Vidéo diffusée le 31 janvier 2008. via Bakchich.info
Quand Rachida Dati a voulu rejoindre la gauche
« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
J’avoue avoir été stupéfait par le projet de loi pénitentiaire de Rachida Dati, consistant à développer « une prison hors les murs ». Bref, une prison chez soi, peinard, au milieu des siens, quand tant d’autres (honnêtes gens) sont contraints de se lever aux aurores pour aller travailler dur… En dessous d’une condamnation à deux ans de prison, il n’y aura plus, ou presque, d’incarcération ! C’est un renversement de total de valeur : la notion de punition (en l’occurrence la privation de liberté) a disparu au profit du seul objectif de réinsertion (pour le délinquant, pas pour la victime…). Dati précise dans « Le Monde » que son projet se justifie aussi par la « surpopulation carcérale » (alors que la France ne compte que 103 détenus pour 100 000 habitants, contre 145 sur 100 000 en Espagne socialiste). Au lieu de construire des prisons, la France libère ses prisonniers : même la gauche n’avait pas osé !
Il y a dix ans, la jeune Rachida Dati tenta sa chance auprès des socialistes français. L’information fut confirmée par Pierre Moscovici qui avait reçu un courrier dans lequel la beurette proposait son talent. Par la grâce de cette anecdote, plus de 29 800 internautes vinrent visiter le site de Bakchich (30 396 autres ont pu voir la séquence sur Dailymotion). Il faut dire que ce n’est pas tous les jours qu’on apprend que si les socialistes avaient voulu d’elle, Rachida aurait pu devenir, qui sait ? une héroïne des sans papiers…
L’ex-RPR Jean-François Probst, auteur du livre « Les dames du président », décrypte avec son langage à la Audiard les rendez-vous manqués et les robes de mousseline à pois de Rachida
S’il fallait retenir une seule information de cette causerie de Jean-François Probst sur Rachida Dati, c’est l’anecdote de sa tentative pour entrer au PS.
La scène se passe il y a dix ans : l’ambitieuse Rachida écrit à l’encre noire à un ministre du gouvernement Jospin. Dans cette lettre où elle tresse des couronnes aux socialistes, elle propose de mettre son ambition au service de la gauche…
On se demande comment cette pasionaria socialiste a fini dans les bras de la droite. Joint par Bakchich au téléphone, l’ancien ministre de Jospin, qui avait alors reçu le courrier de Rachida, nous confirme les faits et livre de lui-même la réponse : « Je n’ai pas répondu à sa lettre. Pour être franc ? Je ne le regrette pas ! Avec le caractère qu’elle exprime aujourd’hui, je ne pense pas que nous aurions pu nous entendre ».
Autrement dit, Rachida, éconduite par la gauche, a aussitôt visé à droite. Ce qui fait d’elle, peut-être, la première socialo-sarkozienne de tous les temps, bien avant les Kouchner, Besson ou Attali, qui, après elle, ont fait « bouger les lignes », comme disent les journalistes politiques.
"J’interromps le silence de mon séjour en Finlande, compte-tenu de l’importance de l’événement que représente la mort d’Alexandre Soljenitsyne. Non pas pour ajouter quoi que ce soit à ce qui se dit déjà, je suppose, mais par simple respect pour l’oeuvre de ce personnage de grande ampleur.
Cette disparition est amère, parce que, en vérité, Soljenitsyne n’aura pas totalement réussi à faire comprendre au monde l’horreur du communisme. Je viens de prendre prendre connaissance ici, en Finlande, d’une compilation d’Erkki Vettenniemi: Des Finlandais dans l’archipel des camps de prisonniers (je traduis littéralement mais je suppose qu’il faudrait traduire “dans l’archipel du goulag”, d’autant que l’auteur est également un biographe en finnois du grand disparu): il raconte comment de braves Finlandais sans culture, et sans une Eglise catholique pour les prévenir contre le danger, ont cru, même dans les années 30, que c’était le paradis de l’autre côté de leur frontière, l’ont franchie, et ont été réduits dans un véritable esclavage (vivant dans des camps et travaillant sans salaire, comment l’appeler?) pour les besoins des grands travaux soviétiques. Des parents ont emmené leurs enfants qui n’ont pas survécu dans cet enfer, et ont pu témoigner de leur aveuglement mortifère. Et encore, Soljénitsyne, justement, écrivait que ceux qui peuvent témoigner aujourd’hui sont justement ceux qui ont le moins souffert, puisqu’ils ont survécu!
L’auteur écrit qu’en France aussi, particulièrement en France, les gens s’aveuglaient, parce qu’ils ne savaient pas jusqu’à ce que Soljénitsyne publie L’Archipel au début des années 70. Mais il se trompe: très rapidement, de nombreux survivants ont pu témoigner de ce qui se passait. Hergé lui-même s’en fait l’écho auprès des jeunes dès 1929 dans sa première aventure de Tintin. Kravtchenko publie au lendemain de la guerre un livre dénonciateur qui lui a aliéné l’intelligentsia française. Mais sans résultat: Tintin chez les Soviets ne paraissait pas à ma génération, le livre de Kravtchenko non plus, Soljénitsyne était qualifié de fasciste dans nos établissements d’éducation nationale. Aujourd’hui encore, les programmes scolaires d’histoire sont explicitement communistes: invariablement, quels que soient les éditeurs de manuels, les auteurs font croire à nos écoliers que Lénine était un gentil réformateur, et que c’est Staline qui était condamnable. Thèse trotskiste bien connue, correspondant aux partis communistes modernes: LCR, Lutte ouvrière, Verts. Par exemple, ils font croire que c’est Staline qui a inventé le goulag “dans les années trente” alors que c’est Lénine, dès la fin 1918."
Suite Ymadeline.fr
Les Français du goulag
Bruno Gollnisch rend hommage à Soljenitsyne : "La mort du grand écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, prix Nobel de littérature, rappellera du moins son existence à bien des médias occidentaux, qui n’avaient pas attendu cet événement pour l’enterrer.
Il a dérangé par sa révélation de l’horreur du communisme dans ses remarquables fresques historiques, ses romans, ses essais. Pourtant, ne serait-ce que depuis l’affaire Kravchenko, tout cela était parfaitement connaissable avant même l’Archipel du Goulag.
Mais encore aujourd’hui en France, avoir été communiste ou gauchiste est une référence morale, comme en témoigne le délirant panégyrique de mai 68 il y a 3 mois, ou la complaisance à l’égard de Besancenot. Le procès de Nuremberg du communisme n’a pas eu lieu. Sa rhétorique domine encore." Suite
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Il se trouve que depuis l'époque où des groupes intellectuels prétendirent libérer la civilisation humaine des liens de la morale et de la religion, les papes attirèrent l'attention du monde, d'une façon claire et explicite, sur les conséquences de la déchristianisation de la société humaine.
Quant au communisme, déjà en 1846, Pie IX, portait une condamnation solennelle, confirmée plus tard dans le Syllabus, contre "cette doctrine néfaste qu'on nomme le communisme, radicalement contraire au droit naturel lui-même ; pareille doctrine, une fois admise, serait la ruine complète de tous les droits, des institutions, des propriétés et de la société humaine elle-même" (Lettre Encycl. Qui pluribus, 9 nov. 1846 in Acta Pii IX vol. I, p. 13. Cf. Syllabus. § IV, A. S. S., vol. III, p. 170).
Plus tard, Léon XIII (1878-1903), dans son Encyclique Quod Apostolici muneris, définissait le communisme : " Une peste mortelle qui s'attaque à la moelle de la société humaine et qui l'anéantirait " (Lettre Encycl. Quod. Apostolici muneris, 28 déc. 1878 in Acta Leonis XIII, vol. I, p. 46).
Pie XI (pape 1922-1939) sous son pontificat a souvent dénoncé, et avec une pressante insistance, les courants d'athéisme qui croissaient d'une façon alarmante. En 1924, quand sa misson de secours revenait des pays de l'Union Soviétique, il protesta contre le communisme, dans une allocution spéciale, qui s'adressait au monde entier (18 déc. 1924 : A. A. S., vol. XVI, 1924, pp. 494, 495).
Dans ses Encycliques Miserentissimus Redemptor, Quadragesimo anno, Caritate Christi, Acerba animi, Dilectissima Nobis, il a fait entendre une solennelle protestation contre les persécutions déchaînées en Russie, au Mexique et en Espagne.
En 1937, le danger s'aggravant de jour en jour, Pie XI crut de son devoir, d'élever à nouveau la voix en un document plus solennel, Divini Redemptoris, dans lequel il qualifiait le communisme comme "intrinsèquement pervers".
[Pour la commodité de lecture, j'ai changé les verbes du texte conjugués au présent par des verbes au passé]
L'écho de sa voix, il en avait la ferme confiance, serait entendu partout où se trouvent des esprits libres de préjugés et des coeurs sincèrement désireux du bien de l'humanité, d'autant plus que sa parole était à ce moment douloureusement confirmée par le spectacle des fruits amers produits par les idées subversives.
Le communisme, d'une manière plus accusée que d'autres mouvements semblables du passé, renfermait une idée de fausse rédemption. Un pseudo-idéal de justice, d'égalité et de fraternité dans le travail, imprègnait toute sa doctrine et toute son activité d'un certain faux mysticisme qui communiquait aux foules, séduites par de fallacieuses promesses, un élan et un enthousiasme contagieux, spécialement en un temps comme le nôtre, où par suite d'une mauvaise répartition des biens de ce monde règne une misère anormale.
