de l’enfant.
[2] Les termes mêmes de « santé sexuelle » et « génésique » employés dans les publications de l’OMS sont questionnant. Ils dévoilent en partie l’intention sous-jacente de l’« éducation à la sexualité ».
[3] Sur la page du site « éducation à la sexualité » ouvrir l’onglet Ressources thématiques sur l’éducation à la sexualité et télécharger le guide du formateur qui se présente comme « un document d’appui et de réflexion pour les personnels responsables de la formation et de la mise en œuvre des actions dans les établissements scolaires. Outre des repères d’ordre pédagogique et éthique destinés à restituer l’éducation à la sexualité dans un processus éducatif global, ce document propose également, à travers différents points de vue, une approche de la sexualité dans ses dimensions culturelle, sociale, psychoaffective, participant à la construction et à l’intégration de chacun dans la société. » (Sic !)
[4]Klemperer, Victor (2003), Lti, la langue du IIIe Reich, Paris : Pocket, coll. Agora, seconde édition, 375 p. (p. 40).
[5] Sur ce thème Ô combien important de nos jours, le lecteur soucieux d’en connaître davantage trouvera de plus amples renseignements dans mon article intitulé « Peut-on faire confiance à notre jugement ? La fiabilité des experts en cause » du 5 juin 2013 présentant les travaux de Daniel Kahneman, seul psychologue ayant à ce jour obtenu un prix Nobel pour l’ensemble de ses travaux sur les erreurs de décision et les heuristiques de jugement.
[6] « L’axiome formulé par Freud dans les Trois essais, “la névrose est pour ainsi dire le négatif de la perversion” (1905) (p. 54), a été précédé par des formulations où c’est l’hystérie qui est désignée plus précisément comme négatif de la perversion. Dans la lettre 52 à Fliess du 2 décembre 1896 (in Naissance de la psychanalyse, 1950), Freud écrit : “L’hystérie ne consiste pas en un rejet de la sexualité, mais en un rejet de la perversion”. » In Chasseguet-Smirgel, Janine (1984), Éthique et esthétique de la perversion, Paris : Champ-Valon, 317 p. (p. 36).
[7] L’étymologie, que l’on pourrait qualifier par la « science de la recherche du vrai », des mots « éducation » et « séduction » nous indique qu’ils proviennent de la même racine latine duco, « mener, conduire » : educo, duco et le préfixe e- « hors de » dans le sens de « éduquer, instruire, former, élever » ; seduco, duco associé au préfixe se- « pour moi, pour ma part », signifie « détourner du droit chemin », « tirer à part ». Ainsi, il s’agit ici de « faire sortir », « élever » l’enfant hors de son état de nature par la culture. Or, qu’elle doit être la place, dans les programmes d’éducation nationale, d’un enseignement qui, au lieu de « sublimer » les pulsions, les libère ?
[8] Précédemment dans le texte, au chapitre 2.1.1.3, « Interruption de la période de latence », Freud écrit que « la transformation de la sexualité infantile, telle que nous l’avons décrite plus haut, représente un des buts de l’éducation » et il rajoute : « Les éducateurs, pour autant qu’ils accordent quelque attention à la sexualité infantile, se comportent tout comme s’ils partageaient nos vues sur la formation, aux dépens de la sexualité, des forces morales défensives, et comme s’ils savaient par ailleurs que l’activité sexuelle rend l’enfant inéducable. »
[9] « Sans racines, la psychose guette » disait Paul-Claude Racamier.
Le signal le plus inquiétant est envoyé par les catholiques pratiquants (i.e., qui vont à la messe au moins une fois par mois) qui auraient voté Macron au deuxième tour de la présidentielle dans une proportion de 70 %. Quand on se souvient de ce que fut la mobilisation de la Manif pour tous, et quand on lit le programme de Macron, on en demeure interdit. Est-ce à dire que, sous la catégorie « catholique pratiquant » (si peu), il faille lire « bourgeois effrayé par la sortie de l’Euro » ? Ou que les chrétiens de France sont frappés de schizophrénie ? On serait tenté de le penser lorsqu’on voit le sort de Sens Commun tour à tour rallié à Sarkozy et Fillon, aujourd’hui fan du franc-maçon François Baroin. Son président Christophe Billan a expliqué à La Vie qu’il se rencontre avec le député maire de Troyes sur la nécessité « d’assurer le primat de la loi républicaine sur toute loi religieuse ». C’est le vieux laïcisme des Lumières que Jacques Chirac exprimait à sa manière « Il n’y a rien au-dessus de la loi civile ». Que les représentants d’un catholicisme qui se veut militant se rallient à l’idéologie maçonne en dit long sur le pourrissement de la France.(1)
Selon la petite sainte Jacinthe, voyante de Fatima canonisée le 13 mai dernier par le pape François à l'occasion du centenaire des apparitions, "Notre Dame a dit que, dans le monde, il y a trop de guerres et de discordes. Les guerres ne sont que le châtiment des péchés du monde. Notre Dame ne peut plus retenir le bras de son Fils bien-aimé sur le monde." (2) (3). Le manque de foi provoque des guerres.
"Sens commun", quelle guerre nous tombera encore dessus ?!
L’excellent site OnePeterFive.com commente la mise au jour d’une lettre consultée par un historien allemand de l’Eglise catholique, le Dr Michael Hesemann, dans les Archives secrètes du Vatican sur lesquelles il travaille depuis 2009. Il s’agit d’une lettre datée du 8 novembre 1918 et portant la signature de l’archevêque de Cologne d’alors, le cardinal Felix von Hartmann, et destinée au nonce apostolique en Allemagne, Mgr Eugenio Pacelli – le futur pape Pie XII. Elle évoque un complot de la franc-maçonnerie en vue de détruire les monarchies et l’Eglise.
Ecrite à la main, la lettre est partiellement reproduite sur le site OnePeterFive, la reproduction complète n’ayant pas été autorisée. Mais la journaliste Maike Hickson affirme avoir eu la permission de voir la lettre dans son ensemble.
