Nous le disions le 3 octobre 2013 : «Curieusement la carte des suppressions ou restructurations des régiments ne touche pas les zones sous contrôle socialiste (à part Dijon du maire PS Rebsamen), mais celles dirigées par l'"extrême-droite" (Orange), l'extrême-gauche (Varennes-sur-Allier), ou la droite (Orléans, Luxeuil-les-Bains). Il faut préserver le vote socialiste dans les zones qui ont élu les socialiste et ruiner les autres...»
Onze jours plus tard, un journaliste socialiste du Nouvel Obs, Mathieu Géniole, a averti que les villes dirigées par un maire Fn "seront totalement abandonnées par l'Etat" :
« Il y aura une conséquence directe à l’élection d’un candidat FN. ...vos villes dirigées par un maire FN seront totalement abandonnées par l’État, et vous n’aurez plus que vos larmes pour pleurer lorsqu’une catastrophe s’y abattra. Regardez bien ce qui se passe à Orange, où règne depuis des années le délicieux Jacques Bompard : le premier régiment de cavalerie, implanté dans la ville depuis 50 ans, va fermer. Une situation catastrophique pour Orange qui perd là une ressource économique fondamentale... Vous l’avez bien cherché : démerdez-vous avec votre maire, il va surement trouver une solution miracle. Vous vouliez du FN, vous l’avez. Et maintenant, foutez-nous la paix !
Voilà ce qui vous attend avec l’élection de maires issus du Front national : l’abandon d’une commune par l’État. Dans ces conditions, je souhaite à toutes ces villes qui s’apprêtent à virer fièrement FN de ne pas rencontrer de problème dépassant le cadre des ronds points et du ramassage des ordures, parce que leurs habitants deviendront, pour le coup, de vrais laissés-pour-compte de la République. »
... De son côté, le 7 octobre 2013, l'ancien secrétaire national du Parti socialiste, Malek Boutih, chargé des questions de société, actuellement député PS de l'Essonne, membre du bureau national du PS, ancien président de SOS Racisme, dans une émission sur France 2, animée par Yves Calvi, intitulée « Mots croisés : Front national : La conquête ?», a déclaré que si le Front national gagnait les élections, il "n'accepterait pas" (le résultat des urnes) et que les socialistes ne se laisseraient "pas faire" :
« Même si vous gagnez, vous aurez un problème de légitimité à notre égard. On ne se laissera pas faire. ... Parce que vous n'êtes pas républicains. Il faut mettre tout le monde devant ses responsabilités. Soit on s'en sort ensemble, soit on est parti dans un pays où tout le monde va se battre contre tout le monde. Il faut le dire parce que c'est comme cela que cela va se passer.
Il y a une chose qui est claire, si jamais ils ont le pouvoir (le Front national), les règles du jeu vont changer. Et c'est pour cela que je vous ai dit que je n'étais pas prêt d'accepter cela. Moi je ne l'accepterai pas. »
Les socialistes vont-ils prendre les armes dimanche ? Les villes qui ont voté Front national seront-elles "abandonnées par l'Etat" ?
. L'"antiracisme" expliqué par Farida Belghoul, Mathias Cardet et Alain Soral