Une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes serait une grave erreur, a annoncé lundi 7 novembre lors d'une conférence de presse à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Ce n'est pas la première fois que les officiels israéliens évoquent l'éventualité d'une frappe contre l'Iran. Notre position à cet égard est bien connue - ce serait une lourde erreur aux conséquences imprévisibles", a déclaré le chef de la diplomatie russe.
Jeudi, la presse israélienne a fait savoir que le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu cherchait à convaincre ses ministres de soutenir une éventuelle attaque contre les sites nucléaires iraniens.
Vendredi soir, le président israélien Shimon Pérès a confirmé ces propos en avouant qu'"une attaque militaire contre l'Iran était plus proche qu'une option diplomatique".
Plusieurs pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire (NdCR. Exactement le même argument qu'en 2003 pour attaquer l'Irak de Sadam Hussein) sous couvert d'un programme mené, selon Téhéran, à des fins civiles.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a déjà adopté plusieurs résolutions sanctionnant l'Iran pour son refus d'établir un moratoire sur l'enrichissement de l'uranium.
L'agence Associated Press a annoncé samedi que l'AIEA prévoyait de publier le 8 novembre un nouveau rapport sur l'Iran contenant les indices d'efforts destinés à concevoir des ogives nucléaires.
Pendant ce temps, la Russie propose la création rapide d'un Club énergétique dans le cadre de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), a annoncé aujourd'hui le premier ministre Vladimir Poutine lors d'une réunion du Conseil des chefs de gouvernement des pays membres de l'OCS.
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