Michael Hesemann évoque la lutte de la franc-maçonnerie contre les monarchies et l’Eglise
L’enquête de ma consœur est partie d’un entretien donné il y a peu par le Dr Hesemann à Inside the Vatican à propos du centième anniversaire des apparitions de Fatima. L’historien y déclare notamment :
« Egalement en 1917, la franc-maçonnerie célébrait le 200e anniversaire de la fondation de la première grande loge à Londres en 1717. L’idéologie maçonnique n’est pas uniquement fondée sur le déisme, mais également sur l’hérésie gnostique de l’auto-rédemption et des “Lumières” ; elle poursuit un objectif clairement anticatholique. Précisément en 1917, Maximilien Kolbe, l’un des plus grands saints du XXe siècle, a été témoin d’une procession maçonnique à Rome, où se déployaient des bannières portant ce slogan : “ Satan doit régner au Vatican. Le pape sera son esclave.”
« Un an plus tard, l’empereur allemand Guillaume II a été averti par des maçons allemands du fait que le Grand Orient avait l’intention d’obliger tous les monarques souverains en Europe à abdiquer – ce qui s’est en effet produit en 1918 – ainsi que de détruire l’Eglise catholique et d’amener l’Europe sous le contrôle du “Big Business” américain, selon un document que j’ai trouvé dans les archives secrètes du Vatican. Le bolchevisme serait l’instrument de la franc-maçonnerie en vue d’atteindre ce but.
« Et de fait, 1917 a été l’année de la Révolution russe qui s’est soldée par une persécution massive de l’Eglise.
« L’année 1917 a également été marquée par l’entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale, l’année de naissance des deux superpuissances qui façonneraient l’histoire du XXe siècle au cours des 74 années suivantes ».
Maike Hickson traduit alors les passages les plus importants de la lettre que le Dr Hesemann a lui-même présentés et commentés dans la revue allemande Der Fels. Voici ces extraits :
Une lettre du cardinal Felix von Hartmann à Eugenio Pacelli parle d’un complot maçonnique
« Excellence,
« Sa Majesté l’Empereur vient de me faire savoir que, “selon des informations qu’il a reçues hier, le Grand Orient vient de décider en premier lieu de déposer tous les souverains – à commencer par lui, l’empereur – puis de détruire (?) l’Eglise cathol., d’emprisonner le pape, etc., et, pour finir, d’établir sur les ruines de l’ancienne société bourgeoise une république mondiale sous la conduite du Grand capital américain. Les francs-maçons allemands sont supposément loyaux à l’empereur (ce qui peut être mis en doute !) et ils l’en ont informé. En outre l’Angleterre veut préserver l’ordre bourgeois en cours. La France et l’Amérique, cependant, sont présentées comme étant sous l’entière influence du Grand Orient. Il est dit que le bolchevisme est l’outil externe servant à établir les conditions souhaitées. Face à un danger aussi grand qui outre la monarchie, menace également l’Eglise catholique, il est donc important que l’épiscopat allemand soit informé et que le pape lui aussi soit mis en garde.” Telle est la teneur du message de Sa Majesté. Je me suis cru tenu de le transmettre à votre excellence, et je dois laisser à votre jugement de savoir si vous souhaitez le transmettre à Rome. La demande tumultueuse de la part des sociaux-démocrates (allemands) de voir l’empereur abdiquer donne une certaine confirmation à ce message. Que Dieu nous protège ainsi que sa sainte Eglise dans cette terrible tourmente ! (…) Dans le plus grand dévouement, restant à la disposition de Son Excellence, cardinal Felix von Hartmann ».
La lettre sur la franc-maçonnerie est conservée aux Archives secrètes du Vatican
Cette lettre, archivée sous la cote A.S.V., Arch. Nunz. Monaco d.B. 342, fasc. 13, p. 95-96, a donc été écrite trois jours avant l’Armistice ; loin de se réjouir de la paix après la boucherie de la Première Guerre mondiale, elle prévoit une époque troublée.
A juste titre. Comme l’a souligné le Dr Hesemann lui-même dans un texte qu’il a écrit en mai 2016, la Révolution de novembre a éclaté en Allemagne un jour exactement après l’envoi de cette lettre ; elle allait avoir pour conséquence d’acculer l’empereur Guillaume II à l’abdication. La menace s’était réalisée.
Michael Hesemann commentait dans son manuscrit de l’an dernier : « A quel point nous sommes éloignés aujourd’hui, 98 ans plus tard, de ce qui était annoncé, “une république mondiale sous le leadership du grand capital américain”, il appartient à chacun d’en juger pour lui-même. Le “Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement”, le TTIP, aurait certainement représenté un pas immense en vue de rapprocher le monde de ce but. A cet égard, le document de l’année 1918 semble presque prophétique. Cependant, il ne décrit pas les visions d’un visionnaire, mais cite plutôt un supposé plan. Un tel plan du Grand Orient maçonnique a-t-il constitué également le plan directeur de l’histoire européenne du XXe siècle et du XXIe siècle commençant ? Il s’agirait certainement là d’une simplification, propre à toute théorie du complot. Cependant, on ne peut nier que la franc-maçonnerie a planifié, il y a près de 100 ans, ce qui par la suite devait s’accomplir, et ce d’une manière presque incroyable ».
Macron a donc remporté l'"élection" présidentielle hier soir. C'est la victoire d'un technicien de la communication sur la sincérité, la victoire du vide et du mensonge sur la vérité, la victoire de l'égoïsme et de la division sur l'amour du prochain et le rassemblement authentique, la victoire de la guerre sur la paix. La victoire des puissants, la victoire du passé. Rien de nouveau.
Le véritable enjeu de civilisation était là. Seule une figure comme le roi, au-dessus des clivages du passé des partis et indépendant des puissants peut unifier le pays.
