Dans un entretien de Pierre-Yves Rougeyron avec Pierre Jovanovic de septembre 2013, à l'occasion de la sortie de son livre "Enquête sur la loi du 3 janvier 1973" sorti en avril 2013 aux Editions Le Jardin des Livres, l'auteur soutient que la solution à la dette serait le retour à une banque d'Etat. Nous souhaiterions élargir le débat d'un retour à une banque nationale, en posant les jalons d'une réflexion sur les solutions à apporter à la décivilisation en cours, la criminalisation des opposants politiques, la réduction et les atteintes aux libertés fondamentales.
- "Enquête sur la Loi du 3 janvier 1973" montre, point par point, comment la France a été mise en esclavage par la dette avec un simple texte anodin. Il montre comment l'élite des hauts fonctionnaires a renoncé, pas à pas, à la Nation française, à son âme et à son indépendance. C'est l'histoire des manipulations successives, organisées et pilotées pour ne profiter qu'à une seule entité : les banques privées. Grâce à cette loi, la France a été conquise sans bruit, sans une balle tirée et sans aucune résistance : chaque semaine, ce sont 4 nouveaux milliards, empruntés par l’État pour payer retraites, salaires et aussi... intérêts de la dette, qui s'ajoutent aux 1700 milliards déjà dus, alors qu'au même moment 800 emplois industriels sont détruits chaque jour. Ce livre est le récit de la pire trahison de l'Histoire de France.
- Source video: http://www.dailymotion.com/video/x14x1i9_p-y-rougeyron-p-jovanovic-loi-3-janv-1973_news?start=149
"En l'espace de 40 ans, chaque Français s'est retrouvé avec une dette de 30000 euros sur le dos, 'au nom du pays'", explique P.-Y. Rougeyron.
Pour situer le contexte, en 2011, F. Hollande estimait pas anormal que les Etats soient obligés d'emprunter aux créateurs privés de monnaie et de leur payer des intérêts.
De 1978 à 2011, explique Pierre-Yves Rougeyron, "le rythme d'endettement", quelque soit le gouvernement, "reste assez constant, à 180 millions d'euros/jour, 4 milliards/semaine dont 1 milliard pour le service de la dette, donc 1 milliard qui ne fait que rembourser les intérêts.
À la vitesse où l'on détruit l'industrie en France, il est assez évident que l'on ne peut que s'endetter de plus en plus. Ce qui est étonnant, aujourd'hui, pour les autorités publiques françaises, du moins pour ce qui leur reste de souveraineté, c'est-à-dire plus grand chose, François Hollande regarde à l'extérieur. C'est-à-dire que, aujourd'hui, si vous lui parlez de l'industrie française, il vous répondra 'les élections allemandes'.
Exemple: il y a un an de cela, se disait dans les allées du pouvoir que la France, sans qu'on ne change rien, allait reprendre le chemin de la croissance... C'est, au mois d'août 2013, un Ayrault qui trouve un 0,5% de croissance, qui a hurlé comme s'il avait découvert une mine d'or ou un puits de pétrole. Or, il faut 2,5% de croissance pour que cela entraîne de la création d'emplois. 0,5% de croissance, cela reste de la destruction d'emplois."
À partir de 38:10, l'auteur dit craindre que pour les quatre prochaines années, l'Etat ne se survive que "par la contrainte", c'est-à-dire par, dit-il, "un raidissement des libertés publiques en France dans les quatre ans à venir. ... On l'a vu avec l'affaire dite du 'mariage pour tous', des consignes assez lourdes vis-à-vis de manifestants pacifiques, des arrestations préventives. La criminalisation de l'euro-réalisme et de l'euro-scepticisme est possible.
... F. Hollande a encore quatre ans, l'UE entend tenir. Et l'UE devient de plus en plus un univers carcéral pour les peuples qui y sont. Demandez aux Grecs, demandez aux Italiens, demandez aux Espagnols, aux Portugais. Maintenant même les néerlandais décrochent. Sans compter les pays de l'Est qui décrochent à l'exception de la Pologne. Et les Français : on est déjà aller très loin pour l'UE, on a annulé et réécrit un referendum. On avait répondu non, mais on l'a eu quand même. Cela, selon la grande juriste Anne-Marie Le Pourhiet, ça s'appelle une fraude à la Constitution, qui en politique s'appelle 'un coup d'Etat'. Cela a déjà eu lieu."
