Saint Aubin naquit au diocèse de Vannes. Son enfance, prévenue de toutes les grâces du Seigneur, fit présager sa sainteté future ; il ne connut du jeune âge ni la légèreté, ni les défauts, et dès qu'il put marcher, ce fut pour aller à Dieu et le prier à l'écart, dans la compagnie des anges.
De tels débuts montraient que le pieux Aubin n'était point fait pour le monde ; au grand désespoir de sa noble famille, on le vit un jour quitter le foyer paternel et prendre le chemin du monastère. Là, ses veilles, ses jeûnes, ses oraisons l'élevèrent bientôt à une telle perfection, qu'il dépassait de beaucoup les plus anciens et les plus fervents religieux.
On admirait surtout son recueillement continuel. Ses yeux ne s'ouvraient que pour Dieu ; dans le monastère, il ignorait ce qui se passait autour de lui, et au dehors, quand il devait sortir, il se faisait dans son cœur une délicieuse retraite, où il continuait ses entretiens célestes.
Abbé du monastère à trente-cinq ans, il fit revivre parmi ses frères la ferveur des premiers temps et les amena, par sa douceur et son exemple, à une perfection rare, même dans les plus austères couvents.
Mais l'évêque d'Angers étant venu à mourir, le clergé et le peuple de ce diocèse, auxquels était parvenu le renom de la sainteté d'Aubin, l'élurent unanimement, et il dut courber ses épaules sous le lourd fardeau de l'épiscopat.(1)
Saint Aubin sut se dresser devant l'injustice pour adoucir le sort des prisonniers et des malheureux.
Il fut l'un des principaux promoteurs du troisième Concile d'Orléans (538) qui réforma l'Église franque avec une grande fermeté.
Le concile interdit le travail des champs le dimanche (jour qui ne devient chômé que sous les Carolingiens).
À
De nombreux villages en France dont certains portent son nom, comme Saint-Aubin-du-Cormier et Saint-Aubin-des-Landes en Ille-et-Vilaine. Environ 83 communes et 110 églises en France portent le vocable de Saint-Aubin, par exemple la chapelle Saint-Aubin de Port-Launay dans le Finistère, ou l'Église Saint-Aubin de Vautorte. En Belgique, il est notamment le patron de l'église de Bellevaux près de Malmedy et de Honsfeld dans les cantons de l'Est, une église lui est aussi dédiée à Namur.
On l'invoque pour les maladies d'enfants. Saint Aubin est devenu le patron des boulangers et pâtissiers.(3)
À Angers, vers 550, saint Aubin, évêque. D'une grande austérité, il stigmatisa avec énergie les mariages incestueux, fréquents chez les nobles, et promut le troisième concile d'Orléans pour la rénovation de l'Église en Gaule. Martyrologe romain