Dimanche soir, plus de dix bâtiments ont été incendiés dans la capitale grecque.
Des incidents et une guérilla urbaine condamnés par le Premier ministre Lucas Papadémos qui a dénoncé une “violence intolérable”.
La police a recensé 35 personnes blessées, puis hospitalisées, au cours des affrontements.
A Salonique aussi, il y a eu des heurts, des blessés et des banques prises pour cible.
Selon une dépêche du Monde, au moins une cinquantaine de personnes ont été blessées dans les affrontements très violents entre la police antiémeute, qui a lancé de grandes quantités de gaz lacrymogènes, et des manifestants armés de cocktails Molotov. Plusieurs partis politiques ont appelé à la démission du ministre de la sécurité intérieure, qui a accusé des groupes organisés d'avoir planifié la destruction des bâtiments.
Les députés grecs ont adopté, peu après minuit, le nouveau plan d'austérité.Etranglée par le poids de sa dette, la Grèce devait impérativement assainir ses comptes pour pouvoir bénéficier du second volet du plan de sauvetage de 130 milliards d'euros financé par l'Europe et le FMI. Elle doit présenter mercredi 15 à l'Eurogroupe son plan d'économies avant de pouvoir, selon toute vraisemblance vendredi, obtenir le feu vert à la renégociation de sa dette, ce qui inclut l'effacement prévu d'une créance de 100 milliards d'euros.
Les heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont tourné une nouvelle fois au pugilat dans les rues d’Athènes notamment aux abords du parlement qui était alors réuni en séance cruciale pour voter une nouvelle cure d'austérité, les mesures anti-crise imposées par la Troïka (BCE, FMI et Union européenne). Ces plans d'austérité ont amené des privatisations, une réduction de 20% des retraites, des salaires, le SMIC à 500 euros par mois...
Selon les estimations de la police, au moins 80 000 personnes s'étaient rassemblées pour manifester devant le Parlement, à l'appel notamment du parti communiste et des principaux syndicats du pays.