La doctrine, que le communisme cachait sous des apparences parfois si séduisantes, avait pour fondement les principes du matérialisme dialectique et historique déjà prônés par Marx; les théoriciens du bolchevisme prétendaient en détenir l'unique interprétation authentique. Cette doctrine enseignait qu'il n'existait qu'une seule réalité, la matière, avec ses forces aveugles; la plante, l'animal, l'homme sont le résultat de son évolution. De même, la société humaine n'est pas autre chose qu'une apparence ou une forme de la matière qui évolue suivant ses lois; par une nécessité inéluctable elle tend, à travers un perpétuel conflit de forces, vers la synthèse finale : une société sans classe.
Dans une telle doctrine, il n'y avait plus de place pour l'idée de Dieu. Il n'existait pas de différence entre l'esprit et la matière, ni entre l'âme et le corps: il n'y avait pas de survivance de l'âme après la mort, et par conséquent nulle espérance d'une autre vie. Insistant sur l'aspect dialectique de leur matérialisme, les communistes prétendaient que le conflit, qui porte le monde vers la synthèse finale, pouvait être précipité grâce aux efforts humains. C'est pourquoi ils s'efforcaient de rendre plus aigus les antagonismes qui surgissaient entre les diverses classes de la société; la lutte des classes, avec ses haines et ses destructions, prenait l'allure d'une croisade pour le progrès de l'humanité.
Par contre, toutes les forces qui s'opposaient à ces violences systématiques, quelle qu'en soit la nature, devaient être anéanties comme ennemies du genre humain.
Le sort de la personne humaine et de la famille.
Le communisme dépouillait l'homme de sa liberté, principe spirituel de la conduite morale ; il enlèvait à la personne humaine tout ce qui constituait sa dignité, tout ce qui s'opposait moralement à l'assaut des instincts aveugles. On ne reconnaissait à l'individu, en face de la collectivité, aucun des droits naturels à la personne humaine; celle-ci, dans le communisme, n'était plus qu'un rouage du système. Dans les relations des hommes entre eux, on soutenait le principe de l'égalité absolue, on rejettait toute hiérarchie et toute autorité établie par Dieu, y compris l'autorité des parents.
On n'accordait aux individus aucun droit de propriété sur les ressources naturelles ou sur les moyens de production, parce qu'ils étaient à l'origine d'autres biens, et que leur possession entraînerait la domination d'un homme sur l'autre. Voilà précisément pourquoi ce genre de propriété privée devait être radicalement détruit, comme la première source de l'esclavage économique.
En refusant à la vie humaine tout caractère sacré et spirituel, une telle doctrine faisait nécessairement du mariage et de la famille une institution purement conventionnelle et civile, fruit d'un système économique déterminé. On niait par conséquent l'existence d'un lien matrimonial de nature juridico-morale qui soit soustrait au bon plaisir des individus ou de la collectivité et, par suite, on rejettait l'indissolubilité de ce lien. En particulier, le communisme n'admettait aucun lien spécial de la femme avec la famille et le foyer.
En proclamant le principe de l'émancipation de la femme, il l'enlèvait à la vie domestique et au soin des enfants pour la jeter dans la vie publique et dans les travaux de la production collective au même titre que l'homme; le soin du foyer et des enfants était dévolu à la collectivité. Enfin on retirait aux parents le droit de l'éducation, que l'on considèrait comme un droit exclusif de la communauté, c'est seulement au nom de la communauté et par délégation que les parents pouvaient encore l'exercer.
Enfin quand l'idéal collectiviste serait devenu pour tous une réalité, au terme utopique de cette évolution, où la société ne connaîtrait plus les différences de classes, l'Etat politique, aujourd'hui instrument de domination des capitalistes sur les prolétaires, perdrait toute sa raison d'être et "disparaîtrait de lui-même".
Cependant, en attendant cet âge d'or, le communisme considèrait l'Etat et le pouvoir politique comme le moyen le plus efficace et le plus universel pour arriver à ses fins.
Voilà le nouvel Evangile que le communisme bolchevique et athée prétendait annoncer au monde, comme un message de salut et de rédemption.
Sous prétexte de ne vouloir que l'amélioration du sort des classes laborieuses, de supprimer les abus réels provoqués par l'économie libérale et d'obtenir une réparation plus équitable des richesses (objectifs parfaitement légitimes, sans aucun doute), en profitant de la crise économique mondiale, le communisme réussissait à faire pénétrer son influence même dans les milieux sociaux où par principe on rejettait le matérialisme et le terrorisme. Et comme toute erreur contenait une part de vrai, cet aspect de la vérité, a été mis habilement en relief suivant les temps et les lieux pour cacher au besoin la brutalité repoussante et inhumaine des principes et des méthodes du communisme ; on séduisait ainsi des esprits distingués au point d'en faire à leur tour des apôtres auprès des jeunes intelligences trop peu averties pour découvrir les erreurs intrinsèques au système.
Pour comprendre comment le communisme a réussi à se faire accepter sans examen par les masses ouvrières, il faut se rappeler que les travailleurs étaient déjà préparés à cette propagande par l'abandon religieux et moral où ils furent laissés par l'économie libérale. Le système des équipes de travail ne leur donnait même plus le temps d'accomplir les devoirs religieux les plus importants, aux jours de fête: on ne s'était pas mis en peine de construire des églises à proximité des usines ni de faciliter la tâche du prêtre ; au contraire, on a favorisé le laïcisme et continué son oeuvre. On recueillait donc l'héritage des erreurs tant de fois dénoncées par les papes; il n'y avait pas à s'étonner qu'en un monde déjà largement déchristianisé se propagea l'erreur communiste.
De plus, la diffusion si rapide des idées communistes, qui s'infiltraient dans tous les pays grands et petits, civilisés ou moins développés, au point qu'aucune partie du monde n'y échappa, cette diffusion s'explique par une propagande vraiment diabolique, telle que le monde n'en avait peut-être jamais vue: propagande dirigée par un centre unique et qui s'adaptait très habilement aux conditions des différents peuples; propagande qui disposait de grands moyens financiers, d'organisations gigantesques, de Congrès internationaux, de forces nombreuses et bien disciplinées; propagande qui se faisait par des tracts et des revues, par le cinéma, le théâtre et la radio, dans les écoles et même dans les Universités, qui envahit peu à peu tous les milieux même les meilleurs, si bien que le poison pénètre presque insensiblement et toujours davantage les esprits et les coeurs.
Un troisième facteur contribue largement à la diffusion du communisme, c'est la conjuration du silence dans une grande partie de la presse mondiale non catholique. Pie XI disait conjuration, car on ne sut expliquer autrement le fait qu'une presse aussi avide de commenter les menus incidents de la vie quotidienne ait pu si longtemps garder le silence au sujet des horreurs commises en Russie, au Mexique et dans une grande partie de l'Espagne, qu'elle parlait relativement peu d'une organisation mondiale aussi vaste que le communisme dirigé par Moscou. Cette conjuration était favorisée par diverses organisations secrètes, qui depuis longtemps cherchaient à détruire l'ordre social chrétien.
Suite : Encyclique Divini Redemptoris de Pie XI (1937).
Voilà ce communisme, avec en Russie son application humaniste : les goulags, ces camps de concentration communistes. Voilà ce que dénonça A. Soljenitsyne (L'Archipel du Goulag). Voilà sans doute aussi pourquoi il fut si mal accueilli dans certains milieux qui niaient ou minimisaient leur existence. Mais la vérité finit toujours par sortir.
Club Acacia précise que lors de son retour, il effectua "un détour par la France pour honorer la mémoire des Vendéens massacrés par les révolutionnaires. Soljenitsyne établit un brillant parallèle entre la terreur exercée par la révolution maçonnique de 1789 et la terreur stalinienne, lors du discours inaugural du mémorial des Lucs-sur-Boulogne. Il est depuis quelques années honoré dans son pays : Vladimir Poutine lui remit ainsi le Prix d'État en juin 2007."
A Lucs-sur-Boulogne, comme dans Le Patriote, mais dans un sens inverse au film, les gens furent enfermés dans une église par les révolutionnaires porteurs des idées des "droits de l'homme" et brûlés vifs apres avoir été fusillés, embrochés vivants et poussés dans l'église... 564 périrent
A lire attentivement l'encyclique de Pie XI on a l'impression qu'on pourrait la mettre au présent sans aucune difficulté tant notre monde ressemble à celui des années 20 et 30, un monde qui court lui aussi vers ce centre unique, ce Gouvernement mondial, ce néo-communisme recyclé...
Mis à jour 22 octobre 2015.
Sinead O'Connor & the Chieftains- The Foggy Dew
Au moment où le sentiment identitaire recouvre une importance accrue au sein du peuple français désorienté, inquiet de son avenir, et sentant confusément - malgré la propagande républicaine - un complot sourdement ourdi contre lui, méticuleusement exécuté, ses conditions de vie et son environnement changer irrémédiablement (un fait...), son avenir s'obscurcir pour disparaître, il m'a semblé capital de reproduire ici quelques thèmes abordés par la célèbre médiéviste Régine Pernoud dans son Histoire du peuple français (1951).