Avec l'ouverture effrénée au capitalisme, sans barrière douanière ni tarifaire, sans législation sur la sécurité de la santé et de l'environnement, les multinationales sont dors et déjà attendues pour ravager nos territoires.
Sur le droit du travail, les retraites, Macron a prévenu qu'il passerait par ordonnances, majorité parlementaire ou pas, grèves ou pas. Le reste, l'économie, l'euro, est un point de détail... Durant cette campagne présidentielle, à Marseille, Macron a segmenté la population. Comme Hollande en 2012, il a fait mieux que quiconque une différence dans les origines. C'est là, le propre du racisme : faire une différence...
Sans compter qu'à l'extérieur, la politique de Macron sera la continuation des guerres de l'OTAN et des Etats-Unis qui ont embrasé l'Europe (Kosovo, Ukraine) et le Proche-Orient (Irak, Libye, Syrie), Macron président est donc le continuateur du logiciel de la guerre civile commencée sous le quinquennat Hollande. La France, coupable selon lui de "crime contre l'humanité" dans la colonisation, nous devrons le tenir pour LE responsable des futurs attentats en France, des futurs échecs de la lutte contre le terrorisme islamiste et des guerres à l'extérieur.
La réalité viendra rappeler aux Français que les progressistes n'ont jamais rien fait dans l'histoire que détruire sans jamais rien construire à la place. Le choc du réel sera violent et se paiera encore une fois du sang des Français.
Macron élu sous l'oeil de la pyramide et soutenu par toute l'oligarchie. Un hasard ?
La video ci-dessous est une enquête exclusive d’Armel Joubert des Ouches et de Jeanne Smits pour Reinformation.tv. Le scandale du sexe et de la pornographie dans les livres scolaires obligatoires s’étend dans le silence des parents d’élèves, des associations de parents et des autorités religieuses.
Une enquête exclusive Réinformation.TV
Le scandale du sexe et de la pornographie dans les livres scolaires obligatoires s’étend dans le silence des parents d’élèves, des associations de parents et des autorités religieuses. Il touche tant les écoles publiques que l’enseignement catholique.
« Je sais qu’il y a deux scènes de viols, dont une sur une mineure. Je crois aussi qu’il y a une tournante dans une cave. Dès le début, ils présentent le personnage comme une bête de sexe. Il est marié mais sa femme ne lui suffit pas, alors, il a une garçonnière où il se rend pour voir d’autres femmes la nuit. Je n’ai pas tout lu ». Le personnage était « une bête de sexe ».
Le scandale des ouvrages scolaires
La jeune fille qui parle est aujourd’hui âgée de 18 ans. Mais de quoi parle-t-elle ? D’un livre dont la lecture a été imposée par l’un de ses professeurs à toute sa classe de seconde, il y a trois ans, pour « l’étudier ». Ce livre, c’est L’invention de nos vies de Karine Tuil. On y trouve de nombreuses scènes de pornographie.
C’est un scandale sans nom. Mais il y a plus grave : cela s’est passé dans un établissement de l’enseignement catholique de Rennes : l’Assomption. « Le sexe » abordé sous des traits nauséabonds dans une école catholique bretonne…
Lorsque les faits se produisent, Tiphaine n’a que 15 ans. Cette lecture imposée la choque terriblement, au point qu’elle sera victime de crises de larmes à répétition, d’insomnies fréquentes, de troubles divers.
A l’époque, la lettre d’excuse qu’elle reçoit de Pascal Balmand, le secrétaire général de l’enseignement catholique à Paris ne change pas grand-chose. Le mal est fait. Trois ans après, Tiphaine, que nous avons interviewée en exclusivité, reste toujours profondément choquée. « Je ne pourrai jamais oublier cela », nous a-t-elle déclaré.
A « Saint Vincent » aussi…
Toujours à Rennes, il y a peu, c’est un établissement considéré comme un fleuron de l’enseignement catholique – Saint-Vincent-la-Providence – qui a fait étudier à des élèves de 3e un livre du même acabit. Un ouvrage de Gilles Paris, Autobiographie d’une courgette… Interviewée à visage caché, la mère d’un enfant de 13 ans nous a dit être révoltée par ce que l’on a fait étudier aux élèves.
Livres, sexe et … réactions ?
« Une amie m’a raconté que dans une école de la région, on avait emmené des élèves voir une pièce de théâtre à la fin de laquelle les acteurs se sont promenés, nus, dans la salle, enjambant les fauteuils dans lesquels avaient pris place les élèves… »
Armel Joubert des Ouches et Jeanne Smits qui ont travaillé plusieurs semaines sur cette enquête, ont également pu obtenir le témoignage de ce professeur d’anglais d’un établissement catholique du Val-de-Marne, scandalisé par l’absence de réaction tant de la direction du lycée dans lequel elle travaille que des autorités ecclésiastiques. Notre équipe a tenté d’obtenir des explications auprès de l’évêché de Rennes et auprès des services de Mgr Pierre d’Ornellas, en vain…
Généralisation de la pornographie et loi du silence dans les écoles catholiques et publiques
Dans les établissements publics et privés sous contrat, les cas de ce genre se sont multipliés ces dernières années sans que la presse n’en fasse état.
Pour Pierre de Laubier, professeur et auteur du l’ouvrage « L’école privée … de liberté », il est presque « normal » que des livres comme ceux-là circulent. « L’administration de l’enseignement catholique est un mille-feuilles, tout est fait pour que l’on ne comprenne rien. Par ailleurs, l’école est pieds et poings liés avec l’Education nationale et dès qu’il y a une affaire, tout le monde est mis en cause. Il y a une loi du silence ».
Dans cette enquête qui a emmené Reinformation.TV de la Bretagne à la région parisienne, vous entendrez également le témoignage d’un directeur d’école qui explique comment on en est arrivé là.
