Partie1- Alain Soral-Paris 8 juin
Alain Soral fait une analyse politique de fond intéressante sur la définition et le clivage gauche-droite au sein de la 'république'.
Son analyse rejoint nombre des positions sociales économiques contre-révolutionnaires, catholiques et royalistes traditionnelles. Il cerne bien le 'libéralisme' hérité de la Révolution française et le système 'libéral' comme source de tous nos ennuis.
Deux façons de définir la gauche et la droite.
Historiquement, la définition de la droite qui nous vient de l'Ancien régime, qui voit dans la droite les valeurs positives d'honneur, de morale, de respect des anciens et de la hiérarchie. La gauche étant alors la destruction de ces valeurs par le libéralisme montant, qui débouchera sur la Révolution française.
Le 'libéralisme', - ces valeurs de calcul amoral et sa destruction de l'ordre ancien - , devant donc être considéré en bonne logique comme le mal et 'la gauche'. Ce que certains hommes qui se croient de la droite traditionnelle ont tendance à oublier, eux qui se rallient systématiquement au 'libéralisme' en pensant faire leur devoir d'homme de droite... Je pense notamment, sans le nommer au filandreux Jean-François Touzé (une aparte pour les gens proches du front national).
La définition de gauche qui nous vient du marxisme et de la révolution d'octobre: ce qui définit la gauche et la droite, ce sont les rapports capital - travail.
Est de gauche, selon cette définition, ce qui favorise le travail. Est de droite, ce qui favorise le capital. Un patron de Pme aujourd'hui est donc de gauche, puisque du côté du travail productif. Un actionnaire du medef est de droite puisque du côté de la rente, de l'exploitation et du parasitisme.
Les valeurs de la Révolution française formellement de gauche puisque fondées sur un égalitarisme abstrait et déclaratif, mais pratiquement de droite puisque triomphe du libéralisme montant ne permettent pas de trancher nettement entre les deux camps... De gauche comme le peuple, ou de droite comme la bourgeoisie. Ce qui facilite encore la confusion française.
On peut déjà conclure qu'un mouvement populaire qui défend à la fois les valeurs morales et le monde du travail est de droite selon la première définition et de gauche selon la deuxième.
Il existe donc une droite morale qui est la condition de la gauche économique et sociale, et à l'inverse, une gauche amorale qui s'est révélée être la condition idéologique de la 'droite' économique dans sa version la plus récente et la plus brutale. Remarque qui nous amène à mai 68, à la société de consommation, et au libéralisme libertaire, qui n'est rien d'autre que la gauche sociétale dite aujourd'hui gauche bobo au service de la droite d'affaires afin de détruire à la fois la gauche sociale et la droite morale qui constituait la France d'avant mai 68 et dont l'origine remonte au Cnr (Comité national de la Résistance) - qui nous amène très loin de Pétain et de la collaboration -. Cela pour ceux qui voudraient nous piéger...
Un libéralisme libertaire dont le rôle était de détruire en même temps la gauche sociale incarnée à l'époque par le Pcf et la droite morale incarnée à la même époque par de Gaulle et son monde des valeurs de culture maurrassienne.
Une double destruction au service du pouvoir de l'Argent... qui explique fort bien l'incroyable réussite politique et mondaine des soit-disant parias de mai 68... Réfléchissez qui ils étaient à l'époque, ce qu'ils sont devenus aujourd'hui, et vous verrez que tout s'éclaire... Et que cela n'a rien à voir d'ailleurs à une trahison.
Cette fausse gauche est illustrée aujourd'hui par Besancenot et la vraie droite atlanto-libérale aujourd'hui incarnée par Sarkozy, une droite antinationale souvent fort mal comprise par la droite nationale elle-même.
