11 janvier 2011
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Dans ses Confessions, le Père Gabriele Amorth consacre un chapitre entier au sujet "des satanistes au Vatican" (p. 257) où il répond à des questions (en italiques). Extraits:
"Vous dites que certaines sectes sont peu dangereuses, mais que d'autres sont beaucoup plus redoutables...
En effet certaines doivent être prises très au sérieux. Et malheureusement elles sont partout. Même au Vatican, on trouve des membres de sectes sataniques.
Mais de qui s'agit-il? De prêtres ou de simples laïcs ?
Il s'agit de prêtres, d'évêques et mêmes des cardinaux! Je le tiens de personnes qui ont pu me le signaler pour la bonne raison qu'elles ont la possibilité de le savoir directement. Et c'est une vérité qui m'a été 'confessée' à plusieurs reprises par le démon lui-même, parce que je l'y ai forcé au cours des exorcismes...
Le pape en est informé ?
Et comment, qu'il en est informé! Mais il fait ce qu'il peut... C'est un sujet terrible. Cela dit, n'oubliez pas que Benoît XVI est un pape allemand. Il vient d'un pays qui refuse fermement de croire à ces choses... En Allemagne, voyez-vous, il n'y a pratiquement pas d'exorcistes... Toutefois le pape, lui, y croit. J'ai eu par trois fois l'occasion de lui parler, quand il était encore préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Sûr qu'il y croit! Il a même abordé le sujet publiquement à plusieurs reprises. Il nous a reçus, nous, l'Association des exorcistes. Il a prononcé un beau discours pour louer et encourager notre sacerdoce. N'oublions pas que Jean-Paul II avait beaucoup parlé du diable et de l'exorcisme...
Alors ce que disait Paul VI est vrai: la fumée de Satan est bel et bien entrée dans l'Eglise...
Hélas! c'est la vérité. Même dans l'Eglise il existe des adeptes des sectes sataniques. Cette allusion particulière à la 'fumée de Satan', Paul VI l'a faite le 29 juin 1972. Elle a provoqué un énorme scandale. Si bien que la même année, le 15 novembre, il a consacré tout un discours du mercredi au démon, en employant des phrases très fortes. Certes, le silence était brisé. Le voile de la censure était soulevé, cela n'avait que trop duré. Mais il n'y a pas eu de conséquences pratique. Il a fallu que je tire en personne la sonnette d'alarme pour qu'il y ait des conséquences pratiques. Moi qui n'ai aucun poids, moi qui ne suis rien..."
(Père Gabriele Amorth, Confessions, Mémoires de l'Exorciste officiel du Vatican, Michel Lafon, Condé-sur-Noireau, décembre 2010, p. 257-258.)
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