Une enquête exclusive d’Armel Joubert des Ouches et de Jeanne Smits
Le 30 mars dernier, Ariane Bilheran, une psychologue clinicienne, normalienne docteure en psychopathologie, spécialisée dans la psychologie du pouvoir déviant (harcèlement, manipulation, tyrannie, totalitarisme et ses pathologies : paranoïa, perversion...), a publié une video présentant son livre "L'imposture des droits sexuels" (Broché 2017), en vente sur Amazon. Elle confirme le scandale des "droits sexuels" dénoncé en janvier 2017 par Marion Sigaut.
"Des standards pour l’éducation sexuelle en Europe nous sont donc imposés, en tout cas à tous les enfants de France, sans que le peuple français ait eu quelque chose à en dire", alerte-t-elle. Et dans un silence général. Avez-vous en effet entendu parler de ces choses durant la campagne présidentielle ?
Arianne Bilheran cite le mot "la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage" de George Orwell (1984), "arbeit macht frei" (le travail rend libre), la devise nazie apposée sur le camp d'Auschwitz, l'appellation par Staline de sa constitution comme "la plus démocratique du monde", et fait un parallèle avec les "droits" dits "sexuels". Elle "confirme l'existence de dérives graves en France au travers de la prétention des adultes à éduquer sexuellement des mineurs." "On éduque à réprimer des pulsions et à ne pas faire tout ce qu'on veut, explique-t-elle. On n'éduque pas à une pulsion".
Dès lors parler de "droits sexuels", alors que "le droit est censé réprimer les pulsions pour préserver l'intégrité de chacun (et non pas les encourager) est "délirant". La psychologue alerte sur "un totalitarisme à nouveau visage qui va s'en prendre aux enfants". Elle conclut sa video en disant avoir dit ce qu'elle avait à dire et dit rester "disponible pour répondre à toutes les questions" :
En présentation de cette video, Anne Bilheran précise que les citations suivantes tirées de son livre sont extraites des documents suivants: Standards pour l’éducation sexuelle en Europe : https://www.sante-sexuelle.ch/wp-cont...
« La sexualité des enfants est beaucoup plus large que celle de l’adulte moyen. Elle peut être considérée comme un aspect du développement de la sensualité qui fait partie, elle, du développement psychologique, social et biologique de tout individu. » (p. 23)
« les enfants fantasment beaucoup » (p. 25) entre 7 et 9 ans, notamment « sur le fait d’être amoureux d’un enfant du même sexe » (p. 25) à « 10 ans » les enfants « commencent à s’intéresser à la sexualité des adultes » et « fantasment sur la sexualité » des adultes (idem)
entre 16 et 18 ans, « ils savent plus clairement s’ils sont hétérosexuels ou homosexuels » et affinent leur « carrière sexuelle » (p. 26)
laquelle passe généralement par les étapes suivantes : « s’embrasser, se toucher et se caresser tout habillés, se caresser nus, rapport sexuel complet (hétérosexuel) et, finalement, sexe oral et parfois anal. » (idem)
Ce serait d’ailleurs la raison pour laquelle il faudrait absolument « commencer l’éducation sexuelle avant l’âge de quatre ans » (p. 35), où seront enseignés aux enfants de 0 à 4 ans : « la reproduction » (p. 38), « la masturbation » (idem), « le plaisir lié à un contact physique », les « identités sexuelles » (p. 39), entre autres.
« L’obligation de satisfaction requiert des Etats qu’ils adoptent des mesures législatives, administratives, budgétaires, judiciaires, promotionnelles, et toute autre mesure appropriée, visant au plein exercice de ces droits » (p. 20)
Franc-maçon pendant vingt-quatre ans, Serge Abad-Gallardo a raccroché son tablier en se convertissant au catholicisme. Dans son dernier ouvrage, il dévoile le caractère luciférien de la franc-maçonnerie.
Qu’y a-t-il d’attirant dans la franc-maçonnerie ?
La franc-maçonnerie est très chaleureuse. On y est accueilli à bras ouverts. Et on y entre pour trouver des réponses, car elle prétend apporter la lumière. Mais, contrairement, à l’Église où les réponses sont exotériques, c’est-à-dire compréhensibles de manière simple, la franc-maçonnerie offre des réponses alambiquées qui ont plusieurs significations parce qu’elle défend une vérité protéiforme.
Vous sous-entendez une manipulation ?
Je pense qu’on peut parler de manipulation. Et malheureusement, beaucoup de francs-maçons n’en ont pas conscience. La franc-maçonnerie utilise un langage ésotérique. Les réponses qu’elle apporte sont d’autant mieux acceptées qu’elles sont données sous le sceau du secret. Et lorsque vous ne comprenez pas quelque chose, on vous dit : « Tu comprendras mieux au grade suivant. »
Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer qu’elle est au service de Lucifer comme l’indique le titre de votre ouvrage ?
Il y a d’une part les rituels auxquels j’ai participé, mais cela n’est pas l’essentiel. Ce qui est important, c’est ce qu’on ne voit pas ou qu’on ne lit pas, mais qui se trouve entre les lignes. Des symboles maçonniques font implicitement référence à Lucifer. Lorsqu’on cherche un peu, on finit par découvrir ce lien.
Combien de temps avez-vous mis pour vous en rendre compte ?
Je m’en suis rendu compte très rapidement, dès le grade d’apprenti, c’est-à-dire quelque temps après l’initiation lors d’une cérémonie qui glorifiait explicitement Lucifer. Mais on m’a dit que ce n’était pas le Lucifer auquel je pensais, qu’il s’agissait en réalité du porteur de lumière. Ce qui n’est pas entièrement faux d’ailleurs ! Ce n’est que bien plus tard, lorsque j’ai commencé à retrouver le chemin de la foi que je me suis posé des bonnes questions. De même lors de la cérémonie d’élévation à la maîtrise, on a murmuré à mon oreille le terme « Tubal Caïn » qui renvoie à une influence satanique et est utilisé dans la plupart des rites maçons.
Certains rites ne laissent pourtant planer aucun doute !