A la lumière de cette analyse, quel point commun y a-t-il entre la droite nationale des valeurs et la droite libérale du profit? Aucun. Sinon la prétention à la domination politique par deux groupes sociaux en réalité inconciliables. L'un se fondant sur un ordre moral et la hiérarchie naturelle du monde ancien, l'autre sur l'amoralisme intégral et moderne de la loi du profit, porte ouverte à tous les arrivismes, toutes les décadences et toutes les mobilités sociales. Une union de deux groupes à prétention dominatrice où le premier (la droite des valeurs) qui n'en a pas les moyens se met au service du second (la 'droite' d'Argent) qui ne partage aucune de ses valeurs, les libéraux se servant chaque fois des conservateurs qu'ils ont historiquement vaincu et chassés du pouvoir comme autant d'idiots-utiles pour garder leur domination CONTRE le peuple (très juste!). Dans la pratique, c'est le bourgeois frontiste de la région Paca qui a voté Sarkozy comme il votait hier Le Pen pour, pensait-il, mettre un terme à la chienlit, et qui se retrouve au final avec Cécilia puis Carla, Kouchner et Attali, sans oublier les inénarables Rama Yade et Rachida Dati.
En fait d''union des droites', on assiste à l'éternelle manipulation de la très respectable droite des valeurs par le monde de l'Argent issu je vous le rappelle de la gauche historique, une union que l'on peut aussi qualifier plus vulgairement d'union du mac-euro et du cocu."
Pout terminer cette video, Alain Soral explique pourquoi Egalité & réconciliation: on apprend qu'il s'agit pour lui de réconcilier ces deux visions de la droite des valeurs et de la gauche du travail si on veut avoir une chance de peser politiquement, le système sait très bien que tant que ces deux camps marcheront séparément (le non de gauche à maastricht et le non de droite), il ne se passera jamais rien.
Les 'droits de l'homme' et les sans papieristes sont l'alibi humanitaire de l'esclavagisme du medef et du Fmi et de l'Omc - tout cela est très bien construit - , si en face on ne fait pas cette union sacrée de la droite des valeurs anti-consumériste et même anti-capitaliste profondément, et une gauche du travail, nous n'aurons aucune chance d'arriver à quoique ce soit. Et le rôle d'un Besancenot est d'empêcher ces rapprochements. Et plus vous empêchez ces rapprochements et plus le système vous valide...
Partie2- Alain Soral-Paris 8 juin
Suite tout aussi intéressante. A écouter.
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Mon avis. En trente ans, on a changé d'échelle. De la même façon que Soral dit à juste titre que le discours assimilationniste d'un Chevènement est dépassé compte tenu de la submersion d'une immigration extra-européenne organisée volontairement, je pense que le discours politique de prise du pouvoir par les urnes est dépassé.
Il est maintenant trop tard pour espérer conscientiser un maximum de gens afin de gagner politiquement. Le discours de Soral s'il est correct d'un point de vue théorique est vain d'un point de vue pratique, dépassé à son tour. Et serait presque contre-productif car en appelant à continuer de voter, il contribue d'une certaine façon à entretenir la matrice. La 'démocratie' telle que conçue depuis 1789 a de toute façon fait preuve de son échec, en France et partout dans le monde. La même oligarchie se reproduit, se coopte entre elle, élimine les éléments de résistance et détruit toutes les identités nationales sur son passage. La pratique de la table rase, puis le chaos comme mode de fonctionnement.
Les français de souche ont été largement déculturés et assimilés à la sous-culture libérale mondialiste pour vouloir devenir des résistants martyrs.
Les immigrés eux-mêmes préféreront toujours les partis qui leur diront qu'ils sont une chance pour ce pays, leur accorderont des droits et avantages supplémentaires tout en pointant du doigt les nationalistes comme ennemis désignés à abattre.
Les deux solutions immédiates et définitives : outre l'appel au sursaut, la sortie de l'Europe et la sécession de cette fausse 'chose de tous', res publica, qu'est la dite 'république' 'française'. Deux mots à mettre entre guillemets comme nous le verrons le 14 juillet.
* "Droite des valeurs" - Alain Soral - Paris 8 juin 2008 (parties 3 et 4)
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