Quelle est cette "extrême droite" qui participe à un gouvernement atlanto-sioniste dont le rôle est de ratifier le Sommet de Bruxelles auquel elle se serait opposée ? La logique nous échappe.
Un article du Figaro du 11.11.2011, intitulé "Grèce : l'extrême droite participe à l'union nationale", nous apprend en effet que le nouveau gouvernement grec, qui a prêté serment hier vendredi 11 novembre, "compte dans ses rangs un ministre d'extrême droite. Une première depuis la chute des Colonnels en 1974. ... Makis Voridis, avocat de 47 ans issu de l'organisation de jeunesse du parti d'extrême droite Epen, créé après le régime militaire et longtemps proche du Front national français de Jean-Marie Le Pen, a été nommé ministre des Transports, tandis qu'Adonis Georgiadis, notamment co-éditeur d'un pamphlet antisémite, accède au secrétariat d'Etat au développement et à la Marine marchande. Tous deux sont aujourd'hui des députés du parti Laos (Alerte orthodoxe populaire) dirigé par Georges Karatzaferis.
Lorsqu'il a été créé en 2000, ce parti est venu occuper un vide dans le paysage politique qui ne comptait alors aucune formation d'extrême droite. À coups de slogans xénophobes et antisémites, il a d'abord engrangé des succès lors d'élections municipales (13,7% des voix à Athènes-Le Pirée dès 2002) et régioanles (à l'époque, quatre néo-nazis étaient présents sur la liste de Georges Karatzaferis).
À la faveur d'une quête de respectabilité, le Laos est parvenu en 2007 à franchir aux élections législatives le seuil de 3% des voix lui ouvrant les portes du parlement. Un succès qu'il a reproduit au scrutin de 2009 où il a obtenu 5,63% des suffrages. Il compte aujourd'hui 16 députés. Hétéroclite et opportuniste, le Laos n'en reste pas moins figé sur un nationalisme intransigeant. En 2010, lors du débat sur l'adoption d'un projet de loi assouplissant la législation sur les immigrés, il avait dénoncé haut et fort un risque d'«invasion» étrangère et défendu «l'homogénéité» du pays.
Depuis le début de la crise grecque, le Laos a tenté de s'afficher en partenaire politique responsable allant jusqu'à approuver, seul avec les députés socialistes, le premier plan de sauvetage international de la Grèce accordé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en mai 2010. Ce plan avait décidé l'octroi de 110 milliards d'euros en échange de mesures de rigueur et de réformes d'assainissement budgétaire. Laos s'est toutefois opposé au nouveau plan élaboré à Bruxelles fin octobre, que l'exécutif aura pour mission de ratifier et de mettre en œuvre." (Fin de citation)