La franc-maçonnerie entretient le trouble. En effet, au trentième degré du rite écossais ancien, par exemple, l’intégrant doit poignarder une tiare papale. Mais s’il refuse, on va lui expliquer que ce n’est pas un geste contre l’Église, mais contre Grégoire V, le pape qui a persécuté les templiers, et que cela n’a rien à voir avec un anticléricalisme quelconque.
Un ouvrage espagnol intitulé Église et franc-maçonnerie, les deux cités que je suis en train de traduire relate le témoignage d’un général espagnol qui a refusé au cours de cette même cérémonie de piétiner un crucifix. On lui a dit que c’était simplement pour éprouver sa valeur et son courage.
La franc-maçonnerie est donc intrinsèquement luciférienne ?
Oui, la franc-maçonnerie est par nature luciférienne au sens de l’orgueil luciférien. On n’y célèbre pas de messes noires, en tout cas pas à ma connaissance, mais son objectif est de développer une autonomie exacerbée chez le franc-maçon, à partir de laquelle il va être enclin à se croire Dieu lui-même. Contrairement à l’Église qui défend le principe d’une loi, d’une morale naturelle, la franc-maçonnerie professe qu’il n’existe qu’une morale contingente et fluctuante et prône un nouvel ordre social où prédomine la liberté individuelle, où la loi serait l’expression de la société sans référence aucune à une morale ou une loi divine. Le relativisme est la clé de voûte de sa doctrine.
Certains disent pourtant qu’il existe des loges chrétiennes…
Elles sont une imposture. Certaines loges se disent même christiques, parce que le « vénérable maître » rompt le pain et le partage. Peu importe le nom qu’elles portent, regardons les rituels qu’elles pratiquent : ils sont tous ésotériques et donc occultes. Or, tout ce qui est occulte, magique, divinatoire est condamné depuis l’Ancien Testament jusqu’à saint Paul. Rappelons que la franc-maçonnerie a été condamnée à plusieurs reprises par l’Église catholique, mais aussi l’Église presbytérienne d’Écosse, les méthodistes américains et anglais. L’Église a raison de rappeler que les deux chemins sont antinomiques :on ne peut pas servir deux maîtres.
Ces loges se disent chrétiennes pour attirer les chrétiens, mais elles visent en réalité l’apostasie des fidèles de toute religion et en particulier de la religion catholique. Quand un chrétien devient franc-maçon, il abjure son baptême sans le savoir dès la cérémonie d’initiation. L’objectif de la franc-maçonnerie, toutes obédiences confondues, est de détruire la chrétienté pour y substituer la religion maçonnique et ses dogmes.
La franc-maçonnerie est-elle toujours influente ?
Oui, son influence est très grande. Depuis le XIXe siècle, elle est à l’origine de toutes les lois sociétales sur le divorce, l’avortement, l’euthanasie, le mariage pour tous. Elles ont été préparées, écrites et portées à l’Assemblée par la franc-maçonnerie dont l’objectif est d’établir un ordre contraire à l’ordre divin. Le fait qu’elle avance de moins en moins masquée est la preuve de sa puissance. Aujourd’hui, nos sociétés nagent dans l’idéologie maçonnique, à savoir le relativisme.
Ces deux modèles qui s’affrontent font penser à l’Apocalypse de saint Jean
Nous sommes certainement entrés dans une phase apocalyptique au sens biblique du terme. Il y a bien aujourd’hui un affrontement entre deux modèles de société : celui de l’Église qui est le chemin vers Dieu et celui de la franc-maçonnerie qui en flattant à outrance l’orgueil humain conduit l’homme vers Lucifer.
Un intéressant point de vue de Charles Gave : "il ne m'étonnerait pas que dans l'année qui vient, la construction de l'Union européenne, telle qu'on la connaît, disparaisse et que l'euro disparaisse puisque l'UE ne correspond plus à rien et ne correspond plus à aucun besoin.... Et à ce moment-là le danger pourrait être comme on l'a vu lors de l'effondrement de l'Urss, l'émergence des vieilles nations, la Savoie, la Catalogne, la Corse, la Bretagne, etc. Il y a aujourd'hui des forces de rupture, compte tenu de ce mécontentement et de l'incapacité des élites à les traiter qui sont importantes".
Ils interviennent dans des décisions importantes sur l'avenir de notre société. Valeurs morales, contraception, dépénalisation de l'avortement, mariage pour tous et aujourd'hui et demain, euthanasie.
En 24 ans, Serge Abad Gallardo a gravi tous les échelons maçonniques du "Droit humain" pour atteindre le grade de "Vénérable Maître". Avec beaucoup de courage, et il en faut, malmené depuis sa sortie de la franc-maçonnerie, dans sa vie privée comme professionnelle, il a écrit deux livres : "J'ai frappé à la porte du Temple" et "Je servais Lucifer sans le savoir". Il témoigne aujourd'hui en invitant les chrétiens, lorsqu'ils parlent avec des francs-maçons qui leur disent qu'ils sont francs-maçons, à "expliquer quel est le chemin qu'ils prennent alors qu'ils pensent en prendre un autre".
"Cette organisation, cette mystique du moi humain, qu'on le veuille ou non, reste très secrète. Une forme d'externalisation s'est installée : régulièrement, des articles sont publiés dans les médias, et des noms sont cités, qui souvent nous surprennent ou nous étonnent. Des hommes et des femmes politiques, de droite comme de gauche, présents en nombre dans tous les gouvernements témoignent de leurs actions et, souvent, de leur pouvoir.
Ils interviennent dans des décisions importantes sur l'avenir de notre société. Valeurs morales, contraception, dépénalisation de l'avortement, mariage pour tous et aujourd'hui et demain, euthanasie. Quel est donc le rôle des loges dans notre société ? Pourquoi une démarche initiatique, avec ses symboles et ses rituels ? Pourquoi le 'frère' promet-il de ne pas trahir et de révéler ? La franc-maçonnerie qui agit en réseau, est-elle un accélérateur de carrière ? Peut-on enfin être catholique et franc-maçon ?
