Nous avons vu la junte de Kiev parvenue au pouvoir par la force et l'assassinat "démocratique", refuser de dialoguer, préférer la fuite en avant dans la violence et l'utilisation criminelle de la force à la négociation, l'usage de la répression à la discussion, l'emploi de la terreur au "dialogue", l'intimidation à la confiance. C'est logiquement que cela s'est terminé par un échec cuisant avec l'incapacité à empêcher le déroulement du référendum d'autodétermination des oblast de Donetsk et Lugansk.
La nouvelle république populaire de Donetsk autodéterminée a également logiquement demandé hier soir son rattachement à la Russie et a lancé un ultimatum de 48 heures à tous les soldats de Kiev pour prêter serment à la nouvelle république, sous peine d'être assimilés à des terroristes, interdits de territoire, et d'être traqués en tant que tels, renvoyant ainsi Kiev à sa propre politique de terreur lancée le 13 avril sous le nom d'"opération antiterroriste".
Aujourd'hui, Moscou a critiqué le refus de dialoguer de Kiev, à l'issue d'un entretien entre le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine et le chef de la délégation UE à Moscou Vygaudas Ušackas.
"Côté russe, il a été souligné que le refus des autorités actuelles de Kiev d'engager un dialogue effectif avec les représentants des régions, notamment avec le sud-est de l'Ukraine, constituait un sérieux obstacle sur la voie de la désescalade et de la réconciliation dans le pays", lit-on dans le communiqué.
"Moscou espère que, conformément aux ententes enregistrées le 17 avril dernier à Genève et à la +feuille de route+ préparée par le président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) Didier Burkhalter, les partenaires européens et américains useront de leur influence sur les autorités en place à Kiev pour que les questions de l'organisation de l'Etat et du respect des droits des régions fassent l'objet d'une discussion dans l'immédiat, notamment avant l'élection présidentielle prévue le 25 mai", souligne le ministère russe des Affaires étrangères.