Dans un communiqué de presse du 28 octobre Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron exprime son indignation et son refus de demeurer silencieux face à l'augmentation des actes à caractère antichrétiens dans notre pays :
"Informé par M. l’abbé François Mata, nouveau curé de la paroisse Sainte Marie de Billère, de la profanation survenue vendredi 22 octobre 2010 dans l’Eglise de Saint-Laurent de Billère, où le tabernacle de l’Eglise a été forcé et des hosties consacrées éparpillées à même le sol, je tiens à faire part aux fidèles du diocèse, de ma profonde stupéfaction et de mon indignation.
A l’évidence, aucun lieu de culte n’est aujourd’hui à l’abri de tels agissements. En 2009, la très officielle « Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les mouvements sectaires » (Miviludes) dénombrait 226 actes de profanation dont 216 actes de profanations antichrétiennes, 6 profanations antimusulmanes et 4 profanations à caractère antisémite.
En d’autres termes, plus de 95% des profanations recensées dans notre pays visent des lieux de culte ou des cimetières catholiques, et celles-ci ne font hélas qu’augmenter d’année en année.
A cet égard, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la responsabilité morale de certains médias qui entretiennent dans la société française, un climat d’anticatholicisme particulièrement malsain, et passent quasiment sous silence les actes de profanation ou de vandalisme lorsque ceux-ci n’ont pas pour cible nos frères juifs ou musulmans.
Les autorités politiques et les organisations antiracistes ont-elles suffisamment pris la mesure de la gravité de telles profanations, qui sont pour la plupart, la manifestation d’une forme de haine antireligieuse et antichrétienne à propos desquelles nous ne pouvons demeurer silencieux ?"
+ Marc Aillet,
évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
le 28 octobre 2010.