[...] Le nombre de francs-maçons en France est proche de 200.000, frères ou soeurs, répartis en principalement trois obédiences : le 'Grand Orient de France', la 'Grande Loge' et la 'Grande loge nationale française'.
De très nombreux francs-maçons occupent des postes clés, comme l'écrit Sophie Coignard, journaliste à l'hebdomadaire Le Point : Police, magistrature, éducation nationale, banques, compagnies d'assurances mutualistes, Edf, etc., mais aussi politiques. Qui ignore à ce jour l'appartenance à la franc-maçonnerie de Gérard Larcher (LR), président du Sénat, Jean-Michel Bayley, ministre, président du Parti radical de gauche, Alain Bauer, ancien 'Grand maître', conseiller pour les questions de sécurité..., Xavier Bertrand, président LR de la région Nord ? La liste est très longue.
[...] 'Il pleut': cette phrase codée permet d'obtenir instantanément le silence ou un changement de sujet, lorsqu'un profane comme moi s'approche d'un franc-maçon. Ce soir il ne pleut plus !"
Extraits du discours de Serge Abad Gallardo :
« Marie, c'est la Nouvel Eve, c'est celle qui a écrasé la tête du Serpent.
Les thèmes qui vont être traités ce soir (dans cette conférence Ndlr.) vont toucher aux relations entre l'Eglise et la franc-maçonnerie, mais surtout les problèmes d'engagement en franc-maçonnerie et de confession de foi. Ils vont toucher aussi à ce que j'appelle l'aspect luciférien de la franc-maçonnerie.
Autant j'ai écrit le premier livre "J'ai frappé à la porte du Temple" pour les catholiques surtout, de manière à ce qu'ils connaissent la franc-maçonnerie et sachent exactement de quoi il s'agit, non pas pour les dissuader, moi je ne suis pas là pour convertir les coeurs - seul le Christ convertit les coeurs -, mais de manière à ce que chacun puisse être libre de choisir son chemin. Jésus nous a dit "Je suis le chemin, la vérité et la Vie". La franc-maçonnerie nous dit - je cite de mémoire - monsieur Meley qui était président de l'obédience maçonnique du "Droit humain", et a fait une conférence à Carcassonne intitulée "la franc-maçonnerie est ouverte à tous". Et bien moi j'ose dire que non. Elle est peut-être "ouverte" à tout le monde, mais à ce moment-là cela obligera ce "tout le monde" à laisser derrière soi un certain nombre d'éléments de sa foi. Autant le second livre a été écrit pour les francs-maçons.
Carcassonne : "La franc-maçonnerie est ouverte à tous". Source: http://www.lindependant.fr/2015/02/03/la-franc-maconnerie-est-ouverte-a-tous,1987426.php
[...] Dans ce deuxième ouvrage, il y a environ deux cents citations, qui proviennent soit d'écrits de livres, de déclarations publiques, parfois de ce qu'on appelle des planches (une "planche" est un exposé maçonnique qui est lu lu en loge et discuté en suite), qui démontrent le lien entre la franc-maçonnerie et ce que je pourrais appeler une doctrine luciférienne.
Nombre de francs-maçons n'ont pas conscience de cet aspect. Le démon est subtil. "Subtil" est un terme que j'emprunte à l'alchimie. Or, toute une branche de la franc-maçonnerie, notamment celle qui pratique le rite écossais ancien et accepté est très imbibé d'alchimie, mais également d'autres rites. Et l'action du démon est subtile.
Il y a trois catégories dans la franc-maçonnerie.
La première catégorie que je vais situer peut-être à 15%, ce sont les maçons 'affairistes'. On les trouve dans certaines loges. Je ne veux pas montrer du doigt, mais il est clair qu'au sein même de la franc-maçonnerie, la 'Grande Loge nationale de France' passe pour une loge affairiste. Cela étant la Grande Loge nationale de France est une loge qui n'est pas anticléricale ni anticatholique. Certains de ses membres sont même amis de l'Eglise, au sens qu'ils donnent de l'argent pour que les églises ne s'effondrent pas. Il y a des affairistes dans d'autres loges. Il n'y a pas que la GLNF. Mais on va dire qu'il y a donc quand même une minorité palpable de francs-maçons qui sont affairistes et qui cherchent en franc-maçonnerie à obtenir un pouvoir, politique, financier, professionnel, et une carrière. Et cela marche. La franc-maçonnerie permet un réseau.
La deuxième catégorie, ce sont des francs-maçons que l'on va trouver surtout dans des obédiences comme le Grand Orient de France, le Droit humain, où j'étais, la Grand Loge féminine de France, mais essentiellement le Grand Orient. Ce sont des gens qui considèrent que la Révolution française n'a pas décapiter suffisamment de prêtres et de religieuses. Tous ne sont pas comme cela au Grand Orient de France, mais je parle de majorité et de catégories, avec des expressions comme 'à bas la calotte'. Cette seconde catégorie est importante au sein des obédiences que j'ai citées.
La troisième catégorie, qui est également d'importance est constituée de personnes comme j'ai pu l'être, de francs-maçons qui cherchent sincèrement et qui espèrent trouver des réponses.
Il est important de savoir que ce qui compte en franc-maçonnerie n'est pas forcément ce qui est dit lors des tenues maçonniques (soirées maçonniques avec un rituel) ni ce qui s'exprime clairement. Le secret maçonnique ressemble à un millefeuille. Et ce qui se dit en franc-maçonnerie se lit entre les lignes et l'action luciférienne de la franc-maçonnerie, même si je cite des francs-maçons qui glorifient Lucifer (il y a des rituels qui glorifient Lucifer, au 'Droit humain', en particulier il y a un rituel qui glorifie Lucifer), et on verra l'ambiguïté assez troublante qu'il y a derrière ce terme de "Lucifer".
