Mis à part le discours athée, libertaire et matérialiste qui présente l'hédonisme comme sagesse indépassable [matérialisme conduisant l'homme à devenir son propre dieu, ce qui n'est rien d'autre que du satanisme, à tout le moins un gnosticisme conduisant la société à la barbarie. Si en effet l'homme est son propre dieu, qu'est-ce qui l'empêche de tuer autrui ? Si les lois de la cité (sans Dieu) suffisent pour organiser la cité et conduire l'homme au bonheur, pourquoi les lois athées de 1789 conduisirent-elles au génocide vendéen, pourquoi ces lois servirent-elles de prototype à Lénine ? Plus simplement comme le dit le Christ Notre-Seigneur, si l'homme n'aime que celui qui l'aime, quel mérite en a-t-il ? L'éviction dont parle Onfray n'est pas si éloignée de la séparation d'un Christ conseillant aux chrétiens de quitter les cités qui ne les auront pas accueillis en secouant la poussière de leurs pieds (Marc 6, 11; Luc IX, 5), ou retrouvant les accents de saint Jean-Baptiste, invectivant et lançant des anathèmes (Matthieu 22, 1-10; Luc 14, 16-24; Matthieu 16, 4; 17,17; 23, 29-32; Luc 11,51)], le philosophe arthée Michel Onfray a la loi naturelle et commence à comprendre l'évolution réelle de l'histoire de l'Europe... depuis 1789. C'est-à-dire depuis le moment exact où l'Europe et les ancêtres athées de Onfray ont commencé à tourner le dos au Christ. Rappelons-nous toujours cet avertissement: "Sans moi vous ne pouvez rien faire" (Jean 15, 5). Si l'homme n'a pas le Christ pour Dieu, nous prévient le Christianisme, il prendra son nombril pour dieu ! Et le monde autour de lui retournera à la barbarie et à la décadence... C'est ce que nous vivons, et ce que d'autres constatent, comme Elisabeth Badinter à propos de la société moderne.
"Une civilisation se constitue à partir d’une religion", déclare Michel Onfray (à partir de 6:40). L’Europe a une date de naissance, c'est l'arrivée de Constantin au pouvoir, début du IVe siècle, et qu'elle a un début de déclin. Un sommet au XIIe siècle avec les cathédrales, saint Thomas d'Aquin, la scolastique, les croisades quoiqu'on en pense, c'est le grand moment fort du christianisme, et puis après on a la 'Renaissance', c'est-à-dire qu'on commence à faire reculer la religion, la Révolution française, la déchristianisation, une espèce de descente, qui fait que de fait, le christianisme imprègne encore notre civilisation et notre culture mais notre culture est décadente. On est aujourd'hui à l'équivalent du Bas-empire romain avec des Néron, des personnages qui sont des espèces d'empereurs décadents, mafieux, des individus qui se manifestent par des frasques comme on en rencontre dans la Vie des douze Césars de Suétone." (Fin de citation)
"Ce Jésus, il est la pierre que vous aviez rejetée, vous les bâtisseurs, et il est devenu la pierre d'angle. En dehors de lui, il n'y a pas de salut", nous disent les Actes des Apôtres (4, 8-12). Les "bâtisseurs" peuvent être assimilés aux "francs-maçons" modernes (à la pelle, la truelle, l'équerre et le compas) mais aussi à tous les bâtisseurs de la cité sans Dieu... qui prétendent construire la société en dehors de la "pierre d'angle". Onfray ferait bien d'y réfléchir.
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- Déclin, déclassement et décadence de la France: points de vue d'historiens
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