Aux idéologues cosmopolites conscients ou inconscients, à tous les 'idéalistes' rêvant d'abolition des frontières comme si tout peuple n'avaient pas droit à l'auto-détermination..., et à tous ceux qui prétendent qu'être français se résume à la "citoyenneté", la possession de papiers... le rappel des éléments qui suivent doit servir de réponse.
Cet article est aussi une réponse aux pseudos identitaires à la mode néo-païenne ou néo-druido-maçonnique... sur certains points soigneusement occultés et/ou trafiqués par ces gens. Sur l'imposture du néo-druidisme : Une coïncidence signalée.
Régine Pernoud a écrit un livre remarquable : "Histoire du peuple français, des Origines au Moyen Âge". Elle s'est proposée d'en écrire non une histoire politique, une histoire des institutions, mais une histoire des hommes et des caractères dominants du peuple français. Elle a recherché les grandes paternités des courants d'opinion, des institutions et des coutumes françaises. Elle a cherché à partir de sa vie naturelle : les mentalités, la demeure, l'alimentation, le vêtement, le travail, les outils, les métiers et les techniques, les loisirs.
Rappelons que sur le 'Moyen Âge', revenant sur nombres de fables républicaines, elle contredit Michelet, le Xe siècle a été une époque de grands progrès technique dans l'agriculture (modification de l'attelage, ferrure du cheval), dans la confection des routes, dans l'installation des moulins et dans tout autre domaines. Les courants commerciaux se développent, le marchand crée la ville; la bourgeoisie apparaît. Le christianisme enseigne et protège le respect de la personne humaine, les droits de l'enfants, l'autorité des parents. Régine Pernoud est la pionnière d'une révolution de l'historiographie sur la vision du 'Moyen Âge'. Loin d'être ces "temps obscurs", le Moyen Âge - et le XII et XIIIe siècles en particulier - apparait au contraire comme l'apogée de notre civilisation occidentale, classique et chrétienne.
Ailleurs (Lumières du Moyen Âge, La femme au temps des Croisades, La femme au temps des Cathédrales), les ouvrages de Régine Pernoud indiquent que c'est le christianisme qui a donné des droits à la femme et que c'est la 'modernité' qui les lui a progressivement enlevés... (à méditer). Moment qui culminera avec le code civil de Napoléon.
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"[O]n doit évidemment reporter les origines de notre peuple à l'antiquité celtique, ... au moment où l'on est certain de la présence des Celtes sur notre sol et où cette présence se manifeste par tout un ensemble de civilisation originale. Il s'agit de l'époque de la Tène, soit environ l'an 500 avant Jésus-Christ. ... Dès l'époque de la Tène, ce sont les Celtes qui habitent notre pays, et si l'on peut avec certitude déceler les traces des Ibères dans le sud-ouest pyrénéen, et des Ligures sur les bords de la Méditerranée, du moins la civilisation celtique se présente-t-elle comme un tout cohérent qui donne son caractère à la grande majorité du pays que nous appelons aujourd'hui la France.
Portrait du peuple celte
L'étude des Celtes à l'époque de la Tène réserve une bonne surprise : il est impossible en effet de n'être pas frappé des traits de ressemblances évidents qui relient entre eux les peuples celte et le peuple français. Alors que dans d'autres pays le caractère de la population primitive a été complètement bouleversé par les invasions - c'est le cas par exemple pour la majeure partie de l'Angleterre (le pays de Galles excepté) après l'arrivée des Saxons - il semble que chez nous les apports successifs de populations aient à peine modifié le fond de notre race, tant nous pouvons nous reconnaître, reconnaître les Français d'aujourd'hui et plus encore ceux du Moyen Âge, dans les Celtes d'avant la conquête romaine."
S'agissant des traits physiques, R. Pernoud indique que "les auteurs antiques, du moins ceux qui comme Strabon, avaient assez voyagé pour connaître et des Celtes et des Germains, étaient surtout frappés par les différences physiques entre les deux races : 'Les Germains, dit-il, diffèrent quelque peu de la race celtique par une nature plus sauvage, une taille plus grande, une chevelure plus blonde. Ils s'en rapprochent par tout le reste, par l'aspect, les moeurs et les lois'.
Et il suffit aussi de regarder ce que sont les peuples demeurés profondément celtes : les Irlandais, entre autres, pour comprendre que le type gaulois n'a rien à voir avec l'idée que l'on s'en fait généralement. Nos ancêtres devaient être de taille moyenne, cheveux châtains, yeux noisettes. Comme le dit Ferdinand Lot, si l'on veut savoir à quoi ressemblait un Gaulois, regardons-nous dans la glace.
L'agriculture et l'élevage
Une activité favoriste : l'agriculture.
Pendant très longtemps, sur notre sol, tout au moins au nord de la Loire, on construira en bois beaucoup plus qu'en pierre.
La forêt joue son rôle dans l'agriculture. Elle est un immense réservoir d'où l'on tire des résines, du bitume, de l'huile de cèdre, les baies de buissons, les champignons et les simples qui guérissent. Elle fournit le bois pour les instruments agricoles. ... Suivant les régions, les châtaignes, les faînes, les airelles, les pistaches fournissent aux besoins de la population. Mais surtout, il y a le gland du chêne, - ce gland si précieux pour nourrir les porcs. Or les Gaulois sont de grands éleveurs de porcs. Ils savent dès cette époque qe le porc engraissé avec des glands a la chair la plus fine et la plus délicate.
Enfin, il ne faut pas oublier la principale ressource de la forêt: la chasse; les sangliers, les lièvres contribuent à l'alimentation.
Les celtes étaient en agriculture d'excellents techniciens et c'est à eux qu'il faut, suivant les données les plus récentes de l'archéologie et de l'histoire, faire remonter un certain nombre d'inventions qui ont bouleversé l'agriculture. Ainsi, tandis que les Romains ne connaissaient encore que l'araire au soc fixe, péniblement tirée par l'esclave ... les Gaulois, eux, avaient inventé la charrue à roues avec avant-train indépendant et coutre mobile. Ils se servaient également de la herse, que tous les peuples ont adopté peu à peu. Ils furent les premiers à mécaniser l'agriculture, et Pline parle avec étonnement de leurs machines à faucher avec lesquelles ils coupaient les foins en un temps incroyable pour les Romains. Ils se servaient même de moissonneuses à dents de fer fixées à une grande caisse évasée où retombaient les épis coupés.
Les gaulois n'étaient pas moins habiles dans l'art de fertiliser le sol. Ce sont eux également qui ont découvert la pratique du marnage et du chaulage des terres.
En ce qui concerne les méthodes de culture, elles sont déjà ce qu'elles devaient rester jusqu'à l'époque moderne ... des champs ouverts sur lesquels la culture se renouvelle tous les trois ans : une année de blé ou les autres céréales riches, la seconde année des céréales pauvres ou des plantes à racines, la terre restant en friche la troisième année.
Contrairement à ce qui se passait en territoire romain, la culture de la terre n'est pas faite par des esclaves, mais par des hommes libres. L'esclavage semble avoir été moins pratiqué chez les Celtes que chez les peuples méditerranéens.
Les arts et les métiers
César ne peut s'empêcher, notamment lors du siège de Bourges, de reconnaître cette supériorité des Gaulois sur le Romain : 'A l'exceptionnelle valeur de nos soldats, écrit-il, les Gaulois opposaient toutes sortes de moyens. C'est une race d'une extrême ingéniosité et ils ont de singulières aptitudes à imiter ce qu'ils voient faire. A l'aide de lacets, ils détournaient les coups de nos faux et quand ils les avaient bien serrées dans leurs noeuds, ils les tiraient avec des machines à l'intérieur des remparts; ils faisaient écrouler notre terrassement en creusant des sapes, d'autant plus savants dans cet art qu'il y a chez eux de grandes mines de fer et qu'ils connaissent et emploient tous les genres de galeries souterraines'.
Il n'est donc pas exagéré d'attribuer à notre ascendance celtique la réputation dont n'a cessé de jouir l'ouvrier de France, - réputé partout le plus habile , - et aussi cette spécialité que constitue chez nous l'artisanat, l'objet d'art, depuis la tapisserie française jusqu'à la mode et aux articles de Paris.
Ils étaient d'excellents forgerons .... Les épées gauloises étaient remarquablement trempées et conçues pour frapper de taille mesuraient plus d'un mètre de long. Leurs javelots avaient aussi la réputation d'être excellents. ... Les Gaulois savaient aussi fabriquer les piques et les arcs qui servaient à leurs fantassins.
... Enfin, ce sont eux qui ont inventé la cotte de mailles, qui allait devenir d'une usage général chez les guerriers et le demeurer jusqu'au XIVe siècle, époque où les lourdes armures compliquées commencent à remplacer la cotte de mailles de l'époque féodale.
Il faut leur rapporter l'invention de l'argenture et celle aussi de l'étamage dont les conséquences se sont fait sentir de tous temps, puisque c'est l'étamage du cuivre qui permet de l'utiliser dans les usages domestiques.
Ils prenaient leur repas assis devant des tables basses, et non pas couchés comme les Latins. En revanche, ce sont eux qui ont inventé cette précieuse pièce de mobilier qu'est le matelas. Ils dormaient sur des matelas de laine, alors que les peuples du Midi ne connaissaient que les paillasses.
La céramique est longtemps restée chez eux assez grossière, mais à l'époque de la conquête romaine on voit se développer le goût pour la poterie peinte.
