Nous évoquions il y a quelques jours le "prix Nobel de la Paix" de Vladimir Poutine où nous disions que le président russe désarmait "méthodiquement, les uns après les autres les belliqueux, et fait de son pays le pivot des nouvelles relations internationale, la voix par laquelle passe dorénavant la paix dans le monde".
Il semblerait que nous soyons lu puisque des voix timides s'élèvent ci et là qui reprennent notre proposition. Gageons que cet appel à décerner le prix Nobel de la Paix à Vladimir Poutine sera de plus en plus diffusé et entendu partout quand le monde apprendra que l'intervention en Syrie a été empêchée par sa fermeté, notamment au G20 à Saint-Pétersbourg les 5 et 6 septembre 2013. Une fermeté qui a mis en échec la postition interventionniste en provoquant des volte-face en cascades du Royaume-Uni et des Etats-Unis, dont le dernier en date, celui de François Hollande s'est terminé par un demi-tour complet.
Une autre proposition russe qui a mis en échec les interventionnistes en les paralysant, est une initiative du 9 septembre consistant à placer les armes chimiques en Syrie sous contrôle international avant de les détruire et l'acceptation de ce plan par l'ensemble des pays dès le lendemain le 10 septembre. "En demandant à Bachar al-Assad de remettre ses armes chimiques sous contrôle international et même de les détruire, la Russie de Vladimir Poutine a contribué lundi (9 septembre, NdCR.) à faire reculer la menace de frappes sur la Syrie, ouvrant la porte à une solution politique. Lundi soir, le président américain Barack Obama a dit prendre cette avancée «au sérieux»." (Source: Le Parisien, Syrie : la menace des frappes s'éloigne, Publié le 09.09.2013, 09h59 | Mise à jour : 10.09.2013, 05h26). Dans son adresse à la nation américaine, le président Obama, partisan d'une intervention, a même hypocritement déclaré que "l'initiative russe a le potentiel de résoudre le problème sans recours à la force" (Source: Ria Novosti, Syrie: l'initiative russe permettrait d'éviter une intervention (Obama)").
Cette intiative a également eu le mérite de présenter sous son vrai visage interventionniste jusqu'auboutiste le ministre "français" des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui ce jour-là (10 septembre), après avoir jugé la veille au soir (9 septembre) que l'initiative russe était "recevable" par la France, tenta de se l'approprier... en faisant sa propre proposition à l'ONU, la conditionnant à la reconnaissance d'une condamnation du "massacre du 21 août commis par le régime (syrien)". Ce qui fut rejeté comme "inacceptable" par Poutine.
Article de Voix de la Russie, 12 septembre 2013 23h42. Vladimir Poutine futur prix Nobel de la paix ?
Selon plusieurs médias russes et étrangers, il est possible que Vladimir Poutine soit présenté à la candidature du prix Nobel de la paix. Le Comité Nobel n’a pour le moment ni confirmé ni démenti ces informations, indiquant simplement que les « noms des candidats étaient top secret ».
L’initiative de présenter la candidature du président de la Russie pour le prix de la paix est déjà soumise à l’examen du Comité Nobel. Les médias se réfèrent au message officiel dans lequel est argumentée l’initiative lancée par le président du Fonds national d’enseignement Serguei Komkov. Au micro, l’expert Oleg Sergueev :
« Le président du Fonds national d’enseignement Serguei Komkov a proposé de décerner le prix de la paix au président de la Russie Vladimir Poutine. Gorbatchev a mérité le prix Nobel de la paix ayant arrêté la guerre en Afghanistan, Obama a reçu à son tour le prix pour ses initiatives pacifiques. En ce qui concerne Poutine, il a réussi une percée intellectuelle dans la garantie de la paix au Proche-Orient et en Syrie. »
Les mérites de Vladimir Poutine dans le règlement de la crise syrienne sont appréciés en Europe. Une collecte de signatures pour soutenir l'initiative de Komkov a été engagée en France. On voit dans les rues de Rome des pancartes avec le portrait du président de la Russie sur lesquelles il est inscrit : « Je suis avec Poutine ». La position du président russe jouit d’une grande popularité, Poutine a de plus en plus de partisans, dit le correspondant d’Asia Times Pepe Escobar, auteur du livre Obama Does Globalistan :
« Je voudrais qu'un référendum à ce sujet soit engagé dans le monde entier. Je suis sûr que Vladimir Poutine gagnera même s’il ne déploie pas d’efforts pour y parvenir. »
Le Comité Nobel ne commente pas les informations sur la présentation de la candidature de Poutine pour le prix de la paix. Les données sur les candidats sont tenues secrètes. Les noms de lauréats seront désignés le 11 octobre au plus tôt. Au micro, le vice-président du Centre de communications stratégiques Dmitri Abzalov :
« Les chances du président de Russie dépendent pour une large part du rapport des forces au sein de l’Académie. La spécificité politique a une très grande importance : le prix de la paix est le plus motivé dans le segment présenté et le soutien des partenaires joue un très grand rôle. Poutine a dans l’ensemble de bonnes chances, les leaders des pays méritant les prix justement pour le règlement au Proche-Orient. »
Vladimir Poutine ne sera pas lauréat du prix Nobel de la paix cette année, l’admission des demandes ayant été clôturée en février. On verra s’il le sera l’année prochaine. Cela dépendra notamment de l’évolution des événements autour de la Syrie.
Anna Khroustaleva
Source: http://french.ruvr.ru/2013_09_12/Vladimir-Poutine-merite-le-Prix-Nobel-de-la-paix-5366/