The Charity of St. Elizabeth of Hungary, 1895, Collection of Fred and Sherry Ross.
Baptisée du nom de la mère de Jean-Baptiste, Élisabeth est la fille du roi de Hongrie. Elle naît en 1207.
Après une enfance tout angélique, elle fut fiancée au jeune prince Louis de Thuringe. Son mariage se révéla très heureux, les deux époux partageant le même idéal, celui de saint François d'Assise au service des pauvres. Dès lors Élisabeth donnait tout ce qu'elle avait à ces derniers.
Sa piété, son amour de Dieu la poussait au sacrifice.
Les deux jeunes époux, unis par la foi encore plus que par la tendresse, eurent toujours Dieu comme lien de leur affection.
Louis était un prince éminent par ses vertus et sa sagesse.
La dévotion d'Élisabeth n'était ni triste, ni exagérée ; on ne la voyait jamais qu'avec un visage doux et aimable.
Elle aimait à porter aux pauvres de l'argent et des provisions. Un jour qu'elle portait dans son manteau du pain, de la viande, des œufs et autres mets destinés aux malheureux, elle se trouva tout à coup en face de son mari : "Voyons ce que vous portez" dit-il ; et en même temps il ouvre le manteau ; mais il n'y avait plus que des roses blanches et rouges, bien qu'on ne fût pas à la saison des fleurs. C'est le miracle de sainte Élisabeth de Hongrie.
Quelle douleur pour Élisabeth, quand son mari partit pour la croisade !
Elle souffrit avec courage cette séparation qui devait être définitive.
Élisabeth restait veuve avec quatre enfants en 1227. Alors commença sa vie d'épreuves. Chassée du château, réduite à la pauvreté la plus entière, méprisée, elle sut se complaire en ses souffrances. Déjà sous l'emprise d'un prêtre cruel qui lui fut imposé comme directeur de conscience, elle entra au tiers-ordre franciscain.
Elle mourut à vingt-quatre ans.
On représente souvent Elisabeth portant sa couronne et un panier de provisions. La rose est son emblème.
Élisabeth de Hongrie est un des principaux personnages de l'opéra de Richard Wagner, Tannhäuser (Dresde 1845).
Tannhauser dans le Venusberg, 1896
Un oratorio de Franz Liszt a pour sujet la légende d'Élisabeth de Hongrie.
Elisabeth fut canonisée en 1235; sa fête est le 17 novembre.