Yannick Noah, résident suisse entre 1992 et 1994, actuellement en contentieux fiscal avec l'administration dans une procédure qui est toujours en cours devant le Conseil d'Etat, a été débouté aujourd'hui des poursuites en diffamation qu'il avait intentées contre la présidente du FN, Marine Le Pen, qui l'avait qualifié d'"exilé fiscal" et accusé d'avoir "planqué" son argent à l'étranger.
Le 9 mars 2012, sur le plateau du "Grand journal" sur Canal+, interrogée sur les personnalités préférées des Français, Yannick Noah, Zinedine Zidane et Omar Sy, au journaliste qui lui demandait si l'immigration était une chance pour la France, Marine Le Pen, alors candidate FN à la présidentielle, avait répondu "deux exilés fiscaux sur trois, c'est pas mal", avant de répondre au sujet de Yannick Noah : "cela veut dire qu'au lieu de payer ses impôts en France, eh bien ce monsieur se permet de donner des leçons de morale", "de donner des leçons de charité et de partage alors que lui, il ne partage rien, que son argent il est planqué et qu'il n'en fait pas profiter les malheureux Français".
Contrairement à ce que soutient le joueur de tennis, les juges de la 1e e chambre du tribunal correctionnel ont estimé que "les propos incriminés ne lui imputent nullement (à Yannick Noah, NdCR.) de commettre des faits pénalement sanctionnés de fraude fiscale". Les juges ont donc relaxé Marine Le Pen et débouté Yannick Noah, qui demandait 50.000 euros de dommages et intérêts et quatre publications judiciaires.