Nous écrivions le 23 mars : "nombreux sont ceux qui n'ont pas été étonnés d'apprendre la mort expéditive de Merah, une balle dans la tête... et donc pas de procès. Cela arrange bien du monde."
Nous continuons de penser que si la police avait voulu prendre Mohamed Merah vivant, elle aurait très facilement pu le faire : le présumé assassin de Montauban et Toulouse, encerclé et bloqué dans son appartement, n'eut pu aller bien loin.
Or, nous apprenons ce soir que, selon l'avocate algérienne mandatée par le père de Mohamed Merah pour porter plainte contre le Raid, Me Zahia Mokhtari, "Merah a été manipulé et utilisé dans ces opérations par les services français et a ensuite été liquidé pour que la vérité ne voie pas le jour". Me Mokhtari a affirmé aujourd'hui à Alger détenir des preuves de "la liquidation" du tueur de Toulouse. "Nous détenons deux vidéos de 20 minutes chacune dans lesquelles Mohamed Merah dit aux policiers 'pourquoi vous me tuez?' (...) 'je suis innocent'", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.
Le 22 mars, après 32 heures de siège, Mohamed Merah, 23 ans, avait été tué lors de l'intervention du Raid dans son appartement à Toulouse. Les 11, 15 et 19 mars, il avait tué sept personnes: trois parachutistes, trois écoliers et un enseignant juifs à Toulouse et Montauban.
La thèse d'une liquidation par les services "français" se précise, et avec elle celle d'un terrorisme d'Etat...
La république "française" qui liquide ses propres militaires et ses propres "nationaux" : la fin (maçonnique et démocratique) justifie sans doute les moyens ("La fin sanctifie les moyens", Adam Weishaupt).
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- Mort de Mohamed Merah : une affaire manipulée ? (23 mars 2012)
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