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Christ Roi

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 07:57

Nous nous demandions ces derniers jours, sans l'exprimer ici, si la renonciation du pape Benoît XVI n'annonçait pas en fait un accord Rome-FSSPX signé au dernier moment ?... Un ultime accord permettant à Benoît XVI de se retirer en beauté, le devoir accompli. Cette hypothèse semble se dessiner. Loué soit Jésus-Christ. Le Saint-Esprit souffle et éclaire les consciences pour l'unité et le bien de toute l'Eglise en Christ ! 


Jean-Marie Guénois écrit sur son blog :

F"[...] il se trouve que ce dossier qui semblait perdu pourrait marquer les tous derniers jours du pontificat de Benoît XVI. Des discussions, ultimes, sont en cours entre Rome et Ecône... Jusqu'au bout le Pape tente de trouver un accord. J'ai moi-même écris après l'annonce de la démission de ce Pape le 11 février que ce dossier des négociations avec la Fraternité Saint Pie X fondée par Mgr Marcel Lefebvre s'annonçait comme l'un des « échecs » du pontificat. Si ce n'est son échec majeur : Benoît XVI a accepté toutes les requêtes de la Fraternité : réhabilitation de la messe selon l'ancien rite, levée des excommunications, proposition d'un accord doctrinal. Il y a mis tout son cœur de pasteur éperdu de l'unité du troupeau. Jamais un Pape n'avait consacré autant de labeur personnel à un dossier si particulier au risque d'être totalement incompris. Il a d'ailleurs subi une infamie mondiale lors de l'affaire Williamson.

Cette négociation, souvent considérée en Italie ou dans l'Eglise universelle comme une « question française » ne l'est pas en réalité. Elle est l'un des symboles du pontificat. Ce qui pourrait advenir ou échouer dans les jours qui viennent est donc très important à l'échelle de l'Eglise catholique. S'il fallait en effet résumer en un mot le pontificat de Benoît XVI ce serait : réhabilitation de la foi et de l'identité catholique. Une image résume le tout. Les JMJ de Madrid ont vu, lors de la veillée et avant la tempête et le déluge qui s'est soudain levé, non pas le show d'un Pape devant plus d'un million de jeunes, mais un incroyable silence de prière devant une hostie consacrée... avec un Pape, à genoux, au premier rang. Dans la vision catholique, donc, l'adoration de... Dieu puisque l'Eglise considère que le Christ est « réellement présent » dans l'hostie consacrée sous « l'apparence » du pain.  [...]

Une autre façon de le dire, plus ramassée, serait la suivante - elle est sans aucune acrimonie pour les protestants : le pontificat de Benoît XVI a comme « dé-protestantisé » l'Eglise catholique. Au grand dam de l'aile progressiste. Mais c'est bien cette réalité objective qui fait grincer des dents.

Il faut avoir cela à l'esprit pour mieux comprendre la portée des discussions avec les Lefebvristes, même de dernières minutes. Benoît XVI, théologien, a « re-catholicisé » l'Eglise. Il n'y a pas grand-chose à dire de plus. S'il a confié cet été, à son biographe, Peter Seewald, qu'il avait le sentiment d'avoir accompli sa mission, c'est en ce sens là. Il a effectivement redressé la barre. Son cap était l'essentiel de la foi catholique. Il a mis fin aux approximations et expérimentations de la période post conciliaire. C'est pour cela qu'il a toujours vu d'un œil favorable la fraternité Saint Pie X. Il ne l'a voit pas comme une tribu d'irréductibles, ou comme une conservatoire. Il ne se braque pas devant l'agressivité de certains à son égard. Il regarde ces prêtres et cette œuvre comme un lieu où l'essentiel de la foi catholique est vécue. Certains bondiront en lisant cela mais c'est le sens de la lettre de Mgr di Noia, publiée dans une note précédente.

Par conséquent Benoît XVI n'a jamais trouvé normal que ces gens qui partagent « l'essentiel » soient rejetés alors que beaucoup de prêtres, de théologiens et d'évêques, pourtant catholiques patentés, ne reconnaissent pas - ils ont de ce point de vue une théologie philo-protestante - cette « présence réelle » du Christ dans l'Eucharistie.

Bien sur il y a aussi les questions doctrinales et des approches très conflictuelles du Concile Vatican II. Mais il est capital de comprendre cette convergence sur l'essentiel de la foi : Benoît XVI ne veux pas réintégrer la Fraternité Saint Pie X pour « régler » un problème comme le ferait un manager. Il pense qu'elle a sa place dans le corps très large de l'Eglise et un rôle important à y jouer. Qu'elle joue déjà du reste sans qu'elle ne s'en rende compte.

[...] Une lettre datée du 8 janvier et signée du cardinal Müller [en fait, seulement Mgr, NDMJ], Préfet de la Doctrine de la foi et Mgr Di Noia, donc président et vice-président de la commission Ecclesia Dei, chargée des relations avec les Lefebvristes, a été adressée à Mgr Fellay. Rome lui propose avant que la renonciation de Benoît XVI ne soit effective le 28 février, de signer un dernier accord et de devenir une prélature qui lui donnerait une dépendance de Rome mais une indépendance vis-à-vis des évêques. Cette lettre demande une réponse pour le 22 février, jour de la fête de la chaire de Saint Pierre, une date très symbolique puisqu'elle fête le fondement de l'Eglise. [...]

Mgr Fellay ne s'attendait pas à la démission du Pape et pensait avoir du temps mais il n'en a plus. Même pas celui de consulter le chapitre de sa congrégation alors qu'il lui avait promis de ne pas passer un accord avec le Pape sans le consulter. Mgr Fellay sait donc que l'occasion est unique. [...] Mgr Fellay est donc devant une immense responsabilité. Va-t-il être celui qui par peur des ultras, ils le quitteront de toute façon, va refuser une dernière main tendue par ce Pape qui, d'une certaine manière, a mis spirituellement sa démission en jeu aussi pour cet accord ? Sinon que signifieraient ce courrier et ces échanges en cours à une semaine de la fin de pontificat ? [...]"



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commentaires

C
<br /> Les petits malins qui espéraient un accord en sont pour leurs frais ! Ratzinger, dit Benoit Xvi, refile le bébé à son successeur. Fellay le vendu va devoir attendre pour avoir sa prélature (<br /> c'est tout ce qui l'intéresse ! )<br />
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