Dans un éditorial récent, Le Monde jugeait que le célibat sacerdotal était un « anachronisme », en précisant que si l’Eglise voulait « épouser l’humanité de son temps », elle serait « bien inspirée d’y mettre fin ».
Plutôt que d’ouvrir ce quotidien, il vaut mieux suivre l’exemple de Léon Bloy qui disait : « Quand je veux connaître les dernières nouvelles, je lis saint Paul ». C’est dans l’Apôtre des Gentils qu’on trouve : « Nolite conformari huic saeculo, ne vous conformez pas au monde présent » (Rom, 12,2). La hantise de l’anachronisme est la grande peur des bien-pensants, elle ouvre la porte à tous les conformismes : politiquement correct, économiquement correct, sociologiquement correct… Il ne s’agit plus d’épouser, il faut coller à l’actualité et, pour ne pas sembler anachronique, se résigner à être chroniquement dépassé, démodé, toujours obsédé par la date de péremption.
A contrario, la quête d’éternité est aujourd’hui la plus grande forme de dissidence, celle qui procure la plus haute liberté.
Abbé Alain Lorans
Source : http://www.dici.org/
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