Les Gaulois ont également pratiqué le tissage. ... Ils semble qu'ils aient poussé très loin l'industrie textile et en aient fait un art véritable. Ils ont été les premiers, leur goût pour la couleur aidant, à fabriquer ces tissus que nous appelons écossais, précisément parce que l'usage s'en est conservé dans les régions demeurées en partie celtiques, et notamment en Ecosse. Ces larges plaids dont le goût est revenu sur le continent, ce sont en réalité les manteaux gaulois; César parle des manteaux tissés de couleurs diverses formant des carrés, sur lequels s'asseyaient les chefs et les nobles gaulois durant leurs conseils de guerre. les rares tissus retrouvés dans les tombes gauloises attestent de leur fabrication.
... Il faut bien dire d'ailleurs qu'à côté du costume grec ou romain, le costume gaulois apparaît singulièrement adapté et pourrait être l'indice d'une civilisation beaucoup plus développée, si paradoxale que paraisse cette affirmation. Il est à la portée de n'importe quel primitif de se draper dans un tissu quelconque comme le faisaient les Grecs ou les Romains dans leurs toges. Alors que les Gaulois ont inventé toutes les pièces de vêtements caractéristiques de la civilisation occidentale: les braies ou pantalons - on les appelle encore brayes ou brayettes dans le Midi de la France - les justaucorps ou tuniques courtes fendues par devant et pourvues de manches et qui sont nos vestons actuels; enfin, les saies ou manteaux dans lequels ont peut se draper comme dans une pèlerine, ou que l'on agrafe sur la poitrine. ... Un empereur romain a même été surnommé Caracalla, qui était le nom de la blouse gauloise qu'il avait adopté pour son usage personnel.
C'est donc notre peuple qui, dans l'Antiquité a trouvé la meilleure façon de se vêtir, la plus adaptée ax besoins du corps, au point que leur vêtement est devenu celui de toute l'Europe.
D'autre part, les Gaulois étaient connus aussi parmi les peuples antiques pour être de parfaits cordonniers. Alors que la plupart des autres peuples ne connaissaient que la sandale, on leur doit l'invention du soulier montant ou galoche dont le nom atteste l'origine (c'étaient les 'chaussures gauloises' : gallicae).
... Et c'est à eux également que l'ensemble du monde civilisé doit cette invention inestimable: le savon. Les premiers, les Celtes ont connu la fabrication et l'usage du savon dont le nom même est d'origine gauloise (sapo). Ils le fabriquaient, si l'on en croit Pline, à l'aide d'une sorte de potasse extraite de la cendre végétale, et mélangée avec du suif. Encore un trait qui atteste l'extrême ingéniosité de notre race. Les Gaulois avaient d'ailleurs la réputation d'être extrêmement propres.
L'expansion commerciale
La conquête romaine ne fera en réalité que développer, surtout dans des buts stratégiques, un réseau routier déjà fort important. ... [L]e centre du pays n'est pas Lyon, création romaine, mais bien la Beauce et le pays chartrain. Orléans, principal entrepôt de la Gaule celtique, paraît être le centre vital du pays.
... Ces foires et ces marchés étaient en même temps l'occasion de tenir les assemblées qui représentaient la vie politique du pays. Elles étaient en même temps les assises générales et avaient un rôle juridique. La principale assemblée annuelle avait lieu à un emplacement nommé Cassiciate, que l'on a identifié avec Chassis (commune de Neuvy-en-Sullias dans le Loiret), près de la future abbaye de Saint-Benoît-en Loire. Cette assemblée annuelle maintenait l'unité entre les différents peuples dont se composait la Gaule celtique.
La religion, les moeurs et les coutumes
César définit les Celtes comme un 'peuple très adonné aux pratiques religieuses'. Et en effet le sens mystique paraît avoir été chez eux extrêmement développé.
Les prêtres en étaient les druides qui formaient une sorte de classe à part dans le peuple, bien que mêlés à toutes les activités de la vie courante. Ces druides subissaient une très longue formation qui s'étendait parfois sur vingt années d'études et, trait caractéristique, ils n'ont jamais rien écrit. ... L'usage de l'écriture étant interdit, il fallait écouter et retenir ce que la tradition orale pouvait seule transmettre.
En quoi consistait la doctrine des druides? On est certain qu'ils professaient les croyance en l'immortalité de l'âme. Pour le reste on ne sait que peu de choses, sinon que les druides maintenaient chez tous les peuples de race celtique une unité d'ordre religieux. Lors de l'assemblée annuelle, c'était eux qui faisaient office de juges et qui immolaient les criminels. Lorsque les Romains après la conquête voudront détruire l'unité du monde celte, ils traqueront les druides et ce sont leurs sacrifices humains qui leur en fourniront le prétexte.
Aux druides revenaient entre autres charges l'éducation de la jeunesse. Et il est remarquable que les Celtes aient été les seuls peuples antiques à confier ainsi à une classe spéciale la fonction d'éducation.
... Leurs dieux sont associés en triades : les noms de teutatès, Mésus et Taranis apparaissent ainsi réunis, et l'on possède des sculptures représentant un dieu à trois têtes (Cf. En particulier les divinités tricéphales trouvées à Reims, aujourd'hui au Musée de Saint-Germain-en-Laye).
Ce qui ressort surtout de l'ensemble de la mythologie gauloise, c'est la radicale incompatibilité avec la mythologie gréco-latine, son caractère mystique et l'incontestable sens surnaturel qui s'en dégage. Nous sommes loin avec les druides du paganisme grossier des Germains et de cette non moins grossière réduction des divinités aux hommes qui constitue la religion du monde classique. Il n'y a rien eu de comparable, en Occident, aux collèges druidiques et à leur doctrine. Plus qu'aucun autre peuple antique, les Gaulois vivaient dans une atmosphère toute imprégnée de pratiques religieuses. Aucun évènement : naissance, fiançailles, mariage, maladie et mort, chasse et guerre, arrivée et départ ne se passe sans l'assistance de la religion et le secours des dieux. Comme l'a écrit Jullian, la religion chez les Gaulois était 'à la fois une manière de vivre et une façon d'expliquer les choses'. C'est elle qui discipline le rythme des saisons, des mois, des jours.
... Il est hors de doute que cette religion gauloise, si éloignée des simples marchandages dans lequels consistaient les rapports des Romains avec leurs dieux, a eu également son aspect barbare : rites sanglants et immolations de victimes humaines faisaient partie des cérémonies publiques. Souvent on sacrifiait ainsi les prisonniers de guerre ou les criminels, mais parfois aussi il s'agissait d'innocentes offerts en sacrifice d'apaisement.
Le caractère des Gaulois
Ce que les historiens soulignent surtout, c'est la hantise d'indépendance dont les Gaulois font preuve. C'est un peuple résolument individualiste. Alors qu'un peu partout dans l'Antiquité, mais surtout à Rome, la famille restait plus ou moins dépendante de la tribu la famille gauloise apparaît comme une entité bien déterminée et formée des seuls membres qui lui sont essentiels : père, mère, enfants. Les individus agissent en leur nom propre et en celui-là seul. Au point que des parents très proches par le sang peuvent se trouver complètement séparés ou ennemis dans l'action : ce fut le cas pour Vercingétorix qui est combattu à outrance par son oncle, le frère de son propre père. On n'eût jamais pu voir en Gaule ce que l'on vit à Rome: tous les hommes de la gens fabia se proposer pour partir en guerre contre une ville ennemie.
Importance de la femme. Les Celtes sont strictement monogames. La femme n'est pas regardée comme l'esclave, mais comme l'associée de l'homme; elle paraît avoir joué dans la vie de son époux un très grand rôle. Même dans les querelles, elle intervient à ses côtés et, s'il faut en croire Ammien, c'est un adversaire redoutable dont les poings s'abattent rapides et durs 'comme les engins de catapulte'. Plutarque raconte même que les Gauloises intervenaient dans les Conseils où se décidaient la paix et la guerre et que l'on recourait à leur arbitrage dans les contestations avec les étrangers.
De l'avis général, les Celtes étaient un peuple remarquablement doué sous le rapport de l'intelligence : 'Ils ont l'esprit pénétrant et non sans aptitude pour le savoir', remarqua Diodore de Sicile; et nous avons déjà vu comment leur ingéniosité forçait l'admiration de César.
Les Gaulois étaient très hospitaliers. ... Par contre, aucun de leurs récits ne permet de soupçonner que cette gaieté ait eu quelques rapport avec ce que nous appelons de nos jours des 'gauloiseries'. Cette réputation et l'emploi du terme dans ce sens sont totalement modernes et ne remontent pas au-delà du XIXe siècle; on les voit apparaître chez les auteurs de romans-feuilletons sans la moindre base dans la réalité.
Les Celtes s'excitent facilement à tout propos. Ils sont épris d'équité et Strabon, l'un des écrivains qui les connaissait le mieux, insiste sur la facilité avec laquelle ils s'associent pour venger une injustice. On trouve déjà chez eux cette sorte d'idéalisme qui fait que le peuple français est toujours prêt à partir en guerre pour l'Espagne ou pour la Pologne opprimées.
Ce qu'ils aiment, ils l'aiment avec passion; ils sont enclins aux coups de têtes, aux accès de colère. Ainsi reproche-t-on aux Irlandais de nos jours d'avoir la tête près du bonnet. Chez eux les disputes s'élèvent fréquemment. Les bons repas auxquels ils se plaisent se terminent souvent en rixes et les querelles dégénèrent en combats.
