L'économiste Olivier Berruyer, invité hier de Nicolas Doze sur Bfm-Tv avec Jean-Louis Mullenbach, associé gérant du cabinet “Bellot Mullenbach & Associés” et Henri Pigeat, directeur de la Lettre Illisos et ancien DG de l’AFP, a évoqué le "coup d'Etat qui a eu lieu en Ukraine avec un gouvernement dont le tiers des membres est composé de néo-nazis".
Les images (Lire ici pour Svoboda) :
Top Ten 2012 des antisémites du centre Simon Wiesenthal :
Source : http://www.les-crises.fr/media-bfm-business-la-poudriere-ukrainienne/
Dans la video, Olivier Berruyer intervient à partir de 04:50 :
"On est en train de rentrer dans une espèce de guerre froide extrêmement dangereuse avec une escalade permanente de l'Europe, des Etats-Unis et de la Russie qui peut avoir des conséquences dévastatrices au niveau financier. Je crois qu'on est dans une poudrière.
... S'il y a de plus en plus de sanctions, la Russie a de grosses réserves, la Chine a de grosses réserves. Ils ne se sont pas cachés les uns les autres de pouvoir causer aussi des dégâts très forts. Ce qui se passe en Ukraine est extrêmement inquiétant. Et en tout cas, j'ai été stupéfait de voir à quel point les gouvernements occidentaux soutiennent le coup d'Etat qui a eu lieu en Ukraine avec un gouvernement dont le tiers des membres est composé de néo-nazis. Pas des gens d'extrême-droite, des néos-nazis qui se revendiquent de cette idéologie-là. On a reconnu cela comme légitime. Et évidemment les uns et les autres mettent le feu au poudre.
Quand l'Union européenne a voulu piquer l'Ukraine à la zone d'influence russe sans consulter d'ailleurs les Ukrainiens, on entre dans des choses qui sont extrêmement dangereuses.
... Il n'y a pas eu une 'impuissance', il y a eu une volonté très claire de toute une partie des bureaucrates de Bruxelles d'aller détacher l'Ukraine. Cela a été fait sciemment d'aller faire un accord de partenariat et d'association et de libre-échange avec l'Ukraine... L'accord allait être signé à Vilnius fin novembre. Il faut savoir aussi qu'au niveau du libre-échange avec l'Ukraine, le salaire minimal ukrainien c'est 30% de moins qu'un salaire chinois et le salaire moyen est à peu près le même. Alors faire du libre-échange dans ces conditions-là, il faudrait aussi qu'on demande aux Européens pour savoir s'ils sont d'accord.... C'est une volonté farouche d'une partie de la Commission d'élargir à outrance l'Union européenne. Ils veulent l'Ukraine, on est en train de négocier avec la Géorgie. Il y a un traité d'association avec la Géorgie. Je ne sais pas s'ils vont aller jusqu'en Afghanistan, mais enfin, c'est quand même délirant !"
Olivier Berruyer montre ensuite des documents :
"Ce monsieur est le président du parti Svoboda (Liberté) qui a le tiers des sièges du gouvernement ukrainien. On le voit faire un très joli salut nazi. Le même monsieur a été mis en 2012 dans le top 10 des antisémites du Centre Simon Wiesenthal, parce qu'il a déclaré qu'il fallait purger 400.000 juifs en Ukraine. Il fallait s'attaque à la mafia juive moscovite. En 2005, il fait une lettre dans laquelle il écrit il faut stopper les activités criminelles de la juiverie organisée. En 2012, le quart des députés israéliens, 25% de la Knesset, écrit à Martin Schulz au niveau du Parlement européen, leur disant qu'il ne faut pas s'associer avec ce parti-là qui est un parti néo-nazi. Qu'est-ce qu'on a vu il y a trois semaines ? On voit Laurent Fabius qui le rencontre et qui négocier avec. Mais c'est quoi ce délire ? C'est cela nos valeurs au niveau de l'Union européenne ?"
Olivier Berruyer montre une autre photo :
"Evidemment qu'il y avait plein de manifestants pacifiques. Mais ça, c'était aussi une partie des 'forces d'auto-défense' des manifestants ukrainiens où l'on voit quelqu'un tirer sur les forces de l'ordre. Je rappelle que Maïdan, c'est 500 policiers hospitalisés, dont 150 pour blessures par balles, dont 17 sont morts par balles. Donc pour moi il y a eu une espèce de coup d'Etat là-dedans.
... Est-ce qu'ils ont décidé de célébrer le centenaire de 1914 en nous foutant à nouveau le feu en Europe. Parce qu'en Ukraine, il y a ce qui faut pour faire une nouvelle Yougoslavie. ... On agit là-dedans sans voir toutes les conséquences terrifiantes. Je n'ai pas envie de montrer que l'Europe c'est la guerre, moi maintenant."
Olivier Berruyer fait quelques rappels historiques sur des rattachements de territoires à la France dans le passé (Nice, Savoie, Comores, Mayotte) :
Rappels historiques :
Exemples de référendums en France :
1/ 15 et 16 avril 1860 : référendum à Nice.
Les citoyens du comté de Nice votent en faveur du rattachement de Nice à la France.
Les adversaires de l’annexion appellent à s’abstenir, d’où le faible nombre de votes « non ». Le « oui » emporte 83 % des inscrits dans l’ensemble du comté de Nice et 86 % à Nice, en partie grâce à la pression des autorités (curés, syndics, fonctionnaires). Le territoire de Nice est officiellement cédé à la France le 14 juin 1860.
2/ 28 avril 1860 : référendum en Savoie.
Les citoyens de Savoie votent en faveur du rattachement de la Savoie à la France.
Les électeurs doivent répondre à la question : « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »
Résultat : 130 533 électeurs votent “oui”, et 235 votent “non”
Dans la plupart des bureaux de vote, on ne trouve pas de bulletins « non ». Le 28 avril 1860, le correspondant à Genève du journal britannique The Times qualifie le plébiscite « de la plus grande farce jamais jouée dans l’histoire des nations ». Aujourd’hui, il est estimé fort probable « qu’un scrutin réellement démocratique aurait permis d’obtenir le même résultat. Avec un score peut-être moins glorieux, mais nettement plus crédible. »
3/ Le 22 décembre 1974 : référendum aux Comores
95 % des électeurs votent pour l’indépendance de l’archipel des Comores (la Grande Comore, Anjouan, Mohéli, Mayotte), qui devait former en 1975 un État indépendant. Tournant le dos au droit onusien, qui impose le respect des frontières issues de la colonisation, la France conservera Mayotte dans son giron en procédant au décompte des suffrages du référendum île par île. Mayotte sera donc rattachée à l’Hexagone par un statut mouvant, en toute illégalité.