Rappelez-vous c'était le 2 mai 2012, François Hollande candidat déclarait : "Moi président de la République, j'engagerai de grands débats".
Aujourd'hui, le président des grands débats a mis fin aux fonctions de son ministre de "l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie", Delphine Batho, qui ce matin sur Rtl a critiqué le budget préparé par le gouvernement pour 2014, notamment la baisse de 7% de ses crédits prévue l'année prochaine, et qualifié de "mauvais" le budget de son ministère.
Le ministère de l'Ecologie est l'un des plus sévèrement touchés par les économies que le gouvernement veut réaliser pour contenir le déficit public à 3,5% du PIB, contre 2,9% initialement prévus, conformément aux attentes de Bruxelles.
Delphine Batho en avait appelé ce matin au gouvernement pour que «dans les jours qui viennent nous puissions faire la démonstration que la volonté de faire de la France la nation de l'excellence environnementale».
«Quand tout va mal, les gens ont besoin d'espoir»
Alors que le volet recettes du budget 2014 n'est pas bouclé, Batho a plaidé pour une «fiscalité environnementale» et des «investissements d'avenir». «C'est absolument nécessaire. On est dans un moment où les Français doutent. Il y a une déception à l'égard du gouvernement et il y a un doute sur notre volonté de changement.» «Quand tout va mal, les gens on besoin d'espoir», a-t-elle expliqué. La phrase de trop ?
Delphine Batho pensait qu'il fallait se poser la question: l'écologie est-elle «bien une priorité»? «Est-ce qu'on a la capacité de passer du discours aux actes?»
En septembre, lors de la conférence environnementale, François Hollande avait pourtant affirmé vouloir faire de la France «la nation de l'excellence environnementale»... En creux, la ministre de l'Écologie invitait donc le président à tenir le cap.