Le drame de Vercingétorix, c'est qu'il eut à lutter tout autant contre cet incurable défaut de ses compagnons d'armes que contre César et ses légions. ... Il avait réussi, pour la première fois, à obtenir que tous les peuples de Gaule fissent front commun devant l'envahisseur. La patience, la maîtrise de soi, étaient certainement, avec le sens de la cohésion, les qualités qui manquaient le plus aux Gaulois.
Les Gaulois étaient bons, d'abord simple et franc. La franchise celte était même dans l'Antiquitié une sorte de lieu commun comme on parlait de la mauvaise foi carthaginoise.
Ils étaient vantards et bavards; en toutes choses ils se montraient bruyants et exubérants; que ce soit dans la bataille, à table ou dans les assemblées, les chants et les cris se succédaient. ... Ils aimaient à parler d'eux-mêmes, de leurs exploits, et prenaient volontiers un ton farouche ou superbe. 'Dans leurs discours, dit Diodore de Sicile, la parole est brève, énigmatique, procédant par allusions et sous-entendus, souvent hyperboliques quand il s'agit de se grandir eux-mêmes et de rabaisser les autres. Ils ont le ton menaçant, hautain, tragique'. ... La place que tient chez eux la poésie, la rapidité avec laquelle se transmettent oralement les nouvelles, et surtout leur système d'éducation uniquement par voie orale, tout atteste l'importance de la parole chez les Gaulois.
Les Gaulois aiment la parure; ils prennent un soin extrême de leur corps et nous avons vu qu'ils sont soucieux de propreté au point d'avoir inventé le savon. Ils ont les cheveux teints, des bracelets d'or au cou, et des vêtements de couleur. ... Virgile dépeint le Celte 'la chevelure dorée, vêtu d'une tunique d'or, recouvert d'un manteau aux raies de mille couleurs, un collier d'or entourant son cou d'une blancheur de lait'. Le grand nombre de bijoux retrouvés dans les tombes, le soin avec lequel ils aimaient sertir le corail ou l'émail dans le cuivre, attestent ce goût de l'ornement qui demeurera tout à fait caractéristique de notre peuple, jusqu'à la fin du Moyen Âge et plus tard encore.
La conquête romaine
Vercingétorix eut quelque mal à convaincre son propre peuple des Arvernes parmi lequel on rencontrait des partisans des Romains. Ses principaux auxiliaires furent les Carnutes et ce n'est pas un hasard : la région de Chartres était celle qui, périodiquement, réunissait les têtes de la nation gauloise et où les druides tenaient leurs assises; elle était le centre spirituel de la Gaule, de ce pays où presque toujours les grandes gestes s'animeront d'un souffle religieux. Avec le recul de l'Histoire, le fait que le premier acte de révolte ouverte fut le soulèvement d'Orléans s'éclaire d'une curieuse lumière : il y aura bien d'autres exploits de ce genre à inscrire dans les Annales d'Orléans.
La civilisation gallo-romaine
L'administration romaine devait modifier profondément l'un des caractères du pays en imposant la suprématie des villes sur celle des campagnes. Rome était un Etat urbain; cela se sent dans toutes ses institutions. La Gaule au contraire était une contrée essentiellement rurale dans laquelle les villes ne tenaient qu'une place secondaire. Or, c'est sur les villes que Rome fondait sa domination. On la voit donc s'appliquer méthodiquement à développer la vie urbaine. L'aristocratie y est attirée par l'appât de ces honneurs que procurent les charges publiques. Des villes sont fondées pour recevoir les colonies de vétérans romains : Nîmes, Vienne, Lyon, Orange, Arles, Béziers sont des fondations romaines.
Il est évident d'ailleurs que Rome n'a pas cherché à s'assimiler l'ensemble de la Gaule, mais a voulu seulement se créer, en plus des fondations d'ordre stratégique, une zone d'influence incontestée dans le Narbonnais : c'est là qu'elle a surtout multiplié les colonies qui étaient de véritables centres de latinisation.
La religion celte et les druides qui en étaient l'âme furent poursuivis et traqués méthodiquement. En conquérants avisés, les Romains s'étaient rendu compte de ce que pouvait être dans la résistance une force spirituelle. On s'attaque donc avec une particulière rigueur aux sacrifices druidiques tandis que l'on s'attachait à promouvoir un nouveau culte qui devait être le centre de l'unité nouvelle : le culte de Rome et d'Auguste.
Du point de vue linguistique, ... le gaulois subsista jusqu'à la fin de l'Empire.
L'influence chrétienne
C'est sainte Madeleine abordant aux Saintes-Maries-de-la-Mer avec sa soeur Marthe, son frère Lazare et sa servante Sarah, et se fixant la premère à la Sainte-Baume, la seconde à Tarascon, Lazare le ressuscité à Marseille, tandis que sainte Sarah demeurait au rivage où l'avait portée la barque miraculeuse. Ce serait saint Martial, l'un des disciples fixé à Limoges, Zachée, celui que sa taille trop exiguë empêchait de voir passer le Christ et qui pour l'apercevoir grimpa sur un sycomore, qui aurait évangélisé Rocamadour et, fixée à Soulac, sainte Véronique qui essuya la face du Christ.
Chose curieuse, ce sont ces mêmes centres officiels dans lequels étaient entretenu le culte païen de l'Etat qui voient se propager les premiers la religion nouvelle : Lyon en particulier, Autun, Bordeaux, etc....
D'autre part, on est frappé de voir que souvent les nouvelles églises s'élèvent dans des lieux où se trouvaient des sources ou des arbres sacrés; or l'on sait que le culte des sources et des arbres était essentiellement celtique. Du vivant même de saint Martin, certains arbres reçurent des autels, et, de nos jours encore, on a signalé de nombreuses sources auprès des sanctuaires et dans quelques cas comme à Nohanent, dans l'église elle-même.
Ainsi la nouvelle religion s'insérait dans les coutumes ancestrales du peuple celte qui continuait à revenir aux endroits jadis honorés, mais pour un culte purifé et d'une tout autre essence.
Il ne s'agissait pas d'imposer brutalement les nouvelles façons de voir, ni de recourir à ces mesures artificielles qu'avaient adoptées la Rome des empereurs élevant des villes et des autels pour le culte officiel, mais bien de transfigurer les croyances existantes et de faire épanouir les possibilités latentes dans ce peuple celte que César déclarait entièrement tourné vers la religion.
Dans la suite des temps, l'histoire du christianisme en Gaule se confond avec l'histoire même du peuple français. Quelques îlots du paganisme subsistaient aux Ve et VIe siècles, mais on peut considérer que toute trace en avait disparu définitivement à la fin du VIIe siècle.
Régine Pernoud, Histoire du peuple français, Des origines au Moyen Âge, Nouvelle Librairie de France, Paris 1951.
* Lire aussi: Paganisme / Sainte Trinité. "Toutatis, Hésus et Taranis, la triade celtique, une ébauche de conception trinitaire" (Anne Bernet)
Le candidat républicain à la Maison Blanche John McCain a critiqué le comportement de la Russie sur la scène internationale et s'est dit sûr du fait que Vladimir Poutine dirigeait toujours la Russie.
"L'ancien président russe Vladimir Poutine, actuellement premier ministre, mène le pays sur une voie particulièrement malsaine à mon avis", a fait savoir le sénateur américain dans une interview diffusée dimanche par la chaîne télévisée américaine ABC.
Répondant à un journaliste, John McCain a estimé que Vladimir Poutine était resté aux commandes en Russie, affirmant "j'en suis certain. Et je ne crois pas qu'il se serait choisi un héritier s'il n'avait pas été sûr de continuer à diriger".
De plus, John McCain a critiqué le comportement de la Russie sur la scène internationale accusant la Russie d'être une "autocratie".
"Ces derniers temps, Moscou a réduit les livraisons de gaz à la République tchèque car les Tchèques ont signé l'accord (sur le bouclier antimissile en Europe - ABM, ndlr). Maintenant, les Russes viennent de forcer BP (groupe pétrolier British Petroleum) à quitter la Russie", a déclaré le candidat républicain à la Maison Blanche, ajoutant que Moscou "continuait à faire pression sur la Géorgie et l'Ukraine et bloquait toutes les questions sur l'Iran au Conseil de Sécurité de l'ONU".
Le journaliste est revenu sur les propos de John McCain proposant d'exclure la Russie du G8, précisant que d'autres membres de ce format n'avaient pas accepté sa proposition (Dmitri Medvedev, président russe, l'a qualifiée de "peu sérieuse"). Mais le sénateur américain a de nouveau confirmé son intention à laquelle, selon lui, il ne renoncera jamais. "Je vais insister sur tout ce qui est, à mon avis, le meilleur pour les Etats-Unis et pour le monde entier".
Selon lui, "il faut agir même si d'autres pays ne sont pas d'accord, car il est impératif de faire tout ce qui est possible pour le bien des Etats-Unis". "Je vais améliorer le comportement de la Russie qui ne favorise pas la paix dans le monde", a-t-il conclu.
Réalisation : Paul Grignon (2006)
Une video qui explique le fonctionnement du système économique mondial actuel, fondé sur l'argent comme dette.
La 2e partie de la video indique des pistes intéressantes pour en sortir, mais aussi les obstacles.
