Un conseiller du président participe à de singulières réunions. Des entreprises y sont sollicitées pour financer une société d’études d’opinion.
C’est une opération menée dans une discrétion absolue. Car le sujet, celui des sondages et de leur financement, est particulièrement délicat. Depuis le début de l’année, Grégoire Chertok, 44 ans, banquier d’affaires en pleine réussite, s’active. Cet associé-gérant de Rothschild ‘ Cie a l’habitude de travailler avec les entreprises du CAC 40. Elu conseiller régional (UMP) en Ile-de-France en mars, il présente une singularité: très proche de Jean-François Copé, il soutient pleinement Nicolas Sarkozy.
Pour faciliter la réélection du chef de l’Etat en 2012, Chertok l’aide sur un point sensible : la réalisation et le financement de radioscopies de l’opinion (1). Au cours des derniers mois se sont déroulés des rendez-vous secrets, pilotés par un cadre de Rothschild ‘ Cie. Avec des représentants d’entreprises et surtout un homme, Julien Vaulpré, qui se présente à ses interlocuteurs pour ce qu’il est : conseiller technique à la présidence de la République, chargé de l’opinion.