26 novembre 2009
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La France est en crise démographique. Cette crise est née au XIXe siècle, et elle s’est aggravée dans la première moitié du XXe siècle.
[L]a population française, entre le Premier Empire et la Libération, sur 150 ans, n’a augmenté que du fait de l’allongement de la vie humaine. Il y avait moins de naissances entre les deux guerres, en moyenne, qu’il n’y en avait à l’époque d’Henri IV. La crise démographique n’est donc pas d’aujourd’hui. Puis vint le baby-boom —qui n’a pas été propre à la France, puisque toute l’Europe occidentale et les Etats-Unis l’ont connu— mais qui a été en France plus fort qu’ailleurs, probablement à cause du Code de la famille, et des avantages considérables qu’il a apportés aux parents. Puis brusquement, en 1964 (une année où il ne s’est rien passé, je vous le fais remarquer), la fécondité a commencé à fléchir dans tous les pays européens au-dessous du taux de reproduction, c’est-à-dire du niveau qui permet le remplacement des générations.
Jusqu’à une époque récente, on peut dire que sept femmes françaises engendraient six filles pour la génération d’après. Aujourd’hui c’est moins : six femmes engendrent cinq filles pour la génération suivante. Ce n’est pas très encore visible sur les statistiques de la natalité, parce que les générations du baby-boom sont à l’âge de la reproduction ; même si chaque femme n’est pas très féconde, ces générations comptent aujourd’hui beaucoup de mères : multipliez le nombre de femmes en état d’être mères, cela donne beaucoup de naissances, et comme ces générations sont peu exposées à la mortalité, puisque celle-ci a régressé d’une manière spectaculaire, elles fournissent peu de décès. Nous avons donc eu, en 1995, 720 000 naissances et 520 000 décès. Des démographes de mauvaise foi, comme Hervé Le Bras, s’en servent pour nier la réalité de la crise. Mais la structure de la population est déjà perturbée : nous avons une pyramide des âges en as de pique.
Bien qu’elles représentent 20 % de la population française, les personnes du troisième âge ne gonflent pas encore démesurément le sommet de la pyramide, puisqu’elles sont issues des générations peu nombreuses nées avant 1945. A la base, peu d’enfants, puisque nous avons en moyenne 720 000 naissances au lieu de 875 000 au sommet du baby-boom. Le centre de la pyramide est renflé : là sont les générations des actifs.
Hélas ! tout le monde vieillit : les générations du baby-boom vont atteindre l’âge de la retraite à partir de 2006. Actuellement, 550 000 personnes par an franchissent ce cap, fixé autoritairement à soixante ans. D’un seul coup, on va passer à 825 000 : c’est-à-dire que la pyramide des âges, qui a la forme d’un as de pique, va prendre la forme d’une toupie. La proportion des plus de soixante ans va ainsi passer progressivement de 20 à 26-28 % vers 2020. Dans peu d’années, le nombre des plus de soixante ans va dépasser le nombre des moins de vingt ans. On y est presque. Dans le premier quart du XXIe siècle, on va donc se trouver dans une situation très grave, puisque la population active sera constituée par les enfants du baby-krach et la population des retraités par les enfants du baby-boom. C’est-à-dire que les retraites des grosses générations du baby-boom seront payées par les maigres générations du baby-krach. Dans vingt ans, on ne pourra éviter une crise aux conséquences sociales inouïes. Elle va d’abord faire exploser notre système de protection sociale, ensuite ouvrir toute une période de conflits entre générations, qui ne seront certainement pas gais !
Seul espoir : s’il y avait une reprise de la natalité maintenant on peut espérer qu’à partir de 2035 à peu près, il y aurait une amélioration de la situation et que l’on arriverait à sortir de cette crise. Ainsi, les jeunes générations ne vivraient pas toute leur existence dans la crise démographique et sociale qui va s’ouvrir. Mais il y a urgence. Il ne s’agit pas d’obliger les femmes à avoir des enfants, mais simplement de leur permettre d’avoir les enfants qu’elles désirent au fond d’elles-mêmes. Lorsque l’on interroge les femmes en âge d’avoir des enfants sur la dimension idéale de la famille, on constate que, pour dix femmes, cela représente en moyenne vingt-trois enfants. C’est plus qu’il n’en faut pour remplacer une population. Il faudrait, pour assurer l’avenir, que dix femmes aient vingt-et-un enfants. Elles disent vouloir en avoir vingt-trois, mais les contraintes de la vie moderne, celles de la société de consommation, du standing, la pression insidieuse exercée par la société sur les ménages, font que les femmes doivent travailler pour payer les traites et qu’elles ne peuvent pas à la fois travailler et élever des enfants.
