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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 08:48

Poème polonais "Ma Patrie" de Maria Konopnicka

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2f/Maria_Konopnicka001.jpg/220px-Maria_Konopnicka001.jpgMaria Konopnicka, née Wasiłowska (qui a utilisé plusieurs noms de plume, notamment Jan Sawa et Jan Waręż), née le 23 mai 1842 à Suwałki, morte le 8 octobre 1910 à Lwów, est une poète, nouvelliste et écrivain pour enfants, traductrice de littérature française, anglaise, allemande, italienne et tchèque, journaliste et critique, tout en étant militante pour les droits des femmes, des enfants et l'indépendance de la Pologne.
Maria Konopnicka est l’une des grands poètes de l’histoire polonaise qui écrivait quand la Pologne partagée entre les Empires russe , autrichiens, prussien, semblait rayée de la carte de l’histoire.

 

Si la Pologne est ressuscitée en 1920 c’est parce que des hommes et des femmes de son envergure n’ont cessé de la faire vivre dans leurs chants, leurs poèmes, leurs églises.

 

Il faudrait ne changer que quelques références historiques du poème "Ma Patrie" pour en faire un poème de France.

 

Maria Konopnicka :

 

Ma Patrie

 

Ma Patrie - c’est cette terre aimée

 

où j’ai vu le soleil et où j’ai connu Dieu

 

mon père, mes frères et ma mère très chère

 

Dans ma langue de Pologne m’apprenaient mes prières.

 

 

 

Ma Patrie – ce sont ces villages et ces villes

 

Au milieu des champs lekhites cultivés depuis les Piast

 

Ce sont les rivières, les forets, les champs en fleurs, les collines

 

Où le chant d’espoir nous vient des alouettes.

 

 

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fe/Boleslaus_I.jpg/220px-Boleslaus_I.jpgMa Patrie - c’est la gloire de nos pères

 

Le glaive ébréché de Boleslav le Vaillant *, et la massue de Cecora

 

C’est l’âme du chevalier, du noble, de l’homme,

 

Ce sont nos victoires et nos défaites.

 

 

 

Ma patrie –ce sont ces champs silencieux,

 

Foulée pendant des siècles par l’esclavage,

 

Ce sont ces tertres, ces mélancoliques tumulus -

 

Qui ont couvert les défenseurs de sa liberté.

 

 

 

Ma Patrie – c’est cette âme de la nation

 

Qui vit par miracle au sein de la faim et du froid,

 

C’est cet espoir qui fleurit dans les cœurs,

 

Par la grâce du travail des pères et le chant des enfants


 

* Boleslav, dit Chrobry, c'est-à-dire vaillant, ou le Grand, affranchit la Pologne de la dépendance de l'Empire. Il vainquit les Moscovites, conquit la Moravie et autres pays, protégea les sciences et les arts, et répandit l'instruction.

 

 

(Poème en Polonais :

 

 

Ojczyzna

 

Ojczyzna moja – to ta ziemia droga,

Gdziem ujrzał słońce i gdziem poznał Boga,

Gdzie ojciec, bracia i gdzie matka miła

W polskiej mnie mowie pacierza uczyła.

 

Ojczyzna moja – to wioski i miasta,

Wśród pól lechickich sadzone od Piasta;

To rzeki, lasy, kwietne niwy, łąki,

Gdzie pieśń nadziei śpiewają skowronki.

 

Ojczyzna moja – to praojców sława,

Szczerbiec Chrobrego, cecorska buława,

To duch rycerski, szlachetny a męski,

To nasze wielkie zwycięstwa i klęski.

 

Ojczyzna moja – to te ciche pola,

Które od wieków zdeptała niewola,

To te kurhany, te smętne mogiły -

Co jej swobody obrońców przykryły.

 

Ojczyzna moja – to ten duch narodu,

Co żyje cudem wśród głodu i chłodu,

To ta nadzieja, co się w sercach kwieci,

Pracą u ojców, a piosnką u dzieci!

 

 

Merci à Truth

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