Les députés ont approuvé aujourd'hui une proposition centriste pour que les votes blancs aux élections soient comptabilisés séparément des nuls, mais pas pris en compte dans les suffrages exprimés. (Ndlr. et pour cause: on se rendrait compte par exemple que le président de la république F. Hollande a été élu le 6 mai 2012 par moins de 50% des Français inscrits et votants, 45,83% exactement. Jusqu'à présent, les votes blancs étaient comptabilisés avec les votes nuls. Cette "réforme" ne changera absolument rien : les votes blancs continueront de n'être pes comptés dans les suffrages exprimés...)
Cela n'empêche pas le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies de déclarer qu'il s'agit "d'un pas important" réalisé "pour la première fois".
La proposition de loi de François Sauvadet (UDI, centriste) avait été rejetée par la commission des Lois mais la majorité de gauche l'a finalement acceptée après l'adoption d'un amendement précisant que les votes blancs ne seront pas comptabilisés dans les suffrages exprimés (ils sont beaux les "démocrates" socialistes...) comme le prévoyait le texte initial. Le texte prévoit ainsi que les votes blancs seront comptabilisés à part et que le résultat sera annexé au procès-verbal des élections afin de connaître le pourcentage d'électeurs ayant glissé un bulletin blanc dans l'urne. Le texte prévoit qu'une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc.
"Nous pensons que voter blanc ce n'est pas comme voter nul. C'est avoir l'humilité de reconnaître qu'un citoyen puisse ne pas se reconnaître dans l'offre politique qui lui est proposée", a dit François Sauvadet. Le Sénat devrait examiner à son tour cette proposition de loi au début de l'année 2013.
Des dizaines de propositions de loi émanant des rangs de la droite, de la gauche ou du centre avaient été déposées en vain au cours des dernières décennies afin de reconnaître le vote blanc. Au second tour de l'élection présidentielle, le 6 mai dernier, le vote blanc et nul a atteint 5,82% des voix, soit plus de 2,1 millions de bulletins. Le niveau le plus élevé de votes blancs et nuls atteint lors des législatives remonte au premier tour des élections de 1993 (5,28% des votants) et au second (9,54%). Mais c'est à l'occasion des référendums que les sommets ont été atteints : 16% de bulletins blancs et nuls en 2000 lors du référendum sur le quinquennat présidentiel et 11,81% lors du référendum de 1988 sur le statut de la Nouvelle-Calédonie.
Source: http://lci.tf1.fr/politique/l-assemblee-unanime-pour-reconnaitre-le-vote-blanc-7681613.html