... Mettez-vous à la place des populations du tiers-monde : pour elles, il ne peut pas y avoir de meilleur investissement qu’un voyage en France : une fois installé en France, même si l’on est au chômage, même si l’on traîne sans papiers, on bénéficiera de prestations qui dépasseront de beaucoup le niveau de vie de ceux qui continueront à s’échiner dans leur village natal. Et une fois installé, on fera venir non pas un parent ou deux, mais sept, huit, dix, par divers moyens. Il y a des villages qui se cotisent pour payer le voyage d’un jeune homme en France ! Ce ne sont pas les facilités de transport qui font l’immigration (les transports restent chers), c’est la masse des franchissements de frontières, qui dépasse certainement cent millions chaque année. Les frontières terrestres deviennent de moins en moins contrôlables dans le cadre de l’Union Européenne : même si nous contrôlons nos propres frontières aériennes, les pays voisins ne le font pas avec la même vigilance. On entre plus aisément en Italie ou en Espagne qu’en France et, une fois qu’on est entré dans l’Union Européenne, c’est la liberté de circulation.
Il est dramatique de laisser venir en France des médecins, des ingénieurs, des professeurs qualifiés, puisque nous privons ainsi le tiers-monde des têtes dont il a besoin pour son développement. Ce qu’il faudrait, c’est parvenir à créer sur place des instituts de formation en investissant intelligemment. A mon avis, on ne peut pas s’en tenir à une répression policière de l’immigration, l’autre volet, en particulier pour des chrétiens, est une politique de développement efficace et réaliste. Renaissance catholique
http://www.renaissancecatholique.org/Naissance-d-un-peuple-l-histoire.html#outil_sommaire_4
[L]a population française, entre le Premier Empire et la Libération, sur 150 ans, n’a augmenté que du fait de l’allongement de la vie humaine. Il y avait moins de naissances entre les deux guerres, en moyenne, qu’il n’y en avait à l’époque d’Henri IV. La crise démographique n’est donc pas d’aujourd’hui. Puis vint le baby-boom —qui n’a pas été propre à la France, puisque toute l’Europe occidentale et les Etats-Unis l’ont connu— mais qui a été en France plus fort qu’ailleurs, probablement à cause du Code de la famille, et des avantages considérables qu’il a apportés aux parents. Puis brusquement, en 1964 (une année où il ne s’est rien passé, je vous le fais remarquer), la fécondité a commencé à fléchir dans tous les pays européens au-dessous du taux de reproduction, c’est-à-dire du niveau qui permet le remplacement des générations.
Jusqu’à une époque récente, on peut dire que sept femmes françaises engendraient six filles pour la génération d’après. Aujourd’hui c’est moins : six femmes engendrent cinq filles pour la génération suivante. Ce n’est pas très encore visible sur les statistiques de la natalité, parce que les générations du baby-boom sont à l’âge de la reproduction ; même si chaque femme n’est pas très féconde, ces générations comptent aujourd’hui beaucoup de mères : multipliez le nombre de femmes en état d’être mères, cela donne beaucoup de naissances, et comme ces générations sont peu exposées à la mortalité, puisque celle-ci a régressé d’une manière spectaculaire, elles fournissent peu de décès. Nous avons donc eu, en 1995, 720 000 naissances et 520 000 décès. Des démographes de mauvaise foi, comme Hervé Le Bras, s’en servent pour nier la réalité de la crise. Mais la structure de la population est déjà perturbée : nous avons une pyramide des âges en as de pique.
Bien qu’elles représentent 20 % de la population française, les personnes du troisième âge ne gonflent pas encore démesurément le sommet de la pyramide, puisqu’elles sont issues des générations peu nombreuses nées avant 1945. A la base, peu d’enfants, puisque nous avons en moyenne 720 000 naissances au lieu de 875 000 au sommet du baby-boom. Le centre de la pyramide est renflé : là sont les générations des actifs.