C'est surtout par ce qui n'est pas écrit ou n'est pas dit, que l'action de Lucifer se manifestera. [On voit ici que la méthode maçonnique est un moyen pour faire apostasier. NdCR.] C'est une action qui va attirer des personnes, des profanes, qui va ensuite les conduire à s'éloigner de la foi, pour ensuite les faire apostasier. [...] Par exemple, à un instant - vous verrez que c'est là que les choses se passent dans ce qui n'est pas dit - le 'Vénérable Maître' frappe un coup de maillet et dit : "Nous ne sommes plus dans le monde profane" (sous-entendu) nous sommes maintenant dans un monde sacré. Or, la différence entre ici et une église, c'est que cette sale n'est pas sacrée. Pour qu'elle le soit, il faudrait qu'un évêque vienne et qu'il la transforme en espace sacré. Et cet évêque, lorsqu'il transformerait cette salle en un espace sacré, à la Gloire de Dieu, lui n'est pas important, c'est l'Esprit Saint qui opère à travers lui. Lui n'est qu'un instrument. Le 'Vénérable Maître' au contraire, sanctifie l'espace et le temps : 'nous ne sommes plus dans le monde profane'. Mais il n'a pas le Saint-Esprit, et il n'est pas mandaté par Dieu. [...] Je précise que les travaux sociaux sont fondés sur la doctrine ésotérique de la maçonnerie. Ce n'est pas moi qui le dit, dans toutes les loges cela se répète.
[...] Vous tous qui êtes chrétien, lorsque vous parlez avec des francs-maçons qui vous disent qu'ils sont francs-maçons, essayez de leur expliquer quel est le chemin qu'ils prennent alors qu'ils pensent en prendre un autre.»
Première chose, la franc-maçonnerie ne dérive pas directement des confréries de constructeurs de cathédrales (aux XIIe et XIIIe siècles). La franc-maçonnerie ne dérive pas non plus de l'Egypte ancienne. Je parle bien de filiations directes.
La franc-maçonnerie a emprunté : ce n'est pas moi qui le dit non plus, c'est Marie-France Etchegoin dans La Saga des francs-maçons (2009) . La franc-maçonnerie est née au XVIIIe siècle, précisément le 24 juin 1717 à Londres et elle a emprunté divers symboles et divers rituels à un certain nombre de courants que nous verrons par la suite.
2. Par tendance politique. La plupart des membres du Grand Orient, sont à 80% des gens de tendance socialiste ou similaire; le Droit humain, également, centre, centre-gauche, voire gauche; et la Grande Loge féminine de France.
3. Selon les rituels. Les francs-maçons disent qu'il y a des francs-maçonneries, mais moi je persiste à dire que la franc-maçonnerie ou les francs-maçonneries ont un tronc commun. Et c'est la raison pour laquelle j'utilise le terme de "la franc-maçonnerie". Pour résumer, il y a une franc-maçonnerie divisée en plusieurs obédiences. Et ces obédiences, on va les diviser en deux. Il y a les obédiences déistes et les obédiences athées, voire agnostiques. Elles se distinguent également par le rituel. Vous avez :
- le "Rite écossais ancien et accepté" qui caractérise le Droit humain, la Grande loge de France et la Grande loge féminine de France. Ce sont des rituels quasiment obligatoires dans ces trois obédiences.
- le "Rite français", au Grand Orient de France essentiellement, même si s'y trouvent d'autres rites, mais il y est très majoritaire.
- le "Rite écossais rectifié", que l'on trouve à la Grande Loge nationale de France, et à la Grande loge traditionnelle et symbolique opéra
- le "Rite Emulation" pour une minorité
- le "Rite Memphis-misraïm"
Des portes d'entrée au démon
L'Eglise rejette l'ésotérisme et l'occultisme sur le fondement de l'Ancien Testament et des écritures du Nouveau comme constituant des portes d'entrée au démon.
Le Rite écossais ancien et accepté (R.E.A.A.) est un rite de tendance déiste. Il est fondé sur l'hermétisme égyptien, le pythagorisme grec, l'alchimie islamique, la kabbale hébraïque, le gnosticisme chrétien et la chevalerie templière. Cela devrait nous plaire parce que l'on entend "chrétien" : je vous précise alors que le courant gnostique a été condamné par l'Eglise, et notamment par S. Irénée au IIe siècle, et qu'il est considéré comme hérétique. Donc on ne peut pas être gnostique et catholique. Et il y a tout le reste : on ne peut pas être un hermétiste, on ne peut pas non plus être un pythagoricien, c'est-à-dire fonder sa vérité de foi sur l'enseignement de Pythagore ou sur celui d'Hermès Trismégiste et croire dans le Christ ressuscité. Cela n'est pas possible.
Le Rite français a des similitudes importantes avec le Rite écossais, mais il s'appuie sur une démarche positiviste et pour le résumer, il considère que la Bible est une série d'allégories, un ensemble de légendes, une mythologie presque, qui peut servir au développement intellectuel et moral de ceux qui pratiquent ce rite. Donc, en tant que chrétien, je ne peux pas aller dans une loge qui considère que la Bible c'est une allégorie. Il y a des allégories dans la Bible, mais il y a la parole de Dieu.
Le Rite écossais rectifié est le rite qui va nous intéresser le plus parce qu'il se base sur la tradition chrétienne originelle, nourri des enseignements des Pères de l'Eglise. Donc cela, ca nous plaît, sauf que ce n'est pas le Magistère de l'Eglise, ce n'est pas un enseignement de l'Eglise, c'est une interprétation à partir des écritures des Pères. Cela veut dire que quiconque peut s'intituler interprète de ces écritures. On n'est pas dans la théologie. En admettant même que c'est compatible, la deuxième source de ce rite est l'enseignement de Martinès de Pasqually, qui est un occultiste, un magicien, un hermétiste qui a vécu au XVIIIe siècle, et qui a écrit un ouvrage "Traité de la Réintégration des Êtres", qui développe une doctrine manichéiste, parfaitement gnostique également, puisqu'il sépare la matière et l'esprit et que nous serions aujourd'hui prisonnier de la matière, alors que pour nous chrétiens, et catholiques en particulier, corps et esprit font un, même si l'âme est une troisième entité.