Des druides, dont le grand druide de Bretagne Per-Vari Kerloc'h, ont investi samedi la forêt de Névez, près de Concarneau, pour marier selon les rites druidiques Morgane et François, tous deux âgés de 27 ans, des cérémonies qui se multiplient au fil des ans.
"Selon le grand druide Per-Vari Kerloc'h, la curiosité suscitée par le druidisme, comparable au regain d'intérêt pour le bouddhisme, correspond à une prise de conscience pour le respect de la nature, "acte de naissance du druidisme".
"Le Gorsedd de Bretagne est la branche officielle du druidisme rattachée à la branche galloise. L'autorité suprême du Gorsedd celtique a été fondée au XVIIIe siècle."
… Le XVIIIe siècle, comme par hasard au moment même où naît la franc-maçonnerie... Mais n'y voyez-là qu'un pur hasard bien sûr…
Rappelons quand même à ces "druides" et leurs adeptes, qu'en Gaule, historiquement, les druides furent les premiers à se convertir au catholicisme. A leur suite les Gaulois épousèrent sans difficulté le christianisme car ils voyaient dans cette religion l'aboutissement du druidisme de leurs ancêtres et la réalisation des prophéties celtes sur l'annonce d'un sauveur naissant d'une Vierge.
La tradition se transmettant oralement chez les druides, celle-ci s'est éteinte naturellement avec les derniers druides convertis... Les pseudos 'druides' d'aujourd'hui ne sont donc au mieux que des imposteurs… - leurs 'cérémonies' des mascarades … et ceux qui les soutiennent des complices… -, au pire des poissons-pilotes suscités là pour diluer un peu plus la culture et la religion historique de la France. Des agents de la dislocation.
Au moment où certains se targuent d'être de grands résistants, patriotes et nationalistes antimondialistes, gémissant de douleurs devant l'envahissement étranger, tout en s'extasiant devant ce type de farces anti-nationaliste, la coïncidence est pour le moins signalée.
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Add. Confirmation de la filiation maçonnique du "druidisme" via Azerty, le Forum catholique :
"J'ai eu l'occasion, il y a déjà pas mal d'années, de discuter avec un « druide ». Je l'ai interrogé sur sa « tradition » druidique » : à quand remonte-t-elle ?
Il m'a avoué assez facilement (cette franchise m'a même surpris) que la « tradition druidique » avait été interrompue pendant des siècles. Comme je lui objectais que le néo-druidisme n'était donc qu'une reconstitution toute artificielle, certainement très éloignée du druidisme antique, il m'a répondu que le lien entre les deux avait été fait par… la tradition maçonnique ! (Car, m'a-t-il dit, les fondateurs du néo-druidisme étaient francs-maçons).
Bref, nous n'avons là qu'un des multiples attrapes-nigauds de la franc-maçonnerie, qui promeut un druidisme de pacotille en Bretagne comme elle a suscité un catharisme de pacotille en Languedoc, avec le triple avantage de favoriser le tourisme local (du coup, les commerçants locaux marchent à fond), d'encourager un régionalisme qui détruit la nation (« le verrou qui doit sauter, c'est la nation ») et surtout, surtout, de combattre le catholicisme."
Le 17 juillet 1918, le tsar, l'impératrice Alexandra, leur fils et leurs quatre filles furent assassinés dans la cave de la maison où ils étaient détenus à Ekaterinbourg.
Hier soir, des milliers de croyants orthodoxes ont afflué à Ekaterinbourg pour le 90e anniversaire de l'exécution du dernier tsar russe Nicolas II et de sa famille.
Le Parquet général russe a confirmé, tests ADN à l'appui, que des ossements découverts en 2007 près d'Ekaterinbourg étaient ceux du tsarévitch Alexeï, le fils de l'empereur, et de sa soeur Maria, tués par balle sur ordre des bolcheviks avec leurs parents dans cette région de l'Oural.
Des milliers de croyants se sont entassés dans l'Eglise du Sang versé construite en 2003 à Ekaterinbourg, sur le site où Nicolas II, son épouse, leurs cinq enfants, leur médecin et trois serviteurs furent exécutés dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918.
Un office religieux a été célébré par des prêtres en longues chasubles rouges et mitres dorées, dans une odeur d'encens. Les croyants s'agenouillaient devant l'entrée du sous-sol où les Romanov ont été fusillés et ont attendu devant un archevêque orthodoxe qu'il leur recouvre le front avec de l'huile bénite.
"C'est un lieu saint. Nous voulons que notre pays soit pardonné pour ce péché", dit Ekaterina Terentieva qui a effectué un long périple avec son petit fils pour venir prier sur les lieux du drame. Une petite icône représentant les Romanov canonisés comme martyrs par l'Eglise orthodoxe est attachée à son cou.
Ekaterinbourg est au coeur des commémorations qui ont culminé dans la nuit de mercredi à jeudi, à l'heure où l'exécution s'est déroulée.
A l'issue de l'office nocturne, les pèlerins ont fait 18 kilomètres à pied pour rejoindre une mine abandonnée dans laquelle les corps du tsar, de sa femme et de ses enfants furent jetés avant d'être aspergés d'acide.
Complot politique et coup d'Etat du 14 juillet
J'aurais tout aussi bien pu titré cet article "le coup d'Etat des impérialistes". Ou "le 14 juillet 1789, un modèle de complot politique".
La dite révolte du peuple de ce 14 juillet n'a en effet rien d'une génération spontanée. Je mets l'article en ligne au 12 juillet, car dès le 12, les évènements s'enchaînent.
Je tire essentiellement les quelques informations qui suivent du livre de Pierre Dominique, Le Quatorze juillet, édité chez Lardanchet en 1950.
Je termine par quelques observations de Pierre Gaxotte, René Sédillot et Jean Sévillia.
Pour commencer. "Tout le début de la Révolution française est caractérisé par le débauchage des troupes. Gardes françaises d'abord, puis régiments de ligne français, puis régiments étrangers. … Les financiers Laborde, Dufresnoy, d'autres, qui ont pris position à la hausse et pour qui Necker c'est la hausse, paient d'honnêtes contributions; on a de quoi acheter qui l'on veut." (p. 62).
Alfred Fierro et Jean Tulard confirment le travail de sape et de corruption de la franc-maçonnerie dans l'armée, je cite :
"L'idéologie égalitaire de la franc-maçonnerie contribua largement à la désagrégation de la discipline dans l'armée, où les loges étaient particulièrement nombreuses" (Alfred Fierro, Jean Tulard, Dictionnaire de la Révolution in Jean Tulard, J.F. Fayard, A. Fierro, Histoire et Dictionnaire de la Révolution française 1789-1799, Bouquins Robert Laffont, Paris 2004, p.831).
Ces deux historiens indexent l'égalitarisme (d'idéologie maçonnique) comme à l'origine de la "désagrégation de la discipline dans l'armée".
Pour une illustration de cette désagrégation de la discipline suite aux dogmes révolutionnaires, se reporter au remarquable article rédigé par Tancrède Josseran "Et la Royale fut détruite!" in Le Livre noir de la Révolution française (par Pierre Chaunu, Jean Tulard, Emmanuel Leroy-Ladurie, Jean Sévillia, Cerf, Paris 2008).
Je cite: "La Révolution est considérée outre-manche comme le meilleur moyen d'abattre définitivement les prétentions maritimes de la monarchie française" (p. 283.) "Désorganisée, découragée, désarticulée, en proie à la subversion, la Marine devait à partir de février 1793 faire face une nouvelle fois à la Royal Navy.
Au moment où la France entame la phase décisive de ce que l'on pourrait appeler la 'seconde guerre de Cent Ans', la Révolution a brisé le seul instrument qui aurait pu permettre de frapper au cœur l'âme des coalitions antifrançaises" (p. 291).
René Sédillot ajoute: "Ce que la France perd, l'Angleterre le gagne. Plus encore sur le plan commercial que sur tout autre plan, elle est la grande bénéficiaire de la Révolution et de ses suites. Elle est sans doute consciente, dès le début du grand bouleversement, de la chance qui s'offre à elle: comme elle a une revanche à prendre sur la monarchie française qui a aidé l'Amérique à se libérer, elle n'est pas fâchée de voir le roi contesté et diminué.
'Voici, dit Fox après la prise de la Bastille, l'évènement le plus important de l'histoire du monde et le plus heureux'. La "cavalerie de Saint-Georges" ne manque pas l'occasion de financer discrètement les révolutionnaires les plus corruptibles..." (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 220).
"Ainsi, dans tous les domaines du commerce, sur terre comme sur mer, la Révolution et l'Empire consacrent à la fois le triomphe britannique et l'éclipse de la France. (p. 222)
Le commerce français ne retrouvera son niveau d'activité de 1789 qu'après 1825...
Encore la part de la France dans le commerce mondial sera-t-elle alors loin de rejoindre le pourcentage atteint avant la révolution...
Ce pourcentage-là ne sera jamais retrouvé. En chiffres absolus, trente-cinq années ont été perdues.
En chiffres relatifs, à l'échelle du monde, le recul est sans appel." (p. 222)
Pierre Dominique nomme l'évènement.