Pour P.-Y. Rougeyron, "il faut revenir à une banque centrale dite dépendante, mais en réalité une banque d'Etat. C'est-à-dire en terminer avec le privilège d'indépendance dont se targue la BCE, indépendante de tout le monde sauf des marchés américains et de la volonté de la Chancelière".
Est-ce certain que le retour à une "banque d'Etat" soit la solution ? La Banque d'Etat n'a pas protégé la France de la dette de l'ordre de 300% du PIB en 1945, par exemple.
Si on nous a appris, petits, que l'on ne devait pas prendre de crédit si l'on ne gagnait pas assez, cette sagesse populaire et domestique semble totalement ignorée dès lors qu'il s'agit de l'Etat. C'est que la pratique du financement des services de l'Etat par la dette est une pratique qui remonte à loin... et notamment à la banque d'Angleterre ... et aux banques centrales créées en Europe au XIXe siècle. Pratique expérimentée aux Etats-Unis en 1790 avec la première banque centrale américaine sur l'initiative du franc-maçon Alexander Hamilton qui affirmait que l'utilisation de la puissance fédérale pour "moderniser" la nation était nécessaire... (Notez déjà ce terme de "moderniser"...) et convainquit le Congrès d'interpréter largement la Constitution pour "passer des lois audacieuses", dont, bien évidemment, la création d'une "dette nationale", la garantie fédérale des dettes des États, et la création d'une banque nationale. Et le tour est joué! Il ne restera plus que dans quelques années, quant la pratique sera bien ancrée, à transférer le privilège de la dite "banque nationale" à des banques privées. Ce qui sera fait en 1913.
La France (où la première "banque de France" a été créée en 1800 par le très probable franc-maçon Napoléon Ier) a vécu le XVIIIe siècle sans "banque d'Etat" et pourtant elle était la première puissance économique mondiale à égalité avec l'Angleterre en 1789, qui elle avait déjà sa banque dite "nationale" depuis 1694.
Que proposons-nous sur Christ-Roi ? La paix, la justice et l'Etat de droit pour tous !
En réalité, tant que nous resterons dans ce modèle soit-disant "libéral" hérité des "Lumières" du XVIIIe siècle, modèle en réalité oligarchique et communiste du financement des services d'un Etat obèse (et notamment des guerres...) par la dette ( ensemble des engagements financiers pris sous formes d'emprunts par l'État, les collectivités publiques et les organismes qui en dépendent. À ne pas confondre avec le déficit public qui indique des dépenses de l'Etat supérieures à ses recettes) - et donc par la banque (qu'elle que soit la banque d'ailleurs, qu'elle soit privée ou d'Etat...) -, nous resterons esclaves de cette dette, et de possibles pantins de l'Oligarchie belliciste.
Là aussi, la Contre-Révolution devra rétablir l'échelle des valeurs, affirmer qu'une économie juste, réellement respectueuse de la personne humaine et de l'Etat de droit, devra être fondée non plus sur la dette et la guerre à l'extérieur et à l'intérieur... via la stratégie du chaos, mais sur la paix pour tous ! Une paix qui devra être garantie et consitutionnalisée, le multi-latéralisme et le co-développement. Ceci devrait permettre d'empêcher et d'interdire le financement de la politique par la dette et la guerre. Le maître mot devra être : la paix pour tous !
Sur le même sujet, lire:
. François Hollande augmente la dette sans croissance. Cherchez l'erreur ! (17/09/2013)
. Economie - Gauche et droite : une opposition factice pour des résultats identiques (1er octobre 2012)
. Dette: Marine Le Pen propose la suppression de la loi de 1973 (11 août 2011)
. Francois Hollande et la dette publique ! Accablant (4 août 2011)
. La crise et l'endettement des Etats, une chance pour qui ? (26 novembre 2010)
. Voilà pourquoi nous sommes esclaves et ignorants (9 novembre 2010)
. "Loi Rothschild" : Marine Le pen dénonce la loi Pompidou Giscard Rothschild 1973 (1er novembre 2010)
. Dette Rothschild : Pourquoi et comment la France est asservie par les banques ? (31 octobre 2010)
. Les secrets de l’institut d’émission des Etats-Unis (27 novembre 2008)