Alors que les banques ont averti hier que le vote oui à l'indépendance de l'Ecosse serait désastreux pour l'économie, la reine Élisabeth II du Royaume-Uni a tenu ce matin un langage énergique étonnant : "Ne me glissez pas dans le débat !" La monarchie britannique sent confusément que les Ecossais comme les autres peuples d'Europe sont en train de secouer le joug des institutions mondialistes. Son sort est lié à l'oligarchie financière et maçonnique depuis la fondation de la première banque centrale en Angleterre au XVIIIe siècle en 1694. Élisabeth II prend les devants et se met tout simplement à l'abri au cas où les évènements tourneraient mal !
Ne me glissez pas dans le débat, dit la Reine. Buckingham Palace, résidence des souverains britanniques, a pris la décision sans précédent d'avertir les politiciens de ne pas faire glisser la Reine dans la bataille sur l'indépendance écossaise.
Dans un langage exceptionnellement énergique trahissant une irritation au plus haut niveau, un porte-parole du palais a rejeté les appels du pieds des députés au monarque pour intervenir et aider à maintenir ensemble l'Union, y compris ceux de Simon Danczuk et du conservateur Henry Bellingham.
« L'impartialité constitutionnelle du souverain est un principe bien établi de notre démocratie et que la reine a démontré tout au long de son règne. En tant que tel, le monarque est au-dessus de la politique ».(1)
Vous noterez l'oxymore apparent entre l'emploi par la reine du mot « souverain », terme qui désigne le fait que la souveraineté réside dans la personne du roi et l'emploi du mot « démocratie », terme qui désigne le fait qu'en théorie la souveraineté réside dans le peuple. C'est l'un ou c'est l'autre, cela ne peut être les deux à la fois est un argument souvent mis en avant par les ennemis de la monarchie. Cet argument ne tient pas compte du fait que depuis toujours en Europe le roi (ou la reine en Angleterre) est une émanation de la souveraineté du peuple qui se désigne à sa tête un roi pour le diriger, le représenter comme collectif et comme groupe historique. En France, c'était la pratique des gaulois de se désigner un chef en le montant sur le pavois, puis plus tard ce sera l'acclamation faite lors des sacres des rois de France.
Cette déclaration de la reine Élisabeth II du Royaume-Uni est intéressante. Elle fournit une explication à une contradiction apparente entre souveraineté monarchique et souveraineté démocratique.
Toutefois il sera utile de préciser aussitôt que la "démocratie" telle que pratiquée en Angleterre ou en France depuis 1789 est une imposture, vous lirez avec profit l'article "Changer les institutions pour une vraie alternative politique" : il y avait plus de démocratie en France avant 1789 qu'après..., "la modernité est une époque qui est moins démocratique que celle d'avant" (Francis Dupuis-Déri).
Pour aller plus loin sur ce que le monde doit à la France et sur la pratique de la démocratie en plein "Moyen Âge", vous vous reporterez aux deux articles suivants : " Les Plantagenêt et l'influence française en Angleterre", "Le 800e anniversaire de la bataille de Bouvines embarrasse l'Oligarchie".
« Aucune nation, aucune démocratie ne peut écrire sa propre histoire sans reconnaître à la France une dette ou une influence directe. »
(Théodore Zeldin, Histoire des passions françaises, 1848-1945, tome 5, Points Histoire, Paris-Mesnil 1981, p. 446.)
Rappelons quelques-unes de nos propositions : un roi, la sortie du système de l'argent-dette et du financement des politiques des gouvernements par la dette..., un retour à la saine gestion des finances publiques par un bon père de famille prévenant..., la fin du pouvoir des lobbies, la déclaration d'appartenance maçonnique et d'appartenance à un lobby devant l'assemblée du peuple..., une démocratie sincère comme en 1789 avec de nouveaux états généraux et leurs mandats directs au sein de chaque groupe réel de la nation (familles, employés, salariés, artisans, paysans, commerçants, professions libérales, patrons, etc.)
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Etats généraux réunis le 5 mai 1789 à Versailles, dans la salle de l'hôtel des Menus Plaisirs |
Notes
(1) Don’t drag me into the debate, says the Queen, The Times, September 10 2014, http://www.thetimes.co.uk/tto/news/uk/article4201777.ece
. Indépendance écossaise : le vote oui sera désastreux pour l'économie, avertissent les banques