16 novembre 2009
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Chez Voltaire, il y a un problème. Pour ceux qui savent encore qui était ce dernier, Voltaire était français. Non pas un citoyen d'une quelconque république par laquelle passe la rédemption du genre humain, non il était français, comprenez qu'il vivait en France. C'est problématique, qu'est-ce donc que la France? Car notre ô combien sérénissime gouvernement, retourne encore une fois le problème. Il ne s'agit pas de définir ce qu'est l'identité nationale mais ce qu'est la France dans le débat actuel. Or la France c'est un cadavre après un meurtre, quelque chose de lourd et de compromettant qu'il faut faire disparaître en douceur avant que quiconque ne s'aperçoive de l'absence de la personne. Nos élites très futées ont trouvé une meilleure parade. Il n'y aura pas de cadavres à cacher parce qu'à l'origine la victime n'existait pas. Nul besoin d'enterrer la France, elle n'a jamais existé en tant que telle. La France c'est le nom qu'on mettait sur l'étiquette collée sur une terre avant l'avènement de la sacro-sainte République qui lui a fait l'honneur de se fonder sur son sol. La France c'est l'ère glaciaire, le big bang, le chaos avant la création de l'œuvre ultime de l'homme. Cette création n'a pas d'histoire, pas de critères, pas d'identité, raison pour laquelle je me marre bien quand un mec payé avec l'argent du français qu'il tente de rééduquer se permet de me demander mon avis sur la manière dont je dois définir un ectoplasme, une série de paramètres et de textes vides de sens et de vie. Car la République ce que je lui dois, c'est l'argent de ma bourse, mon apl, le financement de la société nationale des chemins de fer et l'uniformité du prix du timbre. La République je lui dois des euros en plus ou en moins, je n'ai avec elle qu'un rapport courtois et stérile, une relation d'argent, de vague reconnaissance à la fin du mois, un peu de sympathie. La France je lui dois tout. Je lui dois ce que je suis, je lui dois d'avoir façonné la ville de mon enfance, je lui dois de m'avoir transmis ma langue maternelle, je lui dois d'avoir en son sein les champs dans lesquels je construisais des cabanes avec mon frère l'été, les lacs dans lesquels je passais mes après-midis, je lui dois d'être le maillon d'une chaîne superbe et la continuité de quelque chose qui me dépasse, je la bénis de pouvoir me faire l'honneur d'être l'héritière de grands écrivains et de véritables génies. Je lui dois de pouvoir être connectée avec mes amis, mes voisins et les gens que je croise dans la rue car nous partageons des siècles d'histoire, une langue et des traditions.
Je bénis la France et me fous de la République. Que la République veuille accueillir toute la misère du monde est logique : elle n'a pas d'identité et par cette absence de personnalité, elle peut promettre de réussir l'alliage de la sodomie et de la burqa, des appels du minaret et des clochers, elle peut garantir un modèle multiculturel puisque quelque chose d'insipide prend tous les goûts et toutes les odeurs. La République multiculturelle peut se permettre de l'être car contrairement à la France elle n'a pas de religion, pas de langue autre que le langage universel des allocations et du bon sentiment et ses traditions reposent sur un calendrier de rentrées d'argent et de protocoles foireux : la tradition annuelle de l'allocation de rentrée scolaire en septembre, la tradition de la consommation de masse en décembre, la tradition de l'achat du gâteau en janvier... Rien n'unit les citoyens de la République puisque cette dernière leur demande de rester dissous et de ne pas se réunir autour d'éléments à partager. La République ne s'aime pas : le jour où elle se pètera la gueule quelques fous irréalistes prendront mollement les armes laissées à leur disposition et iront mourir pour un spectre mais elle n'a jamais demandé à personne de l'aimer ou de la respecter. Les autres mourront pour la France mais pas pour la République, du moins pas celle de 2009 qui sent les antiseptiques et le fromage sans bactéries homologué par Bruxelles.
Source : Marie-Thérèse Bouchard , Les confessions d'une jeune fille dérangée homologuées par le Post et le Ministère du Mieux Vivre Ensemble !
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Illustration sur le mode "la France n'existe pas" :
- "Il n'y a pas de français de souche" (Eric Besson)
- Une France où l'expression "Français de souche" aura disparu.... (N. Sarkozy)
- Martine Aubry : "L'identité de la France n'est pas ethnique, pas religieuse, pas culturelle"
Source : Marie-Thérèse Bouchard , Les confessions d'une jeune fille dérangée homologuées par le Post et le Ministère du Mieux Vivre Ensemble !
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Illustration sur le mode "la France n'existe pas" :
- "Il n'y a pas de français de souche" (Eric Besson)
- Une France où l'expression "Français de souche" aura disparu.... (N. Sarkozy)
- Martine Aubry : "L'identité de la France n'est pas ethnique, pas religieuse, pas culturelle"