C'est un rite déiste.
Le Rite Emulation, qui est finalement le rite qui est le plus proche de ce que pourrait recherché un catholique en franc-maçonnerie. Mais néanmoins, même si c'est un rite où il y a peu de planches, c'est un rite qui se dit religieux, qui nécessite également la croyance en Dieu. Or cela pose un problème car cette croyance est une croyance dans le Grand Architecte de l'Univers, et ce rite va accepter par exemple des gens qui croient en Allah, en Yahvé ou en Dieu. Je ne suis pas certain qu'Allah soit le Dieu que je prie, et que le Jésus, "prophète" de la religion musulmane soit le Jésus en lequel je crois. [Le coran, sourate 112 affirme que Dieu n'a pas été engendré et n'a pas de Fils, ce qui contredit totalement notre dogme de l'Incarnation du Verbe fait chair. NdCR.] Donc si le catholique va en loge pour chercher le Christ comme il va à l'église pour chercher le Christ en Croix, il ne peut pas prier Allah : c'est comme s'il priait Allah dans une église.
Le rite Memphis-Misraïm est un rite très hermétique fondé sur la doctrine d'un certain Cagliostro, qui s'appelait Joseph Balsamo, était un magicien.
Voilà les principaux rites et ils sont tous fondés sur une doctrine hermétique. Et on ne peut pas être chrétien et hermétique. Ou alors on souffre de dichotomie psychologique ou de schizophrénie spirituelle.
La franc-maçonnerie est une religion
Il y a des rites, des rituels, des cérémonies, un idéal ou une croyance commune (l'idéal peut être le bonheur de l'Humanité, la croyance cela peut être le Grand Architecte de l'Univers, le Progrès de l'Humanité); il y a des adeptes : Jules Boucher, franc-maçon de référence qui a beaucoup écrit, utilise le terme d'"adepte"; et il y a un lien régulier entre les adeptes.
Les constitutions d'Anderson en 1721 parlent de "soumettre les personnes qui entrent en franc-maçonnerie seulement à cette religion que tous les hommes acceptent". Donc ce terme de "religion", il est dans l'article premier de la constitution qui est un des fondements de la franc-maçonnerie.
Oswald Wirth, écrivain très connu également. C'est un petit peu comme si on citait S. Irénée ou S. Thomas d'Aquin pour nous : "Reste à savoir si la franc-maçonnerie est oui ou non une religion. Ayons le courage de nous dire religieux, de nous affirmer apôtres d'une religion plus sainte que toutes les autres, propageant la religion de la république. En nous assimilant tous les enseignements de la maçonnerie, nous sommes appelés à exercer chacun en notre sphère, une prêtrise" (sic).
Donc des francs-maçons reconnus considèrent la franc-maçonnerie comme une "religion".
Les dogmes maçonniques
Le dogme de l'a-dogmatisme. La franc-maçonnerie dit qu'elle est adogmatique, et que c'est pour cela qu'elle n'est pas une "religion". Or, le fait de dire que pour prendre le chemin qui mène à la vérité il faut se libérer de tout dogme, vous posez un dogme. Parce que nous catholiques, nous disons, ma vérité c'est le Credo, et tous les dogmes de l'Eglise sont contenus dans le Credo (Virginité mariale, conception virginale, l'Immaculée conception, la Résurrection du Christ, Dieu Notre Père, etc.) Et le fait de dire "j'abandonne tout cela pour chercher la vérité" c'est également un dogme.
Le dogme de la "lumière" maçonnique. La franc-maçonnerie considère que la seule lumière est la lumière maçonnique. Là encore je n'invente pas. Je vous cite le rituel d'initiation :
"Pourquoi ce profane demande-t-il à entrer en franc-maçonnerie ?, demande le Vénérable Maître.
Réponse du Premier Surveillant : "Parce qu'il est libre et de bonnes moeurs, qu'il cherche la lumière et qu'il est dans les ténèbres".
Cela veut dire deux choses. Premièrement, que seule la lumière maçonnique vous enlèverait des "ténèbres" dans lesquelles vous êtes ou vous seriez plongé. Cela s'appelle un dogme, c'est-à-dire que je pense que la "lumière" maçonnique est la seule lumière véritable. [...] Quand je dis cela, je vais ensuite prêter serment, d'obéir aux constitutions et aux règlements. Que fais-je alors ? Je renie mon baptême, puisque la seule lumière que je vais reconnaitre c'est la lumière qui va m'être donnée lorsqu'on m'enlèvera le bandeau. C'est ce que j'explique dans mon deuxième livre. Qu'est-ce que le baptême ? C'est un sacrement par lequel l'Esprit-Saint nous amène la lumière du Christ (et nous donne une protection contre les attaques du démon). Comme le dit Maurice Caillet dans l'une de ses interviews "quelle lumière ai-je besoin de chercher en franc-maçonnerie quand j'ai la lumière du Christ ?"
Vous voyez que l'on ne peut pas croire au Christ et à la lumière maçonnique en même temps.
Le dogme d'un dieu indéfinissable, protéiforme, multiple. Dire que que Dieu ne s'appelle pas Dieu mais s'appelle le Grand Architecte de l'Univers, c'est un dogme.
Le dogme de l'inaccessibilité de la vérité.
Le dogme d'Hiram.
Le dogme de l'identité du microcosme et du marcrocosme.
Le dogme de la relativité (de la vérité ? on ne voit pas le reste de la phrase)
L'incompatibilité doctrinale
Dix ans après la naissance de la franc-maçonnerie, le Pape Clément XII a condamné la franc-maçonnerie en tant qu'institution (Bulle In Eminenti, 1738). Tout le XVIIIe et le XIXe siècles a été émaillé