John Kerry, secrétaire d'Etat américain, était à Paris hier devant plusieurs chefs d'entreprise pour faire la promotion de l'accord de libre-échange transatlantique UE-USA. Il leur a naturellement fait croire à la "fin de la crise" et au "retour de la croissance et de l'emploi".
"Il est important que nous avancions rapidement avec l'accord de libre-échange pour avoir un profond impact sur le monde", a affirmé le chef de la diplomatie américaine.
"C'est l'un des meilleurs moyens de casser le cycle (de la crise) en Europe et d'avoir de la croissance", a souligné M. Kerry, en attendant le lancement prochain des négociations sur cet accord entre les deux acteurs économiques les plus riches du monde.
"L'UE et les Etats-Unis représentent ensemble un tiers de la totalité des biens et services vendus dans le monde et plus de 50% de la production économique mondiale", a rappelé le secrétaire d' Etat américain.
Le président Barack Obama avait lui-même exprimé le 12 février son intention de conclure cet accord de libre-échange transatlantique, y voyant un moteur pour la création d'emploi et de croissance pour les économies concernées.
M. Kerry a, en outre, reconnu l'existence de "craintes" parmi les acteurs économiques de l'Hexagone. "Je sais qu'il y a des craintes à certains endroits", a-t-il indiqué.
L'administration américaine se positionne dans les pas de Nicolas Sarkozy qui en 2009 avait déclaré : "On ira ensemble vers ce Nouvel Ordre Mondial. Et personne, je dis bien personne, ne pourra s'y opposer... Personne..." (Nicolas Sarkozy, au Palais de l'Elysée, le 16 janvier 2009)
- Zone de libre-échange transatlantique : ce que les médias n’ont jamais dit… (Pierre Hillard)