"Un coup d'Etat est chose sérieuse. La Cour va s'en apercevoir. Et d'ailleurs, l'adversaire sait tout. Montgaillard, historien royaliste, dit que les mémoires de Foulon furent lus devant Narbonne, qui avertit sa maîtresse, Mme de Staël, laquelle en informa Necker ou Mirabeau. Peu importe le canal par où se font les fuites; l'autre camp voit clair dans le jeu du Roi…" (p. 75)
"Le moteur responsable, cherchons-le sous les couleurs d'Orléans. Nommons-le, car il a une figure humaine. Tendons la main dans l'ombre, nous y saisirons celle de Laclos qui n'est pas que le romancier des Liaisons dangereuses mais l'âme damnée du duc et l'un des plus profonds politiques du siècle finissant." (p. 143)
Le duc d'Orléans a pour lui sa fortune. C'est le plus riche seigneur du royaume. … En ce début de la Révolution, il paie à bureaux ouverts les journalistes, brochuriers, libellistes de tout Paris et de tout Versailles, les crieurs, parleurs, aboyeurs qui remplissent les cafés, les coupe-jarrets dont il a des dizaines à sa solde et qui se chargeront de recruter en payant à boire et, le moment venu, d'encadrer les braillards dans la rue." (p. 29-30).
"Son chef d'état-major et le chef véritable d'un mouvement dont on observe les effets sans pouvoir toujours en découvrir la source, … Choderlos de Laclos… 'un homme noir', note Michelet. 'Le profond Laclos', dit-il encore. … Franc-maçon, membre de trois clubs, quand il n'est pas au Palais royal, on le trouve à Montrouge chez le duc de Biron. … Il faut voir en lui l'agitateur, le tacticien des mouvements de rue, celui qui tient la main du prince et la fait mouvoir, et, comme dit le comte de la Marck, 'l'âme du parti d'Orléans'. (p. 31)
"L'un des bons instruments du duc d'Orléans et de son chef d'Etat-major, le meilleur peut-être, est la franc-maçonnerie dont le duc est, depuis 1772, le grand-maître. (p .33).
"Les frères se tiennent, marchent en ordre, murmurent leurs mots de passe, suivent aveuglément leurs chefs. Le pouvoir ne peut rien contre cette organisation souterraine. Le peut d'autant moins qu'elle pénètre la Cour, qu'elle est maîtresse à Versailles comme à Paris.
… Bien entendu les maçons ont joué un grand rôle dans la confection des Cahiers et beaucoup d'entre eux ont été élus aux Etats. Les trois quarts des députés du Tiers, au total près de la moitié des députés sont maçons [une extrême minorité sur-représentée]. (p. 34)
Pierre Gaxotte nous donne quelques indications. "Le parti 'libéral' avait déjà ses comités locaux : loges, académies, chambres de lecture, sociétés philosophiques et patriotiques tenues en haleine depuis le début de 1788, exercées au maniement de l'opinion et à l'agitation des places publiques par un an de cris et de discours et de manifestations. Merveilleux instruments de propagande et de combat, toutes ces organisations étaient déjà reliées par une correspondance incessante, un échange régulier de nouvelles et de brochures. Il suffisait de peu de chose pour les fédérer complètement et emprisonner la France électorale dans les mailles de leur réseau" (Pierre Gaxotte, ''La Révolution française'', Nouvelle édition établie par Jean Tulard, Éditions Complexe, Bruxelles 1988, p. 99-100). "Les cahiers de campagne ne sont presque jamais des cahiers de paysans. Presque partout ils ont été proposés, rédigés ou copiés par des hommes de loi. Ils reproduisirent les modèles non seulement dans leur esprit, mais dans leur style – qui les trahit." (ibid., p. 103).
"Le coup d'Etat date du 11" (P. Dominique, ibid., p. 113). Je passe sur les détails et les évènements relatés par P. Dominique à compter du 11.
Mais je donne quelques éléments éclairants fournis par Pierre Gaxotte.
"Le 12, à midi, Paris n'est plus qu'une immense confusion. Dans un remous de hurlements, de tocsins et de fausses nouvelles, tourbillonne une foule affolée. … Là on pille, on assassine, on s'enivre. Les dragons du prince de Lambesc, rangés sur la place Louis XV, à l'entrée des Tuileries, sont bombardés de briques, de pierres, de tessons de bouteilles. Le prince dégage sa troupe en quelques galops et, conformément aux instructions, rompt le contact pour se retirer sur la rive gauche" (P. Gaxotte, ibid., p. 111).
La nuit du 12 au 13 et la journée du 13 sont sinistres. On dirait que l'on assiste à la décomposition totale de la société. Les bourgeois se barricadent dans leurs maisons. La rue est livrée à la plus vile populace et à la plus effrayante. … [L]es brigands qui viennent de mettre à sac l'hôtel de la police, s'arment aussi et plus vite. . … Les bandes se portent partout où il y a des fusils et des piques. Le matin du 14, elles se jettent sur les Invalides, sans que Bésenval qui a trois régiments suisses et huit cents cavaliers à l'Ecole militaire fasse le moindre mouvement (!)… Une heure après, elles refluent sur la Bastille… Le gouverneur, M. de Launay, avec sa petite garnison de Suisses... aurait pu sans peine se défendre, mais sa philosophie y répugnait. Il parlemente, retire les canons... et invite à sa table deux délégués des assiégeants...
Finalement, deux hommes armés de haches, le charron Tournay et l'épicier Pannetier en grimpant sur le toit d'une échoppe parviennent à briser les chaînes d'un pont-levis qui s'abat avec fracas. La garnison instinctivement riposte, puis ne se sentant pas commandée, elle contraint Launay à capituler contre la promesse qu'il ne serait fait de mal à personne... En dépit de quoi Launay est massacré, et son corps traîné au ruisseau, ... Le prévot des marchands Flesselles est massacré, dépecé. Leurs têtes mises au bout d'une pique promenées jusqu'à la nuit. (p. 111).
Pierre Dominique.
Le 14. "La foule se jette sur la forteresse. Qui l'y pousse? Elle y court semble-t-il de son propre mouvement, comme elle a couru aux Invalides et à l'Arsenal.
Là-dessous, trois réalités: la personnalité et les ambitions du duc, le flot d'or qui coule de ses caisses, la propagande qu'il paie. Les contemporains ne s'y sont pas mépris. 'Le duc d'Orléans, dira Mme Roland, avait sa part dans toutes les agitations populaires'. Et Malouet : 'Le 14 juillet, les agents du duc d'Orléans furent les plus remarqués par la foule'. Malouet va plus loin et lui, à qui Montmorin communiquait tous les rapports de police, parlant de l'affaire Réveillon, de l'incendie des barrières à Paris et de celui des châteaux en province, déclare que ce sont là des opérations payées et payées par le duc. 'Il y concourait, dit-il, pour son compte, et les Jacobins pour le leur.'
Ainsi le duc a monté l'affaire Réveillon, l'incendie des barrières et celui des châteaux, et l'on voudrait qu'il n'ait pas monté et payé le soulèvement du 12 et du 13 et les deux grandes opérations du 14 aux Invalides et à la Bastille!
… Le marquis de la Salle, membre du Comité de permanence, et, un instant, chef de la milice bourgeoise, devait avouer qu'un plan d'attaque de la Bastille lui avait été présenté le 13 juillet (signe que l'idée avait déjà été mise en circulation) (p. 140-141).
René Sédillot résume : "Le 14 juillet 1789, en trois quarts d'heure, la Bastille est prise par une bande d'émeutiers,… commandités par Philippe d'Orléans, grand maître des Loges du Grand Orient (http://www.godf.org/) :
... ils sont partis du Palais Royal, où réside le duc. Ils ont pris des armes aux Invalides. Ils massacrent le gouverneur et la garnison qui ne résistaient pas…" (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 78).
Une Famine "organisée"
"Au cours des quatre mois qui précèdent la prise de la Bastille, il éclata plus de trois cents émeutes en France. Le mouvement était réglé par un plan qui n'était point secret le moins du monde. En 1788, à Genève, avait paru sous l'anonymat un curieux ouvrage : le Code National. (M. Gustave Bord, dans la Conspiration révolutionnaire l'a signalé). L'auteur qui restait monarchiste et entendait séparer le Roi des privilégiés, soulignait que seule l'armée pourrait défendre l'Ancien Régime, qu'il fallait donc la travailler, la corrompre, l'amener au peuple soulevé lui-même par une disette organisée. La tactique consistait… à multiplier les troubles locaux qui retiendraient sur tous les points du territoire les forces militaires et, en même temps, exciteraient les esprits. Au bout de quelque temps de ce chauffage, le grand coup pourrait être porté à Paris." (p. 39-40)
…Il (le duc d'Orléans) sait agir sur le peuple autrement qu'en le payant; il lui retire son pain, le lui redonne. Comment? En pratiquant l'agio sur les blés… Malouet confirme : 'Les agents du duc d'Orléans faisaient aussi sur cet objet (les blés), leurs spéculations; ils faisaient vendre et acheter en divers lieux suivant qu'ils avaient besoin de la faveur ou des fureurs de la populace.' On l'accusa même d'avoir fait courir de fausses circulaires, signées Necker, arrêtant les approvisionnements sur Paris du 20 avril au 15 mai, au moment où se réunissaient les Etats généraux" (p. 29-30).
"Dès 88, les Maçons, avec toujours en bouche les grands thèmes d'ordre et de centralisation, sont la colonne vertébral du parti national, de ce parti dont Lafayette est le dieu, qui vit des idées politiques anglaises et américaines après avoir sucé le lait de l'Encyclopédie.