Hélas ! tout le monde vieillit : les générations du baby-boom vont atteindre l’âge de la retraite à partir de 2006. Actuellement, 550 000 personnes par an franchissent ce cap, fixé autoritairement à soixante ans. D’un seul coup, on va passer à 825 000 : c’est-à-dire que la pyramide des âges, qui a la forme d’un as de pique, va prendre la forme d’une toupie. La proportion des plus de soixante ans va ainsi passer progressivement de 20 à 26-28 % vers 2020. Dans peu d’années, le nombre des plus de soixante ans va dépasser le nombre des moins de vingt ans. On y est presque. Dans le premier quart du XXIe siècle, on va donc se trouver dans une situation très grave, puisque la population active sera constituée par les enfants du baby-krach et la population des retraités par les enfants du baby-boom. C’est-à-dire que les retraites des grosses générations du baby-boom seront payées par les maigres générations du baby-krach. Dans vingt ans, on ne pourra éviter une crise aux conséquences sociales inouïes. Elle va d’abord faire exploser notre système de protection sociale, ensuite ouvrir toute une période de conflits entre générations, qui ne seront certainement pas gais !
Seul espoir : s’il y avait une reprise de la natalité maintenant on peut espérer qu’à partir de 2035 à peu près, il y aurait une amélioration de la situation et que l’on arriverait à sortir de cette crise. Ainsi, les jeunes générations ne vivraient pas toute leur existence dans la crise démographique et sociale qui va s’ouvrir. Mais il y a urgence. Il ne s’agit pas d’obliger les femmes à avoir des enfants, mais simplement de leur permettre d’avoir les enfants qu’elles désirent au fond d’elles-mêmes. Lorsque l’on interroge les femmes en âge d’avoir des enfants sur la dimension idéale de la famille, on constate que, pour dix femmes, cela représente en moyenne vingt-trois enfants. C’est plus qu’il n’en faut pour remplacer une population. Il faudrait, pour assurer l’avenir, que dix femmes aient vingt-et-un enfants. Elles disent vouloir en avoir vingt-trois, mais les contraintes de la vie moderne, celles de la société de consommation, du standing, la pression insidieuse exercée par la société sur les ménages, font que les femmes doivent travailler pour payer les traites et qu’elles ne peuvent pas à la fois travailler et élever des enfants.
... Mettez-vous à la place des populations du tiers-monde : pour elles, il ne peut pas y avoir de meilleur investissement qu’un voyage en France : une fois installé en France, même si l’on est au chômage, même si l’on traîne sans papiers, on bénéficiera de prestations qui dépasseront de beaucoup le niveau de vie de ceux qui continueront à s’échiner dans leur village natal. Et une fois installé, on fera venir non pas un parent ou deux, mais sept, huit, dix, par divers moyens. Il y a des villages qui se cotisent pour payer le voyage d’un jeune homme en France ! Ce ne sont pas les facilités de transport qui font l’immigration (les transports restent chers), c’est la masse des franchissements de frontières, qui dépasse certainement cent millions chaque année. Les frontières terrestres deviennent de moins en moins contrôlables dans le cadre de l’Union Européenne : même si nous contrôlons nos propres frontières aériennes, les pays voisins ne le font pas avec la même vigilance. On entre plus aisément en Italie ou en Espagne qu’en France et, une fois qu’on est entré dans l’Union Européenne, c’est la liberté de circulation.
Il est dramatique de laisser venir en France des médecins, des ingénieurs, des professeurs qualifiés, puisque nous privons ainsi le tiers-monde des têtes dont il a besoin pour son développement. Ce qu’il faudrait, c’est parvenir à créer sur place des instituts de formation en investissant intelligemment. A mon avis, on ne peut pas s’en tenir à une répression policière de l’immigration, l’autre volet, en particulier pour des chrétiens, est une politique de développement efficace et réaliste. Renaissance catholique
http://www.renaissancecatholique.org/Naissance-d-un-peuple-l-histoire.html#outil_sommaire_4