Dans l'imagerie oligarchique, l'"extrême-droite" renvoie à l'intolérance, au sectarisme, à la guerre, au fascisme, au nazisme, etc. Pourtant, aujourd'hui, les va-t-en guerre belliqueux, arrogants et sectaires se trouvent au gouvernement et nulle part ailleurs! Dès lors se pose une question : l'"extrême droite" est-elle encore l'"extrême droite" ? La question mérite d'être posée du point de vue géopolitique, social et économique.
1) Géopolitique : L'électorat nationaliste, dans la crise syrienne, est en grande majorité pro russe et donc contre le suivisme derrière les Etats-Unis. La Russie dans cette histoire pourrait bien voir son président décorer du prix Nobel de la Paix et Obama et Hollande du prix de la guerre, renvoyés devant la Cour pénale internationale... pour "crime d’agression".
Or, l'extrême gauche (PCF et satellites trotskystes Front de gauche, etc.), alliée du gouvernement socialiste, ne dit strictement rien quant à l'intervention "française" possible en Syrie, réclamée par les Fabius, Valls, Moscovici, Kouchner, BHL, qui, désirant exporter la "laïcité", la "démocratie et les droits de l'homme", comme une "religion républicaine" à la terre entière, sont les représentants bellicistes d'un néo-fascisme extrêmement dangereux pour la paix dans le monde. L'extrême gauche, communiste, historique qui se voulait "anti-impérialiste" et anti-américaine (tout en ne voyant pas qu'elle l'était tout autant avec sa "démocratie" et sa religion des "droits de l'homme" à exporter dans le monde, ce qui via le "communisme" fit des millions de morts dans le monde entre parenthèse) est aujourd'hui à l'"extrême droite" où se retrouvent les anti-impérialistes dans l'"arc républicain" (les authentiques anti-impérialistes sont les royalistes français pour qui la France capétienne a toujours lutté contre les prétentions impérialistes: ils ne participent pas au jeu républicain afin de ne pas alimenter le moteur révolutionnaire. Lire : Le combat légitimiste. Gouvernement par autorité contre gouvernement par opinion et Principe du moteur de la Révolution).
Mais si l'extrême-gauche anti-impérialiste se retrouve désormais à l'"extrême-droite", l'inverse n'est pas vrai : l'"extrême droite" dans les relations internationales est restée à la même place. Celle de l'affirmation du caractère et de l'identité propre de la France face à un monde unipolaire anglo-saxon et maçonnique belliciste qu'il s'agit d'endiguer (nous ne rentrerons pas ici dans le débat de l'infiltration maçonnique de ce parti, infiltration évidente, déjà analysée par ailleurs. Lire par exemple : Front National, histoire d'une trahison (Florian Rouanet)).
2) Social et economique : tous les analystes s'accordent à le dire, l'"extrême droite" est plus proche des intérêts des pauvres, des déclassés et des petites gens que ne l'est l'extrême-gauche ralliée depuis toujours à l'Oligarchie mondialiste, capitaliste, "libérale" et exporatrice de "démocratie" par la guerre, dès le départ.
Exemple : l'abandon de la classe ouvrière française par la gauche révolutionnaire à la remorque de la franc-maçonnerie "libérale" et "adogmatique" pour détruire la société et prospérer sur son dos (invention de la pratique de la dette par les banques centrales européennes et américaines, dette soit-disant remboursée par l'invention au même moment de l'impôt sur le revenu... et par lequel nous sommes toujours exploités). Ainsi, après l'abolition des corporations en 1791 (corporations qui assuraient la sécurité de l'emploi... rappelle Marion Sigaut) - pour des raisons de meilleure exploitation du petit peuple...-, la gauche préféra, dans sa branche girondine brissotine, déclarer la guerre à l'Europe entière en 1792 plutôt que de perdre sa "révolution"! La gauche jacobine robespierriste préféra quant à elle (ne l'oublions pas!) génocider un peuple entier plutôt que de le voir refuser sa régénération !
Notez au passage qu'à cette époque, si le déficit public existait, ce que l'on appelle la dette "publique", c'est-à-dire le remboursement de nos emprunts avec intérêt n'existait pas: cette dette "publique" n'est apparue qu'après l'instauration des banques centrales dites "de France", "américaine", etc....
Cette trahison du peuple français par la guerre à l'extérieur (guerre à l'Europe de 1792 à 1815) et la guerre à l'intérieur (guerre civile, génocide vendéen, chômage, sous-emploi, misère ouvrière au XIXe siècle) continue aujourd'hui encore. C'est même la marque de fabrique de la gauche!
Aujourd'hui, cette guerre au peuple réel se traduit par son remplacement à l'intérieur, programmé dans les loges, par la classe immigrée afin que celle-ci vote pour elle (rapport du think tank "de gauche" Terra Nova en 2011 qui conseillait à la gauche de "d'assumer la mue d'une société française caractérisée par un déclin de la classe ouvrière et l'émergence de nouvelles populations - femmes, jeunes, diplômés, minorités des quartiers populaires, non-catholiques, habitants des grandes villes". Source). Et toujours pareil, la guerre à l'extérieur en Libye, en Syrie, etc.
Aujourd'hui comme en 1791, les blancs (royalistes) que l'on retrouve en nombre à l'"extrême-droite", tentent de défendre les intérêts du peuple réel contre la gauche oligarchique, socialiste, "libérale" et maçonnique, destructrice de la société réelle. En 2012, alors que F. Hollande mène une politique laïciste agressive et stigmatisante anti-musulmane, c'est entre 86 et 93% de musulmans qui ont voté pour lui. Si aujourd'hui le "mariage" homosexuel est passé en France, l'histoire retiendra que c'est "grâce" aux musulmans.
Conclusion: l'"extrême-droite" belliciste, violente, sectaire et intolérante, dans l'imagerie oligarchique, est davantage au Parti socialiste qu'au Front national.