"Ainsi la Maçonnerie mène tout et voici, même du point de vue des révolutionnaires le mauvais côté de la chose: comme la Maçonnerie nous vient d'Angleterre, et que les loges françaises sont restées en relations étroites avec les loges-mères de l'autre côté de l'eau, que, notamment, les loges de rite écossais, … se rallient de plus en plus à la Grande Loge de Londres, une sourde influence anglaise, une obscure pesée s'exercent sur nous, qui s'ajoutent à l'anglomanie régnante depuis cinquante à soixante ans. L'opposition secrète de la Maçonnerie à la monarchie traditionnelle se trouve ainsi secrètement manœuvrée par l'Angleterre, alors que l'Angleterre, battue dans une guerre précédente, a sa revanche à prendre sur terre et sur mer. Grave sujet de méditation pour un patriote, mais les patriotes de l'époque ignorent tout cela: ils marchent la tête dans les nuées. … Les Parisiens, … n'imaginaient pas une seconde qu'ils puissent être manœuvrés" (p. 35-36) [Certains 'patriotes', 'nationalistes' d'aujourd'hui feraient bien d'y réfléchir].
"Il n'y a peut-être que la joie du libéral qui croit voir se faire une révolution à l'anglaise. Mais Mercy, lui, cherchant la main qui a déclenché le mouvement, note les 'manœuvres secrètes de la Cour de Grande-Bretagne'. Plus tard, beaucoup plus tard, Louis XVIII pourra écrire à Saint-Priest : 'Je crois que le ministère britannique a fomenté et peut-être payé les commencements de la Révolution'". (p. 216)
René Sédillot indique:
"...La vraie révolution française, celle qui va marquer tout le siècle, se situe sur le plan financier: à la primauté du sang, qui caractérisait théoriquement l'Ancien Régime, succède la primauté de l'argent. A la noblesse, qui détenait en principe les privilèges succède la bourgeoisie. Aux nobles succèdent les notables. Marat lui-même s'interroge: "Qu'allons-nous gagner à détruire l'aristocratie des nobles, si elle est remplacée par l'aristocratie des riches?"…
"Il ne s'agit pas d'un avènement du capitalisme: celui-ci coexistait avec l'ancienne société, dans le cadre d'une économie de marché. Mais les capitalistes n'avaient pas le premier rang. Même un Samuel Bernard, même un John Law ne pouvaient prétendre aux honneurs que dans la mesure où ils se pliaient aux règles établies, en s'anoblissant et en entrant dans le système. Le roi, de toute façon, était au-dessus de la mêlée. Il s'agit d'une explosion du capitalisme. Du second rôle, il passe au premier. Aucune autorité, désormais, ne sera en mesure de lui servir de contrepoids. Les droits de la naissance ne pourront rien contre ceux de la finance. … "Avant la révolution, les banquiers privés étaient nombreux, parfois influents, mais sauf Necker en 1789, ils ne tenaient jamais le haut du pavé" (p. 242-243).
"Les industriels et les financiers 'ne regardent pas si les âmes se perdent, mais si les affaires se font' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai, Casterman, 1873, p. 83. La sur-excitation et la concurrence forcée accroissent en même temps la somme de travail et celle de la misère. Ibid.) L'argent est désormais une valeur suprême.
(Pour comparaison, lire l'article où Jack Lang accuse le gouvernement Sarkozyste de faire revenir la France à la "société d'argent de l'Ancien régime"...)
Conclusion
La révolte spontanée du peuple français le 14 juillet, la révolution dite "française" est une légende, un coup d'Etat soutenu par les clubs maçonniques (les Jacobins), payé par les milieux de la finance (Laborde, Dufresnoy), par le duc d'Orléans, grand maître du Grand orient, et par l'Angleterre (la Cavalerie Saint-Georges).
Au final : l'Angleterre gagnante, un recul sans appel.
Pensant être des 'patriotes', les émeutiers ne savaient pas qu'ils étaient en réalité manœuvrés et manipulés par la franc-maçonnerie.
L'erreur politique (ou la sainteté) de Louis XVI? Celle d'avoir donné des ordres de ne pas tirer sur "le peuple" alors qu'il ne s'agissait que d'émeutiers… La république ne s'embarrassera pas de ce genre de précautions en temps voulu… Exemples : elle envoya Bonaparte donner du canon contre le peuple royaliste de Paris coupable d'avoir mal voté en 1797... En 1908, le royaliste Charles Maurras prit "violemment Clemenceau à partie pour avoir fait tirer sur les ouvriers de Draveil en grève" (Mythes et Polémiques de l'histoire, Le retour de la dispute, Studyrama perspectives, France 2008, p 154).
Jean Sévillia confirme.
"Le 14 juillet, contrairement à la légende des manuels, la Bastille n'est pas prise par une foule spontanément mobilisée. L'opération est menée par une bande d'agitateurs à la recherche de fusils et de munitions, entrés par la porte que leur a ouverte le gouverneur Launay. En guise de remerciement, celui-ci est assassiné. De la vielle forteresse – que l'administration royale voulait déjà démolir - sont extraits en fait de victimes de l'absolutisme, sept prisonniers : quatre faussaires, un libertin et deux fous. La légende a fait de cette péripétie un haut fait d'armes." (Jean Sévillia, Historiquement correct, Pour en finir avec le passé unique, Perrin, Saint-Amand-Montrond 2003, p. 179-180).
"Dès 1789, ce sont des minorités qui s'emparent du pouvoir et se le disputent. Si bien que le moment fondateur de la République française porte en lui une inavouable contradiction. Conduite au nom du peuple, la Révolution s'est effectuée sans le consentement du peuple, et souvent même CONTRE le peuple" (J. Sévillia, ibid., p. 177).
"Si quelques masses révolutionnaires, comme les 'sans-culottes' de Paris, ont souvent soutenus les mouvements initiés, la majorité de la population, elle, n'a pas participé aux évènements : laissée dans l'ignorance, elle n'était pas consultée" (Mythes et Polémiques de l'histoire, Le retour de la dispute, Studyrama perspectives, France 2008, p. 131).
Quid alors de la dite 'révolution libérale'? Mythes et polémiques de l'histoire indique (p. 133-134) : "les identités provinciales sont combattues, les identités sociales sont niées (il n'y a plus de rangs, plus de prêtres, plus de nobles). Quant à la 'liberté d'expression', elle est étouffée au nom de la 'patrie en danger'" (déjà…)
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Sources :
* Pierre Dominique, Le Quatorze juillet, Lardanchet, Macon 1950.
* René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 1987
* Pierre Gaxotte, ''La Révolution française'', Nouvelle édition établie par Jean Tulard, Éditions Complexe, Bruxelles 1988
* Jean Sévillia, Historiquement correct, Pour en finir avec le passé unique, Perrin, Saint-Amand-Montrond 2003
* Alfred Fierro, Jean Tulard, Dictionnaire de la Révolution in Jean Tulard, J.F. Fayard, A. Fierro, Histoire et Dictionnaire de la Révolution française 1789-1799, Bouquins Robert Laffont, Paris 2004
* Mythes et Polémiques de l'histoire, Le retour de la dispute, Studyrama perspectives, France 2008.
Selon un vendeur d'actions, les investisseurs ont réagi à un article du site internet du Monde évoquant une "crise au sommet" du Crédit Agricole, dont le directeur général Georges Pauget menacerait "de démissionner".
"Ce sont les financières qui emportent le CAC 40, comme aux Etats-Unis depuis deux-trois jours, avec les craintes de dépréciations (...) et les difficultés des rehausseurs de crédit".
... "C'est à n'y rien comprendre. On a l'impression que le marché est en train de capituler et vend même les valeurs qui avaient bien tenu, sans regarder les fondamentaux", a commenté Jean-Philippe Muge, de SwissLife Gestion Privée, évoquant un climat de "panique". Suite
Le Vatican attend un infléchissement dans la "rigidité" de la laïcité à la française, a déclaré jeudi le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican et bras-droit du pape, à deux mois du voyage de Benoît XVI en France.
Le prélat, dans un discours sur la laïcité italienne publié dans l'Osservatore Romano, a évoqué la situation française où "certains éléments font espérer une évolution de cette laïcité rigide qui fit de la France de la 3e République un modèle de comportements antireligieux".
Le cardinal Bertone avait relevé auparavant que les discours prononcés par le président français Nicolas Sarkozy sur la laïcité à Rome le 20 décembre 2007 et à Riyad le 14 janvier "ont suscité stupeur et indignation en France".
Le secrétaire d'Etat du Vatican participait à une table-ronde à Rome sur le 60e anniversaire de la Constitution italienne et sur le concordat qui régit les relations entre l'Italie et le Saint-Siège.
Il a qualifié la situation italienne de "vraie laïcité" formant le cadre d'une "collaboration fructueuse" entre l'Eglise et à l'Etat avec "un objectif commun: la promotion du bien authentique de l'Italie". Suite
Etonnant retournement dont l’histoire a le secret: après l’instrumentalisation du FN par Mitterrand, qui tout en étant constamment minoritaire durant ses deux septennats a pu rester au pouvoir en divisant la droite, c’est maintenant au tour de la droite d’instrumentaliser Besancenot, l’homme providentiel d’extrême-gauche dont on sait bien qu’il n’arrivera jamais au pouvoir, comme Le Pen en son temps, mais qui par son talent peut être attaché comme un boulet aux chevilles de la gauche. Qui vivra verra si le stratagème fonctionne. Ymadeline.fr