Il fallait s'y attendre, aucun des objectifs réaffirmés en juin lors de la loi de finances rectificative ne sera tenu. Le gouvernement est confronté à un grave dérapage du déficit public.
A quelques jours de la présentation du projet de loi de finances pour 2015, le ministre des finances, Michel Sapin, accompagné du secrétaire d'Etat chargé du budget, Christian Eckert, a dévoilé ce matin, les prévisions révisées de croissance, d'inflation et de déficit public pour 2014 et 2015.
La prévision de croissance pour 2014 est révisée à 0,4 % et celle de 2015 à 1 % contre 1,7 % prévu au printemps. La prévision d'inflation pour la France est révisée à - 0,5 % en 2014 et + 0,9 % en 2015. Le déficit public devrait se situer à 4,4 % du PIB (au lieu des 3,6 % prévus dans la loi de finance puis des 3,8 % prévus dans le programme de stabilité)
Le manque à gagner pour les comptes publics s'élèvera à 2 milliards d'euros en 2015. Pour compenser ces 2 milliards d'économie qui ne seront pas réalisées, le gouvernement s'engage à réaliser 1 milliard d'économies supplémentaires par une réduction des dépenses de l'Etat et de ses opérateurs. Le gouvernement envisage également des économies grace au ralentissement des dépenses de santé.
Source : Le Monde, Le gouvernement confronté à un grave dérapage du déficit public, 10.09.2014 à 09h22 • Mis à jour le 10.09.2014 à 09h23 http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/09/10/le-gouvernement-confronte-a-un-grave-derapage-du-deficit-public_4484822_3234.html |
Lundi 24 mars 2014, malgré la déroute du gouvernement la veille au premier tour des élections municipales, Najat Vallaud-Belkacem indiqua qu'elle ne croyait pas à un "changement" de politique du gouvernement. Selon elle, l'exécutif devait "tenir le cap".
Quant à François Hollande quelques mois auparavant, le 8 novembre 2013, lors d'une visite au siège de la Banque mondiale à Paris, il déclara : "Je confirmerai la stratégie qui est la nôtre, le cap qui est le mien".
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